Abstract
Trois auteurs dramatiques, Arthur Schnitzler (1862-1931) dans Au Grand Guignol, Paul Claudel (1868-1955) dans Le Soulier de Satin, et Marguerite Duras (1914-1996) dans Savannah Bay, nous placent au cœur même du processus de la représentation théâtrale, fait d’imprévus, d’incertitudes et d’accidents. Cette écriture rend sensible un temps dynamique, vivant et jaillissant, qui n’est pas sans rappeler la conception bergsonienne du temps comme « création continue d’imprévisible nouveauté ». Ces œuvres, dans leur mouvement de dépassement du caractère construit et fini du texte de théâtre, et dans leur questionnement sur la part de risque que comporte l’acte de jouer, peuvent aussi être mises en relation avec la performance