Le présent article est le fruit d’une recherche qualitative auprès de l’ensemble des acteurs concernés par le dispositif « Espace de rencontre » ( er ) en France. Ce dispositif tant judiciaire que répondant aux nouvelles aspirations sociales autour de la famille vient soutenir le lien parent-enfant dans le cadre de séparations conflictuelles ou en cas d’incapacité de l’un des parents d’accueillir son ou ses enfants. Cette recherche, conduite entre 2017 et 2020 au sein de douze structures, visait (...) à mieux appréhender les pratiques en er, à identifier tant l’intérêt que les limites du dispositif et à faire émerger de nouveaux questionnements sur le maintien des liens filiaux dans des situations complexes. Le vécu des parents, enfants et professionnels concernés y a été recueilli par des chercheurs issus des sciences humaines et sociales. Si cette mesure socio-judiciaire est bien admise par une majorité des usagers, la manière dont les enfants, eux, vivent les rencontres reste questionnante. (shrink)

Les espaces de rencontre, ou d’accueil enfants-parents lors de séparation ou divorce conflictuel, sont intrinsèquement très sensibles à la parentalité et à son évolution. Cet article tente ainsi de repérer le travail de « scénarisation » des professionnels face aux liens emmêlés entre parents et enfants. L’auteur montre d’abord comment la pression s’accentue sur l’enfant, plus que jamais « coupable d’être » et responsable des « chagrins d’amour » de ses parents, comme l’illustrent plusieurs exemples littéraires. Il analyse ensuite (...) des situations cliniques avec recompositions familiales et homoparentalité. La diversité de la parentalité ne met pas à l’abri l’enfant, « acteur faible » des déchirements des adultes en couple. On doit sans cesse lui offrir un espace de subjectivation non inféodé à la souffrance de l’un ou l’autre des parents, d’autant plus qu’il tend à être l’objet de « leur projet ». (shrink)

Cet entretien croisé propose un échange avec Pierre Lalart, président de la Fédération française de espaces de rencontre, et Phil Coleman, chargé de communication pour les centres de contact au Royaume-Uni. Il repose sur un rapport établi par les deux pays concernant les points de divergence et de convergence entre eux. L’interview comprend trois domaines d’investigation : le premier porte sur l’histoire et le fonctionnement de chaque structure, le deuxième précise l’évolution des pratiques cliniques et sociales en leur sein, (...) le troisième apporte un éclairage sur les enseignements tirés de ce regard croisé. (shrink)

Les espaces de rencontre enfants-parents sont des dispositifs qui ont émergé il y a plusieurs décennies en Europe occidentale avec des modalités de fonctionnement en partie convergentes. Cet article s’intéresse aux analogies de fonctionnement entre les différents dispositifs européens à partir des discours professionnels ou institutionnels. Les auteurs font l’hypothèse que ces derniers sont soutenus, en partie, par des métacadres culturels communs. Afin de traiter de cette problématique, l’article s’inscrit, sur le plan méthodologique, dans une double perspective : synchronique (les (...) témoignages des professionnels et des représentants institutionnels des différents pays concernés) et diachronique (les écrits des psychothérapeutes fondateurs des espaces de rencontre en France). Les métacadres culturels repérés sont observés selon trois axes : celui du maintien du lien parents-enfants, celui des rapports entre générations en termes de droit et d’autorité, enfin celui des rapports de genre dans le couple parental. (shrink)

Les situations de séparation conflictuelle entre parents peuvent provoquer une rupture du lien entre l’enfant et un de ses parents. L’espace de rencontre ( er ), en mettant en place des droits de visite encadrés, est alors le dernier recours de ces parents pour retisser un lien. Dans l’ er dont il est question dans cet article, les visites concernent principalement le père, la mère étant alors le parent gardien. Dans ce cadre ont été rencontrés des enfants qui (...) affichaient une volonté de rompre tout lien avec leur père, ce refus massif s’apparentant à un clivage de loyauté. Pour comprendre cette attitude, l’article interroge, à travers le cas de Marie, la dimension psychosociale de la fonction paternelle, la dimension intrapsychique et la dynamique relationnelle dans cette triade père-mère-enfant afin d’envisager le dispositif à mettre en place dans les situations de conflit de loyauté. (shrink)

Bien que les violences conjugales soient un véritable problème de santé publique, force est de constater qu’elles restent souvent indifférenciées. Les auteurs discutent dans cette contribution des enjeux de la violence causée par des vulnérabilités spécifiques, inhérentes souvent à la conjugalité mais se répercutant sur la parentalité et l’enfant, et qui nécessitent l’intervention de la justice. Ils se basent sur le dispositif « Protection médiation prévention » ( pmp ) pour illustrer que la justice peut présenter un vecteur (...) thérapeutique utile à appeler à la (juste) place de chaque membre de la famille dès l’annonce d’un conflit en amont de la violence et l’installation de troubles psychologiques pérennes, notamment pour l’enfant. La confrontation avec la justice peut être l’occasion de sensibiliser aux souffrances engendrées par les violences et créer une amorce thérapeutique. Pour cela, les professionnels doivent pouvoir discriminer ce qui relève du registre du conflit et de la violence tout comme de la dysparentalité et de la conjugopathie. Ces réflexions et expériences de terrain ont débouché sur une recherche-action à l’université de Caen qui vise à proposer des interventions spécifiques et différenciées dans des situations de conflits et/ou de violence dans le cadre de l’assistance éducative. (shrink)

Quelle est aujourd’hui la place des Espaces-Rencontre parmi les interventions qui portent sur les relations enfants-parents, notamment dans les situations de rupture? Quelle est la spécificité de l’action des Espaces-Rencontre et d’où tiennent-ils leur identité? Quelle place occu-pent-ils dans le champ judiciaire, la santé mentale, le travail social? Et quel enseignement tirer de cette analyse pour l’avenir des Espaces-Rencontre? L’auteur, sociologue et chercheur, fait le point pour les dix ans du Point-Rencontre de Lille.

