À la différence de la notion d'information, celle de communication n'a pas donné lieu à un corpus théorique en économie. Il n'y a pas à proprement parler une économie de la communication comme il ya une économie de l'information. Cela tient à ce que les interactions sociales n'entraient pas dans le champ de l'analyse économique jusqu'à une date récente. La communication a toutefois été l'objet de deux types d'analyse: l'efficacité des structures de communication internes aux organisations, les effets réseaux dans (...) les industries de la communication. Une économie de la communication est cependant en voie de constitution avec le poids croissant des interactions sociales dans la création de richesses comme sur Internet.Unlike the concept of information, the communication has not resulted in a theoretical economics. There is not really an economy of communication as there is an information economy. It is that social interactions were not within the scope of economic analysis until recently. Communication, however, was subject to two types of analysis: the effectiveness of internal structures of communication organizations, the network effects in the communication industries. An economy of communication, however, is being set up with the growing importance of social interaction in the creation of wealth as on the Internet. (shrink)

Twenty years ago, Alain Badiou's first Manifesto for Philosophy rose up against the all-pervasive proclamation of the "end" of philosophy. In lieu of this problematic of the end, he put forward the watchword: "one more step". The situation has considerably changed since then. Philosophy was threatened with obliteration at the time, whereas today it finds itself under threat for the diametrically opposed reason: it is endowed with an excessive, artificial existence. "Philosophy" is everywhere. It serves as a trademark for (...) various media pundits. It livens up cafés and health clubs. It has its magazines and its gurus. It is universally called upon, by everything from banks to major state commissions, to pronounce on ethics, law and duty. In essence, "philosophy" has now come to stand for nothing other than its most ancient enemy: conservative ethics. Badiou's second manifesto therefore seeks to demoralize philosophy and to separate it from all those "philosophies" that are as servile as they are ubiquitous. It demonstrates the power of certain eternal truths to illuminate action and, as such, to transport philosophy far beyond the figure of "the human" and its "rights". There, well beyond all moralism, in the clear expanse of the idea, life becomes something radically other than survival. (shrink)

Les idées ici proposées ne dépendent point de quelque idée supérieure d'abord posée, et ne conduisent même point à quelque notion commune qui puisse définir tous les arts en peu de mots. Au contraire je me suis attaché à marquer les différences, les séparations, les oppositions, me réglant ainsi, autant que peut faire la critique, sur les oeuvres elles-mêmes, dont chacune s'affirme si bien et n'affirme qu'elle.

Tous les lecteurs des Propos d'Alain ont remarqué des pages d'un mouvement poétique et éloquent à la fois, consacrées notamment, et à plusieurs reprises, aux fêtes de Noël et de Pâques. Ces essais de philosophie religieuse restaient énigmatiques ; on s'étonnait de trouver ensemble l'incrédulité la plus irréligieuse, et en même temps les mouvements de la foi. L'auteur voulait-il dire seulement qu'il y avait dans ces mythes une beauté touchante? Ou bien n'était-on pas amené à soupçonner que ces produits (...) de l'imagination populaire enfermaient des vérités de première importance, et toutes destinées à figurer dans un système strictement positif? L'auteur des Propos a réalisé pour la religion ce qu'il avait déjà essayé pour les Beaux-Arts avec le succès que l'on sait, c'est-à-dire donner tout son sens à l'imagination vraie par un exposé continu et systématique. Du moment que les mythes directeurs de notre civilisation signifiaient des vérités humaines de grand prix, il fallait chercher, en remontant, ce que signifiaient déjà les mythes olympiens de la puissance, et, encore au delà, le sens de ces étranges religions qui ont pour objets les choses de nature, le volcan, le serpent, la vache. Au delà, et comme un fond de tableau, s'offraient les Contes qui sont partout les mêmes et éternellement jeunes. Il s'agissait de discerner en quoi toutes ces religions sont vraies, en quoi les contes eux-mêmes sont vrais. C'est ce que l'auteur a exécuté en commençant par les contes, en passant de là à la religion panthéiste, puis à la religion politique qui est le culte des héros, et enfin à la religion de l'esprit, la plus haute. Et l'idée neuve, appuyée sur ces quatre assises, c'est que ces religions sont et seront toujours vraies, et indiquent plutôt, selon le mot de l'auteur, les étages de l'homme que les étapes de l'homme. L'exécution est faite dans un mouvement lyrique, mesuré sur le sujet même, en sorte que l'harmonie entre les mythes populaires et la structure humaine est toujours rappelée comme étant ici la preuve de choix. Et du reste il est évident, par la sobriété et l'équilibre de la composition, que l'auteur a voulu faire court autant qu'il était possible de façon que l'ensemble ne cessât jamais d'éclairer les parties. Le moins qu'on puisse dire c'est que cet ouvrage doit plonger les esprits profondément religieux, comme les esprits irréligieux, dans un prodigieux étonnement, par un radical changement des perspectives, et, on oserait dire, par l'abolition d'un genre de polémique qui n'a jamais mené à rien. Le salut de l'âme est quelque chose pour tout homme et es discussions théologiques n'arriveront jamais à changer la question. (shrink)

"French philosopher Alain Badiou (b. 1937) introduces the concept of democratic materialism to refer to the belief that there are only bodies and languages, then employs a fair amount of science in what he calls a somewhat fastidious examine of it. He covers formal theory on the subject (meta-physics); the greater logics: the transcendental, the object, and relation; the four forms of change; the theory of points; what a body is; and what it is to live."--Provided by publisher.

