Power and its Number, from Abelard to Kepler. Catholic theology has always held, contrary to what the philosophers say, that God can do everything: his power is infinite, he always has a reserve of power and this reserve is not exhausted in the opus creationis. Thus, God's power is divine because it is incomprehensible. Therefore, there is an essential equivocity in the potentia Dei, which cannot be confused with the power of nature. What are examined here instead are some of (...) the arguments in favor of the opposite thesis. Let us take seriously a logical objection: by saying that divine power is inexhaustible, is this not to assert the impossibility of its being exhausted and, in so doing, to impose on it a limit which, by definition, it cannot bear? Should not a consistent theology refrain from considering the divine power according to comparisons borrowed from the kingdom of created things? Kepler's attempt to think of nature as a pure Trinitarian symbol seems in this respect to deserve special attention. (shrink)

Une thèse dominante et assez peu discutée aujourd’hui veut que l’avènement de la science classique implique une distinction radicale entre « connaissance » et « interprétation ». L’âge classique serait celui où la connaissance, définie par son univocité, et l’interprétation, nécessairement plurielle et inadéquate, diffèrent, tant par leurs méthodes (quant elles en ont une) que par leurs objets. L’article veut mettre en lumière et en question les fondements de cette opposition, en examinant la continuité du thème de l’interpretatio naturae depuis (...) les premiers acteurs de la révolution copernicienne jusqu’à la naissance de l’« herméneutique » dans le cartésianisme hollandais des années 1650. (shrink)

Jean-Luc Nancy’s work revolves around the concept of existence, modified or rather explicated as co-existence. Nancy performs the same operation on existence as Heidegger did on being-in-the-world. Indeed, just as Heidegger could say that there is not at first a subject, then a world, then the question of how the former accesses the latter, Nancy asserts, (with regard to Mitsein, being-with, sociality in the purest and most eminent sense), that there is not at first a subject, a self, then another (...) self, then the question of how one accesses the other, and how they can communicate together. We have to start from “us”, and from the sense that “we” are, i.e. from a “coexistential analytic”. (shrink)

L’objet qui réunit ici les contributions d’historiens de la philosophie moderne et contemporaine est vaste et complexe ; de surcroît le colloque dont ce volume retranscrit les actes avait pour ambition, peut-être un peu excessive, de couvrir une période longue de la Geschichte der Logik : de Descartes à Husserl, ou, mieux encore, mais selon une association peu fréquente : de Pierre de La Ramée à Heidegger. On y trouvera donc une certaine diversité d’époques et de points de vue, mais (...) sous l’un... (shrink)

Il faut résister, combattre, affronter la mort. Ainsi l’exige la vérité, la raison. J. Cavaillès Y aurait-il jamais eu une résistance par les armes, et tant de sacrifices héroïques, s’il n’y avait pas eu d’abord une résistance intellectuelle? Y aurait-il eu de si nobles exemples d’engagement, s’il n’y avait eu d’abord des convictions ancrées dans la perception commune de « valeurs », qui valaient tant qu’on était prêt à leur sacrifier jusqu’à sa propre personne et sa vie en leur nom? (...) L’Univ... (shrink)

This study focuses on the political significance of the « Descartes Congress » of 1937 by placing it in the wake of previous international congresses of philosophy, in particular the Prague Congress of 1934—a date by which everyone already knew what « Hitlerism » represented on the intellectual, ideological and political levels. Intellectual relations between France and Germany were deteriorated by a German repressive policy, which forbade Husserl to come to France in 1937, despite the invitation sent to him by (...) the Organizing Committee of the Paris Congress. In 1937, attention focused on the constitution of the German delegation, and Heidegger’s participation. A study of the exchanges between Heidegger and the head of the delegation, Hans Heyse, supports the hypothesis that Heidegger refused very early on to endorse the ideological reception and « völkisch » interpretation of Being and Time, as found in Heyse and others. (shrink)