Dans le cadre de la Convention internationale des droits de l’enfance, à la fin des années 1980, les Nations unies ont encouragé de nombreux pays à créer des lieux de rencontres médiatisées pour assurer la continuité des liens parentaux lorsque les mineurs sont physiquement éloignés d’un ou de deux parents. En Italie, un service appelé « Spazio neutro » (espace neutre) a ainsi vu le jour. Il représente un espace à la fois physique et psychique voué au soutien, (...) au maintien ou à la refondation des liens parentaux en souffrance. À l’aide d’un suivi familial issu de l’expérience clinique d’un des auteurs de l’article dans une commune de l’Italie centrale, les caractéristiques et les spécificités d’un tel service seront illustrées ici. (shrink)

The purpose of this article is to question an apparently well-established linearity between research and training approaches. The paper aims to clarify how interaction can be an object of training, and in so doing, a means of generating knowledge about competences mobilized by professionals when coordinating with others to do what they have to do. These questions will be addressed in the empirical field of early childhood and more particularly in the work of child care educators during meetings (...) with parents. (shrink)

Le contexte inordinaire de confinement lié à la lutte contre la pandémie Covid-19 a été propice à une délégation des temporalités relatives à la petite enfance par l’État, lesquelles ont paru importantes à étudier, en particulier dans les familles avec des enfants de la naissance à 6 ans. En quoi la pandémie a-t-elle modifié les temporalités quotidiennes liées aux pratiques de soin, éducatives, numériques, ludiques ou encore scolaires? Comment ces temporalités du quotidien et au quotidien se sont-elles organisées? Cet article (...) s’appuie sur une enquête par questionnaire en ligne mise en œuvre au cours du premier confinement en France. L’analyse, réalisée avec le logiciel Iramuteq, porte sur l’expression libre des parents et celle qu’ils prêtent à leurs jeunes enfants et leur mise en relation avec d’autres variables telles que les niveaux de ressource et d’étude, le logement, l’activité professionnelle, le genre parental. En faisant apparaître quatre temporalités dans leur discours, l’analyse montre que la cellule familiale a dû aménager les temporalités quotidiennes et inventer de nouveaux rythmes pour poursuivre les occupations professionnelles, s’occuper des jeunes enfants, se transformer en « professeur des écoles », « faire tourner » le foyer, pallier des relations sociales manquantes. (shrink)

Childhood looms large in our understanding of human life as it is a phase through which all adults have passed. Childhood is foundational to the development of selfhood, the formation of interests, values and skills and to the lifespan as a whole. Understanding what it is like to be a child, and what differences childhood makes, are essential for any broader understanding of the human condition. The Routledge Handbook of the Philosophy of Childhood and Children (...) is an outstanding reference source to the key topics, problems and debates in this exciting subject and is the first collection of its kind. Comprising over thirty chapters by a team of international contributors the Handbook is divided into five parts: ¿ Being a child ¿ Childhood and moral status ¿ Parents and children ¿ Children in society ¿ Children and the state. Questions covered include: What is a child? Is childhood a uniquely valuable state, and if so why? Can we generalize about the goods of childhood? What rights do children have, and are they different from adults¿ rights? What gives people a right to parent? What role, if any, ought biology to play in determining who has the right to parent a particular child? What kind of rights can parents legitimately exercise over their children? What roles do relationships with siblings and friends play in the shaping of childhoods? How should we think about sexuality and disabilility in childhood, and about racialised children? How should society manage the education of children, and what values should inform such practices? What is a good school? How are children¿s lives affected by being taken into social care? The Routledge Handbook of the Philosophy of Childhood and Children is essential reading for students and researchers in philosophy of childhood, political philosophy and ethics as well as those in related disciplines such as education, psychology, sociology, social policy, law, social work, youth work, neuroscience and anthropology. (shrink)

La médiation familiale existe en France depuis un peu moins de vingt ans et elle a obtenu, en 2002, une reconnaissance officielle sous la forme de la création d’un diplôme décerné par l’État. Cet article analyse le succès de la médiation et la place qu’elle occupe aujourd’hui dans la régulation des affaires privées. Pour ce faire, il considère différents niveaux de changement: l’évolution de la famille, celle de l’intervention sociale, ainsi que les stratégies développées par les médiateurs. En ce (...) qui concerne la famille et les ruptures d’union, la médiation familiale s’inscrit dans le droit fil des conceptions qui dominent actuellement. Elle se fait le promoteur de séparations négociées, permettant le maintien des relations entre l’enfant et le parent avec lequel il ne vit pas. S’agissant des transformations de l’action sociale, la médiation apparaît également comme l’expression d’un mouvement plus large : la diffusion d’une forme « douce » d’encadrement des comportements privés. En médiation, les parties sont conduites à écouter l’autre et à faire des concessions. Le dispositif lui-même est porteur d’une normativité forte. Le succès de la médiation ne s’explique cependant que si l’on prend en considération le troisième niveau, l’action des médiateurs : renforcement de la formation, obtention de soutiens sans faille dans la société civile et l’État, et détermination dans la volonté de créer une profession. L’auteur s’interroge sur les raisons qui sont à la base de cette détermination et évoque les questions qui se posent aujourd’hui aux médiateurs. (shrink)

This volume assesses the argument of Harry Brighouse and Adam Swift in their recent book, Family Values, taking up a number of controversial issues about autonomy, human flourishing, parental rights, and indeed the nature of childhood itself.

Les espaces de rencontre existent depuis plus de trente ans en France. Le dispositif est une ressource en cas de séparation conjugale conflictuelle. Il offre un lieu, dit « neutre », pour l’exercice du droit de visite et permet de maintenir ou parfois de créer le lien parent-enfant dans des contextes difficiles. L’auteure s’appuie sur une vignette clinique extraite d’une étude française sur le vécu des enfants passés en espace de rencontre qui, devenus adultes, témoignent de leur expérience. (...) Elle souligne, d’un point de vue psychodynamique, la complexité des enjeux mobilisés, le rôle d’enveloppe transitoire de l’espace de rencontre et signale aussi les limites du dispositif. (shrink)

Social care responses to extra-familial harm require social workers to work across the binaries of welfare and justice, victim and perpetrator, parent and professional, risk and protection. This paper examines the ethical consequences of working in this manner, through qualitative data (focus groups, interviews, observations, case file analysis and documentary review) from three children's social care organisations in England who trialled new child protection pathways for significant harm outside of family homes/relationships. The extent (...) to which these pathways created five conditions for a welfare response to extra-familial harm are considered, before these results are brought into conversation with Bourdieu’s meta theory of capital, habitus and doxa, and Fenton's practice theory of ethical stress. The challenges identified evidence of the importance foregrounding social work values in the pursuit of welfare-based response to extra-familial harm. They also offer a rationale for studying theories of care ethics in social work in the context of interagency practice. (shrink)

