Cet article commente une lettre de jeunesse d’un Hume qui traverse une grave dépression nerveuse. Cet épisode pourtant n’a rien d’anecdotique, parce que Hume y théorise déjà le rapport entre la mélancolie, diagnostiquée à l’époque comme la maladie des lettrés, et sa manière de philosopher.

Tous ceux qui depuis Descartes prenaient part aux sciences par leurs recherches ou leurs etudes, etaient certains d'avance que la verite et la methode de ces sciences possedaient en soi le sceau de la validite definitive et qu'elles etaient exemplaires. Et voici que le scepticisme empiriste de Hume faisait venir au jour ce qui se trouvait deja en germe dans la meditation cartesienne fondamentale, a savoir le fait que l'ensemble de la connaissance du monde, qu'elle soit pre-scientifique ou scientifique, constitue (...) un effroyable enigme. Husserl, la crise des sciences europeennes, p.103. (shrink)

Cet article montre qu'il est faux de considérer le scepticisme mitigé que présente Hume dans la section 12 de l' Enquête sur l'entendement humain comme un scepticisme modéré. Afin d'établir ce point, l'argument principal est qu'il existe un rapport de causalité par lequel l'affect que laissent derrière eux les doutes pyrrhoniens est en grande partie responsable de la production du scepticisme mitigé. Cet affect n'est pas la mélancolie paralysante dont parle le Traité de la nature humaine , mais ce qui (...) motive le sceptique à être prudent parce qu'il est sensible à la fragilité des facultés qu'il a radicalement éprouvée dans l'exercice des doutes outrés. Le scepticisme mitigé n'est pas un oubli, mais, au contraire, une mémoire du scepticisme excessif. (shrink)

L' histoire, chez Hume, est souvent envisagée comme un recueil d'expériences susceptibles de confirmer les propositions générales de la théorie politique. Cette articulation entre « général » et « particulier » décrit l'une des relations entre histoire et philosophie ; il en existe d'autres. Certaines des propositions du Traité de la nature humaine permettent de montrer que l'affirmation d'une différence irréductible entre histoire et philosophie est parfois l'occasion de formuler autrement certaines des difficultés auxquelles se heurte la théorie entendue comme (...) travail de généralisation. L'étude de quelques aspects de la critique humienne du contrat et de la manière de considérer la question du temps comme milieu de la transformation laisse supposer qu' histoire et théorie sont dans des rapports d' « exigences réciproques » et que la première, loin d'être toujours conditionnée comme savoir des circonstances particulières, est parfois ce qui détermine le domaine à l'intérieur duquel la généralisation peut avoir lieu. Il existe donc un renversement possible de l'ordre des relations entre histoire et philosophie qui doit permettre, également, de revenir sur la qualification du scepticisme de Hume. History with Hume is often understood as a compendium of experiences liable to confirm the general propositions of political theory. Such an articulation between the general and the particular describes one of the relationships existing between history and philosophy. There are quite a few others. Some of the propositions of the Treatise of Human Nature enable to show how the irreducible difference between history and philosphy is sometimes the opportunity to formulate in a new way some of the difficulties to which the theory heard as the working-through of generalization may collide itself. The study of a few aspects of the humean criticism of the contract and of how to unterstand the topic of time as the circle of transformation allow one to assume that both history and theory hold together a relationship of reciprocal demands and that the former, far from always being conditioned as a knowledge of specific circumstance, is sometimes what determines the field in which generalization may take place. Such a liable reversal of the relationships between philosophy and history may also requalify Hume's scepticism. (shrink)

Hume economiste, Hume historien, Hume penseur politique. Hume fut un grand analyste de l'actualite de son epoque, en meme temps qu'un homme de culture. Le commerce, les impots, la dette publique, la population etc. ce sont des questions urgentes sur lesquelles il faut se prononcer, C'est une autre image du philosophe ecossais: sceptique, certes; mais aussi positif quant il s'agit de la conduite humaine, puisque, dans la vie, il faut savoir se conduire et se donner pour cela des regles d'action. (...) On comprend ainsi pourquoi les Discours politiques qui constituent cette deuxieme partie des Essais moraux politiques et litteraires firent le succes de l'auteur aupres du public anglais et francais. (shrink)

