Abstract
L’analogie classique entre les proportions du corps humain et celles des formes spatiales de l’architecture reçoit chez le premier Wölfflin une inflexion particulière que l’article s’attache à penser à partir de la dimension corporelle du concept de Miterleben, dans la mesure où le corps, au lieu d’être pensé comme une simple structure de proportions, est considéré dans sa dimension vitale, subjective et historique. Le corps propre ( Leib ) devient ainsi, non seulement ce qui rend possible l’expressivité des formes, mais aussi l’élément depuis lequel leur historicité doit être explicitée, celle-là même qui imprime, dans les formes mêmes, les représentations que les hommes d’une certaine époque se font de leur bien-être corporel et des conditions de leur épanouissement vital.