The child protection system in France has gradually changed along the lines of the laws enacted in 2002 and 2007 that reasserted the importance of the role played by the parents. Far from condemning the family, it henceforth seeks to provide it with accompaniment so as to ensure the child’s future reintegration. Grounded in psychoanalytical group and family theories, the article investigates the psychic function of the institution and (with case studies to support it) discusses what (...) has to be done to make arrangements within the therapeutic framework for families to make progress and maintain ties despite the absence of direct relations. For it is only after a real period of separation that work on the young person’s psychic group experience will enable the family to move forward. (shrink)

Les visites médiatisées sont des temps de remise en contact protégés par la présence obligatoire d’un tiers professionnel entre un enfant qui fait l’objet d’une mesure de protection judiciaire et son ou ses parents dont l’autorité parentale a été restreinte du fait d’une situation de danger ou de risque de danger de l’enfant suspectée ou avérée. Ces mesures, ordonnées par un magistrat, visent à encadrer le maintien des relations entre l’enfant et son parent, utile et nécessaire pour la (...) construction psychique de l’enfant, tout en donnant la possibilité d’une part d’évaluer la qualité des liens et les capacités parentales et, d’autre part, d’accompagner enfant et parent dans un travail d’élaboration sur la signification de cette mesure de protection. À ce titre, l’auteure souligne l’importance du travail de médiatisation effectué par le tiers professionnel. (shrink)

Les espaces de rencontre enfants/parents (ou erep ) sont des lieux dédiés aux rencontres d’un parent et de son ou ses enfants, dans un contexte de conflit conjugal rendant impossible l’exercice de droits de visite classiques. Ils peuvent être la scène de vécus difficiles pour les enfants concernés. Cet article propose, à travers le récit détaillé puis une lecture interprétative d’une vignette clinique concernant un enfant de 6 ans venant rencontrer son père en erep, la mise en évidence, à (...) l’aide d’outils théoriques issus de la littérature psychanalytique, des conséquences négatives du clivage des discours parentaux sur le travail d’élaboration identitaire de l’enfant, en lien avec sa filiation. Il est également question du rôle actif que peuvent jouer les professionnels de l’espace de rencontre dans la réduction de tels clivages, défendant ainsi l’intérêt supérieur de l’enfant. (shrink)

La parentalité impose au sujet un travail psychique intense qui s’appuie sur des aspects narcissiques, archaïques, sur l’histoire de la filiation et de la transmission psychique. La parentalité est, avant tout, liée à un processus qui comporte des risques psychiques particuliers face aux événements de vie. Identifier ces enjeux dans la relation parent-enfant et comprendre ce qui est sollicité pour le sujet face à des événements nécessite de remodeler les alliances et de trouver un nouvel équilibre psychique. Dans (...) le cadre d’une recherche clinique, les auteures, impliquées dans un dispositif d’écoute psychanalytique de la parentalité, proposent une discussion quant aux repères cliniques des enjeux qui sous-tendent la relation parent-enfant. Ce questionnement est discuté par deux vignettes cliniques, celle de Maria qui, après son accouchement, expérimente des vécus corporels primitifs projetés sur son bébé et celle de Camila, qui commence son analyse après la tentative de suicide de sa fille. Dans l’ensemble de ces vignettes, on observe une réorganisation de la dynamique psychique et une possibilité de symboliser davantage les modes d’alliance de la dyade parent-enfant. (shrink)

In an article in this issue of the Hastings Center Report, Aaron Wightman and his coauthors attempt to address health care providers’ moral distress about acceding to parents’ requests to provide life‐sustaining medical treatment to children who have profound cognitive disabilities. They propose combining John Arras's relational potential standard and care ethics, and they argue that the capacity for caring relationships can provide an independent moral justification for honoring such requests. This combination is, however, unstable. Wightman et al.'s language of (...) potential and capacity opens the possibility of substantial misinterpretation. They rely on epistemological and prognostic uncertainty to argue that reciprocity and participation may be present in the parent‐child relationship even when the child's engagement cannot be observed. The terminology suggests that these are characteristics that can be gained or lost rather than characteristics of being born within certain social practices. In contrast, Eva Feder Kittay illuminates family membership as an important social relation. Her articulation of the independent moral value of parenting stands on its own without being conjoined to Arras's position. (shrink)

À l’heure où la médiation familiale connaît une médiatisation sans précédent en matière d’accompagnement social et familial avec, notamment, l’apparition d’un nouveau métier sanctionné par un diplôme d’État, l’auteur, pratiquant des médiations familiales depuis 1989, intervenant depuis 1987 dans un Espace Rencontre pour le maintien des relations enfant-parents à Bordeaux puis à Pau, et également conseiller conjugal et familial et psychothérapeute psychanalytique de couple, attire l’attention des professionnels du champ de la famille sur les limites de cette nouvelle (...) forme d’accompagnement du conflit conjugal et familial. C’est ainsi qu’au travers de son approche clinique psychanalytique du couple et de la famille, il indique ce qu’il considère comme des contre-indications à la médiation familiale, et sur la nécessité d’une vigilance extrême de chaque professionnel concerné à poser le mieux possible les limites de son intervention, au-delà de tout enjeu économique, idéologique ou militant. (shrink)

Le présent article s’appuie sur une pratique psychologique dans le cadre de visites médiatisées. Il cible notamment les entretiens cliniques réalisés par le psychologue avec les parents dans l’après-coup des visites médiatisées et a pour objectif de saisir l’enjeu clinique de ces temps d’entretiens. Deux vignettes cliniques permettent d’esquisser les potentialités des rencontres en l’absence des enfants. Il apparaît que ces entretiens favorisent le rétablissement d’une activité de mentalisation et de symbolisation. Enfin, une discussion métapsychologique éclaire les études de cas.