Des la parution du Traite de la nature humaine, Hume avait ete accuse d'entretenir des paradoxes sceptiques. A cette accusation, l'Enquete sur l'entendement humain repond d'une triple facon: 1) sur le mode discret d'une incontestable autocensure; 2) sur le mode positif d'une science sceptique et positive de la nature humaine; 3) enfin, par la definition d'une regle de bonne conduite: le scepticisme-mitige.

"Une expérience qui réussit dans l'air ne réussit pas toujours dans le vide. C'est ainsi que s'achève le dialogue qui clôt l'Enquête sur les principes de la morale (1751). Dans cette oeuvre que Hume jugeait être le meilleur de tous ses écrits, le philosophe écossais. fidèle à sa méthode empirique et à son "scepticisme mitigé", part en quête des indices susceptibles de révéler L'origine de la morale. N'agissons-nous que par intérêt? L'approbation morale peut-elle faire abstraction de nos préférences? À suivre (...) les hommes dans leurs choix pour en dégager la constance, on ne peut qu'être frappé par la diversité des moeurs et des coutumes. La conclusion alors révèle la subtilité du détective: la morale de Hume joint l'utile à l'agréable et l'Enquête ne se fait pas faute de rappeler, dans sa forme même, que l'exercice philosophique doit lui aussi être un plaisir. (shrink)

Met en scène le débat entre le théisme expérimental, le dogmatisme et le scepticisme, au sujet de la religion naturelle confrontée aux limites de la raison.

Les uns sont fascinés par la hardiesse et la constance de sa pensée, les autres la rejettent au motif que sa métaphysique est extravagante et son raisonnement obscur. Mais alors, quel profit tirer de la lecture de l'œuvre de Plotin? Mieux que tout autre, Plotin réussit à faire le point sur les doctrines philosophiques qui l'ont précédé, y compris le scepticisme. Et il y parvient avec une perspicacité et une originalité exceptionnelles, tout en restant un strict partisan du platonisme. Interpréter (...) Plotin dans sa confrontation avec ses prédécesseurs, c'est prendre part à un passionnant débat et soumettre à une évaluation les acquis et les limites de chacun. Telle est la démarche à laquelle invite ce livre qui est consacré à la théorie du savoir. Après que le doute sceptique ait ébranlé les théories antérieures, Plotin innove en faisant coïncider savoir objectif et connaissance de soi. Ce geste théorique, ses antécédents et ses conséquences sont au cœur de ce travail de recherche"--P. [4] of cover. (shrink)

In this closely argued monograph, the author examines one chapter of Plotinus’s treatise V.3 [49], titled “On the Knowing Hypostasis and That Which is Beyond.” In the fifth chapter of that work, Plotinus makes the case for asserting that knowledge is primarily or essentially self-knowledge. This is certainly not a novel claim in the history of ancient philosophy, as Kühn amply demonstrates. It is a central claim in Aristotle’s epistemology and the later Peripatetic tradition. What is of particular interest for (...) the Plotinian account of knowledge as self-knowledge is that it is made in response to a skeptical argument found in Sextus Empiricus, although it is likely that it did not originate with him. That argument attempts to pose the following dilemma for any “dogmatist” who embraces self-knowledge. Either this self-knowledge is in effect one “part” of the knower knowing another “part,” or else it is one “part” knowing not another “part,” but rather knowing “itself.” The first horn of the dilemma means that self-knowledge is not knowledge at all, since the putative knower would have to be able to show that the first “part” is representing the second part accurately. And this is something that cannot be done without the first. (shrink)

