L’apprentissage du métier de « maître régent » en théologie passe par le commentaire oral (lectio) des Sentences du Lombard. Cet exercice est confié aux bacheliers: les premiers statuts universitaires ne permettent pas d’en saisir les conditions concrètes et ceux du XIVe siècle laissent soupçonner de grandes contraintes. On peut supposer l’usage d’un certain nombre de « commentaires modèles». Les maîtres ont appliqué des méthodes issues de l’exégèse. Ce sont les manuscrits et leur apparat qui permettent de saisir (...) les modalités de la lectio des Sentences. (shrink)

The Cistercian Humbert de Preuilly played an important role as an early intellectual guide for the members of his Order. He delivered his lectures on the Sentences at Paris around 1290, from which we have the first Cistercian commentary on the Sentences in the form of Conclusiones that summarize the views of Giles of Rome in Book I and of Thomas Aquinas in Books II-IV. Preserved in some 46 manuscripts, Humbert's Conclusiones super librum Sententiarum clearly served as an (...) introduction to systematic theology for the White Monks. This article presents a new catalogue of manuscripts, a transcription of the Prologue and the tabula questionum. (shrink)

The Alba Iulia Battyaneum Library, subsidiary of the National Library of Romania, was visited in the summer of 2014 by the authors with the intent to explore the commentaries on Peter Lombard’s Sentences which are preserved in the renowned collection of this library. With the help of research tools currently available, the authors verified 21 manuscripts and identified 20 commentaries, and also 4 copies of the Sentences’ text. Overall, the authors discovered five yet unmentioned copies of commentaries. (...) The article presents the newly ascertained details on 17 manuscripts, in relation with previously known data. (shrink)

Pour définir ce qu'est l'analogie chez saint Thomas d'Aquin, l'A. se plonge dans le commentaire que le Docteur Angélique a rédigé sur les Sentences de Pierre Lombard : Sent. 1b.1 d.19 q.5 a.2 . Cette définition a des implications pour le thomisme postérieur : l'A. prend l'exemple de Cajetan pour le montrer.

Un empire - la domination exercee par la Bible et les autorites - fit naitre en retour le reve d'exercer un pouvoir par l'activite intellectuelle, fondee sur une maitrise du Livre et materialisee par les productions de textes. Ainsi s'etablit le savoir scolastique. Le present ouvrage propose une etude du sens et des moyens de l'activite de pensee lors d'un des beaux matins de l'Occident medieval. Alain Boureau montre d'abord comment se forma une communaute intellectuelle, qui etait aussi une corporation (...) sociale, source de promotion et d'exclusion, d'exaltation libre et de dures contraintes. L'institution s'etablit autour d'un texte d'enseignement et de debat, les Sentences de Pierre Lombard. Un savoir nouveau en terre chretienne impliquait de maitriser les elements de l'heritage religieux et ancestral: la Bible, les principes de la foi et la patristique. Apres avoir analyse les techniques textuelles mises en pratique, que sont l'abstraction intellectuelle et son complement, la casuistique, l'analyse universelle et l'elaboration des distinctions, Alain Boureau oppose la formation d'un langage rationnel dans la communaute scolastique au discours institutionnel qui se solidifia, et a la grande singularite d'une parole individuelle issue de la langue commune. L'Empire du livre constitue, apres La Religion de l'Etat, le deuxieme volume de la serie La Raison scolastique. Alain Boureau, directeur d'etudes a l'EHESS, est medieviste. Parmi ses derniers ouvrages: La Papesse Jeanne, La Religion de l'Etat. La construction de la Republique etatique dans le discours theologique de l'Occident medieval,,, De vagues individus. La condition humaine dans la pensee scolastique,,. Theologie, science et censure au XIIIe siecle. Le cas de Jean Peckham. (shrink)

Commentaire sur les Sentences de Pierre le Lombard (Selections) -- Commentaire de douze livres de la Métaphysique d'Aristote (Selection) -- Commentaire des dix livres de l'Éthique à Nicomaque d'Aristote (Selections) -- Commentaire des huit livres de la Politique d'Aristote, ou Traité de la vie civile (Selections) -- Commentaires de l'Écriture. Sur Mt 20, 24-26 ; Mt 22, 15-22 ; Rm 13, 1-7 ; Jn 8, 3-11.

