Abstract
Une tête de koré découverte dans les fouilles récentes des entrepôts du palais d’Amathonte témoigne par sa qualité d’exécution d’une influence manifeste des courants de la sculpture grecque classique. Associant subtilement stylisation et naturalisme, elle réalise parfaitement la synthèse de la tradition chypriote (avec une iconographie traditionnelle) et des courants inspirés par la sculpture grecque, particulièrement la toreutique. Elle peut être rapprochée du point de vue de sa facture des deux colosses et d’une statue du «Seigneur aux lions » trouvés sur l’agora d’Amathonte et datés du milieu et des premières décennies du Ve s. av. n. è., mais également, ainsi qu’on tente de le montrer, d’une tête de dédicant découverte à Golgoi et conservée au Metropolitan Museum of Art de New York. Ces éléments témoignent une fois encore de l’importance et de la richesse du royaume d’Amathonte qui, dans la seconde moitié du Ve s. av. n. è., était en mesure d’attirer à lui des artistes de tout premier plan.