Abstract
Cet article remet en question les critiques conventionnelles des institutions dans le cadre des études sur le handicap et de l’activisme en s’appuyant sur un travail de terrain dans un foyer catholique et une école pentecôtiste pour les personnes ayant une déficience intellectuelle en Ouganda. Plutôt que de considérer les espaces institutionnels de ces organisations chrétiennes comme des exclusions ségrégatives de la vie sociale au sens large, cet article aborde le travail de ces institutions en termes d’inclusion – des inclusions constitutives, en référence à la manière dont ces organisations pennent en charge non seulement l’existence de base, mais aussi la personnalité de leurs résidents et de leurs étudiants. En retour, une telle analyse permet de repenser les conceptions conventionnelles des institutions dans les pays du Nord ainsi que les distinctions entre les institutions totales et les institutions sociales.