Un aphorisme hante la philosophie occidentale. celui d'Héraclite, qui veut que " la Nature aime à se voiler ". Près de vingt-cinq siècles durant, ces quelques petits mots ont successivement signifié: que tout ce qui naît tend à mourir; que la Nature s'enveloppe dans des formes sensibles et dans des mythes; qu'elle cache en elle des vertus occultes ; mais également que l'Etre est originellement dans un état de contraction et de non-déploiement ; ou bien encore qu'il se dévoile en (...) se voilant. Ainsi cet aphorisme aura-t-il servi à expliquer les difficultés de la science de la nature, à justifier l'exégèse allégorique des textes bibliques ou à défendre le paganisme, à critiquer la violence faite à la nature par la technique et la mécanisation du monde, à expliquer enfin l'angoisse qu'inspire à l'homme moderne son être-au-monde. La même formule, illustrée par l'image du voile d'Isis et déployée par Pierre Hadot dans l'histoire de l'Occident, aura justifié, par suite de contresens créateurs, l'attitude prométhéenne - l'homme doit se rendre maître et possesseur de la Nature - comme l'attitude orphique - nul ne peut soulever le voile des mystères de la Nature, sinon le poète et l'artiste. Elle n'aura jamais cessé de tracer des perspectives nouvelles sur la réalité et de révéler les attitudes les plus diverses à l'égard de la Nature. Par là, elle confirme le propos de Nietzsche : " Une bonne sentence est trop dure à la dent du temps et tous les millénaires n'arrivent pas à la consommer, bien qu'elle serve à tout moment de nourriture. ". (shrink)

La présente contribution analyse un texte célèbre de Grégoire de Rimini, extrait de son commentaire des Sentences publié à Paris en 1346, livre II, distinction 34-37, question 1, qui demande « si Dieu est la cause efficiente immédiate du péché actuel ». Ce texte porte sur les fondements de l’éthique. Grégoire de Rimini y affirme en substance que si Dieu n’existait pas, agir contre la droite raison équivaudrait tout de même à commettre un mal. Ce texte est considéré comme (...) la première formulation de l’autonomie de la morale par un théologien philosophe. On en propose ici une relecture, attentive à sa logique argumentative et au jeu des autorités tirées du De libero arbitrio d’Augustin qu’il met en œuvre. L’Ordre des Ermites de Saint Augustin est associé de multiples manières au renouveau de l’augustinisme dès la période du premier humanisme de Pétrarque (1304-1374). La façon dont Grégoire de Rimini traite la question des racines de l’agir moral illustre à quel point il figure au premier plan du renouveau scolastique et humaniste de l’érudition augustinienne au xiv e siècle. (shrink)

« Une bonne sentence est trop dure à la dent du temps et tous les millénaires n’arrivent pas à la consommer, bien qu’elle serve à tout moment de nourriture ; elle est par là le grand paradoxe de la littérature... ». Le récent ouvrage de Pierre Hadot peut se lire comme une illustration et une mise à l’épreuve de cette phrase de Nietzsche : il se donne pour objet le devenir, fait à la fois de persis­tance et de malléabilité, (...) de l’aphorisme d’Héraclite, physis kruptesthai philei. Ces « trois pet... (shrink)

Dans son commentaire des Sentences (d. 24, lib. I), le théologien séculier Henri de Harclay (ca. 1270-1317) aborde le problème de l’ontologie du nombre. Il soutient la thèse conceptualiste : les nombres n’existent pas indépendamment de l’activité de l’intellect. D’une part, son argumentation est utilisée chez Pierre Auriol qui défend une opinion semblable ; d’autre part, elle est attaquée chez Thomas Wylton qui adhère à une théorie contraire, celle de l’existence extramentale des nombres. Une édition critique annotée du (...) texte d’Henri de Harclay est présentée ici pour la première fois. (shrink)

Le Consistoire de Rotterdam ayant condamné plusieurs articles lors de la première parution du Dictionnaire historique et critique, les éditions ultérieures contiendront des « Éclaircissements ». Bayle, par sa maîtrise de l’écriture cryptée, va faire de ces textes, officiellement de justification et d’autocensure, un plaidoyer pour la liberté de philosopher.Dans ses premiers textes, comme les Pensées diverses sur la comète, il a pratiqué un art d’écrire d’autant plus efficace qu’il était presque revendiqué comme tel dans des « Avis aux lecteurs (...) ». Il appartient en effet à une génération d’écrivains qui tente de donner à un certain public quelques clefs de lecture permettant, en contournant la censure, de faire perdre à celle-ci une partie de sa nocivité et de sa raison d’être. Cette « pédagogie » se déploie dans les Nouvelles de la République des Lettres, dans son Dictionnaire. Ce sont ces clefs qui peuvent rendre encore le lecteur contemporain apte à déjouer les pièges de ces étranges « Éclaircissements ».The Rotterdam Consistory having sentenced a few articles on the occasion of the first edition of the Critical and Historical Dictionary, the later editions will contain a few explanations. Bayle, through his mastery of crypted writing will turn those texts – supposed to be of justification and self-censorship – into a plea for the freedom to philosophize.In his first texts, for instance in Several Thoughts on the Comet, he exercized an art of writing all the more efficient as it had been almost claimed as such in « Advices to the readers ». Indeed, he belongs to a generation of writers attempting to give some kind of audience a few keys for reading that should enable, by by-passing censorship, to deprive it of part of its noxiousness and raison d’être. Such a paedagogical approach unfolds itself in the News from the Republic of Letters and his Dictionary. Such keys still enable the contemporary reader to thwart the traps of those strange « Explanations ». (shrink)

