"Entre la connaissance commune et la connaissance scientifique, la rupture nous paraît si nette que ces deux types de connaissance ne sauraient avoir la même philosophie. L'empirisme est la philosophie qui convient à la connaissance commune. Au contraire, la connaissance scientifique est solidaire du rationalisme et, qu'on le veuille ou non, le rationalisme est lié à la science, le rationalisme réclame des buts scientifiques. Par l'activité scientifique, le rationalisme connaît une activité dialectique qui enjoint une extension constante des méthodes". Voici (...) un livre sur l'activité rationaliste du chimiste contemporain. On y voit à l'oeuvre une "phénoménotechnique" qui construit ses multiples substances en éliminant progressivement l'irrationnel. Souligner l'engagement de pensée qui se manifeste dans cette activité, telle est la volonté de Bachelard inscrite dans son projet général d'attirer "l'attention des philosophes sur le caractère spécifique de la pensée et du travail de la science moderne". (shrink)

Avec Hegel, la philosophie, entendue comme ce mouvement par lequel le concept règne souverainement sur l’être, atteint son accomplissement. Elle ne peut toutefois y parvenir que dans la mesure où le concept adopte la forme de la réconciliation, c’est-à-dire de la victoire sur tout mal. Mais n’est-ce pas plutôt, comme le médita Schelling, le vouloir qui donne la mesure du mal? Et si le concept lui-même dépend du vouloir qui en libère l’éclat, le mal, plutôt que vaincu, ne doit‑il pas (...) être l’ombre même de la philosophie? Mais que reste-t‑il de cette question à l’heure du « dépassement » heideggerien de la métaphysique, lorsqu’il porte son attention vers la singularité du témoignage schellingien? (shrink)

Ni religion ni philosophie, l'animisme est une compréhension neuve de la nature et sans doute aussi un art de vivre qui, face à un monde agité, nous apprend à mieux habiter le monde. Et si l'animisme s'avérait la seule possibilité de sauver l'homme? Par une nouvelle façon d'être au monde, cette pensée, souvent méconnue, se donne à vivre comme une contre-philosophie. Cette initiation est un éveil de l'être tout entier, une nouvelle cosmogonie qui se donne à lire. Il s'agit de (...) réapprivoiser son corps en réapprenant, par exemple, à respirer, à contempler, à se dessaisir du sens des choses, à apprendre à oublier le temps. Face à un monde agité et au seuil du chaos, l'animisme invite à retrouver l'aspect essentiel des choses. Instaurant un dialogue entre la philosophie occidentale et cette philosophie africaine, Gaston-Paul Effa décentre la perspective, et change de focale : et si une nouvelle révolution était en marche? Et si, contrairement à l'idée reçue, c'était la Nature qui humanisait l'Homme? (shrink)

Gaston Fessard employs Hegel’s dialectical logic to clarify how St. Ignatius’s _Spiritual Exercises_ envisage and prepare the decisions and choices between contrasting options or major turning points in spiritual life, in moments of what Ignatius would call _Election_.

Si l'on veut bien définir le rationalisme comme une pensée d'organisation, on devra lui accorder une matière à organiser, des éléments à assembler, des expériences à ajuster. On devra le juger au terme même de cette organisation, après son effort synthétique, après son travail de mise en ordre. Il y a peu de justice à le taxer d'incapacité à propos d'une analyse de ce qu'il prend comme éléments de sa construction. Autant dire que le rationalisme est une philosophie fonctionnelle, une (...) philosophie d'opérations - ou plutôt, comme nous le montrerons plus explicitement dans notre livre sur la Mécanique ondulatoire, une philosophie d'opérateurs. Ce n'est pas une philosophie existentielle. Le rationalisme ne prétend pas pénétrer dans l'individualité d'une existence. Il ne commence à penser qu'en établissant des relations. (shrink)

Pour Gaston Bachelard, le « non » signifie dépasser et compléter le savoir antérieur, la philosophie de la connaissance scientifique doit englober les contradictions. Il établit le profil épistémologique de l’évolution, du réalisme naïf au surrationalisme en passant par le rationalisme classique et élargit le domaine de l’intuition à ce qu’il appelle une « intuition travaillée»s’exerçant dans un espace non analytique.