Plotin au tribunal de la raison analytique : tel pourrait être le sous-titre du livre de W. Kühn. Et une fois le procès instruit avec rigueur, minutie et érudi­tion, le verdict tombe à la dernière page du livre : le projet plotinien de donner au savoir la forme de la connaissance de soi a échoué, puisque Plotin « élève la connaissance de soi au rang de la seule connaissance authentique, mais au prix de ne pas élucider, au-delà de ce qu’ont (...) proposé Platon et Aristote, ce que veut dire “connais... (shrink)

Pour accompagner l’exposition Mélancolie, génie et folie en Occident, la Réunion des musées nationaux fait paraître une histoire de la mélancolie rédigée par l’historienne de l’art Hélène Prigent, sorte de catalogue condensé des œuvres présentées au public entre la fin de l’année 2005 et le début de 2006, qui reprend d’ailleurs le découpage thématique et chronologique retenu par Jean Clair. Le projet est ambitieux puisqu’il s’agit de rendre compte de la persistance de ce thème depuis l’Antiqu..

Meu artigo tem como principal objetivo mostrar que Hume apresenta uma posição cética quanto ao problema do mundo externo. Vou mostrar dois princípios que Hume arrola para se defender do ceticismo, mas que não são suficientes para legitimar ou tronar válida a crença no mundo externo. Argumentarei que para Hume só é possível ter um conhecimento imperfeito do mundo externo. Resumé: Mon article a pour but montrer que Hume présent une position sceptique en ce qui concerne la question du monde (...) exterieur. Je vais montrer deux principes que Hume a mis en place pour mettre fin au scepticisme. Neanmoins, je pense qu'il n'a pas reussi s'en sortir du scepticisme. Je vais argumenter que pour Hume nous n'avons qu'un connaissance imparfait du monde exterieur. (shrink)