This article deals with the lectio ultima, the last lecture on Peter Lombard’s Sentences, written by theologians from the University of Cracow in the fi fteenth century. Previous studies concerning the last question from Cracow did not recognize it as a specifi c literary genre or acknowledge its characteristics. This article will attempt to disclose these. There is a strong relationship between the lectiones ultimae and the principia on the Sentences, which, thus far, has not been described (...) in the literature. This article characterizes the hallmarks of the lectiones ultimae which are understood as a separate literary genre and gives a catalogue of examples of this genre from the University of Cracow. (shrink)

This report recounts three developments during the last two years of the SIEPM Project to revise and complete the repertory of commentaries on Peter Lombard’s Sentences published by Friedrich Stegmüller in 1947. The chronological sections of the project have been established, and scholars have been assigned to lead them. A centralized administration for the Project is now located in Freiburg im Breisgau, which will co-ordinate the various sections and preserve their findings, as well as facilitate and oversee the (...) various editorial projects on commentaries on the Sentences currently underway. (shrink)

This report recounts the activities in the last year of the SIEPM Project on commentaries on Peter Lombard’s Sentences. A major step was taken in generating a digital workspace for the Project that will facilitate international co-operation as well as provide the collected data to a scholarly public. Two meetings of the members of the Project took place in Basel and Paris, and there were changes in the organization of the team.

The human person is the focal point of contemporary concern. This first sentence from Andre Ligneul's Teilhard and Personalism touches on the very nature of the present status of the evolutionary object called man--the human person. To be a person is to be the ever evolving organism that represents the present pinnacle of evolutionary success on the planet Earth. The human person will be the focus of this research project. Through the many writings of Pierre Teilhard de Chardin, but (...) most specifically The Phenomenon of Man, an attempt will be made to define the process that is the human person. A further goal is to set this process in the present context of social evolution occurring in the United States. Special emphasis will be placed on some educational implications that Teilhard's process may have for the United States and the world... (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:This review essay has been inspired by Francesco Fiorentino's 2006 study Libertà e contingenza nel pensiero tardomedievale, which provides a detailed analysis and an edition of the 38th distinction of Francis of Meyronnes' 'Conflatus' . As with some of his earlier articles and book-length studies on Gregory of Rimini and other early fourteenth-century figures, Fiorentino grapples in this book with some central theological issues in the decades after Scotus's (...) teachings in Paris, namely the relation between God as omniscient and omnipotent creator and his contingent creation, and the reconciliation between God's foreknowledge and human freedom.There is a general understanding among specialists of late medieval Franciscan thought that the teachings of Scotus at Oxford and Paris had formed a watershed in dealing with these issues, and that most Franciscan theologians after Scotus took his teachings as a major point of departure. Yet the latest research indicates that this did not mean a slavish adherence to the Doctor Subtilis. The detailed studies and editions that are currently appearing show that we are confronted by significant independent masters, able to follow the depths of Scotus's arguments but willing to develop their own stance within the debates of their time.Francis of Meyronnes is without doubt one of the more important Franciscan theologians in this very period. As his name already indicates, he was born in Meyronnes , in a family that maintained close contacts with the Anjou dynasty . Francis joined the Franciscan Order at Digne , and received an education in logic and philosophy before he was allowed to pursue a lectorate course at the Paris studium generale , where he became acquainted with the theology of Scotus.After his studies to become a lector, he taught between 1307 and 1320 as a lecturer's assistant and as a philosophy and theology lector in consecutive assignments in the schools of the custody and in provincial studia in the French and Italian provinces of the Order. He also fulfilled in this period a stint as Custos of the Sisteron custody. Based on his teaching performance, which would have included philosophical teachings as well as a series of lectures on the Sentences of Lombard pro exercitio in the provincial school network, he was allowed to return to Paris to read the Sentences pro gradu between 1320-1322. Immediately following these Sentences lectures, Francis completed the obligatory post-sentential exercises through participation in a number of disputed and quodlibetal questions , in order to become eligible for the magisterium with the licentia ubique docendi. During this period between his Sentences lectures pro gradu and his promotion, he worked towards an edited version of his Sentences commentary and published some of his works on Augustine's De Trinitate, as well as several other texts related to his teaching and disputation activities.Francis was able to build on his family connections with the house of Anjou. This showed for example in his contacts with Elzéar of Sabran, preceptor of King Robert of Naples . Either through Francis's contacts with Elzéar or directly, King Robert obtained a sufficiently high opinion of Francis to sponsor his promotion to the magisterium theologiae. At the King's instigation, Pope John XXII wrote a papal letter to the chancellor of the University of Paris on 24 May 1323, asking him to bestow on Francis "the license to teach everywhere" . Thus, Francis became a magister bullatus. Yet it is a bit unfair to suggest, to quote Francesco Fiorentino, that he received the doctorate "secondo l'uso dell'epoca, senza alcun concorso competitivo." The procedure of.. (shrink)

