Abstract
La réception de la théologie politique de Johann Baptist Metz est un fait d’interprétation. Cette contribution présente tout d’abord la périodisation, apparue dans les années 1980, de l’oeuvre de Metz en trois phases: la période de la théologie transcendantale; la première phase de la théologie politique ainsi que sa deuxième phase. Décrire deux phases de la théologie politique délimitées par la formulation de la thèse centrale de l’oeuvre de Metz, selon laquelle la foi est mémoire de la souffrance de l’humanité, permet de mettre en lumière la signification et les enjeux de la théologie politique. La deuxième partie de l’article s’intéresse à un aspect encore sujet à discussions de la réception de l’oeuvre de Metz: en réponse au refus postmoderne des grands récits, Metz et ses disciples présentent la théologie politique comme une théologie négative. Cependant, une telle réponse peut-elle être séparée d’autres affirmations déterminantes pour la théologie politique, en particulier celle selon laquelle le temps a une fin?