L’article situe Disproportion de l’Homme dans le prolongement de la discussion entre Descartes et Christine de Suède (1647), la jeune reine objectant à la cosmologie des Principia Philosophiae que son infinitisme blesse les « fondements de la religion », là où, répond Descartes, on ne devrait pas, si l’on avait une idée juste de la puissance divine, « enfermer le monde dans une boule ». Bien que la discussion ne porte à aucun moment sur Copernic, elle n’a de sens que (...) parce que l’immensité du monde et la distance indéfinie des étoiles fixes sont, chez Copernic, une conséquence nécessaire des nouvelles hypothèses astronomiques. Mais Descartes, au lieu de conclure à cette immensité sur la base d’une hypothèse physique ou astronomique, part d’une déduction métaphysique de la grandeur – grandeur telle qu’un système héliocentrique y devient possible sans contradiction. Pascal, forçant encore le trait, va jusqu’à faire de la disproportion comme telle la prémisse d’un raisonnement physico-théologique associant de manière inédite et originale théologie négative et théologie naturelle. (shrink)

La critique cartésienne de la logique est souvent reconduite à celle du syllogisme et d’une dialectique dont l’Organon aristotélicien fournit l’exposé canonique. On veut montrer ici, en resituant le propos cartésien dans son cheminement initial , que cette critique vise aussi, sinon en premier lieu, une conception alternative d’inspiration lulliste qui tend à s’imposer dans la Schulmetaphysik allemande contemporaine, et par le biais de laquelle celle-ci, déjà, prétend pouvoir se constituer en système encyclopédique du savoir. Le point culminant de cette (...) critique ne se trouve nullement dans le rappel de l’humaine finitude, et la dénonciation d’une vaine prétention à l’omniscience, car l’universalité de la méthode cartésienne lui permet tout aussi bien de viser la connaissance de toutes choses, même les plus « cachées » et les plus « éloignées ». Il se trouve en revanche dans une théorie des « natures simples » , qu’on peut juger lacunaire et inachevée au vu de l’incapacité apparente de Descartes à en établir la nomenclature exacte. Mais le statut propre de la logique cartésienne est indissociablement lié à celui de ces « natures simples » et au refus motivé d’en établir une liste exhaustive.Descartes’ criticism of logic is often reduced to criticism of syllogism and to the dialectic which can be perfectly represented and illustrated in Aristotle’s Organon. Going back to the very roots of Descartes’ thought , this article tries to demonstrate that above all else, his criticism also includes an alternative representation of logic widely diffused in contemporary German Schulmetaphysik which asserts itself as an encyclopaedic knowledge system. The climax of this criticism does not consist in the idea of human finitude nor in the pretension of universal knowledge. In fact universality of Descartes’ method can be applied to everything, even the « deepest » and « most distant » ones. This climax lies in the theory of « simple natures » which can be judged as incomplete as regards Descartes’ apparent inability to establish an exact list and description. Nevertheless, the exact status of Descartes’ logic is precisely linked to the status of these simples natures and to Descartes’ conscious refusal to establish a list. (shrink)

« Avant la profération d’ego sum il y a comme une prière, comme une imploration qui, d’un même souffle, accueille l’autre et ploie sous sa charge – ce qui s’appelle aimer. » « Una est in rebus activa vis : amor, charitas, harmonia. » 1. Retour à Descartes Dans le rapport du jury de la thèse d’État soutenue par Jean-Luc Nancy le 16 septembre 1987, intitulée « L’expérience de la liberté », l’intervention de Jacques Derrida, membre du jury, commence par (...) un éloge du candidat qui mérite d’être ci... (shrink)

La révolution copernicienne a des conséquences cosmologiques sur lesquelles Copernic a été peu disert, et dont il faut attendre Giordano Bruno ou Descartes pour mesurer l’exacte portée. L’aspect le plus spectaculaire de cette révolution post-copernicienne est bien sûr la suppression de la sphère des étoiles fixes. L’article examine cette question sous deux aspects : (i) les conséquences problématiques de l’immobilisation copernicienne de la sphère des fixes par rapport à la fiction théologique d’un ciel empyrée, et (ii) la (vaine) recherche d’une (...) parallaxe stellaire, supposée, chez Kepler, Galilée et Descartes, constituer une preuve a posteriori de la théorie copernicienne. On souligne enfin la grande subtilité de l’argumentation déployée dans les Principia Philosophiae de Descartes (1644) qui utilisent la supposition « arbitraire » de l’empyrée pour renvoyer dos-à-dos les coperniciens strictement géomobilistes, et leurs adversaires tychoniens, qui espéraient, moyennant cette supposition, pouvoir laisser la Terre immobile au centre du monde. (shrink)

