Following a participatory research, Handéo organized 14 voting awareness meetings between April 2019 and March 2020. The purpose of those meetings was to strengthen the disabled people’s ability to vote within the electoral system. Disability is often considered from the angle of capabilities, skills or potentialities. While pointing to the value of developing methods to empower people, this article suggests to describe the practices of professionals from a residential care home who escort some residents for the first and second (...) rounds of the French local elections in 2020. (shrink)

Cet article propose d’abord une analyse de la représentation de la personne souffrant de handicap ou de troubles mentaux telle qu’elle existe dans l’appel à la désinstitutionnalisation lancé par le Comité des droits des personnes handicapées (ONU). Il montre ensuite comment cette anthropologie, exigeante et parfaitement en phase avec les idéaux d’une société où l’autonomie individuelle est un droit et un devoir de chacun, est négociée en pratique sur le terrain d’un établissement de santé mentale qui accompagne les sorties (...) de l’institution de leurs patients au terme de leur séjour. Il prend pour objet empirique un dispositif central de ce processus, les “réunions-partenaires” et les échanges qui s’y tiennent entre le patient et d’autres acteurs. Le chapitre montre que, loin de l’abstraction des textes juridiques, la perception par les soignants du patient comme un partenaire est un processus fragile. Le partenariat est toujours conditionné au fait que les soignants soient non pas inquiets par l’incapacité d’une personne à se prendre en charge, mais rassurés par la démonstration de son appétence et de ses compétences pour l’autonomie. Dans ces négociations, le patient en santé mentale est toujours potentiellement, mais jamais totalement le partenaire de sa sortie de l’institution. (shrink)

Contexte : L’autonomie est un concept central tant en bioéthique qu’en réadaptation. La bioéthique a mis l’accent sur l’autonomie en tant qu’auto-gouvernance et sur son application dans la prise de décision en matière de traitement. En plus de discuter de l’autonomie décisionnelle, la réadaptation met aussi l’accent sur l’autonomie en tant qu’indépendance fonctionnelle. Dans la pratique, la prise en charge des patients en perte d’autonomie est une composante importante des soins de réadaptation, mais elle engendre aussi des tensions et des (...) défis. Notre objectif était de mieux comprendre les façons complexes et distinctes dont l’autonomie est comprise et maintenue dans le contexte des soins de réadaptation en examinant comment l’autonomie est abordée dans la littérature sur la réadaptation. Méthodes : Nous avons effectué une étude de la portée des questions d’autonomie dans le contexte de la réadaptation mentale et physique. Notre processus s’est déroulé en trois étapes séquentielles. Nous avons extrait et analysé des informations bibliométriques. Nous avons ensuite examiné comment l’autonomie était définie et conceptualisée. Enfin, nous avons examiné la façon dont les articles traitaient du rôle des professionnels de la santé en réadaptation dans l’autonomie des patients. Résultats : Les articles comprennent 16 rapports empiriques, 17 études de cas et 30 articles théoriques. Les récits conceptuels les plus courants sur l’autonomie s’appuyaient sur le principisme, les analyses fondées sur les droits et les analyses juridiques et les approches relationnelles/sociales. Nous avons identifié quatre grandes approches pour répondre à l’autonomie du patient : le soutien, la promotion, le respect et la promotion. Conclusion : Cet examen aide à clarifier certaines des ambigüités et des distinctions conceptuelles qui sous-tendent les discussions et les pratiques liées à l’autonomie en réadaptation. Il attire également l’attention sur un large éventail d’activités que les professionnels de la santé peuvent entreprendre dans le but de soutenir, de promouvoir, de respecter et de promouvoir l’autonomie des patients dans les soins de réadaptation. (shrink)

This study aims to show the contribution of Amartya Sen’s capabilities approach to professional mental health practice. To do so, the text first clarifies the transformation that has occured in the mental health field over the last 50 years. The “recovery”, with its emphasis on the empowerment of the user, testifies to this renewal. In a second part, the capabilities approach of Amartya Sen is presented. If its aim is to strengthen the power of individuals to choose the life they (...) aspire to lead, there is then the problem of people who are deprived of the freedom to choose. Here then is the issue of justice that is inseparable from freedom. The third part of the study addresses the contribution of Sen’s thinking to professional practice in mental health. What more does it offer than what recovery already brings with the valorisation of the autonomy of the subject? Here is discussed its anthropological foundation, as well as the implications for the practice of caregivers. Thus, in conclusion, the reader can see that Sen’s approach modifies the classical bioethics perspective in force since the 1980s. (shrink)

Cet ouvrage vient conclure l’aventure d’un collectif – CONTRAST – animé par Benoît Eyraud et Livia Velpry pendant cinq ans sur les questions cruciales de la place du consentement et du recours à la contrainte en santé mentale. Après une présentation rapide du collectif, l’introduction générale (Livia Velpry et Pierre Vidal-Naquet) rappelle que la dynamique de promotion des droits initiée au début des années 2000 fait que l’avis des personnes “tend à devenir incontournable, voire un prérequis”...

According to the High Court in England and Wales, the primary purpose of legal interventions into the lives of vulnerable adults with mental capacity should be to allow the individuals concerned to regain their autonomy of decision making. However, recent cases of clinical decision making involving capacitous vulnerable adults have shown that, when it comes to medical law, medical ethics and clinical practice, vulnerability is typically conceived as opposed to autonomy. The first aim of this paper is to detail the (...) problems that arise when the courts and health care practitioners respond to the vulnerability of capacitous adults on the basis of such an opposition. It will be shown that not only does the common law approach to vulnerability fail to adequately capture the autonomy of capacitous vulnerable adults, the conception of vulnerability and autonomy in oppositional terms leads to objectionably paternalistic health care responses that undermine the autonomy of vulnerable patients as well as clinical and legal interventions that violate their autonomy. In response, the second aim of this paper is to show that the concepts of autonomy and vulnerability are necessarily entwined and, on that basis, the focus should be on promoting the autonomy of capacitous vulnerable adults where possible. In order to make this case, the paper explains the limitations of standard approaches to the autonomy of vulnerable adults and, in their place, offers a conception of legitimate, self-authorised autonomy that is fundamentally dependent on intersubjective practices of recognition. (shrink)

Si la notion de handicap ne cesse de progresser sur les plans tant déontologique que descriptif, l’évolution des mentalités, elle, reste en retard. La réalité du handicap génère toujours peurs et représentations contradictoires au sein de notre société. Le regard porté sur cette différence stigmatise et plonge les sujets dans des modalités relationnelles complexes. Être parent d’un enfant en situation de handicap, c’est porter une part de son stigmate. L’interaction entre le social et le familial produit des tensions qui deviennent (...) de véritables conflits psychiques au sein du groupe familial. L’article explore les mécanismes sociopsychologiques en œuvre. Il semble que certains parents vont progressivement, sous l’effet conjoint de leur propre histoire infantile et des messages sociaux concernant le handicap, mettre en place des mécanismes défensifs principalement marqués par l’évitement du lien à l’autre. (shrink)

Living organ donation will soon become the source of the majority of organs donations for transplant. Should mentally handicapped people be allowed to donate, or should they be considered a vulnerable group in need of protection? I discuss three cases of possible living organ donors who are developmentally disabled, from three different cultures, the United States, Germany, and India. I offer a brief discussion of three issues raised by the cases: (1) cultural diversity and cultural relativism; (2) autonomy, rationality, and (...) self-interest; and (3) the proper use and role for clinical ethics consults. (shrink)