After the publication of Marcia Colish’s Peter Lombard in 1994, studies on the author of the Book of Sentences have entered a new phase. This article provides an assessment of the state of research in the field and makes suggestions for its further development. In an appreciation and critique of Marcia Colish’s contribution, it argues that Colish’s interpretation, for all its merit, errs on a number of points: the proofs of God’s existence, charity, and the structure of theological (...) ethics are important examples. The second part of the essay considers the potential of research on the tradition of commentaries upon the Sentences. Given the central place that this genre of theological writing occupied in Christian thought between the twelfth and the sixteenth centuries, the Sentences commentaries could serve as a window upon the tradition. It is suggested that study of the literary form of the commentaries will shed much light on changes in the conception of theology which occurred in the period under consideration. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:AN IMPORTANT NEW STUDY OF THOMAS AQUINAS: JEAN-PIERRE TORRELL'S INITIATION A SAINT THOMAS D'AQUIN WALTER H. PRINCIPE, C.S.B. Pontifical Institute of Mediaeval Studies Toronto, Canada BEFORE BECOMING professor of theology at the Universite de Fribourg, Jean-Pierre Torrell, O.P., was a member of the Leonine Commission. This editorial experience, together with his continuing association with members of the commission, enables him in his new work, Initiation a saint (...) Thomas d'Aquin: Sa personne et son oeuvre, to clarify and frequently modify previous research conclusions about the life and work of Thomas Aquinas.1 Thus other recent studies in this area, e.g., those of James A. Weisheipl and Simon Tugwell, will have to be reassessed in the light of Torrell's findings in this important volume.2 Torrell, however, does more than examine the dates and places of Thomas's career and writing: as the book's subtitle and introduction make clear, his aim is to present the person of Thomas Aquinas in his context. This he does in a warm but measured fashion, situating Aquinas in his times, following Thomas's journeys about France and Italy on his intellectual apostolatea true ministry in the Dominican tradition-portraying him as 1 In the series Vestigia: Pensee antique et medievale 13 (Fribourg Suisse: Editions Universitaires; Paris: Cerf, 1993), pp. xviii, 592. 2 See Weisheipl, Friar Thomas d'Aquino: His Life, Thought, and Works, 2nd ed. (Washington, D.C.: Catholic University of America Press, 1983), and Tugwell, trans., ed., introd., Albert & Thomas: Selected Writings, The Classics of Western Spirituality (New York-Mahwah: Paulist Press, 1988), introd. [to Thomas Aquinas], pp. 201-351. 489 490 WALTER H. PRINCIPE, C.S.B. often nearly overwhelmed by the duties of this apostolate, yet vigorous and lively in defense of the faith and of the legitimate role of reason, a warm friend to many con,freres and others, a loyal and sometimes deeply involved member of his family. Torrell is especially adept at linking Thomas's apostolic activity with his profound and distinctive spirituality; this augurs well for Torrell 's promised companion volume, which will deal far more thoroughly with Thomas's spirituality than was possible within the editorial constraints of his earlier article in the Dictionnaire de spiritualite.3 New conclusions about the place and dating of Thomas's works Here, first, will be given a summary, with occasional comment, of this study's significant new conclusions about the place and dating of Thomas's works. Torrell accepts Weisheipl's view that Aquinas did his initial biblical commentary at Cologne before coming to Paris in 1252 and spent the years 1252-1256 working on the Scriptum super Sententiis. The "bref catalogue" at the end, prepared by G. Emery, O.P., states that this work is the "fruit of his teaching as bachelor of the Sentences at the begin;.. ning of his first stay in Paris ( 1252-54) ; its redaction had not yet been completed when he began his activity as Master ( 1256)" (485; emphasis mine). Weisheipl, with whom Torrell agrees as to Thomas's having done his cursory teaching of the Bible at Cologne, holds that Thomas lectured on the Senten:ces for the four years, 1252-1256 (71, 358); Tugwell seems to hold the same position when he speaks of Thomas "writing [his lectures on the Sentences] up for publication as he went" (211). Torrell's limitation of the teaching of the Sentences to 1252-1254 is based on the university statutes prescribing that this teaching be completed in two years (66), after which the candidate for the mastership would be a " formed bachelor " (baccalaureus formatus) whose main task would be to assist the master of 3 See his "Thomas