Le jugement que Husserl porte sur Hume est ambivalent. D?un côté, il serait le premier philosophe à s?engager réellement dans des analyses phénoméno­logiques constitutives. Il n?en aurait pas seulement pressenti (comme Des­cartes) la possibilité, mais les aurait mises en ?uvre de façon précise et « concrète » 1 . Mais d?un autre côté, et par là même, il est l?artisan de la « faillite » ou de la « banqueroute » 2 de la philosophie, car ses recherches constitutives débouchent précisément (...) sur le scepticisme le plus radical. On trouverait le même genre d?ambivalence dans le rapport de Husserl aux deux autres grands précurseurs qu?il s?est reconnus parmi les philo­sophes classiques, Descartes et Kant, dont les principes réfutent en quelque sorte par avance l?idée d?une philosophie transcendantale au sens husserlien, c?est-à-dire l?idée d?une élucidation rationnelle de la conscience et de son rapport au monde. Mais dans le cas de la philosophie de Hume, la contradic­tion est plus grande car elle n?adresse pas simplement une objection a priori à l?idée de phénoménologie transcendantale, mais elle en fait l?essai, de sorte que, si jamais elle est vraie, elle en vérifie l?impossibilité. La phénoméno­logie, semble dire Hume, est sceptique, ou bien elle n?est pas. Le scepticisme de Hume (à la différence du scepticisme antique) est moins la thèse de l?impossibilité de connaître, que celle de. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Journal of the History of Philosophy 41.4 (2003) 561-562 [Access article in PDF] Gianni Paganini, Miguel Benítez, and James Dybikowski, editors. Scepticisme, Clandestinité et Libre Pensée. Paris: Honoré Champion, 2002. Pp. 382. Cloth, €60.00. This book consists of papers from two Tables rondes held in Dublin in 1999 on the occasion of the Tenth International Congress on the Enlightenment. The contributors are: Paganini, Benítez, Dybikowski, Alan Charles Kors, Winfried (...) Schröder, José R. Maia Neto, Adam Sutcliffe, Justin Champion, Antony McKenna, Lorenzo Bianchi, Christine Berkvens-Stevelinck, Pierre Lurbe, Stephen David Snobelen, Nigel Aston, and Stuart Brown. There is remarkably little overlap among the papers and Paganini has clearly insisted on very [End Page 561] high standards. Because of space limitations, I shall focus on several of the general themes which run through the book rather than on individual contributions.Despite the phenomenal success Richard Popkin and collaborators like the late Charles B. Schmitt, Giorgio Tonelli, and Ezequiel de Olaso have had in documenting the amazing impact of skepticism in the Renaissance and in the years up to the Enlightenment, this volume demonstrates that skepticism, that many-faceted force, continued throughout the eighteenth-century Enlightenment. After Bayle, and the application of his special forms of skepticism to theological topics—forms which were often employed, contrary to Bayle's probable intentions, in defense of atheism—skepticism went "underground." A large variety of literature was circulated in manuscript form, the clandestine literature of the period. The lesson which this conference celebrates is that skepticism did not cease being a major cultural force. Thus there is, thanks to the philosophical dimension of the clandestine literature in the eighteenth century, a transition from Christian rationalism to an anti-Christian rationalism.Major figures of the Enlightenment were, of course, well-acquainted with skepticism, e.g., Berkeley, Voltaire, Hume, Crousaz, Condillac, Reid, and Kant. Not surprisingly, the major topics discussed in these papers center around skepticism, fideism and atheism, proofs for the existence of God, and the status of the "preambles" to the faith. These all receive careful attention. The tension between the arguments for Christian Pyrrhonism versus anti-Christian rationalism runs through many of these papers. And of course Bayle's points of view on both sides of the Christian debate appear in much of the clandestine literature. The matter of the immortality of the soul is carefully discussed. What is the status of this doctrine? Is it a question of Church dogma or is it another belief to be discarded in the light of reason?The connection perceived to hold between atheism and political legitimacy are explored in several papers. In the seventeenth century, Locke would exclude atheists from the body politic, in part because they were unable to truthfully swear an oath. Atheists were perceived as a danger for many eighteenth-century figures and the political need to suppress atheism was widely understood and accepted by those in the various religious establishments. Bayle's two-century-old attempt to break the putative logical tie between morality and religion failed in his own day, and despite the efforts of the authors of clandestine philosophical literature, the intimate link Bayle tried to break seems to be stronger than ever in much of the world today. It is interesting that the United States is virtually the only industrial and democratic society in which atheists are virtually precluded from being political candidates in federal, and probably most local, elections. Among other things, the papers in this volume help one to understand just how difficult breaking free from theological constraints in the interest of political freedom has proved to be. Harry McFarland Bracken Arizona State University, Tempe... (shrink)

In this paper, I offer an argument for cultivating cheerfulness as a remedy to sadness and other emotions, which, in turn, can provide some relief to certain cases of depression. My thesis has two tasks: first, to establish the link between cheerfulness and sadness, and second, to establish the link between sadness and depression. In the course of accomplishing the first task, I show that a remedy of cultivating cheerfulness to counter sadness is supported by philosophers as diverse as Thomas (...) Aquinas, Baruch Spinoza, and David Hume in their writings on the passions. I also show that my argument can generalize to promote the cultivation of other emotions. In the course of accomplishing the second task, I consider different models of depression and how the emotions are related to depression. The purpose of this paper is to offer conceptual, philosophical support that is consistent with the most current empirical data on depression. (shrink)

Dans la section XII de l’ Enquête sur l’entendement humain David Hume s’interroge sur le sens et de l’absurdité du scepticisme. Il distingue différentes espèces de scepticisme dont nous examinons, pour chacune d’elles, l’intelligibilité. Celle-ci peut en effet être sémantique, pragmatique ou pratique. Un essai de jeunesse de Hume sur l’idéal chevaleresque, jusqu’ici peu exploité, nous y aide. Nous interprétons alors les deux formes de « scepticisme mitigé » en analysant leurs affections caractéristiques : la modestie intellectuelle et le goût (...) critique. Cela nous permet de répondre à une question débattue du commentaire : le scepticisme mitigé est-il modéré? Finalement, l’enjeu de la réflexion humienne sur le sens du scepticisme n’est pas de donner une réponse épistémologique au scepticisme mais d’en répondre, en prenant en compte l’expérience de son vertige existentiel. (shrink)