La désinstitutionnalisation des services de santé mentale a créé un espace pour la création de solutions nouvelles et communautaires dans les pays occidentaux. Toutefois, le domaine semble encore manquer de dispositifs idéologiques et pratiques cohérentes. Cet article a pour objectif d’examiner les caractéristiques des services de logement conçus pour soutenir les individus atteints d’un handicap psychique en Suède, et s’appuie sur les expériences des prestataires de services locaux. L’accent est mis sur le cadre organisationnel des services, l’orientation principale et (...) le contenu conceptuel. L’article se fonde sur une étude de cas sur de multiples individus et portant sur dix municipalités suédoises. Les données consistent principalement en des entretiens avec des informateurs clés de l’organisation de services sociaux. Les conclusions soulignent l’émergence d’une nouvelle génération d’utilisateurs de services ayant des besoins complexes et qui remettent en question à la fois l’organisation et la nature des services offerts. Les foyers collectifs et l’aide au logement mobile ont été considérés comme les piliers de l’offre de services. Toutefois, un certain nombre de solutions locales pragmatiques ont également été identifiées, ainsi que des initiatives ayant pour objectif de réduire l’étendue des structures de type institutionnel. (shrink)

The High Court continues to exercise its inherent jurisdiction to make declarations about interventions into the lives of situationally vulnerable adults with mental capacity. In light of protective responses of health care providers and the courts to decision-making situations involving capacitous vulnerable adults, this paper has two aims. The first is diagnostic. The second is normative. The first aim is to identify the harms to a capacitous vulnerable adult’s autonomy that arise on the basis of the characterisation of situational vulnerability (...) and autonomy as fundamentally opposed concepts or the failure to adequately acknowledge the conceptual relationship between them at common law. The second part of this aim is to draw upon developments in analytic feminist philosophy to illustrate how standard approaches to autonomy are ill-equipped to capture the autonomy issues of capacitous vulnerable adults when their decisions regarding care and treatment are at stake. The second (normative) aim is to develop an account of self-authorised, intersubjective autonomy on the basis of analytic feminist insights into the relational practices of recognition. This account not only attempts to capture the autonomy of capacitous vulnerable adults and account for the necessary harms to their autonomy that arise from standard common law responses to their situational vulnerability, it is also predicated on the distinctions between mental capacity, the satisfaction of conditions for informed consent and the exercise of autonomy, meaning that it is better placed to fulfil the primary aim of the inherent jurisdiction – to facilitate the autonomy of vulnerable adults with capacity. (shrink)

Dans son ouvrage Vote et Handicaps, Cyril Desjeux propose une réflexion sur les conditions d’exercice du droit de vote par les personnes en situation en handicap, en portant une attention particulière à la question du recours aux aides humaines dans l’accomplissement de la citoyenneté électorale des personnes ayant une “autonomie décisionnelle altérée.” Cette réflexion s’inscrit dans un contexte d’ouverture progressive des législations des pays européens au droit de vote des personnes protégé...

The central theme of Byrne’s book is the fundamental moral standing of people who are mentally handicapped. Most ethical theories and ordinary moral practice deem it uncontroversial that we owe special concern and respect to ordinary adult human beings; this concern and respect is the locus of most widely recognized moral obligations. Yet many theoretical approaches to ethics explicitly or implicitly call into question whether the same ethical treatment ought to be extended to the mentally handicapped. In seeking and providing (...) explanation for the ethical status we accord human beings, ethical theories point to valuable traits of humans—their rational capacities, reflective self- awareness, capacity for autonomy, the richness of experience these capacities make possible, and so on—traits that mentally handicapped individuals typically possess only in a truncated form, or lack altogether. Byrne’s goal is to rebut this widely accepted theoretical approach and to develop an alternative justification of the special ethical status of humans, one that applies in equal measure to all members of our species, including the mentally handicapped. (shrink)

Henri Maldiney est ancien élève de l’Ecole normale supérieure. Il fut prisonnier en Allemagne pendant la guerre. Il est un des représentants en France du courant philosophique de la phénoménologie. Ses champs de réflexion concernent la maladie mentale, l'art et, bien sûr la philosophie. Il a influencé nombre de psychiatres, de philosophes et d'artistes. La meilleure façon de proposer une introduction à la pensée de Henri Maldiney, c’est peut-être de faire partager une expérience personnelle de rencontre. Bernard Rigaud, en travaillant (...) sur différents sujets, a croisé et recroisé de façon régulière la pensée de ce philosophe. À chaque occasion, il a eu le sentiment d’être éclairé et inspiré. Partant des différentes modalités du mal-être, la pensée d’Henri Maldiney devient une pensée sur l’être. Mais comment penser ce qui est? Le philosophe nous conduit sur les voies de l’art, et sur les voies des dysfonctionnements, de la folie, de la dépression... (shrink)

Les avancées de la médecine comme ses risques, excès ou dysfonctionnements conduisent à nous interroger sur la primauté affichée du techno-scientisme dans le champ de la santé, sur les idéaux de performance et les idéologies de la toute-puissance rationnelle de la biomédecine. A chaque étape de la recherche, du diagnostic, de la thérapie et du soin, la médecine n'est-elle pas toujours confrontée à la totalité d'un être vivant, à la complexité des pathologies, à l'ambivalence des thérapies, à la singularité (...) personnelle du patient? Pour valoriser pleinement le potentiel de savoirs et de savoirs-faire, issu de ses progrès, la médecine ne devrait-elle pas ré-humaniser l'homme malade, pour mobiliser toutes ses ressources biologiques, psychiques et mentales sans lesquelles la médecine risque de manquer ses buts, la santé d'une personne humaine. A l'opposé d'une polémique agressive et d'un scepticisme hostile, l'ouvrage tente de retisser des liens entre la froideur et la surenchère des technosciences de la santé et l'humanisme du soin, centré sur la psychologie relationnelle, l'éthique de la personne vulnérable, dam le contexte d'une anthropologie de l'homme intégral. (shrink)

Dans l'univers des soins de santé, l'éthique doit se construire D à partir de l'expérience de la personne malade et s'adapter à elle. Mais de quelle éthique parle-t-on au juste? Sur les valeurs qui la fondent – l'autonomie, la bienfaisance, la non-malfaisance et la justice –, tout le monde semble s'entendre. Pourtant, à observer un groupe de médecins ou d'infirmières discuter d'une situation problématique, une autre conclusion s'impose : le rapport à l'éthique change selon la conception qu'on se fait (...) de la tâche clinique. Hubert Doucet, spécialiste reconnu, expose ici les principales théories de l'éthique clinique et cherche à les faire dialoguer, en convoquant au passage la pensée du philosophe Paul Ricoeur. Il en présente les fondements et le vocabulaire, s'attarde à son histoire et pose la résolution de problème au coeur de son action. Ce faisant, il apporte une contribution autant théorique que pratique à tous ceux qui, étudiants et professionnels, veulent en comprendre le sens et en tirer le meilleur parti dans le cadre de leur travail. (shrink)

Les personnes présentant des troubles psychiques rencontrent des difficultés à s’insérer sur le marché du travail. Dans cette étude, nous évaluons dans quelle mesure les employeurs se préoccupent de l’accès des jeunes adultes qui présentent des troubles psychiques au travail salarié. Nous mettons l’emphase notamment sur les facteurs contextuels qui influencent les jugements et les comportements des employeurs durant le processus de l’embauche. Les résultats montrent que l’adhésion à l’Accord Norvégien sur la Vie Professionnelle Inclusive et le degré de formalisation (...) des procédures d’embauche vont de pair avec l’adoption de mesures inclusives en matière de recrutement de jeunes adultes qui présentent des troubles psychiques. Cependant, malgré cet accord, peu d’entreprises norvégiennes embauchent de jeunes adultes ainsi classés. De même, seul un petit nombre d’entreprises invitent à un entretien d’embauche un candidat qualifié présentant ces troubles. Notre étude concorde ainsi avec les recherches suggérant que les réticences ou les préjugés des employeurs au recrutement des personnes avec des troubles psychiques contribuent à leurs difficultés sur le marché du travail. (shrink)