This timely and thought-provoking book explores how social and family change are colouring the experience of childhood. The book is centred around three major changes: parental employment, family composition and ideology. The authors demonstrate how children's families are transformed in accordance with societal changes in demographic and economic terms, and as a result of the choices parents make in response to these changes. Despite claims that society is becoming increasingly child-centred, this book argues that children (...) still have little influence over the major changes in their lives. This book breaks new ground by researching family change from the child's point of view. Through combinations from childhood experts in Scandinavia, the UK and America, the book shows the importance of studying children's lives in families in order to understand how far children are active agents in contemporary society. Students of childhood studies, sociology, social work and education will find this book essential reading. It will also be of interest to practitioners in the social, child and youth services. (shrink)

Voir épisodiquement son enfant dans le cadre d’un espace rencontre, c’est accepter la règle posée par le juge qui énonce que l’intimité familiale de la relation parent-enfant s’exposera en un lieu public. Cette étude, menée auprès de parents détenteurs d’un droit de visite, tente de rendre compte de la manière dont ils gèrent ce hiatus, de la nécessité pour eux, voire pour leurs enfants, de ritualiser ce passage de seuil dont l’intensité émotionnelle peut être éprouvante. Nous verrons ainsi (...) se détacher quelques traits caractérisant, à un moment ou à un autre de leur parcours, l’attitude de ces parents : la convivialité, l’indépendance ou la démonstration anxieuse. (shrink)

Les entretiens familiaux proposés aux familles des adolescents handicapés mentaux constituent un dispositif important de la prise en charge. L’instauration d’un espace libre d’échange et de travail psychique avec la famille a le plus souvent un impact positif sur le parcours de l’adolescent. Cependant, les défenses parentales érigées contre la souffrance liée au handicap de l’adolescent sont susceptibles de rendre ce travail difficile voire de le mettre en échec. Les éprouvés contre-transférentiels permettent, dans ces situations, la formulation (...) d’hypothèses compréhensives concernant les interactions parents-adolescent handicapé. (shrink)

Régulièrement dans le discours social, la question de la complexité du placement familial refait surface. L’auteur s’interroge sur cette plainte réitérée et sur ce que peut masquer le recours à cette notion insuffisamment définie. De la même manière, tout le monde aujourd’hui dit « travailler avec les parents », une évidence qui oblitère en fait des positionnements multiples : fait-on la même chose lorsqu’on travaille pour les parents, sur les parents ou avec les parents? Les modifications introduites par les (...) mots sont-elles réelles, perceptibles au niveau des pratiques ou sont-elle des modifications de surface? (shrink)

À partir de psychothérapies de femmes infertiles et de rencontres cliniques avec des enfants issus de la procréation médicale assistée, l’article propose une analyse de l’impact de ces techniques médicales sur les théories sexuelles infantiles, voire familiales. La différence des générations peut être balayée par ce processus de réalisation du désir d’enfant qui devient visible car médicalisé, et le bébé imaginaire devient l’affaire de toute la famille, depuis les grands-parents jusqu’aux enfants déjà nés. Une fillette « œdipienne » interroge ainsi (...) sa mère sur la qualité de ses « graines » : ne sont-elles pas mauvaises, puisque le petit frère convoité ne vient pas? De la mauvaise graine à la mauvaise mère, la culpabilité colore les relations familiales et le statut de l’enfant s’en ressent. (shrink)

L’Organisation mondiale pour l’éducation préscolaire (OMEP) est une organisation internationale non gouvernementale créée en 1948 pour promouvoir l’éducation préscolaire. Organisation où les femmes sont dominantes, l’OMEP permet d’observer comment celles-ci entrent dans l’espace transnational en position de relative infériorité. L’organisation s’est légitimée en défendant une cause elle-même jugée féminine et ses membres, actifs au niveau international, accumulent un important capital social avant de s’y engager, soit en attendant la fin de leur carrière professionnelle, soit en associant le capital (...) social de leur mari à leur engagement. L’OMEP a toujours promu une vision émancipatrice du travail féminin salarié et qualifié. Mais comme cette professionnalisation s’est appliquée à un domaine où les rôles féminins et masculins étaient déjà fixés de manière rigide, elle n’a suscité que peu de remises en question des représentations de genre dominantes. Elle ne peut donc pas être considérée comme féministe, mais fait partie d’un espace plus large de la cause des femmes. (shrink)

_Families of Virtue_ articulates the critical role of the parent-child relationship in the moral development of infants and children. Building on thinkers and scientists across time and disciplines, from ancient Greek and Chinese philosophers to contemporary feminist ethicists and attachment theorists, this book takes an effective approach for strengthening families and the character of children. Early Confucian philosophers argue that the general ethical sensibilities we develop during infancy and early childhood form the basis for nearly every virtue (...) and that the parent-child relationship is the primary context within which this growth occurs. Joining these views with scientific work on early childhood, _Families of Virtue_ shows how Western psychology can reinforce and renew the theoretical underpinnings of Confucian thought and how Confucian philosophers can affect positive social and political change in our time, particularly in such areas as paid parental leave, breastfeeding initiatives, marriage counseling, and family therapy. (shrink)

Cet article se propose de montrer comment un crime de masse tel que le génocide entraîne des répercussions psychiques sur plusieurs générations, ce que l’on peut considérer comme une catastrophe de la filiation. Comment s’inscrire dans un lien de filiation pour écrire son propre roman des origines lorsque l’horreur vécue musèle à jamais la vie de la mémoire, de la parole et de la transmission? C’est à travers la médiation projective de la libre réalisation de l’arbre généalogique que l’article tentera (...) d’explorer ces questions par une étude de cas. Dans l’espace intermédiaire de la rencontre, tout en respectant les aménagements défensifs du sujet, le travail de perlaboration se rend possible. L’article montre comment la dimension médiatrice et projective du dispositif se met au service du travail d’historicisation et de remémoration de l’histoire familiale et collective chez un descendant d’un survivant de la Shoah. (shrink)

Lesbian families have the potential to create families unmarked by the inequalities of power often found in cross-sex relationships. Yet, based on interviews with 27 women with children in such relationships, we find that living in a state that legally restricts the rights of nonbirth parents to child contact if the couple relationship dissolves severely undermines this possibility. Nonbirth parents engaged in three fear-induced strategies that were at odds with these couples’ desire for equitable partnership: acquiescing to the (...) birth mother’s wishes; making themselves financially, emotionally, and legally indispensable; and using communities to police partners’ behavior and ensure accountability. As a result, the potential for such families to model egalitarian family forms that would help destabilize established gender patterns is diminished. We conclude by pointing to the importance of galvanizing to remove the remaining laws prohibiting second-parent adoption and by discussing strategies for social change. (shrink)