La phénoménologie, après avoir dénoncé avec Husserl et Heidegger le contresens fatal qui aurait conduit Descartes à ne voir dans l’ego qu’une simple et banale « chose » pensante, conçue sur le modèle et à l’imitation de la choséité spatio-temporelle – celle qui caractérise la res extensa – s’est vite ravisée : Levinas réhabilite la dignité phénoménologique de la « res cogitans » ; Henry fait du sentir originel et soustrait à l’ekstase de la représentation le mode le plus fondamental (...) de la subjectivité vivante ; Marion réintroduit le moment de la chair sentante au cœur de la démarche métaphysique. L’article présente et discute ces différentes interprétations. (shrink)

L’autobiographie intellectuelle du Discours de la méthode fait reposer la vocation philosophique de Descartes sur un événement, souvent associé à la découverte des « fondements de la science admirable », le 10 novembre 1619. L’article rapporte ici cet événement à l’injonction à « l’étude de soi » prescrite par les premières pages de la Sagesse de Charron. Il montre ensuite les similitudes entre la structure narrative du récit cartésien (le voyage, la halte, le choix du chemin, la mathesis comme « (...) chemin sûr ») et les auto-fictions narratives publiées par le mathématicien Caspar Grünewald entre 1617 et 1619. Enfin, il montre que le « désir d’apprendre à distinguer le vrai d’avec le faux » réécrit, sans lyrisme ni fioritures, le récit séminal du placard de la licence en droit (1616), où le récit de la vocation entrecroisait poétiquement les références mythologiques et théologiques. (shrink)

« Nul ne deviendrait philosophe s’il n’était d’abord un peu fou » (F. Alquié) Les trois études rassemblées sous le titre de Querelles cartésiennes portent, pourrait-on croire, sur Descartes. Mais il n’en est rien, ou presque. Ceci n’est pas un livre « sur », « pour » ni « avec » Descartes, mais sur l’histoire de la philosophie, elle-même comprise comme une histoire des conflits – une polémographie. En analysant ces différentes querelles, Macherey s’intéresse au différend comme tel, à son (...) sta... (shrink)

" Descartes ne qualifie sa cosmologie que sous le modeste diminutif d'une "fable du monde". Ceci peut s'interpréter comme l'aveu d'une impuissance de la raison à atteindre l'authentique fabrique du monde. Mais avant d'être une fiction dénuée de toute vérité, une fable est d'abord un récit, comme celui que l'Ecriture propose au premier livre de la Genèse. Nous enquêtons ici sur le commentaire cartésien de la Genèse, texte perdu, mais suffisamment avancé pour que Descartes envisageât, en 1640, de le soumettre (...) à l'approbation de la Sorbonne. Qu'y aurait-il montré? Qu'en concevant le mouvement comme une séparation réciproque des parties de l'étendue, il se conformait à la lettre au récit mosaïque de la création. Descartes s'appuie sur une lecture précise de la Genèse, mais une lecture si originale et si peu orthodoxe qu'il doit presque aussitôt renoncer à en faire une caution pour sa philosophie naturelle. Nous enquêtons donc moins sur cet In Genesim, que sur les raisons de sa disparition. ". (shrink)

« La bête cartésienne, remarque Richard Stalnaker dans une monographie récente (Stalnaker 2008), est une hydre qui ne se laisse pas tuer. Wittgenstein, Ryle, Quine, Sellars, Davidson (sans même mentionner Heidegger) ont peut-être coupé quelques têtes, mais elles ne cessent de repousser. Descartes n’est plus le croquemitaine qu’il était. » Qu’on le déplore, comme Stalnaker, ou que l’on s’en réjouisse, force est de constater que Descartes continue d’être cité, invoqué, critiqué dans la plu...

Édouard Mehl, spécialiste reconnu de la philosophie et de la science cartésienne, nous livre ici une version « réduite », dit-il, de son habilitation à diriger des recherches, ce qui ne manque pas de saveur au vu de la taille de l’ouvrage mais surtout de l’ampleur de l’érudition mobilisée. Une longue introduction nous présente la problématique développée de l’ouvrage. D’après Husserl, Descartes, du fait de son point de départ dans l’ego cogito, aurait fait virer le monde dans l’idéalit...

Comme Édouard Mehl le montre dans sa présentation des Querelles cartésiennes de Pierre Macherey, l’enjeu de ces « querelles » réside moins dans l’interprétation de Descartes en termes de vérité (en vue de répondre à la question : que veut vraiment dire Descartes?) que dans son interprétation en contexte, c’est-à-dire dans le contexte de l’introduction, en France, via Corbin en particulier, de la pensée heideggerienne qui constitue l’arrière-plan, ou du moins l’un des arrière-plans possibles...