Cet article examine la politique autrichienne en matière de handicap concernant le travail protégé dans le cadre des lois régionales sur le handicap. L’analyse s’appuie sur le modèles paternaliste, libertaire et socio-relationnel, trois modèles théoriques des relations de service social dans le triangle des prestataires de services, des acteurs de l’État et de la personne concernée. À travers ce prisme, une analyse approfondie du contenu des lois, des règlements et des rapports de suivi a été réalisée. Cet article souligne que (...) les perspectives paternalistes et dis/ableist sur les personnes handicapées prédominent dans les lois fédérales sur le handicap, tandis qu’il n’y a qu’une faible présence des services de soutien qui fournissent l’éducation et les compétences pour un travail en désinstitutionalisation ou qui soutiennent les mesures d’emploi sur le marché du travail ouvert. La plupart des services d’aide concernent des emplois à vie avec de l’argent de poche, sans droits à l’emploi, dans des marchés du travail de substitution ségrégués. Les résultats montrent que, bien que la législation contient souvent une rhétorique progressiste promettant une plus grande autodétermination et une meilleure inclusion, il s’agit surtout d’une tentative des politiques d’austérité de masquer l’absence d’un soutien véritablement centré sur la personne pour obtenir un emploi rémunéré sur le marché du travail régulier. Ainsi, le système juridique crée une vulnérabilité inutile, c’est-à-dire pathogène, pour les personnes handicapées. (shrink)

Explaining Mental Illness est un manuel de sociologie sur la santé mentale dont l’ambition est explicitée dès l’introduction: il s’agit d’articuler les recherches sur la santé mentale avec la sociologie générale. Le livre est coécrit par Baptiste Brossard et Amy Chandler, tous les deux spécialistes de l’automutilation et du suicide, ainsi que chercheurs à l’université de York (Royaume-Uni). L’originalité de l’ouvrage se reflète dans son titre, il s’agit d’expliquer (explaining) la santé menta...

Despite major improvements in the conceptual and functional approach of disability, some fundamental inequities remain. Among them, lacks in health access and health status are of importance both for research and public health policies. Particularly as regards intellectual disability (ID), in which major inequities remain and contrast with specific and sometimes increased somatic and mental health needs. In this context, health promotion initiatives designed for adult with intellectual disabilities should succeed to integrate several variables such as a holistic view of (...) health, the importance of individual-environmental interaction, as well as the concept of self-determination. These variables have indeed been largely documented as key component in the field of ID. The purpose of this study is to analyse the available literature on health promotion for adults with ID as regards the integration of these variables, both in form and content. The results suggest several lacks in the conception of health promotion initiatives; such as an over-focus on individual abilities at the expense of environmental actions, and low consideration for the concept of global health or the volitional dimension of behaviours. Therefore, once more pointing the gap between knowledge and practice in the field of ID. Results are discussed in terms of future direction for research and clinical practice. (shrink)