d'Aquin," Dictionnaire de Spiritualite 15 (1991), cols. 718-73. INITIATION A SAINT THOMAS D1 AQUIN 491 theology with his disputed questions (58). This would mean that Thomas spent two whole years, 1254-1256, carrying out this rather minimal duty, redacting the Sentences (a task not completed until the beginning of his period as a master of theology), and composing two small works, the De ente et essentia and the De principiis naturae. Although the Scriptum is a... (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Thomists at War:Pierre Mandonnet, Étienne Gilson, and the Contested Relationship between Aquinas's and Dante's Thought (1879-2021)*George CorbettAt the turn of 1921, the French Dominican Pierre Mandonnet (1858–1936) helped to launch a new historical institute for Thomistic Studies at the Dominican study house of Le Saulchoir in Belgium. One of the pressing purposes of the foundation of the Institut historique d'études thomistes was to provide a properly historical (...) approach to Aquinas's doctrine which would defend its integrity and authority, and refute the alarming assertations of those outside the Dominican order who were, on the view of its founders, abusing the historical method to undermine the true sense of Aquinas's thought.1 The founders singled out Étienne Gilson (1884–1978), whose Le Thomisme, introduction au système de saint Thomas [End Page 1053] was published a couple of years earlier (in 1919); according to Mandonnet, Gilson's volume distorted the very nature and pedagogy of Thomist philosophy.2 Mandonnet and Gilson would become principal antagonists in the famous debates about Aquinas's thought in the 1920s and 1930s. Less known, however, are their parallel skirmishes in the field of Dante studies. In this article, I suggest that we need to consider the battles in Thomism and Dante studies together, as part of a wider intellectual war that would question the very nature of Catholic theology and philosophy. I first survey the main battlefield—the debates about Aquinas's thought—with specific reference to the controversies in the 1920s and 1930s about Gilson's "Christian philosophy" and about Marie-Dominique Chenu (1895—1990)'s Une école de théologie. In the second part, I turn to the skirmishes in the field of Dante studies between scholars such as, on the one hand, the French Dominicans Mandonnet and Joachim Berthier (1848—1924), who presented Dante as an essentially Thomist and Catholic poet, and, on the other hand, the lay historians Gilson and Bruno Nardi (1884—1968), who deconstructed the "myth of the Thomist Dante" and saw a fundamental disharmony between Aquinas's and Dante's thought, a view which profoundly influenced post-war Dante scholarship to the present day. In light of this intellectual history, in the third part, I reappraise constructively eight alleged points of divergence between Aquinas's and Dante's thought. I demonstrate that these key points of apparent divergence—as on the natural desire for the beatific vision, on the doctrine of two final ends for man, or on the relationships between philosophy and theology and between nature and grace—have as much to do with these scholars' interpretations of Aquinas's works as with their interpretations of Dante.Mandonnet, Gilson, and a Civil War in ThomismThe Institut historique d'études thomistes: Maintaining the "Authority" and "Integrity" of Aquinas's DoctrineHaving entered the Dominican order in 1882, Mandonnet was professor of history at the University of Fribourg from 1891 to 1918; on retirement, he continued to research and teach at Le Saulchoir.3 Author of significant research on Siger of Brabant and St. Dominic, he collaborated on the critical edition of Aquinas's works commissioned by Pope Leo XIII as [End Page 1054] editor, for example, of Aquinas's commentary on the Sentences and was one of three founders of the Revue thomiste in 1893.4 At Le Saulchoir, Mandonnet was also instrumental in the founding and mission of the Institut historique d'études thomistes from its inception in 1921 to his death in early 1936.5 One of "the giants of medieval studies," and founder (also in 1921) and honorary president of the Société Thomiste (which published the Bulletin Thomiste beginning in 1924), Mandonnet's name became "synonymous with fundamental research into the thought and writings of Thomas Aquinas."6 For Mandonnet, the historical method facilitated a greater penetration into the thought of Aquinas and his contemporaries, and historical research, in this way, enriched and complemented the institutional teaching of Thomism as Scholastic theology and a perennial philosophy.7 But, like other founders of the institute, Mandonnet believed [End Page 1055] that some recent scholars were using the historical method to undermine Aquinas's doctrine, and... (shrink)