Is the family subject to principles of justice? In "A Theory of Justice", John Rawls includes the (monogamous) family along with the market and the government as among the, "basic institutions of society", to which principles of justice apply. Justice, he famously insists, is primary in politics as truth is in science: the only excuse for tolerating injustice is that no lesser injustice is possible. The point of the present paper is that Rawls doesn't (...) actually mean this. When it comes to the family, and in particular its impact on fair equal opportunity, (the first part of the Difference Principle, Rawls' second principle of justice), he abandons the priority of justice. I also argue that he is right to do so. -/- The central argument is simple. As Rawls admits, what family one is raised by profoundly affects one's life chances: a child raised by a family has far greater life chances on every dimension than one raised in a poorer family that may lack books, education, and time to give the child attention. But the prevailing family arrangements in the industrialized West, assigning children to be raised by their biological parents, is guaranteed to perpetuate this injustice. While Rawls says an unjust institution in the basic structure of society, in which he includes the family, must be, "reformed or abolished," he refrains from calling for the reform or abolition of the family. We must simply work around it to compensate for the injustices he admits it involves. And this despite the fact that alternative arrangements involving communal child-rearing (Plato) or assigning children to those best qualified to raise them (Rousseau) are common in the philosophical literature. Moreover, the practice of having children raised by their biological parents is a relatively recent one, at least in the West, where, before the late 18th century, fostering-out or apprenticeship arrangements were normal and expected for both rich and poor for centuries. -/- Much of the paper is devoted to fine-grained textual analysis of Rawls' attempts to avoid the devastating implications of this argument for his theory of justice -- much of which are stated only in the original edition of "A Theory of Justice" and simply deleted, without substitution by anything better, in the second edition. In the end, Rawls has no way out. He cannot keep the priority of justice, fair equality of opportunity, and the monogamous family in which children are raised by their biological parents. As he admits, these are mutually inconsistent. -/- In the final part of the paper, I argue that Rawls should give up on the priority of justice. While child-rearing by the biological parents is a historical anomaly, in the real modern world it would be politically unfeasible to institute Platonic, Rousseauean, or similar legislation that purportedly assigned children to those best able to raise them, regardless of biological relationship. Since Rawls is committed to principles of political stability and feasibility, as he should be, and since ought implies can, such proposals are off the table. I concur with Rawls that we must work around this injustice, even those there are more just arrangements available in principle. But the cost of this -- less high than Rawls suggests -- is abandoning the principle of the priority of justice. Justice is one of a number of considerations that we must or may balance in deciding on the best attainable social relations. It is not a trump. However, this comes a great cost for Rawls: he must also abandon the lexical ordering of principles of justice or, in general, right or good principles of social order, in favor of the messy intuitionist balancing that his theory is designed to avoid. -/- One feature of the paper that is worth independent attention is a discussion of Marx's rejection of justice in the Critique of the Gotha Program, which I explicate, and urge, without adopting it, that it has a great deal more force than is widely understood. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Reviewed by:Dr. Ambedkar and Untouchability: Fighting the Indian Caste SystemChristopher S. QueenDr. Ambedkar and Untouchability: Fighting the Indian Caste System. By Christophe Jaffrelot. New York: Columbia University Press, 2005. xiii + 205 pp.Outside of India, Bhimrao Ramji Ambedkar remains virtually unknown. Everyone knows that Mahatma Gandhi led the fight for Indian independence and that his nonviolent marches inspired Dr. King and the American civil rights movement. Most educated men (...) and women have heard of Nehru and some of the political and literary figures that India has produced in modern times. But few know of the first Untouchable to attend college, who went on to earn advanced degrees in the social sciences and law at Columbia University, the London School of Economics, and Grays Inn, who returned to India in the 1920s to launch a civil rights movement for Untouchables, [End Page 168] who drafted the constitution for the Republic of India as its first law minister, and who led a mass conversion to Buddhism weeks before this death.Dr. B. R. Ambedkar (1891–1956) is venerated by millions of Buddhist and low-caste followers in India today, and at the same time feared by politicians determined to preserve the Hindu caste system he vowed to destroy. Admirers call him Babasaheb Ambedkar or simply Baba, using a traditional term of respect for a guiding elder, and many use the greeting Jai Bhim (“Victory to Bhimrao”) within the Untouchable communities. Ambedkar is portrayed on ubiquitous wall calendars, public statues, and home altars alongside that of the Buddha, wearing a Western suit and tie, with the horn-rimmed glasses and pocket pens of a scholar and diplomat. Although widely regarded as a bodhisattva or Buddhist saint, he is never pictured in the robes of a holy man or entreated in prayer by his devotees. And while most of his campaigns for Untouchable human rights were driven back by the Hindu nationalists, many of the provisions of his path-breaking legislation were eventually adopted after his death. In the intervening decades, amid deepening polarization over his legacy, the state government of Maharashtra has published eighteen volumes of Ambedkar’s collected works and the government of India has bestowed on him its highest civilian honor, the Bharat Ratna.Given the dearth of Western scholarship on Ambedkar’s place in the history of modern India and the emergence of socially engaged Buddhism, I welcome Chris-tophe Jaffrelot’s Dr. Ambedkar and Untouchability: Fighting the Indian Caste System. As a social scientist and director of the Centre d’Études et de Recherches Internatio-nales (CERI) who has published more than a dozen books on South Asian politics, Jaffrelot is well qualified to assess Ambedkar’s life and thought. Drawing on a wide range of materials on the social reform movements of the nineteenth and twentieth centuries and Ambedkar’s contributions to sociology and politics, the author aims to redress Ambedkar’s neglect by Indian scholars before the 1990s, when the low-caste movement began finally to gain traction. However, he does not address the anomaly of Ambedkar’s neglect by all but a small circle of Western authors.1The strength of Dr. Ambedkar and Untouchability is its concise analysis of the geographical, political, and social context of Ambedkar’s career. Jaffrelot shows how British recruitment of the Mahars, members of Ambedkar’s lowly but numerous caste, for service in the colonial army resulted in disproportionate levels of literacy. Ambedkar was the fourteenth child in such a military family, whose father held the rank of major and served as a school master for the barracks. Both parents and all of Bhimrao’s uncles could read and write, compared to less than one percent of Mahars in village life. Moreover, in spite of his brilliance and determination, Ambedkar could not have continued his education without the financial support of Maratha maharajahs who opposed the Brahmins’ monopoly in education. “Ambedkar was the heir to a regional tradition; his struggle harked back to the anti-Brahmin movements which emerged in western Maharashtra from the mid-nineteenth century onward, a precocity that only the Dravidian South—the other key area of anti-Brahmin mobilization—could match.”Jaffrelot presents... (shrink)

