Abstract
L’inappropriabilité de la Terre comme principe fondamental du droit cosmopolitique, dont les autres droits et devoirs de l’humanité doivent êtres déduits, est susceptible de renouveler le contenu de l’idée du citoyen du monde qui relève d’un droit plus fondamental que celui de la citoyenneté étatique. Cela ne veut nullement dire qu’il faille remettre en cause le droit positif étatique, mais simplement que, au-dessus de celui-ci, il y a un droit du citoyen du monde, donc de l’humanité qui prévaut. Pour Kant, le droit cosmopolitique du citoyen du monde avait pour unique contenu l’hospitalité que l’on doit à celui qui arrive et qui passe. A partir du concept d’inappropriabilité de la terre ce droit s’élargit considérablement : il comporte non seulement le devoir d’hospitalité, mais aussi les droits de l’homme et en outre le droit à bénéficier des fruits de la Terre en vue d’avoir une existence décente. Le tout définissant la responsabilité cosmopolitique pour l’humanité.