Les textes qui suivent sont issus de deux séances du séminaire « Avec Foucault » organisées au cours de l'année 2015 à l'UMR « Savoirs, textes, langage ». Lors de chacune de ces séances, différents ouvrages publiés récemment par Pierre Macherey ont été présentés et discutés par Orazio Irrera, Edouard Mehl et Philippe Sabot. Lors d'une première séance de travail, la réflexion s'est portée sur la question des normes que Pierre Macherey aborde en réinscrivant la démarche de Foucault sur (...) ce thème... (shrink)

I am grateful for Joshua Alexander and Jonathan Weinberg’s, Avner Baz’s and Max Deutsch’s insightful comments on Philosophy Within Its Proper Bounds. I have lea.

Over recent years, the psychology of concepts has been rejuvenated by new work on prototypes, inventive ideas on causal cognition, the development of neo-empiricist theories of concepts, and the inputs of the budding neuropsychology of concepts. But our empirical knowledge about concepts has yet to be organized in a coherent framework. -/- In Doing without Concepts, Edouard Machery argues that the dominant psychological theories of concepts fail to provide such a framework and that drastic conceptual changes are required to make (...) sense of the research on concepts in psychology and neuropsychology. Machery shows that the class of concepts divides into several distinct kinds that have little in common with one another and that for this very reason, it is a mistake to attempt to encompass all known phenomena within a single theory of concepts. In brief, concepts are not a natural kind. Machery concludes that the theoretical notion of concept should be eliminated from the theoretical apparatus of contemporary psychology and should be replaced with theoretical notions that are more appropriate for fulfilling psychologists' goals. The notion of concept has encouraged psychologists to believe that a single theory of concepts could be developed, leading to useless theoretical controversies between the dominant paradigms of concepts. Keeping this notion would slow down, and maybe prevent, the development of a more adequate classification and would overshadow the theoretical and empirical issues that are raised by this more adequate classification. Anyone interested in cognitive science's emerging view of the mind will find Machery's provocative ideas of interest. (shrink)

Assumptions about obesity—e.g., its connection to ill health, its causes, etc.—are still prevalent today, and they make up what I call the medical model of fatness. In this paper, I argue that the medical model was established on the basis of insufficient evidence and has nevertheless continued to be relied upon to justify methodological choices that further entrench the assumptions of the medical model. These choices are illegitimate in so far as they conflict with both the epistemic and social aims (...) of obesity research. I conclude the paper with a partial solution to these epistemic and social shortcomings. (shrink)

In Philosophy Within Its Proper Bounds, Edouard Machery argues that resolving many traditional and contemporary philosophical issues is beyond our epistemic reach and that philosophy should re-orient itself toward more humble, but ultimately more important intellectual endeavors, such as the analysis of concepts.

Theories of reference have been central to analytic philosophy, and two views, the descriptivist view of reference and the causal-historical view of reference, have dominated the field. In this research tradition, theories of reference are assessed by consulting one’s intuitions about the reference of terms in hypothetical situations. However, recent work in cultural psychology (e.g., Nisbett et al. 2001) has shown systematic cognitive differences between East Asians and Westerners, and some work indicates that this extends to intuitions about philosophical cases (...) (Weinberg et al. 2001). In light of these findings on cultural differences, two experiments were conducted which explored intuitions about reference in Westerners and East Asians. Both experiments indicate that, for certain central cases, Westerners are more likely than East Asians to report intuitions that are consistent with the causal-historical view. These results constitute prima facie evidence that semantic intuitions vary from culture to culture, and the paper argues that this fact raises questions about the nature of the philosophical enterprise of developing a theory of reference. (shrink)

There has been little serious work to integrate the constructionist approach and the cognitive approach in the domain of race, although many researchers have paid lip service to this project. We believe that any satisfactory account of human beings’ racialist cognition has to integrate both approaches. In this paper, we propose a step toward this integration. We present an evolutionary theory that rests on a distinction between various kinds of groups (kin-based groups, small-scale coalitions and ethnies). Following Gil-White (1999, 2001a, (...) b), we propose that ethnies have raised specific evolutionary challenges that were solved by a specific evolved cognitive system. We suggest that the concept of race is a by-product of that mechanism. To integrate the social constructionists’ and the cognitive theorists’ insights, we rely on the psychology that underlies Boyd and Richerson’s theory of cultural evolution (Boyd and Richerson 1985, forthcoming). (shrink)

We discuss the implications of the findings reported in the target article for moral theory, and argue that they represent a clear and genuine case of fundamental moral disagreement. As such, the findings support a moderate form of moral anti-realism – the position that, for some moral issues, there is no fact of the matter about what is right and wrong.