Background Research in children is essential for them to benefit from the outcomes of research but involvement must be weighed against potential harms. In many countries and circumstances, medical research legally requires parental consent until the age of 18 years, with poorly defined recommendations for assent prior to this. However, there is little research exploring how these decisions are made by families and the ethical implications of this. Aim To explore key ethical debates in decision-making for participation of children and (...) adolescents in a human papillomavirus (HPV) vaccine trial. Methods Semi-structured interviews were undertaken with Tanzanian girls (aged 9–16 years) who had participated in an HPV vaccine trial (n = 13), their parents or guardians (n = 12), and girls together with their parents (in paired parent-child interviews) (n = 6). The interviews were analysed using thematic analysis. Interview data came from a qualitative acceptability study undertaken as part of the Dose Reduction Immunobridging and Safety Study of Two Human Papillomavirus (HPV) Vaccines in Tanzanian Girls (DoRIS) trial. Results Girls and parents desired collaborative decision-making, with parents ultimately making the decision to consent. However, girls wanted a larger part in decision-making. Decisions to consent involved many people, including extended social networks, the trial team, media outlets and healthcare professionals and this resulted in conflicts to be negotiated. Deciding where to place trust was central in participants and parents considering decisions to consent and overcoming rumours about trial involvement. Conclusions Existing models of decision-making help to understand dynamics between parents, adolescents and researchers but neglect the important wider social impacts and the fundamental nature of trust. Children’s roles in discussions can be evaluated using the principles of consent: autonomy, freedom and information. Concepts such as relational autonomy help to explain mechanisms families use to negotiate complex consent decisions. Whilst interviewees supported the maintenance of legal parental consent, researchers must design consent processes centring the child to ensure that whole family decision-making processes are supported. (shrink)

This article builds on collaborative research (observations, interviews, and writing and reflection workshops) conducted on Early Childhood Educators (ECEs). The text studies the inclusive education efforts of ECEs within early childhood centers. In this setting, the educational and care work carried out raises the question of encounters with others. Inclusive education places children, families, and ECE in liminal or in-between spaces. ECEs have to reconcile the similarities and differences between young children and their parents within early childhood (...) centers. As a result, certain points of rupture and convergence emerge between ECEs and families. The active involvement of ECEs appears to be a key component of this professional posture so conducive to inclusive education. (shrink)

Le simple risque génétique, à plus forte raison la maladie avérée, lorsqu’ils sont connus, perturbent profondément narcissisme et bases de la filiation construits depuis l’enfance, et compromettent les échafaudages nécessaires pour réaliser une famille et payer sa dette de vie. Le trouble touche personne et famille, chacun dans sa lignée, et à l’articulation des deux lignées dont naîtrait l’enfant. Le parent concerné par le risque doit négocier à plusieurs niveaux, qu’il faut relier les uns aux autres, pour conserver son (...) intégrité psychique, décider de procréer et de garder l’enfant conçu. Son moi doit départager désirs personnels, satisfaction du conjoint, ordres du surmoi et finalement décider. S’il ne l’a déjà fait, informer le parent conjoint du risque, en admettre les effets, et en discuter s’impose. Le conjoint sera lui aussi confronté à un conflit entre désir d’enfant idéal et rejet de l’image de monstre associée à l’atteinte génétique. Chacun des deux, puis ensemble, doivent trouver le compromis satisfaisant avec famille et belle-famille. Personne et couple doivent négocier avec médecins réel et imaginaire, représentants d’une autorité sociale. Ce contexte à fort potentiel traumatique favorise les modalités défensives extrêmes chez tous les partenaires – passage à l’acte, déni, pensée opératoire –, qui compromettent la vitalité de l’édification et du maintien de la famille. (shrink)

Intervenant depuis 1987 dans un Point Rencontre AFCCC à Bordeaux puis à Pau (structures appelées officiellement aujourd’hui Espaces Rencontre pour le Maintien des Relations Enfants-Parents), mais également psychothérapeute psychanalytique de couple et médiateur familial, l’auteur tente, par la confrontation de ces approches cliniques différentes, d’éclairer d’un regard nouveau la question du conflit conjugal qui, pour lui aujourd’hui, n’est plus la cause de ces situations de crise et de ruptures extrêmes mais l’expression du symptôme d’une problématique relationnelle entre parent et (...) enfant. De même, partant de son approche psychanalytique du couple et de la famille, il insiste ici sur le fait que ces différentes démarches (thérapie, médiation et Espace rencontre) ne s’adressent pas aux mêmes personnes ou tout du moins pas au même stade de leur crise et sur la nécessité d’en cerner le mieux possible les limites dans leurs champs d’action respectifs. Enfin, interpellé sur la question des relations entre parent et enfants placés, il décrit comment ces situations spécifiques sont abordées dans les Espaces Rencontre. (shrink)

L’article se situe dans la perspective des travaux s’intéressant aux situations de pluriparentalité (familles recomposées, familles adoptives, familles d’accueil...) qui de fait suscitent de nombreuses questions. La parentalité se trouve bousculée, en pleine recomposition Quel rôle et quelle place peuvent avoir les adultes auprès des enfants dont ils ne sont pas les parents? L’article privilégie la situation des familles d’accueil, interroge le positionnement de l’assistante familiale, de son conjoint et des travailleurs sociaux. Les nouvelles situations de vie parentales nécessitent l’ouverture (...) vers d’autres références familiales et sociales, vers un partage des axes de la parentalité et au-delà la mise en œuvre d’une démarche de coéducation avec l’ensemble des acteurs gravitant autour de l’enfant. (shrink)

Cet article fait le point sur la notion très polysémique de « parentalité ». Il part d’une définition tridimensionnelle de la parentalité (exercice, pratique et expérience) avancée en 1998 par Didier Houzel, car c’est un moment charnière dans la société française. Avant, dans les années 1970-1980, l’introduction de ce terme par la psychologie clinique (avec celui de « dysparentalité » de René Clément) signe une nouvelle considération de la place des parents par les professionnels, notamment ceux de la protection de (...) l’enfance. Parallèlement, à partir des années 1970, le terme de « monoparentalité » apparaît en sociologie et il s’est divulgué depuis, dans les années 1990, pour amorcer toutes les déclinaisons ultérieures de la « pluriparentalité » traduisant ainsi l’évolution de la famille avec les distinctions du biologique, du domestique et du social (Irène Théry). Depuis, les relations entre les parents, la coparentalité, l’identité même du parent et les enjeux de la parenté donnent lieu à des développements pluridisciplinaires qui devraient se préciser pour limiter l’emploi inflationniste de ce terme. (shrink)