Notre expérience quotidienne nous le prouve : nous prenons des décisions pour nous déplacer, pour penser, pour agir et réagir. Nous prenons ces décisions selon notre nature et notre environnement, mais aussi en fonction de notre volonté propre. C'est cette caractéristique essentielle qui confère à l'humain son libre arbitre. Toutefois, rien dans la science ne vient conforter cette formidable intuition. Au contraire, les modèles contemporains des neurosciences et des sciences cognitives tendent à faire de nous des machines imparfaites, et à (...) reléguer la volonté au rang d'illusion. Dans ce court essai, Alain Van Kerckhoven démontre que le libre arbitre a toujours été instrumentalisé pour justifier des postures religieuses, philosophiques ou politiques. L'apparition de nouveaux outils de connaissance permet pour la première fois d'en faire un sujet d'étude rationnelle. Les conclusions nous entraînent aux frontières de la science et de la philosophie, au coeur de l'expérience humaine. (shrink)

Les degrés et les formes de la vie pensante -- Théorie de la connaissance -- La perception -- L'imagination.

Onze chapîtres sur Platon.--Étude sur Drscartes.--Hegel.

Aladdin.--Pan.--Jupiter.--Christophorous.--Selected bibliography.

Résumé Le mode d’organisation par problèmes qui caractérise les Éléments de Géométrie d’Alexis Clairaut (1741) trouve plausiblement son origine dans l’introduction d’une catégorie éditoriale nouvelle dans une des éditions françaises des huit livres d’Euclide par le père Jésuite Claude-François Milliet-Dechales (1677) : celle des « Usages » adjoints à certaines propositions. La transformation de cette nouveauté éditoriale dans les commentaires de Jacques Ozanam au texte de Dechales en 1690, puis sa réélaboration dans son Cours mathématiques de 1693, conduit à un (...) dispositif d’introduction à la géométrie très proche de ce que proposera ensuite Clairaut, moyennant plusieurs simplifications drastiques. Cette reconstruction est étayée par la lecture que proposera plus tard La Chapelle, dans ses Institutions de Géométrie (1746) aussi bien des « Usages » de Dechales et d’Ozanam que de la méthode d’exposition de Clairaut. Nous montrons au passage que La Chapelle s’inspire largement de cette dernière. (shrink)

Pourquoi prelever sur la masse considerable des textes qui traitent de la confession clericale et des cas de conscience qu'elle a poses ce petit livre sans doute redige par un franciscain presque inconnu, vers 1265, sans aucune consideration doctrinale directe? C'est qu'il constitue, a sa modeste echelle, un document " exceptionnel et normal ", selon le fameux oxymore d'Edoardo Grendi, rendu celebre par Carlo Ginzburg : enracine en Toscane, entre Florence et Sienne, il offre environ 150 cas de la vie (...) quotidienne des citoyens et des marchands, poses dans un cadre plus ethique et social que strictement religieux. Sur le commerce, il apporte parfois des precisions inconnues par ailleurs, par exemple sur la culture et la vente du safran de San Gimignano, ou sur le negoce des chevaux en Toscane. Il offre un document de premier ordre sur la soccida, contrat d'elevage, espece du metayage, qui nait alors en Toscane avant de connaitre un long et capital developpement en Europe. Le Livre des cas est suivi d'un contrat de donation et d'une consultation, sans doute rediges par Chiaro, de Decisions curiales, auxquelles il a participe et de deux textes de son confrere et ami franciscain Manfredo de Tortona, un Traite sur les restitutions et un autre Sur la diversite des contrats, ainsi que par un extrait du franciscain Guiral Ot, Sur la necessite des marchands. (shrink)

ABSTRACT This article offers an analysis of “social stupidity”: the generation of publics mobilized in a compromised manner as a result of a complex web of forces that compromises the potential for intelligent collective inquiry. The article juxtaposes this phenomenon with the notion of “social intelligence” offered by John Dewey and the concept of the “apparatus” as treated by Michel Foucault.

This article aims at understanding the North-American reception of Foucault’s Folie et déraison. After showing how American conceptions of social control facilitated the integration of Foucauldian thinking in North-American academia, I examine the ways by which the advocates of anti-psychiatry and the historians of psychiatry read Folie et déraison, which became emblematic for French Theory. I then present various Anglo-American critiques of Folie et déraison and defend the persistence of a “Foucauldian spirit” against the sci-entifization of psychiatry. All this allows (...) for an assessment of the legacy of Folie et déraison in the North American debates. (shrink)

Depuis plus de 20 ans, la revue Kernos propose (presque) chaque année une Chronique archéologique de la religion grecque, qui synthétise les découvertes archéologiques liées aux pratiques cultuelles grecques. Annoncée en 2000, la Chronique paraît pour la première fois dans le volume 14 de 2001. Ses principes en sont alors fixés par Vinciane Pirenne-Delforge et Didier Viviers. Il s’agit d’offrir aux chercheurs un outil de travail en matière d’archéologie des cultes, qui s’appuie sur les travau...

