Kernos 26:173-190 (
2013)
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Abstract
La présente étude propose une lecture « à la verticale » des vers homériques composant l’Ὁμηρομαντεῖον du Papyrus de Londres 121, au-delà du mode d’emploi interactif selon lequel fonctionne ce texte. Outre le recours à un stock de vers homériques circulant de façon relativement autonome dans le monde érudit, l’étude des critères de sélection des vers composant ce passage révèle un effort conscient d’y reproduire les caractéristiques de la littérature oraculaire : caractère gnomique ou proverbial, obscurité, ton instructif et offensant, etc. Tirés des discours des dieux ou de leurs élus, ces vers/oracles introduisent le questionneur dans une relation intime avec le divin tout en lui proposant des modèles de comportement moyennant les figures de Diomède ou d’Ulysse. Or, dans l’Oracle…, tout comme dans l’Iliade, Diomède paraît en quête d’un juste équilibre entre les maîtres du jeu, à savoir Athéna et Apollon.