Photo ID 71252867© Stepan Popov| Dreamstime.com Abstract While Medical Assistance in Dying (MAiD) has been legalized in Canada since 2016, it still excludes eligibility for persons who have mental illness as a sole underlying medical condition. This temporary exclusion was set to expire on March 17th, 2024, but was set 3 years further back by the Government of Canada to March 17th, 2027. This paper presents a critical appraisal of the case of MAiD for individuals with mental illness as the (...) sole underlying medical condition through the analysis of three ethical theories: principlism, deontology, and utilitarianism. Through evidence and discussion, it will be demonstrated that MAiD, in this context, may be ethically justifiable on the grounds of upholding human rights, protecting dignity, and minimizing suffering. Introduction In June of 2016, Medical Assistance in Dying (MAiD) was legalized in Canada.[1] Throughout the first six years, a temporary exclusion of eligibility for persons suffering solely from mental illness was extended.[2] The exclusion of mental illness as a sole underlying medical condition was set to expire on March 17, 2024.[3] However, on February 1, 2024, just over a month before the set expiration, the Government of Canada once again extended the exclusion, this time setting it back three years to March 17, 2027. There are currently several countries that allow MAiD for mental illness, including Belgium, the Netherlands, and Luxembourg.[4] Some countries, like Spain,[5] do not give specific guidance, leaving the matter under discussion by ethicists and courts. In these countries, there are specific (although different) requirements for the process; overall, for mental illness, the illness must be verifiable and not simply related to a perception of satisfaction with the length of life. This extension ignited discussion on whether MAiD for persons who have mental illness as a sole underlying medical condition in Canada is ethically acceptable. As a complex, multi-faceted, and interdisciplinary issue, ethicists assessing MAiD must take into account various moral obligations and considerations. This paper analyses MAiD in this context through the application of three ethical theories: principlism, deontology, and utilitarianism. This paper concludes that, based on the current evidence and knowledge of this developing situation, MAiD for persons with mental illness in Canada may be ethically justified on the grounds of upholding human rights, labour obligations, and dignity. Through the exploration of research and discussions, it will be demonstrated that society at large ought to protect liberty and act towards relieving suffering, thereby supporting the potential eligibility of MAiD for persons who have mental illness. Principlism: The Capacity and Ability to Assess and Decide for One’s Own Life Principlism is the application of four principles: autonomy, beneficence, non-maleficence, and justice. Principlism supports permitting MAiD for mental illness due to the importance of autonomy in decision-making, equitable and just practices for MAiD assessors, and reducing suffering for patients and their family member(s) and/or friend(s). Carter v. Canada, the Canadian Supreme Court ruling of 2015—which changed Canadian law to allow for MAiD—held that the prohibition of MAiD infringed on Canadians’ right to “life, liberty, and the security of the person.” In a unanimous decision, the Supreme Court of Canada decided that the criminal prohibition of MAiD violates the Canadian Charter of Rights and Freedoms.[6] The Court concluded that the criminal law prohibiting MAiD interfered with people’s autonomy and dignity, which are protected by the rights of liberty and security of the person.[7] The ruling emphasized that Canada’s constitution reflects the fundamental importance of individual autonomy in personal decision-making. Research provides evidence that MAiD improves autonomy: A study among psychiatric patients found that 8 of 48 psychiatric patients said the mere option of accessing MAiD was enough to assess their future options for living wholly.[8] These findings complement a study entailing interviews with 30 adults who have mental illness, which emphasized that the ability to access MAiD allows individuals to analyze their quality of life, envision their desired future, and make decisions accordingly.[9] Although not all participants agreed that mental illness as the only underlying medical condition was appropriate for MAiD eligibility, many participants agreed that patient autonomy in decision-making was paramount and should be respected. However, autonomy as an ethical principle does not immediately grant all persons with mental illness the option to access MAiD. There are multiple eligibility criteria for those who wish to receive MAiD, which still must be approved and assessed. Currently, eligibility criteria for MAiD states that individuals must “give informed consent to receive MAiD, meaning that the person has consented to receiving MAiD after they have received all information needed to make this decision.”[10] Consent requires capability or capacity, which is the ability to understand relevant information, appreciate its potential consequences, and make an informed decision for oneself.[11] Like for many other diseases, disabilities, and conditions, patient capability is determined on a case-by-case basis.[12] Given the stigma surrounding those struggling with mental health, this thorough case-by-case examination of an individual patient’s capability and capacity without prejudice or partiality should lead to equitable and fair treatment. Without appropriate testing, those with mental illness could be wrongly stripped of their decision-making power. Arguments against MAiD for those with mental illness have raised concerns about the potential for individuals to harm themselves and others. A survey of MAiD providers demonstrated that physicians believed that the bereavement experience following MAiD is challenging and profoundly distinct and that bereavement support for all members involved should be required.[13] However, while watching one die (of MAiD) may cause harm to their families, friends, and support system at large, it is also important to recognize that watching someone suffer and struggle through their mental health journey also poses significant harm. Qualitative studies in Ontario, Canada, have interviewed family members of persons with mental illness as a sole medical condition, and interviewees shared that witnessing the illness and its impacts on their close one's lives was a very difficult experience.[14] As it relates to MAiD, participants emphasized that those living with mental illness are in the best position to understand their own pain and suffering and, in turn, make their own decisions about relief.[15] In an interview, a MAiD provider stated that MAiD may provide less suffering and more peace, and that, although it “depends on the family,... usually the family is more prepared and at peace.”[16] On the contrary, a person who has mental illness may perceive choosing MAiD as beneficial to their family member(s) and/or friend(s). Among those who died by MAiD in 2021, 35.7 percent reported that they perceived themselves as a burden on their family and friends.[17] While some authors report their concerns regarding such social burden as a potential driving factor for MAiD requests, others report that there are other additional burdens associated with requesting MAiD that may be financial, societal, and personal.[18] As such, the extension of MAiD eligibility to those with mental illness will likely only allow a small number of people to be granted MAiD.[19] Many others will be diverted to appropriate services and treatments. Patients’ decision to choose MAID noted their ability to make choices about their own care, reflecting the value of autonomy.[20] Although it is difficult to determine what is good for families in individual cases, MAiD presents an option that is both beneficent and non-maleficent. Therefore, these arguments satisfy the principles which do not necessarily conflict with MAiD. Deontology: The Duty to Recognize Vulnerability and Relieve Suffering The argument here begins with the fundamental focus of deontology—that moral duty lies in an action rather than in its consequences. Further discussion is required to analyze the impact of MAiD on healthcare workers. The Canadian Medical Association (CMA) Code of Ethics and Professionalism requires physicians to abide by virtues, commitments, and responsibilities in delivering health care and service.[21] The code states that “a compassionate physician recognizes suffering and vulnerability, … and alleviate[s] the patient’s suffering.”[22] In the context of MAiD for persons with mental illness as a sole underlying medical condition, vulnerabilities could be wide in range. Many Canadians are concerned with the interaction between mental health and other social determinants of health, such as the lack of medical, disability, financial, housing, and social support and resources.[23] As a result, another layer to the ethical issue arises: Does permitting MAiD for mental illness treat the symptoms of the issue rather than the root problem itself (social, economic, and systemic inequities)? Some argue against MAiD, stating that the nation should first focus on developing better quality care and service.[24] Others support MAiD as a potential harm reduction approach, given that most of these unjust conditions require a higher level of long-term structural and public policy overhaul.[25] The CMA Code also calls upon physicians to recognize and alleviate patients’ suffering. Some argue that while physicians and medical professionals do work to relieve suffering, they are trained to do so through a primary care-based diagnose-and-treat approach.[26] Studies that have captured Canadian physicians’ experiences providing MAiD report that, although physicians stated that the work was rewarding, it came with many challenges, including strained relationships with coworkers, increased workload, and inadequate compensation.[27] Physicians report that a part of the problem is that MAiD rules are written by lawyers and experts who are removed from its reality in medical practice. As a result, there is a lack of clarity surrounding practice norms and a lack of support for physicians.