Abstract
L’œuvre littéraire et poétique de Gaston Bachelard tourne autour des potentialités imaginaires des matières, formes et mouvements (peu sur les couleurs), tout à tour mis en avant dans ses ouvrages. Si la dynamogénie du corps à travers les mouvements touche peu la scénographie, ses travaux sur les quatre matières de la nature et sur la géométrie de l’espace ( La poétique de l’espace est un des plus traduits et présent dans beaucoup d’écoles d’architecture dans le monde), proposent par contre de multiples leçons sur la symbolique de l’espace naturel ou construit techniquement. Si ces éléments sont surtout abordés comme entités et moins comme des ensembles, comme des totalités agencées, ils livrent cependant bien des savoirs sur les potentialités de signification, objectives et subjectives, conscientes et inconscientes, des structures spatiales. L’article se propose de parcourir certains de ces résultats et d’en induire des leçons pour la création d’espaces, provocateurs d’émotions esthétiques, de surcharges symboliques et de transformation des représentations à partir d’une phénoménologie des formes et matériaux.