Abstract
Cet article a pour objet le rapport éventuel entre la biographie épicurienne, dans sa fonction de proposer des modèles de félicité humaine, et la biographie telle qu’elle est pratiquée dans le platonisme de l’Antiquité tardive, notamment dans le De vita Pythagorica de Jamblique. Il est montré que des traits du portrait de Pythagore, tel que Jamblique le représente, le mode de vie qu’il cultivait et qu’il enseignait à ses disciples, évoquent des éléments spécifiques à l’éthique d’Épicure. La manière dont la biographie avait été pratiquée dans les écoles épicuriennes, servant à proposer des exemples de la vie du sage, à imiter et assimiler par les membres de l’école, fait l’objet d’une deuxième section. Enfin, plus généralement, il est noté que l’éthique épicurienne a pu trouver place dans la philosophie néoplatonicienne, chez Porphyre et chez Jamblique, au niveau de la vie pratique, de la discipline du corps et des désirs corporels.