[28] Thus, while healthcare practitioners have a duty to relieve patients’ suffering, they should feel adequately trained and supported in doing so. If physicians and healthcare professionals recognize vulnerability and relieve suffering, then they should act accordingly, regardless of potential associations or outcomes. Making persons with mental illness eligible for MAiD ensures that treatment to relieve their suffering is available. However, it is imperative that there are sufficient resources and support available to healthcare professionals to ensure that they feel prepared and supported to provide MAiD, should they wish to do so. Utilitarianism: Minimizing Intolerable Suffering and Dying with Dignity Overall, utilitarianism is largely concerned with the greatest happiness principle—to increase the amount of happiness for the greatest number of people. So far, this paper has analyzed individual, family, and practitioner-based ethical considerations. But if MAiD were to be extended to those with mental illness as a singular underlying medical condition, what implications would this have for the world and society at large? There is a global drive toward authorizing organized ending of life, with an increasing number of countries legalizing MAiD.[29] The medical system is generally seen as a safe and appropriate system to carry out MAiD, especially when suicide and self-harm are regarded as “alternatives.” Yet despite these worldwide efforts, many argue through the theory of utilitarianism that the inability to see long-term consequences renders MAiD a premature solution, particularly for those who are unable or unwilling to seek other forms of potentially healing treatment or for those who may undergo MAiD only for a technological innovation or biomedical advancement to later come along as a potential cure.[30] While it is true that MAiD does not prevent these “premature deaths,” it is also true that it does not claim to.[31] MAiD provides an option to alleviate intolerable suffering. Some individuals with severe mental illness do describe their condition as intolerable suffering. MAiD is seen as an option to minimize suffering. It can also be seen as a way to die with dignity and relief.[32] While predicting outcomes is difficult, extending MAiD eligibility for persons experiencing mental illness does not undermine its ability to end suffering. It allows eligible individuals to take charge of their health, their life, and their future. Conclusion Based on the current evidence, allowing MAiD for persons with mental illness as their sole underlying medical condition presents as an ethically justifiable action. The right to self-determination and fair accessibility demonstrates that there is more harm done by prohibiting MAiD for mental illness than allowing it. Such liberty is a right, and in the context of relieving suffering, it is a duty that healthcare workers must uphold, although the ability to opt out of providing MAiD is well established. Thus, to recognize vulnerability and relieve suffering means to provide methods, such as MAiD, for those deeply impacted by mental illness. These justifications stand at both the individual level and for society at large. Nevertheless, it remains imperative to take an upstream approach that addresses the social determinants of health and aims to prevent mental illness and promote long-term, beneficial social change for those suffering, struggling, and vulnerable in our communities. - [1] Jaro Kotalik and David W. Shannon, Medical Assistance in Dying (MAID) in Canada Key Multidisciplinary Perspectives, 1st ed. 2023., The International Library of Bioethics, 104 (Cham: Springer International Publishing, 2023), https://doi.org/10.1007/978-3-031-30002-8. [2] Department of Justice Government of Canada, “Canada’s Medical Assistance in Dying (MAID) Law,” February 21, 2024, https://www.justice.gc.ca/eng/cj-jp/ad-am/bk-di.html. [3] Health Canada, “Final Report of the Expert Panel on MAiD and Mental Illness,” transparency - other, May 13, 2022, https://www.canada.ca/en/health-canada/corporate/about-health-canada/public-engagement/external-advi sory-bodies/expert-panel-maid-mental-illness/final-report-expert-panel-maid-mental-illness.html. [4] Federal Public Service (FPS) Health Belgium, “Federal Commission for the Control and Evaluation of Euthanasia,” n.d., https://consultativebodies.health.belgium.be/en/advisory-and-consultative-bodies/federal-commission- control-and-evaluation-euthanasia.; Government of Netherlands, “Is Euthanasia Allowed in the Netherlands?,” n.d., https://www.government.nl/topics/euthanasia/is-euthanasia-allowed.; “Information on Requesting Euthanasia or Assisted Suicide,” n.d., https://guichet.public.lu/en/citoyens/sante/fin-vie/euthanasie/euthanasie-assistance-suicide.html. [5] Luis Espericueta, First official report on euthanasia in Spain: A comparison with the Canadian and New Zealand experiences, Medicina Clínica (English Edition), Volume 161, Issue 10, 2023, Pages 445-447, ISSN 2387-0206, https://doi.org/10.1016/j.medcle.2023.06.021. [6] Government of Canada, “The Canadian Charter of Rights and Freedoms,” March 15, 2021, https://www.justice.gc.ca/eng/csj-sjc/rfc-dlc/ccrf-ccdl/. [7] Supreme Court of Canada, “Carter v. Canada,” Constitutional Law, 2015, https://scc-csc.lexum.com/scc-csc/scc-csc/en/item/14637/index.do.; Kotalik and Shannon, Medical Assistance in Dying (MAID) in Canada Key Multidisciplinary Perspectives. [8] Karandeep Sonu Gaind, “What Does ‘Irremediability’ in Mental Illness Mean?,” Canadian Journal of Psychiatry. Revue Canadienne de Psychiatrie 65, no. 9 (September 2020): 604–6, https://doi.org/10.1177/0706743720928656; Lieve Thienpont et al., “Euthanasia Requests, Procedures and Outcomes for 100 Belgian Patients Suffering from Psychiatric Disorders: A Retrospective, Descriptive Study,” BMJ Open 5, no. 7 (July 27, 2015): e007454, https://doi.org/10.1136/bmjopen-2014-007454. [9] Hamer Bastidas-Bilbao et al., “Walking Alongside: Views of Family Members on Medical Assistance in Dying for Mental Illness as the Sole Underlying Medical Condition,” Qualitative Health Research 33 (September 29, 2023), https://doi.org/10.1177/10497323231197365. [10] Government of Canada, “Canada’s Medical Assistance in Dying (MAID) Law.” [11] Commission sur les soins de fin de vie, “Les conditions de l’admissibilité à l’aide médicale à mourir au Québec: la constance dans l’évolution de la loi concernant les soins de fin de vie,” June 9, 2023, https://csfv.gouv.qc.ca/ fileadmin/docs/autres_rapports/csfv_lcsfv_conditions_ amm_2023-06-29.pdf.; Trudo Lemmens, “When Death Becomes Therapy: Canada’s Troubling Normalization of Health Care Provider Ending of Life,” The American Journal of Bioethics 23, no. 11 (November 2, 2023): 79–84, https://doi.org/10.1080/15265161.2023.2265265. [12] Justine Dembo, Udo Schuklenk, and Jonathan Reggler, “‘For Their Own Good’: A Response to Popular Arguments Against Permitting Medical Assistance in Dying (MAID) Where Mental Illness Is the Sole Underlying Condition,” Canadian Journal of Psychiatry. Revue Canadienne De Psychiatrie 63, no. 7 (July 2018): 451–56, https://doi.org/10.1177/0706743718766055. [13] Konia Trouton et al., “Attitudes and Expectations Regarding Bereavement Support for Patients, Family Members, and Friends: Findings from a Survey of MAID Providers,” British Columbia Medical Journal 62, no. 1 (2020). [14] Bastidas-Bilbao et al., “Walking Alongside.” [15] Bastidas-Bilbao et al. [16] Trouton et al., “Attitudes and Expectations Regarding Bereavement Support for Patients, Family Members, and Friends: Findings from a Survey of MAID Providers,” 2020. [17] Ramona Coelho et al., “The Realities of Medical Assistance in Dying in Canada,” Palliative & Supportive Care 21, no. 5 (October 2023): 871–78, https://doi.org/10.1017/S1478951523001025; Health Canada, “Third Annual Report on Medical Assistance in Dying in Canada 2021,” report on plans and priorities;transparency - other, July 26, 2022, https://www.canada.ca/en/health-canada/services/publications/health-system-services/annual-report-me dical-assistance-dying-2021.html; Lemmens, “When Death Becomes Therapy.” [18] Coelho et al., “The Realities of Medical Assistance in Dying in Canada,” October 2023.; Bastidas-Bilbao et al., “Walking Alongside.” [19] Olivia Stefanovich, “Opposition Parties Call for Indefinite Pause to MAID Expansion for Mental Illness | CBC News,” Canadian Broadcasting Corporation, January 28, 2024, https://www.cbc.ca/news/politics/special-joint-committee-maid-mental-illness-report-1.7095679; Benjamin Lopez Steven, “Number of Assisted Deaths Jumped More than 30 per Cent in 2022, Report Says | CBC News,” Canadian Broadcasting Corporation, October 27, 2023, https://www.cbc.ca/news/politics/maid-canada-report-2022-1.7009704. [20] Hamer Bastidas-Bilbao et al., “Searching for Relief from Suffering: A Patient-Oriented Qualitative Study on Medical Assistance in Dying for Mental Illness as the Sole Underlying Medical Condition,” Social Science & Medicine 331 (August 1, 2023): 116075, https://doi.org/10.1016/j.socscimed.2023.116075. [21] Canadian Medical Association, “Canadian Medical Association Code of Ethics and Professionalism” (Canada: Canadian Medical Association, December 8, 2018), https://policybase.cma.ca/link/policy13937. [22] Canadian Medical Association. [23] Coelho et al., “The Realities of Medical Assistance in Dying in Canada,” October 2023; Stefanovich, “Opposition Parties Call for Indefinite Pause to MAID Expansion for Mental Illness | CBC News.” [24] John Paul Tasker, “Liberal Government Promoting a ‘culture of Death’ with Medical Assistance in Dying Law, Conservative MP Says | CBC News,” Canadian Broadcasting Corporation, March 6, 2023, https://www.cbc.ca/news/politics/culture-of-death-medical-assistance-in-dying-mental-illness-1.67695 04. [25] Coelho et al., “The Realities of Medical Assistance in Dying in Canada,” October 2023; Kayla Wiebe and Amy Mullin, “Choosing Death in Unjust Conditions: Hope, Autonomy and Harm Reduction,” Journal of Medical Ethics, April 26, 2023, https://doi.org/10.1136/jme-2022-108871. [26] Ramona Coelho et al., “The Realities of Medical Assistance in Dying in Canada,” Palliative & Supportive Care 21, no. 5 (October 2023): 871–78, https://doi.org/10.1017/S1478951523001025. [27] Konia Trouton et al., “Attitudes and Expectations Regarding Bereavement Support for Patients, Family Members, and Friends: Findings from a Survey of MAID Providers,” British Columbia Medical Journal 62, no. 1 (2020), https://bcmj.org/articles/attitudes-and-expectations-regarding-bereavement-support-patients-family-m embers-and.; William Robert Nielsen, “MAiD in Canada: Ethical Considerations in Medical Assistance in Dying,” Canadian Journal of Bioethics 4, no. 2 (December 9, 2021): 93–98, https://doi.org/10.7202/1084456ar. [28] Coelho et al., “The Realities of Medical Assistance in Dying in Canada,” October 2023. [29] Lemmens, “When Death Becomes Therapy.” [30] William Robert Nielsen, “MAiD in Canada: Ethical Considerations in Medical Assistance in Dying,” Canadian Journal of Bioethics 4, no. 2 (December 1, 2021): 93–98, https://doi.org/10.7202/1084456ar. [31] Steven, “Number of Assisted Deaths Jumped More than 30 per Cent in 2022, Report Says | CBC News.” [32] A. Plaisance et al., “Quebec Population Highly Supportive of Extending Medical Aid in Dying to Incapacitated Persons and People Suffering Only from a Mental Illness: Content Analysis of Attitudes and Representations,” Ethics, Medicine and Public Health 21 (April 1, 2022): 100759, https://doi.org/10.1016/j.jemep.2022.100759. (shrink)