En 32 romans, publiés entre 1934 et 1982, cet auteur d'origine australienne a élaboré autour de son protagoniste principal, l'inspecteur Roderick Allen de Scotland Yard, un ensemble de romans policiers d'enquête dans la meilleure tradition britannique.

Réhabilité en Chine depuis trois décennies après y avoir été ardemment combattu au début du XXe siècle puis pendant la sinistre Révolution culturelle (1966-1976), victime collatérale des profondes convulsions politiques que la Chine avait connues alors, Confucius a répandu sa philosophie de tolérance et de bienveillance à travers une bonne partie de l'Asie, jusqu'à influencer même le siècle des Lumières en Europe. La place que l'homme doit se donner sur cette planète, dans le respect du passé : voilà sans doute (...) résumé le principal objet de la quête de vérité inlassable de Confucius. Dans ce livre, Pierre-Antoine Donnet braque le projecteur sur les artisans de la démocratie asiatique, et nous montre combien le confucianisme imprègne cette partie du monde aujourd'hui... et au-delà. Un héritage bien vivant, souvent pertinent encore, dans ce monde troublé."--Page 4 of cover. (shrink)

This article offers an overview of Marx’s textual legacy on the subject of the multiplied value-positing powers of skilled labour, and undertakes a critical reconstruction of the history of the subsequent controversies over the so-called ‘skilled-labour problem’. Critical examination of the different Marxist responses to the objections put forward by critics shows that they have failed to develop a solution that is consistent with the foundations of Marx’s value-theory. Thus, the article finally offers an alternative solution grounded in the Marxian (...) analysis of the determinations of value as laid out in Capital. (shrink)

Gaston Bachelard is one of the indespensable figures in the history of 20th-century ideas. The broad scope of his work has had a lasting impact in several fields - notable philosophy, architecture and literature.

Sixieme livre de Gaston Bachelard, Les Intuitions atomistiques (1933), constituent une curiosite des son sous-titre : essai de classification. Loin de la methode habituelle des philosophes, familiers des monographies, l'auteur se livre ici a des comparaisons de doctrines. Une discontinuite revelant des symetries et des antisymetries, deux systemes de pensees, ramenes a leurs intuitions, sont parfois reductibles a une forme unique. L'auteur n'hesite donc pas a regrouper des mondes que tout separe : l'atomistique ancienne de Democrite et Lucrece, l'atomisme (...) positiviste et criticiste, l'atomisme axiomatique de la physique moderne. Bachelard n'est pas un historien. C'est un classificateur. (shrink)

This article argues that Kant’s argument from incongruent counterparts in his essay, Directions in Space yields not the conclusion that space is an objective reality, but rather that it is an absolute and dynamical framework that grounds spatial properties, a view which is neutral with respect to the objective/subjective nature of space. It is suggested that, so construed, Kant’s argument in this essay can be made consistent with his later employment in support of transcendental idealism with regard to space.

Neoplatonic commentators found in Aristotle’s Categories a basis for participation and self-predication (or reflex predication). Although Simplicius seems to accept a certain type of self-predication (e.g., “quality is qualified”), Pseudo-Dionysius gives arguments against self-predication among caused things, making exception only for the divine nature insofar as the predicates preexist in their Cause (e.g., “God’s Beauty is beautiful”). Theologians such as Philip the Chancellor (1165/85–1236) and Thomas Aquinas adapt the Neoplatonic view of divine transcendence while also elaborating a transcendental conception of (...) metaphysics. These theologians in effect make ontological space for created substantial goodness. One sign of this second beginning in metaphysics is the ability to make reflex predications about creatures (e.g., “goodness is good”). Philip the Chancellor argues for this reflex predication in Summa de Bono (q. 9), and Thomas defends it at length in De veritate (q. 21, a. 4 ad 4). (shrink)

