Abstract
Le plan canonique rigoureusement normé de la domus étrusco-romaine, attesté dans la plus grande partie de l’Italie, pour l’essentiel, du vie au ier siècle av. J.‑C., a connu un succès très limité en dehors de la péninsule, où de fortes traditions autochtones, grecques ou puniques, semblent en avoir entravé le développement. Le cas de Délos présente un intérêt particulier à cet égard, compte tenu de l’importance de la composante italique de sa population. L’étude des maisons d’habitation du site, ici envisagée en fonction d’une approche strictement planimétrique, montre cependant, en dépit de quelques convergences, que le plan canonique n’y a jamais été véritablement adopté par les élites locales ; les édifices qui s’en rapprochent le plus sont actuellement interprétés comme des bâtiments commerciaux. En revanche, la « Maison de Fourni » présente une très grande similitude avec les villae construites à la même époque en Italie, en particulier la Villa de Diomède à Pompéi.