Emmanuel Picavet | : Les droits individuels fondamentaux ne sont-ils pas fragilisés, dans les contextes de prise en charge liés au vieillissement ou aux situations de handicap, si leur lien avec l’autonomie individuelle apparaît perturbé par la perte ou l’absence de capacités individuelles jugées importantes? Il est montré dans cet article que les inquiétudes à cet égard reposent sur des présupposés qui concernent le pouvoir de décision des individus. Un point de vue renouvelé sur ce pouvoir contribue à lever les (...) inquiétudes. Il est ensuite montré que cet enrichissement nécessaire est pertinent pour l’organisation en vue de la prise en charge. | : If the connection between the basic rights of individuals and their autonomy turns out to be impacted by individual capacity losses or deficits, shouldn’t we expect a weakened status of these rights in the context of collective care? In this article, it is shown that such expectations only acquire meaning in association with presuppositions which relate to individuals’s decision-making power. Taking a renewed perspective of this power alleviates the fears in this respect. Then it is shown that this modified view is relevant to organization in the face of care challenges. (shrink)

« Jouer le jeu académique » est l’aboutissement de deux années de billets hebdomadaires sur le blogue BrynStorming de Bryn Williams-Jones, professeur de bioéthique à l’École de santé publique de l’Université de Montréal. -/- En tant qu’éthicien intéressé depuis longtemps par les questions de justice, Williams-Jones a été motivé par le besoin de répondre aux injustices rencontrées dans le monde universitaire. De nombreux étudiants ou chercheurs échouent dans leurs études ou dans leur progression de carrière non pas parce qu’ils (...) n’ont pas les capacités intellectuelles ou le dynamisme nécessaires, mais simplement parce qu’ils ne savent pas ce que l’on attend d’eux ou comment se présenter au mieux dans un environnement compétitif. En d’autres termes, ils ne connaissent pas « les règles du jeu, » et ce n’est pas juste, car les règles sont rarement explicites. -/- Dans ce livre, qui s’articule autour de cinq grands sections – le parcours académique; l’identité professionnelle; la vie universitaire; la productivité et la créativité; les responsabilités multiples et la santé mentale – Williams-Jones fait part de ses 30 années d’expérience dans le monde universitaire pour rendre explicites les normes et les règles souvent implicites de la vie universitaire, afin que tous ceux qui le souhaitent puissent jouer le jeu de manière équitable. (shrink)

A psychiatric advance directive (PAD) is a communication tool that promotes patients’ autonomy and gives capacitated adults who live with serious mental illnesses the ability to record their preferences for care and designate a proxy decision maker before a healthcare crisis. Despite a high degree of interest by patients and previous studies that recommend that clinicians facilitate the completion of PADs, the rate of implementation of PADs remains low. Research indicates that many clinicians lack the necessary experience to facilitate the (...) completion of PADs and to use them, and, as a consequence, do not effectively engage patients about PADs. This study developed practical recommendations for clinicians to improve their ability to communicate and facilitate PADs. We (1) thematically analyze definitions of PADs published in 118 articles across disciplines, and (2) present our recommendations for enhanced communication in clinical practice that emphasize patient-centeredness, usefulness, and clarity, aligned with evidence-based practices that put patients’ autonomy and understanding first. While there is no one-sizefits- all script to engage patients in complex conversations, our recommended strategies include an emphasis on patients’ autonomy, the adaptation of word choices, the use of metaphor not simile, and checking for patients’ understanding as effective methods of clinical communication. (shrink)

Sous la forme d’un retour d’expérience, cet article vise à expliciter la fonction thérapeutique essentielle de la contenance tant intra qu’interinstitutionnelle dans la prise en charge de l’adolescente anorexique. Tout au long de la prise en charge de Gabrielle, le dispositif que nous avons construit a évolué et s’est inscrit en tant que véritable enveloppe contenante. La contenance institutionnelle consiste en un maillage d’enveloppes qui prend en charge la situation dans sa globalité. La solidité et la continuité des liens, ainsi (...) que la différenciation et la complémentarité des espaces proposés, en tant que véritables outils thérapeutiques, sont structurantes face au système de liens familiaux. La jeune anorexique expérimente de nouvelles modalités relationnelles, dans un espace de sécurité et d’individuation, ce qui lui permet d’éprouver une alternative au fonctionnement perverti de loyauté. (shrink)

Originally understood as memory for the “what”, the “when”, and the “where” of experienced past events, episodic memory has, in recent years, been redefined as a form of past-oriented mental time travel. Following a brief review of empirical research on memory as mental time travel, this introduction provides an overview of the contributions to the special issue, which explore the theoretical implications of that research.

The idea that episodic memory is a form of mental time travel has played an important role in the development of memory research in the last couple decades. Despite its growing importance in psychology, philosophers have only begun to develop an interest in philosophical questions pertaining to the relationship between memory and mental time travel. Thus, this paper proposes a more systematic discussion of the relationship between memory and mental time travel from the point of view of philosophy. I start (...) by discussing some of the motivations to take memory to be a form of mental time travel. I call the resulting view of memory the mental time travel view. I then proceed to consider important philosophical questions pertaining to memory and develop them in the context of the mental time travel view. I conclude by suggesting that the intersection of the philosophy of memory and research on mental time travel not only provides new perspectives to think about traditional philosophical questions, but also new questions that have not been explored before. (shrink)

Depuis 2006, trois enquêtes représentatives au niveau national ont évalué en Irlande la perception dans la population générale de trois droits inhérents à la Convention internationale des droits des personnes handicapées (CIDPH): accès aux écoles ordinaires, à la vie sexuelle et à la parentalité. Trois questions sont posées dans le présent document: les Irlandais considèrent-ils que les personnes ont les mêmes droits, quelles que soient leurs déficiences? Soutiennent-ils certains droits des personnes handicapées plus que d’autres? En 2017, comment la perception (...) des droits a-t-elle évolué en Irlande? Le public irlandais est plus favorable aux droits des personnes handicapées physiques et sensorielles qu’à ceux des personnes ayant des déficiences cognitives ou émotionnelles. Il est également plus sensible au droit à l’épanouissement sexuel qu’à celui de l’accès à l’école. En 2017, il apparaît que les perceptions des Irlandais relatives aux droits des personnes handicapées ont évolué favorablement, en particulier pour ceux des personnes souffrant de troubles de santé mentale. Un suivi de la perception du public à l’échelle nationale contribuerait à éclairer les efforts de plaidoyer et de sensibilisation nécessaires pour faire du public irlandais un allié dans la réalisation des objectifs de la Convention. (shrink)