Le 'Dictionaire historique et critique' de Pierre Bayle est depuis longtemps considéré comme un des ouvrages clés qui a non seulement effectué une influence importante à l'époque de sa parution, mais aussi sur le siècle des Lumières par la suite. Le présent ouvrage examine, dans un premier temps, le dictionnaire en tant que genre littéraire et fait ressortir les particularités du 'Dictionaire historique et critique.' Dans un deuxième temps, on s'intéresse à la question de savoir comment des aspects formels du (...) texte baylien permettent à l'auteur de propager des argumentations sceptiques. Par ce moyen, le rapport entre la forme et le contenu devient visible. Dans un troisième temps, on s'interroge au même rapport entre la forme et le contenu mais en considérant la dimension historiographique de Pierre Bayle. Par cette étude, il devient possible de montrer que l'auteur se munit de différents outils de travail intellectuel pour faire part de sa pensée en choisissant le dictionnaire comme genre pour son texte."--Page 4 of printed paper wrapper. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:172. THE HUME LITERATURE FOR 1981 The Hume literature from 1925 to 1976 has been thoroughly covered in my book Fifty Years of Hume Scholarship : A Bibliographical Guide (Edinburgh University Press, 1978; jê9.50), which also lists the main earlier writings on Hume. Publications of the years 1977 to 1980 were listed in Hume Studies for the last four Novembers. What follows here will bring the record up to (...) the end of 1981. Readers are invited to inform me of any omissions, and to send me offprints of their own articles and reviews. The intention is to maintain a complete bibliographical record of critical work on Hume, by the regular publication in Hume Studies of an annual bibliography covering the previous year, with addenda consisting of items omitted through ignorance in previous years. References to recently-appearing reviews (of books from earlier lists) are given at the end. The following abbreviations of journal titles are used here: APQAmerican Philosophical Quarterly JHIJournal of the History of Ideas JHPJournal of the History of Philosophy JPJournal of Philosophy PASProceedings of the Aristotelian Society PBPhilosophical Books PQPhilosophical Quarterly PRPhilosophical Review RIPReview Internationale de Philosophie RMReview of Metaphysics TLSTimes Literary Supplement Other abbreviations should be obvious enough, and mainly fol· low the British Standard (no. 4148). BAGOLINI, L. 'Legal Obligation in Hume', Hume Studies 7, 85-93. BAIER, A. 'Frankena and Hume on Points of View', The Monist 64, 342-58. BATTERSBY, C. 'An Enquiry concerning the Humean Woman', Philosophy 56, 303-12. 173. BEAUCHAMP, T. L. & ROSENBERG, A. Hume and the Problem of Causation, (xxv, 340 pp.) New York. [PB 23 (1982) 129-48 (Mackie, Flew, Beauchamp & Rosenberg) ] BOTWINICK, A. 'Hume on Is-Ought', Auslegung 8, 19-30. BURNS, R. M. The Great Debate on Miracles, esp. chs. 6-8. Lewisburg, London & Toronto. COSTA, M. J. 'Hume and Justified Belief, Can. J. Phil. 11, 219-28. CRONIN, R. Shelley's Poetic Thoughts, 77-83. London. DE MARTELAERE, P. 'Hume's "Gematigd" Scepticisme: Futiel of Fataal', Tijdschrift voor Filosofie 43, 427-64. DILMAN, I. Studies in Language and Reason, chs. 4-5. London. FARR, W. Hume and Kant: Studienbuch zum Erkenntsnisproblem. (250 pp.) Freiburg & Munich. FEINSTEIN, R. 'Some Problems in Humean Philosophy', Ind. phil. Q. 8, 527-32. FLAGE, D. E. 'Hume's Relative Ideas', Hume Studies 7, 55-73. GARCIA ROCA, J. Positivismo e Ilustración : La filosofía de David Hume. (304 pp.) Valencia. GARRETT, D. 'Hume's Self-Doubts about Personal Identity', PR 90, 337-58. GUPTA, B. 'Scepticism: Ancient "East" and Modern "West"', Ind. phil. Q. 9, 29-44. HAAKONSSEN, K. The Science of a Legislator, the Natural Jurisprudence? of David Hume and Adam Smith. Cambridge. HALL, R. 'The Hume Literature for 1980', Hume Studies 7, 184-90. íiARRISON, J. Hume's Theory of Justice. (xxvi, 304 pp.) Oxford. [THES no. 440 (3 Apr. 1981) 15] IMLAY, R. A. 'Hume's Of Scepticism with regard to reason: A Study in Contrasting Themes', Hume Studies 7, 121-36. JOHNSON, 0. A. 'Hume's "True" Scepticism', Pacific phil. Q. 62, 403-10. JONES, G. E. 'Vindication, Hume, and Induction', Can. J. Phil. 12, 119-29. 174. KING, J. 'Hume's Classical Theory of Justice', Hume Studies 7, 32-54. KULENKAMPFF, J. 'David Hume (1711-1776)', in 0. Hoffe, Klassiker der Philosophie, vol. 1, 434-56. Munich. LOEB, L. E. From Descartes to Hume, sec. 39 (354-63). Ithaca & London. MACLEOD, A. "Rule-Utilitarianism and Hume's Theory of Justice', Hume Studies 7, 74-84. MAHER, P. 'Probability in Hume's Science of Man', Hume Studies 7, 137-53. MALHERBE, M. 'Les études humiennes: anatomie et problèmes1, Archives de Philosophie 44, 637-71. MILLER, D. Philosophy and Ideology in Hume's Political ThoughtT (218 pp.) Oxford. [London Rev, of Bks 4 (1982), no. 7, 22-4; PB 23 (1982) 206-9] MONTEIRO, J. P. 'Hume's Conception of Science', JHP 19, 327-42. NEWMAN, R. 'Hume on Space and Geometry', Hume Studies 7, 1-31. NIELSON, H. A. 'Inference and Experience in Hume's Enquiry', Phil. Res. Archives 7, no. 1471. NORTH, T. 'What if I'm Indifferent?', Phil. Investigations 4, 24-37. PAPPAS, G. S. 'On McRae's Hume', Hume Studies... (shrink)

