Abstract
Si le contrat social occupe une place centrale dans les débats contemporains en aménagement, la notion n’est jamais spatialisée, ni réellement ancrée dans une réflexion sur l’espace. Partant de ce constat dont il prend le contre-pied, l’article formule une double hypothèse. Tout d’abord, le contrat social serait une notion spatiale en soi, ce qui, par conséquence, feraient des notions s’y attachant des catégories elles aussi spatiales – comme la justice, l’intérêt (particulier ou général), ou encore le compromis social. D’autre part, les grandes ruptures des régimes d’actuation du contrat social pourraient s’expliquer par la rupture spatiale des dynamiques socio-économiques des sociétés et des territoires – ce que l’article propose d’observer et de discuter avec le passage des logiques fordistes aux logiques post-fordistes de l’aménagement.