No momento em que oposições seculares – tais como real versus imaginário, razão versus mito, inteligível versus sensível, vida mental versus vida material – se encurtam e o poder passa a ser exercido não só pela coerção material, mas também pela dominação simbólica, percebe-se que, cada vez mais, procura-se conciliar razão e imaginário. Entende-se, assim, que a tradição é mantida através dos mitos e das lendas. O que se deseja, realmente, é manter-se o passado dentro do futuro. A sociedade tem, (...) como objetivo, o futuro. Entretanto, ela se mantém sob as regras do passado. O imaginário é sempre, em certa medida, imitação do passado, mas é uma imitação deformada pelo próprio mecanismo de projeção, que mais não pode fazer a não ser transformar os preceitos, as estruturas adquiridas pelas aprendizagens adaptativas, suprimindo-lhes outros preceitos e outras estruturas, condicionando-os a tornarem-se, sem apelo nem agravo, diferentes daquilo que são. A criança não está livre desse processo. Constantemente ela é bombardeada pelas imagens publicitárias, cinematográficas e televisionada, além das várias modalidades de Literatura que permeiam o seu cotidiano. Palavras-chave: Literatura fantástica; Infância; Imaginário e religião. ABSTRACT In a moment when secular oppositions curtail (such as the real versus the imaginary, reason versus myth, the intelligible versus the sensitive, mental life versus material life) and power comes to be exerted not only through material coercion but also through symbolical domination, one notices a growing tendency towards conciliating reason and the imaginary. Thus, tradition is kept through myths and legends, as the aim is really to hold the past inside the future. Society aims at the future. However, it keeps the rules of the past. In a way, the imaginary is always an imitation of the past, but an imitation deformed by its own projection mechanism, which cannot but transform precepts and frameworks acquired through adaptive learning, suppressing other precepts and frameworks and conditioning them to become different from what they are. The child is not free from that process, being constantly exposed to publicity, cinema and television images, besides the various kinds of literature that permeate his daily life. Key words: Fantastic literature; Childhood; The imaginary and religion. (shrink)

The debate over the objects of episodic memory has for some time been stalled, with few alternatives to familiar forms of direct and indirect realism being advanced. This paper moves the debate forward by building on insights from the recent psychological literature on memory as a form of episodic hypothetical thought (or mental time travel) and the recent philosophical literature on relationalist and representationalist approaches to perception. The former suggests that an adequate account of the objects of episodic memory will (...) have to be a special case of an account of the objects of episodic hypothetical thought more generally. The latter suggests that an adequate account of the objects of episodic hypothetical thought will have to combine features of direct realism and representationalism. We develop a novel pragmatist-inspired account of the objects of episodic hypothetical thought that has the requisite features. (shrink)

The questions of whether episodic memory is a propositional attitude, and of whether it has propositional content, are central to discussions about how memory represents the world, what mental states should count as memories, and what kind of beings are capable of remembering. Despite its importance to such topics, these questions have not been addressed explicitly in the recent literature in philosophy of memory. In one of the very few pieces dealing with the topic, Fernández (2006) provides a positive answer (...) to the initial questions by arguing that the propositional attitude view of memory, as I will call it, provides a simple account of how memory possesses truth-conditions. A similar suggestion is made by Byrne (2010) when he proposes that perception and episodic memory have the same kind of content, differing only in degree. Against the propositional attitude view, I will argue that episodic memory does not have propositional content, and therefore, that it is not a propositional attitude. My project here is, therefore, mainly critical. I will show that, if empirical work is to inform our philosophical theories of memory in any way, we have good reasons to deny, or at least to be skeptical, of the prospects of the propositional attitude view of episodic memory. (shrink)

In this Introduction, I situate the underlying project “Autonomy and Mental Disorder” with reference to current debates on autonomy in moral and political philosophy, and the philosophy of action. I then offer an overview of the individual contributions. More specifically, I begin by identifying three points of convergence in the debates at issue, stating that autonomy is: 1) a fundamentally liberal concept; 2) an agency concept and; 3) incompatible with (severe) mental disorder. Next, I explore, in the context of decisional (...) capacity assessments, the difficulties to reconcile 1) and 2) with 3) which they at the same time seem to imply. Having clarified the centrality of a cogent notion of mental disorder for addressing these difficulties, I comment on three promising lines of inquiry about the nature and scope of autonomy that emerge from the following chapters. (shrink)

La démarchandisation, ou la capacité à maintenir un niveau de vie raisonnable pour une personne incapable de participer au marché du travail, est l’objectif principal des prestations liées au handicap. Toutefois, peu de recherches ont été menées jusqu’à présent pour savoir si les dispositifs mis en œuvre atteignent cet objectif dans le monde réel. Cet article propose un retour socio-historique sur les dispositifs de prestations handicap et décrit les réformes entreprises, qui sont largement transnationales à l’ère post-industrielle. L’article évalue ensuite (...) la manière dont ces dispositifs démarchandisent en s’appuyant sur des données qui englobent neuf pays et deux systèmes de politiques en faveur des personnes handicapées, à partir de données tirées de l’enquête sur la santé, le vieillissement et les retraites en Europe. Il présente et analyse enfin des mesures visant à améliorer la démarchandisation induite par les dispositifs liés au handicap, tout en proposant un programme de recherche pour l’avenir. (shrink)

Patient self-disclosure is essential to the work of health professionals, and this is even more critical in mental health where speech is a reflection of the content of thought. Self-disclosure is then about invisible symptoms that are associated with health problems where discrimination and stigmatization are still very prevalent. This article explores the ethical issues of this phenomenon which has received very little study. Disclosure as a decision-making, interpersonal, dynamic and complex process will be defined and deepened with the help (...) of examples from research. Subsequently, the vulnerability of the person who discloses will be addressed, followed by issues of quality of care and related to the standards of professional practice associated with patient disclosure and their associated responsibility. These elements highlight many ethical issues and ultimately lead us to a proposal to situate the professionals involved. (shrink)

Pétrie d’injonctions à s’approprier le temps selon ses propres canons, la prévention semble ne prêter que peu d’attention à la pluralité des temps sociaux, ainsi qu’à leurs contextes de production et d’énonciation. Dans la mesure où les inégalités sociales de santé résident en partie dans la capacité de l’individu à mettre en pratique les normes préventives, et donc à agir aujourd’hui pour sa santé de demain, et où la pauvreté contribue à entraver la projection dans un à venir, (...) nous avons souhaité analyser les positionnements de personnes se trouvant dans différentes situations de précarité face aux discours préventifs et à l’entreprise de leurs propres projets de santé, tout en plaçant la « question » des rapports au temps au cœur de nos travaux. Aussi, selon les contextes socio-économiques, les ressources mobilisables, les perspectives d’ascension ou de déclassement social, les normes préventives ne sont pas appropriées et restituées de la même façon. Il ressort de cet article que sous des revendications apparemment communes, impulsées par le désir d’adhérer à la norme, s’inscrivent en réalité des motivations et des pratiques diverses, largement influencées par des régimes de temporalités socialement différenciés. (shrink)

Plusieurs de ceux qui présentent des problèmes de santé mentale se retrouvent dans le système judiciaire. Leur profil clinique se caractérise par une problématique complexe où se juxtaposent divers troubles ou déficits. Il n’est pas toujours facile de dépister ces personnes et d’intervenir auprès d’elles dans le cadre du processus judiciaire et pénal, qui n’est pas conçu pour répondre à leurs besoins cliniques. De son côté, le réseau de la santé et des services sociaux semble lui aussi peu (...) adapté pour intervenir auprès de cette clientèle marginale, souvent réfractaire à l’aide et parfois intimidante. Ces deux réseaux fonctionnent en parallèle, très peu familiers l’un de l’autre. Ils ont tendance à se renvoyer cette clientèle problématique. L’État doit s’assurer de soutenir et de coordonner des services qui peuvent rejoindre et aider ces personnes. (shrink)