l'Histoire du scepticisme d'Érasme à Spinoza de Richard H. Popkin n'est pas seulement le récit des diverses doctrines sceptiques qui traversent le XVIe et le XVIIe siècle: un fil conducteur confère à l'ensemble sa cohérence. Mieux, une conception générale de la philosophie moderne sous-tend ses analyses. Selon Popkin en effet, toute la philosophie, depuis la Renaissance jusqu'aux lumières, s'est trouvée confrontée à la tâche de surmonter la «crise pyrrhonienne», née en contexte de querelle religieuse, et qui très vite s'étend à (...) tout le savoir. Popkin a ainsi proposé une interprétation originale mais peut-être aussi parfois contestable de la modernité, en particulier dans la mesure où il ne distingue pas assez nettement le scepticisme ancien du moderne, et où il ne prend pas en compte la spécificité du fidéisme. (shrink)

Quelle est la place du scepticisme dans l'œuvre d'un philosophe des Lumières comme Denis Diderot? Cet ouvrage vise à mettre en évidence les caractéristiques de la réception des instances sceptiques dans les œuvres de Diderot. L'analyse prend en considération l'ensemble du corpus diderotien, y compris sa contribution à l'Encyclopédie. L'objectif est aussi de montrer que la méthode sceptique de Diderot, qui consiste en l'usage de certaines argumentations, mais aussi en un ensemble de choix stylistiques, permet de mieux interpréter certaines spécificités (...) de sa pensée philosophique et de son matérialisme. Une meilleure compréhension du rôle du scepticisme dans la pensée de Diderot vise à apporter une contribution aux études sur ce qu'on définit comme le scepticisme des Lumières, en montrant qu'il serait plus exact de parler de scepticismes au pluriel, en raison des différences qui subsistent parmi les philosophes. Pour cette raison, ce livre propose des confrontations entre Diderot et ses sources sceptiques, mais aussi avec d'autres philosophes de son époque comme Montesquieu, Voltaire, D'Alembert et Hume"--Page 4 of cover. (shrink)