In the sixteenth question of his commentary to the Sentences (1348-49), the Cistercian Peter of Ceffons shows sometimes an hesitating attitude towards the problems related to fruitio and beatitudo, sometimes instead a greater firmness, especially when other Parisian theologians of his time displayed a good degree of agreement. In doing so, he quotes explicitly English authors of the years 1320-30, but also precedings auctoritates like Thomas Aquinas and John Duns Scotus, and typical themes of discussion of the Oxford calculatores; (...) moreover, only sometimes he agrees with his confrere John of Mirecourt. (shrink)

From the early thirteenth century, when Alexander of Hales began to use his lectures on Peter Lombard’s Sentences as a vehicle that provided a comprehensive treatment of theological doctrine to his Parisian students, commentaries on the Sentences began a gradual metamorphosis that transformed their use within the theological faculty. By the 1320s, commentaries on the Sentences had ceased to provide a comprehensive treatment of all four books, at the same time they were becoming ever longer. Part (...) of the transformation included an increasing injection of philosophical content into the commentaries, which in turn altered both the theological enterprise and the philosophical foundation on which it rested. This paper provides a preliminary picture of this transformation by looking at some of the issues that excited late-medieval lecturers on the Sentences. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:BOOK REVIEWS 145 sustain such a view. Second, there are a couple of peccadillos concerning the chronology of Aquinas's writings: the " young Aquinas " of the third book of the Commentary on the Sentences (p. 24, note h) is distinguished from the "mature Aquinas " of question 22 of the De veritate (p. 26), though only four years actually searate them (1255 and 1259 approximately) ; there (...) is mention of " Aquinas' constant teaching, from his Commentary on Aristotle's Peri hermeneias to the Summa theologica " (p. 296, n. 12), though the former is dated to 1269-71 and the latter to 1266-73. Third, I have some stylistic cavils about the excessive use of cross-referencing, which tends to clutter the text, and the lavish use of italics, which distracts rather than aids the reader; it almost seems as if the author lacks confidence in the reader's wit and memory. Even with these minor failings, this is a book which has much to recommend it. Dominican School of Philosophy and Theology Berkeley, California GREGORY RoccA, O.P. The Eyes of Faith. By PIERRE RoussELOT, S.J. New York: Fordham University Press, 1990. Pp. 117. $27.50 (cloth). Although small in size, this long-awaited English version of The Eyes of Faith will make an important contribution to our knowledge of Thomism. In addition to Joseph Donceel's translation of Rousselot's famous articles, the volume contains Avery Dulles's translation of his reply to the objections raised against them by Hippolyte Ligeard and Stephane Harent and the summary of Rousselot's theology of faith made by the General of the Society of Jesus, Wlodimir Ledochowski. Although Rousselot was without question one of the outstanding Thomists of this century, his teaching career was very short. Appointed to the faculty of the lnstitut Catholique de Paris in 1909, the year after he received his doctorate from the Sorbonne, Rousselot was mobilized in 1914 and killed in battle in 1915; that early death prevented him from taking part in the remarkable flowering of NeoThomism after the First World War. Of Rousselot's major publications only one, The Intellectualism of Saint Thomas, has been translated into English. The companion work, The Problem of Love in the Middle Ages, published with The Intellectualism in 1908, has been available to English-speaking readers only through secondary sources; it has never been translated. The same has been true both of " The Eyes of Faith," the pair of ground-break- 146 BOOK REVIEWS ing articles on the theology of faith which Rousselot published in 1910, and the set of companion articles which were published in the same year to justify the philosophical foundations on which that theology was built. Scattered rather widely through a number of French reviews, this important set of articles has never been easy for Englishspeaking Thomists to find and, as a result, their knowledge of Rousselot 's theology-and, to some extent, of his philosophy-has had to come to them at second hand. For Thomists this has, of course, been regrettable because of Rousselot 's importance in the history of Neo-Thomism. Years after his death, even in the middle of this century, his influence on the teaching of philosophy and theology in the Society of Jesus remained quite strong, despite the cautions expressed about it by the Order's General. One sign of that influence, perhaps indirect, can be seen in the later work of Bernard Lonergan. Lonergan's cognitional theory and the theological method which he built upon it were justified by the distinction between ratio and intellectus which Lonergan saw in Saint Thomas's philosophy of knowledge. Rousselot had begun the study of that distinction and decades later-in the interval between the appearance of Lonergan's "Verbum" articles and his history-making InsightPegaire was to carry it further in his historical study " lntellectus " et "ratio" selon saint Thomas d'Aquin. In the early years of this century, Rousselot and his Belgian confrere Joseph Marechal attached themselves to the movement in the Society of Jesus away from Suarezianism, a trend which earlier Jesuit Thomists like Giovanni Cornaldi and Louis Billot had started. But unlike these earlier Jesuit Thomists and in opposition... (shrink)

Ce volume recueille des elements propres a eclairer l'oeuvre de Duns Scot et entend montrer que sa lecture n'est pas pas inutile pour comprendre Thomas d'Aquin. Gilson rappelle que le sens des principes dont use l'auteur ne se comprend bien que par l'usage qu'il en fait. Car le Docteur Subtil ne nous a pas laisse un systeme: la parole de Dieu, dont il cherche l'intellection, n'est pas un donne a reconstruire par mode de deduction. La philosophie, la sienne en propre, (...) doit etre traversee de themes fondamentaux ausquels il revient sans cesse pour eclairer les profondeirs de la foi. On trouvera dans cet ouvrage magistral des analyses fondees sur les Commentaires de Pierre Lombard par Duns Scot, ainsi que des etudes sur l'objet de la metaphysique, l'existence de l'etre infini, la nature divine, l'origine du contringent, la connaissance intellectuelle et la volonte. (shrink)

En matière de criminalité, le Japon fait figure d’exception. La population incarcérée y diminue en moyenne de 3,6 % par an et le taux de criminalité est en baisse depuis 2007. La densité d’incarcération dans les prisons japonaises n’est que de 74 % contre 120 % en France en avril 2017. Le Japon partage l’appareil démocratique et le développement économique des pays occidentaux mais se distingue par son éloignement géographique et culturel. Or les sciences criminologiques étudiant la philosophie d’un pays (...) et ses traditions idéologiques sont fondamentales dans la réflexion sur la criminalité. Elles témoignent du fait que le crime est autant influencé par le droit, l’histoire et l’économie d’un pays, que par l’ancrage culturel d’une civilisation qui possède ses propres schèmes mentaux et comportementaux. Nous nous proposons d’attester de quelques-unes de ces pistes de réflexion. (shrink)

« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. » Il n’est pas rare de voir dans l’incipit du Discours de la méthode un de ces énoncés cartésiens qui, par leur simplicité et leur transparence, marquèrent une rupture avec la technicité de la philosophie scolastique des siècles précédents. Pourtant, à se pencher sur les commentaires qui ont été produits de ce texte, dès sa publication, il apparaît que pour un certain nombre de contemporains de Descartes, il y (...) avait là une référence à la théorie dite de l’intensio et remissio formarum – ou latitude des formes – qui, de Pierre Lombard à Nicolas d’Oresme en passant par Richard de Middleton, fit l’objet de discussions soutenues pendant plus de six siècles. Cette théorie énonce que seules les qualités accidentelles sont susceptibles de variations intensives dans une substance, contrairement aux propriétés essentielles qui, elles, sont invariables. L’énoncé de Descartes, aux atours de simple proverbe, cacherait en réalité un tour de force argumentatif : tenant pour acquis que la pensée constitue l’attribut essentiel de l’âme, Descartes mobiliserait la théorie de l’intensio et remissio formarum pour affirmer qu’en chaque âme, cette pensée n’est pas susceptible de plus et de moins. Il devient alors possible de définir certaines opérations épistémiques élémentaires qui s’observent à part égale en chacun de nous, et ne sont pas soumises à la variabilité des compétences individuelles.Mais ce point d’interprétation du texte de Descartes ne conserverait qu’un intérêt herméneutique s’il ne trouvait, outre-Manche et quelques dizaines d’années plus tard, un remarquable rebondissement : En 1690, John Locke, dans L’Essai sur l’entendement humain, identifie parfaitement la référence médiévale sous-jacente à cet énoncé canonique du cartésianisme, et la discute avec la plus grande rigueur. En indexant la pensée sur l’attention, et en remarquant que cette attention est susceptible de variations d’intensités au cours du temps, Locke en vient à se demander s’il ne faut pas renoncer au postulat cartésien selon lequel la pensée constituerait l’essence de l’âme, et lui préférer l’hypothèse selon laquelle cette pensée ne serait pour l’âme qu’une activité. (shrink)

Alors que le renouveau des idees politiques, sociales, morales a Athenes conduit l'education, vouee surtout au projet oratoire et formel des sophistes, vers une exigence intellectuelle plus authentique, Isocrate, en 393, et Platon, en 387, ouvrent successivement leur " ecole ". Des lors s'installe pour longtemps entre la philosophie et la rhetorique un equilibre instable, fait de rivalites et d'affrontements, mais aussi d'apparentements et de mutuelles seductions. L'oeuvre d'Isocrate correspond a la mise en place de cette tension, qui est ainsi (...) des l'origine au coeur du debat sur l'education. Mais l'apprentissage de l'eloquence, d'abord " simple " acquisition de l'art oratoire, vise une education politique, puis parce que la voie apparement rectiligne choisie par Isocrate comporte aussi, comme l'itineraire platonicien, son " detour " un ideal de culture, dont toute l'histoire de l'education, jusqu'a nous, porte la marque. Isocrate, rhetorique et education, retrace a travers l'etude de la pedagogie puis, plus largement, de la paideia isocratique, la naissance et le developpement d'un projet majeur d'education rhetorique, rival souvent heureux, au cours de l'histoire, de l'education " philosophique " : Isocrate a ouvert une ecole qui, en Occident, n'a plus jamais ferme ses portes... (shrink)

Ces études invitent à une réflexion sur la relation mutuellement fondatrice de la philosophie et de l'école, actuellement en crise : longtemps considérée comme vaine et obscure, la "discipline reine" est désormais accueillie avec ...

Dès l'origine, l'idée d'Ecole est liée à celle de savoir. Une même avancée a créé les savoirs théoriques distincts des techniques et les disciplines scolaires, qui ont pour fin une éducation désintéressée. Et le principe fondamental de l'Ecole est resté que les savoirs ne sont pas seulement les résultats de la formation mais qu'ils sont par eux-mêmes formateurs. Encore faut-il que les contenus et les modalités de l'enseignement ne compromettent pas cette fonction proprement scolaire. Or l'Ecole d'aujourd'hui se déscolarise sous (...) la pression de la logique libérale, de l'attente sociale, du modèle de l'entreprise, du pédagogisme, des contre-cultures et de toutes les formes modernes d'irrespect pour l'étude. B. Barthelmé, Ch. Coutel, G. Guillot, B. Jolibert et B. Vandewalle examinent ici sous des angles différents, dans cinq contributions complémentaires et empreintes d'une même vigilance philosophique pour l'Ecole, cette problématique qui est celle de l'avenir de l'éducation. (shrink)