This article aims to make further progress in revising the standard account of Wolff’s philosophy as a popularisation and systematisation of Leibniz’s doctrines. It focuses on the topic of the communication among substances and the metaphysics of simples and activity underlying it. It is argued that Wolff does not accept the pre-established harmony in its orthodox Leibnizian version. The article explains Wolff’s departure from Leibniz’s PEH as stemming from his rejection of Leibniz’s construal of the activity of every simple as (...) representational power and of the metaphysics of unity and activity in which that construal is rooted. (shrink)

This article discusses Leibniz’s claim that every substance is endowed with the property of perception in connection with Platonism, rationalism and the problem of substance monism. It is argued that Leibniz’s ascription of perception to every substance relies on his Platonic conception of finite things as imitations of God, in whom there is ‘infinite perception’. Leibniz’s Platonism, however, goes beyond the notion of imitation, including also the emanative causal relation and the logical (i.e. definitional) priority of the absolute over the (...) limited. It is proposed that Leibniz’s endorsement of Platonism, in conjunction with some rationalist elements of his philosophy, implies a monistic conception of particulars as modifications of a single substance. Following some scholars and opposing others, the article offers evidence that Leibniz accepted this implication during the last years of his Paris period. However, it is further argued that it was precisely the idea of perception as a property of every substance that allowed Leibniz to find a way out of monism after that period. More specifically, the article defends the view that what made room for ontological pluralism within Leibniz’s rationalist and Platonic outlook was the idea that perception is the property which constitutes the very being of substances: substances are their perceptions. (shrink)

Sans proposer une simple histoire de la chimie, cet ouvrage de Gaston Bachelard se propose de developper, a l'occasion des progres de la chimie moderne, une lecture philosophique de cette evolution, autour d'une idee articulant dialectiquement deux directions distinctes : la pensee du chimiste semble osciller entre le pluralisme d'une part et la reduction de la pluralite d'autre part. C'est dire que Bachelard se propose ici de caracteriser le soubassement philosophique de la pensee epistemologique promue par la recente evolution (...) de la chimie moderne. Si la decouverte scientifique est liee, dans le cas de la chimie, a la mise au jour de nouvelles substances, et ainsi au developpement d'un pluralisme des substances, la tache du philosophe consiste des lors a montrer que derriere tout pluralisme on peut reconnaitre un systele de coherence. C'est cette these majeure que deploie cet ouvrage dans une progression qui, du probleme philosophique du divers, mene, en passant par une analyse detaillee de l'apport considerable de Mendeleiev a la chimie moderne, a l'idee philosophique d'une harmonie substantielle. (shrink)

This article argues that the recent critical readings of Derrida's work in relation to climate change, the anthropocene and the post-human limit the possibilities of the concept of world and repeat a Heideggerian idealization of the concept of earth. I describe this as a geo-logocentrism.

Examines the changes during the twentieth century in the views of mathematics, physics, and the scientific method and discusses the role of the mind in science.

The instant -- The problem of habit and discontinuous time -- The idea of progress and the intuition of discontinuous time -- Conclusion -- Appendix A: "Poetic instant and metaphysical instant" by Gaston Bachelard -- Appendix B: Reading Bachelard reading Siloe: an excerpt from "Introduction to Bachelard's poetics" by Jean Lescure -- Appendix C: A short biography of Gaston Bachelard.

In this lucid and insightful study, Stephen Makin investigates a form of argument widespread in ancient Greek philosophy, where the absence of a reason for one alternative to be the case rather than another is used to establish substantive conclusions—where the alternatives are “indifferent”. Examples abound: Anaximander engages in such reasoning to show that the Earth does not move; Zeno of Elea to show that what is cannot be divided; Democritus to argue for finite divisibility, on the one hand, and (...) the infinite variety of atoms and worlds, on the other; not to mention the extensive use of such arguments in ancient skepticism. (shrink)

The distinction that De Haan and Korsten foreground in their valuable commentary between, on the one hand, medical files, and, on the other, illness records is very helpful, as it underlines that illness narratives are not bound to a specific truth regime. They operate in, and at times even across, a variety of truth regimes, within which their status and function can radically differ. In that light, De Haan and Korsten have a point when they state that “any patient’s experience” (...) “exceed[s] the domain of the medical proper”. Quoting from my contribution, they go on to... (shrink)