"Les Dieux n'étant plus, et le Christ n'étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc Aurèle, un moment unique où l'homme seul a été". Ainsi Flaubert s'adresse en 1861 à l'une de ses correspondantes. L'homme aurait-il vécu "sans dieu", à un moment privilégié de ce que nous appelons l'Empire romain? Une telle hypothèse est-elle recevable? Notre ouvrage traite ces problèmes, à la lumière des recherches historiques récentes, et à l'examen des textes concernés. Il est l'occasion de reconsidérer (...) notre vision du monde romain. L'avènement du christianisme était-il nécessairement inscrit dans l'évolution d'une société soi-disant décadente? Ou bien une voie pour l'athéisme était-elle tracée, préfigurant l'humanisme laïc contemporain, mais livrant l'homme "seul" à ses démons? Des questions qui valent aussi pour notre temps. (shrink)

"Is it meaningful to call oneself a democrat? And if so, how do you interpret the word?" In responding to this question, eight iconoclastic thinkers prove the rich potential of democracy, along with its critical weaknesses, and reconceive the practice to accommodate new political and cultural realities. Giorgio Agamben traces the tense history of constitutions and their coexistence with various governments. Alain Badiou contrasts current democratic practice with democratic communism. Daniel Bensaid ponders the institutionalization of democracy, while Wendy Brown (...) discusses the democratization of society under neoliberalism. Jean-Luc Nancy measures the difference between democracy as a form of rule and as a human end, and Jacques Rancière highlights its egalitarian nature. Kristin Ross identifies hierarchical relationships within democratic practice, and Slavoj Zizek complicates the distinction between those who desire to own the state and those who wish to do without it. Concentrating on the classical roots of democracy and its changing meaning over time and within different contexts, these essays uniquely defend what is left of the left-wing tradition after the fall of Soviet communism. They confront disincentives to active democratic participation that have caused voter turnout to decline in western countries, and they address electoral indifference by invoking and reviving the tradition of citizen involvement. Passionately written and theoretically rich, this collection speaks to all facets of modern political and democratic debate. (shrink)

Philosophy is a paradoxical form of knowledge, and its contradictions can only be resolved by invoking the idea of a hospitality offered to every philosopher. It can itself be defined, in its way of operating, as radical hospitality offered to whatever is not itself.

Classer les instruments de musique ne relève pas d’une opération mentale simple. Les exemples fournis dans différentes cultures, à écriture ou sans écriture, montrent combien sont variables les concepts théoriques de bases, formulés ou non, qui font références à la matière, à la vibration de la matière, à la forme musicale produite, au symbolique, à la fonction musicale ou sociale des instruments, conduisent à l’élaboration de systèmes parfois complexes. Depuis la fin du XIXe siècle, les systèmes européens, parmi les plus (...) complexes qui soient, essaient de se construire dans une perspective scientifique en perpétuelle évolution qui montre aussi ses propres limites. (shrink)

. Culture without society. Cultural Values: Vol. 2, No. 1, pp. 140-157.

Discusses Locke's life and views and their impact on American philosophy, as well as his role in the Harlem Renaissance.

Against "political philosophy" -- Politics as thought -- Althusser -- Politics unbound -- A speculative disquisition on the concept of democracy -- Truths and justice -- Rancière and the community of equals -- Rancière and apolitics -- What is a thermidorean? -- Politics as truth procedure.

The works of Gilles Deleuze -- on cinema, literature, painting, and philosophy -- have made him one of the most widely read thinkers of his generation. This compact critical volume is not only a powerful reappraisal of Deleuze's thought, but also the first major work by Alain Badiou available in English. Badiou compellingly redefines "Deleuzian, " throwing down the gauntlet in the battle over the very meaning of Deleuze's legacy. For those who view Deleuze as the apostle of desire, (...) flu, and multiplicity, Badiou's book is a deliberate provocation. Through a deep philosophical engagement with his writings, Badiou contends that Deleuze is not the Dionysian thinker of becoming he took himself to be; on the contrary, he is an ascetic philosopher of Being and Oneness. Deleuze's self-declared anti-Platonism fails -- and that, in Badiou's view, may ultimately be to his credit. "Perhaps it is not Platonism that has to be overturned, " Badiou writes, "but the anti-Platonism taken as evident throughout this entire century." This volume draws on a five-year correspondence undertaken by Badiou and Deleuze near the end of Deleuze's life, when the two put aside long-standing political and philosophical differences to exchange ideas about similar problems in their work. Badiou's incomparably attentive readings of key Deleuzian concepts radically revise reigning interpretations, offering new insights to even the veteran Deleuze reader and serving as an entree to the controversial notion of a "restoration" of Plato advocated by Badiou -- in his own right one of the most original figures in postwar French philosophy. The result is a critical tour de force that repositions Deleuze, one of the mostimportant thinkers of our time, and introduces Badiou to English-speaking readers. (shrink)