Neste artigo apresentamos, de forma concisa e em português, alguns elementos-chave dos principais debates contemporâneos na filosofia da memória. Nosso principal objetivo é tornar essas discussões mais acessíveis aos leitores de língua portuguesa, fornecendo uma atualização importante para esforços anteriores (Sant’Anna & Michaelian, 2019a). Começamos introduzindo a noção de viagem no tempo mental, a qual estabelece a base empírica para a metodologia empregada em trabalhos recentes, antes de apresentar dois debates centrais. Primeiro, o debate entre causalistas e simulacionistas sobre a (...) teoria da lembrança filosoficamente correta (§2). Segundo, o debate entre continuístas e descontinuístas sobre a relação entre lembrança episódica e certas formas de imaginação (em particular, o pensamento episódico acerca do futuro) (§3). Na segunda parte do artigo, apresentamos e exploramos dois tópicos de discussão crescente: a natureza do sentimento de passado característico da memória episódica (§4) e questões de meta-nível relativas ao próprio caráter das controvérsias exploradas na primeira parte do artigo (§5). (shrink)

Luc Faucher Dans cet article, je soulèverai un problème qui a été négligé jusqu’ici dans les écrits portant sur la philosophie de la psychiatrie au sujet du Research Domain Criteria : le fait que l’initiative découle des priorités de recherche du National Institute of Mental Health et que l’orientation de celles-ci ne permet pas de traiter certains aspects des conditions des patients qui sont jugés essentiels par ceux-ci. Après avoir démontré l’existence de ce problème, je vais tenter de voir par (...) quel moyen on pourrait l’éviter. Pour ce faire, je considérerai un programme, européen cette fois, le Roadmap for Mental Health Research in Europe et sa méthode pour intégrer une diversité de voix, dont celles des patients, dans le processus d’établissement des priorités de recherche. Je me livrerai ainsi à un exercice d’épistémologie sociale comparée en montrant comment certaines caractéristiques organisationnelles d’un des programmes possèdent des vertus épistémiques qui font défaut à l’autre et comment une plus grande justice épistémique pourrait être obtenue par l’implantation de certains mécanismes qui permettent à la voix des patients d’être entendue. (shrink)

La película es una expresión artística que permite a los estudiantes entrar en contacto con temas sensibles, como la muerte, el duelo y los cuidados paliativos. Este Proyecto de Extensión tiene como objetivo describir la experiencia de la comunidad académica de una Universidad Federal de Río de Janeiro con el Cineclube da Morte. Su propuesta metodológica es producir procesos de aprendizaje con el propósito de difundir y dilucidar temas relacionados con la finitud humana y cualquier tema que permea la muerte (...) para los académicos, ayudándolos en la construcción de ese conocimiento, acogiéndolos a la salud mental y apoyándolos en el dolor derivado de la muerte. Temas difíciles sobre la muerte y la pérdida, que impregnan la vida cotidiana. El Proyecto realiza encuentros mensuales promoviendo la proyección de películas y su reflexión, así como espacios de experiencias personales, donde el público se divide en pequeños grupos de discusión, se comparten historias personales, se introducen conceptos y docentes de enfermería y psicología apoyan y Para casos más complejos, todo este proceso dura una media de 3h30. Al final de las reuniones, se pone a disposición vía correo electrónico un formulario de Google con las preguntas: ¿Qué punto de la discusión te llamó la atención? ¿Qué aprendiste de esta reunión? A través de estas respuestas se está construyendo una base de datos para que pueda haber mejoras. En cada encuentro se viven nuevas experiencias, se comparten nuevas historias y se comienzan a discutir y desmitificar temas tabú como la “muerte”, posibilitando nuevas formas de gestión y atención humanizada de los pacientes en cuidados paliativos y de los distintos duelos vividos. (shrink)

La présente étude examine les évolutions de la situation des personnes en situation de handicap en Hongrie et en Slovaquie. Son objectif est d’explorer si le filet de sécurité étatique et les systèmes de soutien jusqu’à présent mis en place sont suffisants pour assurer les moyens de subsistance et les niveaux de vie des personnes ayant des capacités de travail modifiées. Selon les organisations de défense des droits, pendant la pandémie, de nombreuses personnes en situation de handicap ont été licenciées (...) du marché du travail ouvert et ont cherché refuge sur le marché du travail protégé, ce qui a entraîné une diminution de leurs niveaux de vie. Notre recherche a couvert un large éventail de personnes en situation de handicap, notamment les malvoyants, les malentendants, les personnes à mobilité réduite, les personnes souffrant de troubles mentaux et celles atteintes de troubles organiques. Des entretiens approfondis ont été menés avec des personnes en situation de handicap qui luttent pour leur bien-être de manière parfois inimaginable pour les personnes en bonne santé, et qui parviennent parfois à des succès remarquables. Les résultats diffèrent selon les situations sur les marchés du travail protégé et ouvert. Si le maintien de l’emploi peut être réussi dans les deux cas, des stéréotypes négatifs sont souvent rencontrés lors de la recherche d’un emploi. L’acceptation sur le marché du travail ouvert et les perceptions de la discrimination positive parmi les travailleurs en bonne santé ont été étudiées au moyen d’un questionnaire. Notre recherche a révélé que la Hongrie et la Slovaquie, avec des ressources financières limitées, ont des préférences différentes en ce qui concerne l’intégration des personnes en situation de handicap dans le monde du travail. La Slovaquie accorde davantage d’importance à la création d’emplois protégés, tandis que la Hongrie cherche à orienter les personnes en situation de handicap vers le marché du travail ouvert avec l’aide des personnes concernées. (shrink)

Le vieillissement des personnes en situation de handicap et l’évolution de leurs problématiques impliquent des besoins accrus en matière d’accompagnement et de soins. Dans les institutions du handicap, les professionnels du social et de la santé sont de plus en plus amenés à travailler ensemble au sein d’équipes socio-éducatives. Cet article explore la collaboration entre des éducateurs sociaux et des infirmiers travaillant dans des structures résidentielles du domaine du handicap en Suisse romande. Trente-six entretiens semi-directifs ont été menés avec (...) des directions, des éducateurs sociaux et des infirmiers en vue d’appréhender les pratiques de recrutement, la division du travail entre éducateurs sociaux et infirmiers et leur collaboration. Notre étude a mis en évidence deux modalités institutionnelles de division du travail ainsi que les enjeux qu’elles soulèvent: la première implique une distinction sur le plan formel entre éducateurs sociaux et infirmiers, alors que la seconde consiste en l’absence d’une distinction formelle entre les deux groupes professionnels. Les résultats ont mis également en exergue une bonne collaboration entre les deux professions, les champs de tension qui apparaissent ainsi que les éléments qui l’influencent. (shrink)

propre vie, et à haut risque pathologique pour l’individu concerné, ce rôle parental, caractéristique de l’aide informelle d’aujourd’hui, est l’un des enjeux socio-écono-miques et de santé de la société de demain. Pour aider au maintien d’une écologie familiale stable et soutenir psychologiquement ces acteurs familiaux, essentiels au mieux-être de leurs parents malades, certaines capacités de résilience peuvent être mises au jour et utilisées avec discernement dans le cadre des dispositifs d’aide et de soins. Une vignette clinique expose la résilience (...) d’une famille touchée par la maladie d’Alzheimer et, plus spécifiquement, de ses « enfants-parents ». Une nouvelle forme de parentalité apparaît avec le vieillissement accru des populations et l’émergence de syndromes démentiels souvent associés : être le parent de son propre parent malade, en rupture d’autonomie, et totalement dépendant de son entourage à plus ou moins long terme. Spécifique, lourd de conséquences au quotidien et sur sa. (shrink)