En quel sens le scepticisme causal de Hume permet-il la solution qu’il revendique au problème de la liberté et de la nécessité? D’abord, on soutient qu’une interprétation épistémologique (et non sémantique) de ce scepticisme suffit au nécessitarisme proposé. Ensuite, on soutient que, parce qu’il s’accompagne d’une explication naturaliste de l’inférence, ce scepticisme rend raison de l’imputation morale requise par la défense d’un compatibilisme. Le caractère sceptique de ce naturalisme permet de qualifier l’ensemble du propos humien de solution sceptique de réconciliation.

La théologie naturelle faisait partie de la tradition philosophique occidentale jusqu’à ce que Hume et Kant affirment qu’il y a des limites fondamentales à l’intelligibilité, ou au moins au savoir possible, de ce qui dépasse l’expérience ; et donc qu’il ne peut exister d’arguments solides partant du monde naturel et concluant à l’existence de Dieu. Je défends que, bien que nos concepts doivent en effet être dérivés de notre expérience, ils peuvent avoir une application bien au-delà de notre expérience ; (...) et que la science moderne nous a montré comment des théories à propos de choses au-delà de notre expérience pouvaient être rendues probables par les données de l’expérience. Un point important dans les arguments de Hume et de Kant est que le concept de ‘cause’ n’a d’application que pour les successions régulières d’événements observables. J’argumente contre eux en montrant que, puisque nous dérivons originairement ce concept de notre propre expérience quand nous sommes cause d’événements, son application n’est en aucun cas limitée aux successions régulières d’événements observables. J’en conclus que les arguments de Hume et Kant n’ont pas du tout de force pour montrer l’impossibilité d’une théologie naturelle solide. (shrink)

Avec Hume, l'empirisme ne se définit plus essentiellement par l'origine sensible des idées. Il développe trois problèmes, les relations, les cas, les illusions. D'une part, les relations sont toujours extérieures à leurs termes, et dépendent de principes d'association qui en déterminent l'établissement et l'exercice (croyance). D'autre part, ces principes d'association n'agissent qu'en fonction des passions, pour indiquer des "cas" dans un monde de la culture ou du droit : c'est tout l'associationnisme qui est au service d'une pratique du droit, de (...) la politique et de l'économie (suffit-il, pour devenir propriétaire d'une cité abandonnée, de lancer un javelot sur la porte, ou faut-il toucher la porte du doigt?). Enfin, de telles règles de légitimité des relations peuvent-elles être séparées des fictions, des croyances illégitimes qui les accompagnent ou les doublent? Si bien que la philosophie est moins critique des erreurs que dénonciation des illusions inévitables. Dans tous ces domaines, l'empirisme opère la substitution de la croyance pratique au savoir, dans une entreprise athée qui consiste à naturaliser la croyance. (shrink)

S’attachant au Traité de la nature humaine de Hume, l’auteur essaie de montrer comment le concept moderne de naturalisme est un concept ambigu. D’un côté, Hume a ouvert la possibilité d’une science de la nature humaine, qui traite le sujet connaissant comme lui-même objet possible de connaissance. De l’autre côté, prenant en compte cette constitution du sujet connaissant comme pur fait et la réincorporant dans le flux de la vie (comme réalité et comme expérience), il a mis cette science aux (...) prises avec le risque du scepticisme, comme son envers. Dès lors, le naturalisme ne peut jamais être du seul ordre de la science. (shrink)