La 4ème de couv. indique : "Diatribes, dissertations, conversations, discours : sous les titres grecs et latins qu'on leur a donnés, les Entretiens d'Epictète, ensemble de notes de cours rédigées par un disciple, sont en réalité des levons qui éclairent la problématique de la leçon et sa place dans la réflexion pédagogique antique et moderne. La leçon de philosophie a eu dès l'origine la particularité d'être à la fois une leçon comme une autre et une leçon qui ne ressemble à (...) aucune autre. Les Entretiens montrent une évolution majeure de la leçon en tant qu'espace du discours à l'heure du stoïcisme héroïque : ils portent à des sommets les schémas hérités du socratisme et ajoutent à leur vocation première d'interpellation une fonction de subversion venue du cynisme et de la pensée grecque de la transgression et du refus. Epictète parachève ainsi la construction de la leçon dont on attend des résultats en termes d'être plus que d'avoir, la leçon comme irremplaçable moment de conversion, la leçon de philosophie, modèle de toute leçon.". (shrink)

La philosophie est partout : envahie par les signes, la modernité en recherche le sens et, au-delà des effets de mode, il existe bien dans ce qu'on appelle le grand public un authentique désir de philosopher. La question est de savoir comment commencer, à partir de ce matériau composite fait de savoirs acquis et d'expérience de la vie qui, à défaut du "long détour" préalable exigé par Platon et des prérequis attendus par l'enseignement scolaire, constitue la qualification requise : celle (...) du client du café-philo, du membre d'un club qui a inscrit un cours de philosophie à son programme ou du soignant qui apprend chaque jour l'ontologie dans la densité de l'univers hospitalier. Et comme on ne peut pas, selon la lumineuse distinction faite par Kant, apprendre la philosophie mais seulement apprendre à philosopher, il n'y a rien d'autre à faire que de commencer. Les parcours proposés ici sont la trace d'invitations à entrer en philosophie faites aux Amis de l'Université. Ils sont exotériques au sens où on peut les écouter sur le seuil, entrant et sortant librement mais ne sortant pas toujours comme on était entré. (shrink)

Éthique est devenu un signifiant maître : adjectif ou substantif, il a envahi le discours contemporain, où il n'est question que de valeurs, de respect et de prise en compte de l'humain, surtout là où ils font défaut. Une véritable prolifération normative déferle sous ce nom, des droits de l'homme à l'environnement. Dans le même temps, on assiste à l'émergence de néo-valeurs, comme la transparence, le partage, l'exemplarité, le vivre-ensemble, qui déstructurent le champ des valeurs et préfigurent un monde sans (...) éthique, à l'entière dévotion de l'ordre établi. Un anti-manuel se doit de protéger l'éthique tant de sa dégradation en système de règles et de consignes que de sa chosification en moralisme vague. (shrink)

Several recent authors identify structural realism about scientific theories with the claim that the content of a scientific theory is expressible using its Ramsey sentence. Many of these authors have also argued that so understood, the view collapses into empiricist anti-realism, since an argument originally proposed by Max Newman in a review of Bertrand Russell’s The analysis of matter demonstrates that Ramsey sentences are trivially satisfied, and cannot make any significant claims about unobservables. In this paper I argue against (...) both of these claims. Structural realism and Ramsey sentence realism are, in their most defensible versions, importantly different doctrines, and neither is committed to the premises required to demonstrate that they collapse into anti-realism.Keywords: Ramsey sentence; Structural realism; Structuralism; Scientific realism. (shrink)

Pierre Soulages : régulièrement j’élimine des toiles, inabouties ou qui ont “tourné mal ”, banales, sans rien qui m’excite et qui sont d’ailleurs des sortes d’aventures avortées… Alors qu’à un moment, il y avait quelque chose qui était apparu, qui me paraissait intéressant à pousser, à intensifier, et puis ça s’est détourné, ça s’est terminé par quelque chose de morne, pas vraiment inachevé parce que l’inachevé c’est par rapport à un modèle parfait ou… qui n’est pas du tout ce (...) que je poursuiv... (shrink)

Depuis près de quarante ans, Pierre Manent trace une voie originale et féconde. Ses livres interrogent les formes politiques qui donnent sens à l'expérience historique, de la cité grecque aux nations européennes, en passant par l'Empire romain et l'Eglise chrétienne. Cet ouvrage, le premier entièrement consacré à Pierre Manent, aborde les grands thèmes de son oeuvre, autour de trois axes: la philosophie, la politique et la religion. Il examine également les principales étapes de la pensée politique : Aristote, (...) Machiavel, Pascal, Tocqueville... L'histoire et la philosophie politique éclairent les enjeux du présent, en particulier la crise de la démocratie et de la nation en Europe. Pour Pierre Manent et ceux qui s'en inspirent, la politique constitue le fait générateur des sociétés humaines. Elle façonne l'humanité de l'homme, qui se réalise dans la vie en commun. Aller vers la politique, c'est aller vers l'âme. Une incitation à lire et relire une oeuvre forte et pénétrante. (shrink)