A growing body of research in fields across the sciences has shown the profound impact that early parent-child relationships have on the physical, social, emotional and psychological developments of children. On a primary level, the architecture of a child’s brain is significantly affected by social experiences with parents and caregivers during the first three years of life. In Families of Virtue, Erin Cline addresses the importance of these findings and relates them to Chinese philosophy, exploring (...) how early Confucian thinkers emphasized a critical connection between parent-child relationships and human development, especially as pertains to moral development. Cline’s work shows that the Confucian treatment of these relationships is a philosophical aspect of which we do not find exact parallels in either canonical Western philosophy or contemporary feminism. Going beyond the philosophical, however, Cline also promotes the practical use of Confucian ideas to influence policy change and to transform cultural views more broadly on the topic of early parent-child relationships. Successfully highlighting how a child’s early development is foundational in the making of a moral human being, this book is an important contribution to philosophy and other disciplines within the humanities. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:IntroductionParenting Children with Autism Spectrum Disorders During the Transition to AdulthoodKelly Dineen and Margaret Bultas, Symposium EditorsThis issue of Narrative Inquiry in Bioethics is devoted to the personal stories of parents or guardians whose children with ASDs are transitioning or have transitioned to adulthood. The same parents who navigated the educational and health systems with little support twenty years ago once again find themselves as pioneers in somewhat unchartered (...) territory. Transition to adulthood, again, presents new terrain without well–defined parameters or reliable expectations for individuals with ASD and the parents who support them. At current, very little has been studied or written about the unique perspectives of parents during transition. What does exist suggests that parents of individuals with autism perceive their experiences as novel, even as compared with parents of children with other kinds of disabilities (Woodgate, Ateach, & Secco, 2008).One in 88 children is estimated to have an autism spectrum disorder (ASD) in 2012, a 78% increase since 2007 (Centers for Disease Control and Prevention, 2012). Although a variety of factors are certainly involved, the rate of diagnosis of individuals with ASDs has increased dramatically over the last twenty years and by all accounts the level and quality of support in health and social systems have lagged behind.While support and interventions have progressed significantly over time, attention on older populations has played a secondary role to early interventions. The proliferation of young people with ASD has outpaced supportive efforts at all levels. ASDs are usually diagnosed in childhood and funding for and access to research and interventions for children have resulted from, in no small part, the zealous efforts of parents. As this growing population of individuals with ASDs transitions to adulthood, finding appropriate supports and interventions have proven more elusive and more complicated. The hallmark symptoms of ASDs include social skill deficits and communication and behavioral difficulties—all traits that especially strain typical teenage and young adult relationships. Recent research backs up these difficulties and indicates that individuals with ASDs fare relatively poorly in traditional measures of independence such as employment, education and social relationships. Parents like the authors in this symposium continue to work to help their teenage and adult children navigate the demands, challenges and rewards of adulthood and independence with all its uncertainties and surprises.The editors of this issue of Narrative Inquiry in Bioethics solicited the personal stories of the parents who have navigated this transition. The call for stories was distributed to autism awareness groups, autism list–serves, bloggers, and social media outlets. Personal appeals to thought leaders and advocacy groups to distribute the call for stories also produced a number of responses. The [End Page 147] people and organizations that passed along our request and responded are too numerous to list here but our gratitude is sincere: their help made this issue possible.We hope the stories will give readers a sense of what parents find rewarding as well as especially challenging during this time and what actions and supports make a difference for the better. Stories about any aspect of the transition were welcome, ranging from navigating the health system to issues surrounding romantic relationships. We welcomed parents’ thoughts on any topic, including gender, level of function, provider behavior, stigma, friendship, services (existing or needed), decision making, independent living, co–morbidities, expectations, work, school or relationships.These topics and more emerged. Stories primarily came from mothers; however one father and one uncle also contributed. Consistent with diagnostic trends, most tell stories of parenting young men. The 12 stories that were selected for this edition represent just a fraction of the diverse set of issues, needs and commonalities of this growing population of adults. We received more stories than we could put in print. Twelve were selected to represent a range of experiences. Many other stories were so powerful that they will appear on–line in the Project MUSE edition of the journal.Commentators also represent a diverse group of professionals whose work includes direct care and support of individuals with ASD and their families, education, research, scholarship and advocacy. Some of our commentators also have a child or a loved one with ASD.Patricia Bashe... (shrink)

Although the philosophical literature on both poverty and childhood is certainly increasing, the status of children living in poverty has been largely ignored as a philosophical subject. The condition of children and the justice-related issues that derive from it compel us to look more deeply into the sources and responsibilities of and towards poverty during childhood. We highlight four challenges raised by studying child poverty, and the mechanisms through which philosophical analysis may aid in addressing them. (...) Philosophy can work as an important tool to conceptualise what child poverty is, assess the limitations of current research on the subject, normatively evaluate how to address this condition, and offer guidelines for how society, law and the polity ought to act in response to it. Child poverty must be looked at from what it is in itself, and how it intersects with other features of the child’s life which may exacerbate it. The role of the family is fundamental in any evaluation of what child poverty is, and how to tackle it. Understanding child poverty in the vacuum omits fundamental sources of it, and solutions to it. Other intersecting conditions such as the social and cultural ethos, citizenship status, gender or disability may play a fundamental role also. The second section provides an overview of the volume. (shrink)

Inspiré de la pratique de l’auteure auprès de personnes en situation d’exil et de précarité rencontrées en centre d’hébergement pour demandeurs d’asile, cet article questionne la parentalité interne (Ciccone, 2012) dans l’économie psychique d’un homme confronté pendant son enfance aux mauvais traitements de son père et au départ définitif de sa mère, longtemps violentée. L’auteure s’intéresse à ses efforts pour se différencier des violences subies mais aussi à la reproduction inconsciente des rapports d’emprise et d’abandon, manifeste dans le lien transférentiel, (...) et à sa propre paternité dans un parcours d’exil et d’errance en quête d’objets parentaux. Le travail thérapeutique se focalise sur la restauration de ses capacités de contenance et de transformation dans une clinique du lien intersubjectif et intrapsychique. (shrink)