El presente trabajo examina la conexión entre el método dialéctico utilizadopor Hegel y el utilizado por Marx a la luz de los debates marxistas recientes.Se sostiene que ni el contenido ni la forma del método utilizado por Hegelpueden ser apropiados acríticamente para el desarrollo de la críticamarxiana de la economía política. Más específicamente, se sostiene queen la obra de Hegel puede encontrarse un ‘núcleo racional’ dado por eldescubrimiento de la forma más simple de auto-movimiento que tiene lo real.Sin embargo, asimismo (...) se sostiene que por tomarse como punto de partidauna forma del puro pensar descubierta mediante un acto de abstracciónabsoluto, dicho ‘núcleo racional’ queda expuesto bajo una ‘envolturamística’ y, por tanto, en relación de exterioridad respecto del movimientode lo concreto real. (shrink)

J'etudie! Je ne suis que le sujet du verbe etudier. Penser je n'ose. Avant de penser, il faut etudier. Seuls les philosophes pensent avant d'etudier. Dans son dernier livre La flamme d'une chandelle, Gaston Bachelard s'est defini comme un etudiant. Nous n'avons pas cru lui etre infidele en presentant ces Etudes reflechies, qui portent trace d'itineraires de recherche et de problematiques. Sont ici rassembles les textes suivants: Noumene et microphysique, La critique du concept de frontiere epistemologique, Idealisme discursif, Lumiere (...) et substance et Le monde comme caprice et miniature. (shrink)

In a recent attempt to update the 1948 World Health Organization definition of health as a state of complete well-being and absence of disease, it has now been proposed to change its emphasis to the ability to adapt and self manage in the face of social, physical and emotional challenges. The question how we should conceptualize such self-management, however, is rarely raised and its theoretical foundations remain largely unexplained. Still, to an increasing extent, scholars, health professionals, researchers, caretakers and policy (...) makers emphasize the great potential of self-management strategies in somatic as well as mental healthcare. Patients, so the argument runs, should not be treated... (shrink)

This article elaborates a new framework for understanding Leibniz’s conception of the unity and reality of the world as an aggregate. It defends the view that Leibniz conceives of the world as a particular type of aggregate, the main characteristic of which is that its members are bound together by the perceptual activity of the infinite mind of God. It is argued that, so conceived, the world can in a sense have a unity and reality that, while aggregative and relational, (...) do not reduce to the perceptual states of the constituent-substances it comprises. At the same time, it is further argued that this does not involve renouncing Leibniz’s world-apart conception of substance, or his reductionism about relations and relational accidents. (shrink)

Séance du 13 Mars 1937 M. Gaston Bachelard avait proposé à la Société française de Philosophie les questions suivantes : « Parmi les thèses développées dans mon livre : La Dialectique de la Durée, je voudrais soumettre à la discussion celles qui sont, de toute évidence, les plus fragiles et qui touchent à la continuité et à la multiplicité du temps. CONTINUITÉ. – 1. Il faut d'abord se demander si le temps est réellement donné dans sa continuité, ou si, (...) au contraire, la continuité n'est pas inférée. Si la - Philosophie – Nouvel article. (shrink)

The publication of FRAGMENTS OF A POETICS OF FIRE is a milestone in Bachelard studies that will influence the way we think about his themes & method for a long time to come. Dissatisfied with his earlier attempt to come to terms with the element of fire in "The Psychoanalysis of Fire" (1937), Bachelard returned to this theme in the book he was working on at the time of his death in 1962. Because of delays in &, eventually, the abandonment (...) of a projected edition of his complete works, these FRAGMENTS OF A POETICS OF FIRE remained unpublished & their very existence unknown to all but a handful of Bachelard's readers. The author's daughter, Suzanne Bachelard, edited them for separate publication over a quarter-century later in 1988. For the first time we have an insight into the way Bachelard constructed his remarkable books. Miss Bachelard's introduction & extensive notes are an indispensable guide to the workings of his mind as "he shapes a meandering series of observations on the phoenix, Prometheus, & Empedocles into a coherent & engaging structure that respects the fluidity & openness of a living image - the powerful image of fire.". (shrink)