Abstract
Le désir d’une femme d’avoir un enfant la précipite dans un monde conflictuel. Quand elle n’a pas été en mesure de mener à son terme une séparation psychique avec la mère, son identification féminine demeure sous le joug maternel. Les sentiments inconscients de culpabilité, en raison de la volonté de mettre au monde un enfant, se concentrent en premier lieu sur la mère puis s’orientent vers le premier enfant et retentissent le cas échéant sur les relations fraternelles. L’article s’attelle à la compréhension de la position particulière de la fille aînée qui deviendra une femme anxieuse, notamment concernant la gestion de ses relations au sein de la fratrie mais également avec ses parents. Élucider ces mécanismes constitue un moyen de démêler les nœuds émotionnels présents au sein de la fratrie.