L’article interroge le recours à la notion de parentalité dans le milieu professionnel de la protection de l’enfance. Après avoir brièvement rappelé les contours de la notion, l’auteur étaie sa réflexion sur des extraits de discours de travailleurs sociaux issus de deux recherches. Les premiers ont été recueillis au cours d’une étude sur le travail collectif autour de l’évaluation des situations d’enfants en danger (enregistrement des temps de réunion), les deuxièmes proviennent d’une étude sur les entretiens parents/professionnels (enregistrement de (...) ces entretiens). Ils tendent à montrer une absence de référence à la notion dans la compréhension des situations. L’article cherche ensuite à dégager les raisons possibles de cette réalité observée en référence à la question des représentations, à celle de la formation et celle du lien entre recherche et pratique. (shrink)

La « parentalité » est une notion peu employée dans le milieu scolaire. Les relations parents-enseignants sont par ailleurs de plus en plus problématiques. À partir de situations d’analyse des pratiques avec des enseignants, l’auteur de cet article fait l’hypothèse que la prise en compte d’une « parentalité en souffrance » permettrait une évolution positive de ces relations. Les crises identitaires que traversent la famille et l’école viennent en effet complexifier et conflictualiser leurs relations et parfois créer de la confusion (...) dans leurs places respectives. La construction de nouvelles alliances suppose le dégagement d’espaces tiers propres à médiatiser ces relations. La prise en compte de la place particulière que représente l’école entre l’enfant et ses parents ainsi que l’élaboration du « parent interne » chez les enseignants constituent deux pistes de travail. Une « parentalité partagée » pourrait ainsi servir de base à des alliances à même de garantir une place à l’enfant ou adolescent devenu élève. (shrink)

Les premiers travaux réalisés sur les effets du confinement du printemps 2020 sur les enfants ont établi que ceux qui étaient en résidence alternée l’avaient mieux vécu que les autres. L’objectif de cet article est de comprendre pourquoi. À partir de l’enquête Sapris et plus particulièrement du sous-échantillon des enfants âgés de 8-9 ans des cohortes Elfe et Epipage2, nous comparons les conséquences du confinement sur les enfants selon la structure familiale dans laquelle ils vivaient. Continu dans les familles nucléaires, (...) le temps familial est habituellement beaucoup plus fractionné entre les résidences des parents pour les enfants de familles séparées. Le confinement est venu transformer les expériences habituelles du temps familial pour les enfants, aussi bien dans son organisation que dans sa texture. Il a modifié leur cadre de vie ordinaire, en réorganisant leurs occupations au quotidien et en modifiant leurs relations avec leurs parents. En observant particulièrement les différences apparues entre les résidences alternées qui ont continué et celles qui ont été interrompues, nous montrons que si les mouvements réguliers des enfants ont pu constituer une respiration bienvenue pour les différents acteurs concernés, les alternances interrompues ont ouvert des espaces exceptionnels dans lesquels il a été possible de renouer avec des formes passées de continuité familiale. (shrink)

Les assistants familiaux sont des professionnels de l’enfance qui font le choix de travailler au sein de leur famille en accueillant à leur domicile des enfants confiés par l’Aide sociale à l’enfance. Tout d’abord exercée par des femmes, cette profession s’ouvre progressivement aux hommes, mais elle reste encore entourée de préjugés. Quel est le profil des assistants familiaux aujourd’hui? Quels sont les enjeux sociaux et professionnels auxquels doit faire face cette profession? Dans le cadre de cet article, l’auteure, sociologue, apporte (...) des éléments d’analyse à partir d’une étude réalisée auprès de 6388 assistants familiaux sur les conditions de travail et d’exercice du métier pendant le premier confinement en avril 2020. Les résultats montrent une évolution significative du profil des assistants familiaux. L’analyse s’articule particulièrement autour de deux points, la question du genre et le niveau de diplôme dans l’analyse des trajectoires professionnelles. Deux dimensions qui attestent une transformation des profils rencontrés et conduisent à la discussion d’une plus grande neutralisation de la dimension genrée. (shrink)

À partir d’une pratique clinique et de recherche, cet article traite de la parentalité dans le cas où le père et/ou la mère présentent une déficience cognitive. Il souligne que cette parentalité est négativement impactée par le regard social stigmatisant, des réseaux sociaux souvent retreints et des modalités d’accompagnement dont les normes sont peu compréhensibles et lisibles pour les parents. Face à cela, l’article propose : 1) de développer un travail conjoint entre normes des professionnels et normes des (...) parents ; 2) d’ouvrir davantage sur des situations de coparentalité ; 3) de favoriser les échanges entre parents ayant une déficience cognitive et avec eux le développement du partage d’expériences. Le partage d’émotions, d’affects, de rêves et de cauchemars devant commencer dès l’enfance. (shrink)

En s’appuyant sur deux vignettes cliniques, les auteurs montrent comment l’accession en couple à la grand-parentalité provoque le redéploiement des fantasmes œdipiens et de leurs défenses en direction des générations plus jeunes et une remise en travail des identifications qui tantôt menace, tantôt soutient le noyau narcissique de ce couple. Puis ils illustrent par leur pratique de la thérapie familiale le rôle des grands-parents dans la transmission entre générations, avec pour références théoriques les deux axes de la filiation symbolique (...) et de la filiation narcissique. (shrink)

Dans le débat sur le partage de l’autorité parentale et la garde alternée, on a assisté d’un côté à la montée en puissance de la notion de « droit des pères », avec sa traduction juridique en termes d’égalisation des droits entre les parents, et, d’un autre côté, à des phénomènes de résistance des hommes à assumer les tâches de la parentalité. Pourtant, avec le maintien des mères dans l’emploi, les conditions sociales qui affectaient le travail domestique et parental (...) aux femmes se sont profondément modifiées. Dans ce contexte, l’image moderne du « nouveau père » n’est-elle pas une actualisation de la figure mythique du père arbitre familial, chargé non plus de la puissance paternelle, mais chargé de rappeler le droit à la mère, soupçonnée de s’être octroyé un pouvoir sur les enfants au moyen de leur prise en charge quotidienne? (shrink)