The question, ‘Is cognition linguistic?' divides recent cognitive theories into two antagonistic groups. Sententialists claim that we think in some language, while advocates of non linguistic views of cognition deny this claim. The Introspective Argument for Sententialism is one of the most appealing arguments for sententialism. In substance, it claims that the introspective fact of inner speech provides strong evidence that our thoughts are linguistic. This article challenges this argument. I claim that the Introspective Argument for Sententialism confuses the content (...) of our thoughts with their vehicles: while sententialism is a thesis about the vehicles of our thoughts, inner speech sentences are the content of auditory or articulatory images. The rebuttal of the introspective argument for sententialism is shown to have a general significance in cognitive science: Introspection does not tell us how we think. (shrink)

This paper critically interrogates the anti-fat beliefs that are employed in environmental bioethics, particularly in response to climate change. Fat bodies have been associated with climate change because they are presumed to consume more resources and produce more greenhouse gas emissions. In this paper, we argue that such interpretations employ mistaken assumptions to justify placing disproportionate blame on already oppressed individuals, reinforcing weight stigma, which increases the vulnerability of fat people to a range of harms and disproportionately affects communities of (...) color. For these reasons, conceiving fat bodies as harmful to the environment is both misguided and unjust. (shrink)

The present research examines whether identity essentialism, an important component of psychological essentialism, is a fundamental feature of human cognition. Across three studies (Ntotal = 1723), we report evidence that essentialist intuitions about the identity of kinds are culturally dependent, demographically variable, and easily malleable. The first study considered essentialist intuitions in 10 different countries spread across four continents. Participants were presented with two scenarios meant to elicit essentialist intuitions. Their answers suggest that essentialist intuitions vary dramatically across cultures. Furthermore, (...) these intuitions were found to vary with gender, education, and across eliciting stimuli. The second study further examined whether essentialist intuitions are stable across different kinds of eliciting stimuli. Participants were presented with two different scenarios meant to elicit essentialist intuitions—the “discovery” and “transformation” scenarios. Their answers suggest that the nature of the eliciting stimuli influences whether or not people report essentialist intuitions. Finally, the third study demonstrates that essentialist intuitions are susceptible to framing effects. Keeping the eliciting stimulus (i.e., the scenario) constant, we show that the formulation of the question eliciting a judgment influences whether or not people have essentialist intuitions. Implications of these findings for identity essentialism and psychological essentialism, in general, are discussed. (shrink)

Psychologists of concepts’ traditional assumption that there are many properties common to all concepts has been subject to devastating critiques in psychology and in the philosophy of psychology. However, it is currently unclear what approach to concepts is best suited to replace this traditional assumption. In this article, we compare two competing approaches, the Heterogeneity Hypothesis and the hybrid theories of concepts, and we present an empirical argument that tentatively supports the former over the latter.

Machery et al. (2004) reported some preliminary evidence that intuitions about reference vary within and across cultures, and they argued that if real, such variation would have significant philosophical implications (see also Mallon et al. 2009). In a recent article, Genoveva Martı´ (2009) argues that the type of intuitions examined by Machery and colleagues (‘metalin- 10 guistic intuitions’) is evidentially irrelevant for identifying the correct theory of reference, and she concludes that the variation in the relevant intuitions about reference within (...) and across cultures has not been established. (shrink)

In this article, we present evidence that in four different cultural groups that speak quite different languages there are cases of justified true beliefs that are not judged to be cases of knowledge. We hypothesize that this intuitive judgment, which we call “the Gettier intuition,” may be a reflection of an underlying innate and universal core folk epistemology, and we highlight the philosophical significance of its universality.

Many philosophers hold that experts’ semantic intuitions are more reliable and provide better evidence than lay people’s intuitions—a thesis commonly called “the Expertise Defense.” Focusing on the intuitions about the reference of proper names, this article critically assesses the Expertise Defense.

Anthropology of Consciousness, Volume 33, Issue 1, Page 79-95, Spring 2022.