This book stresses the importance of returning to David Hume's political thought, focusing on his ideas about the origin of government and political obedience, and his vision of the ideals of liberty, property, political stability, and moderation, all of which represent a precious source of inspiration for the development of political conservatism. Spartaco Pupo outlines the principle, counter-revolutionary features that characterise Hume's conservatism: political realism; mistrust of sudden and violent innovations; scepticism toward abstractions; opposition to rationalist arrogance; respect for custom (...) and institutional continuity; the need for the preservation of stability; rejection of ideological rhetoric, sectarianism, and dogmatism; constant denial of intellectual subsidies; and the defence of the national interest. In so doing, Pupo argues that Hume's 'sceptical' and 'secular' version of conservatism - the first to appear on the political scene of modernity - differs significantly from the Anglo-American conservatism that was to arise a few decades after his death, in the wake of Edmund Burke's writings. (shrink)

Les stratégies de Bayle et de Hume devant la question de l’athéisme sont bien plus proches qu'on ne le croit généralement. Cet accord découle de l’influence constante que Bayle exerça sur Hume. Pour Bayle et pour Hume, l’athéisme et le scepticisme sont très étroitement liés – celui-là n’est qu’une forme du celui-ci. La force des Dialogues sur la religion naturelle de Hume ressort précisément de cette alliance entre athéisme et scepticisme qui, puisant la plupart de ses arguments chez Bayle, aboutit (...) à une critique de la théologie fondée sur une analyse sans concession des fondements épistémologiques de la croyance, tout en se gardant, comme le Straton de Bayle, de réduire l’athéisme à un dogmatisme métaphysique abstrait. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Reviewed by:Croire et savoir: Les principes de la connaissance selon Nicolas d’AutrécourtDallas G. Denery IIChristophe Grellard. Croire et savoir: Les principes de la connaissance selon Nicolas d’Autrécourt. Paris: J. Vrin, 2005. Pp. 313. Paper, €38,00.Nicholas of Autrecourt has often seemed to be one of those philosophers doomed to be best known for everything but their own ideas. Famously, if inaccurately, dubbed "the Medieval Hume" by one of his first (...) modern critics, the threat or fear of skepticism has in one way or another shaped most subsequent studies of Nicholas's work. While understandable, this really is unfortunate. Nicholas himself clearly states that his philosophical goal was to avoid the skeptical consequences that he believed were latent in the writings of his scholastic peers. In this excellent new work, the first monograph-length study devoted to Nicholas's thought in nearly 60 years, Christophe Grellard goes a long way towards recovering Nicholas's very real contributions to fourteenth-century intellectual life.Any attempt to interpret Nicholas's thought runs up against one significant problem—few of his works survive. All that remains are a fascinating and lengthy (not to mention, confusing and unfinished) work of natural philosophy, Exigit ordo, and several letters touching on issues in epistemology, cognition, and logic. As a result, even situating Nicholas's thought within the proper intellectual currents of the first decades of the fourteenth century has proven difficult. Whose work influenced him? Who were the objects of his criticism? What were his motives? Until recently, most scholars have attempted to trace the influence of William Ockham on Nicholas's thought. Drawing from recent work on the University of Paris during the fourteenth century, Grellard not only downplays Ockham's influence on Nicholas, but also Nicholas's membership in the faculty of theology. Rather, he stresses Nicholas's ongoing involvement in the arts faculty, where he continued to teach even as he studied for his degree in theology. This has two significant consequences. First, it allows Grellard to treat all of Nicholas's writings as contributions to the practice of natural philosophy. Indeed, in his compelling first chapter, Grellard contends that the initial sections of the Exigit, in which Nicholas famously condemns scholastic Aristotelianism as nothing more than an institutionalized pedagogy of error and untruth, must be read as a plea for a distinction between philosophy and theology, between speculation and faith. Even if Nicholas was not alone at the time in pushing for these distinctions (Ockham and John Buridan had argued along similar lines), Grellard demonstrates that Nicholas's approach was certainly the more radical and extreme. Second, the shift in focus from theology to arts brings with it a shift in Nicholas's most important interlocutors. To begin, Aristotle and Averroes become constant background forces in Nicholas's thought. Moreover, as the final section of Grellard's work makes clear, many of Nicholas's ideas are most usefully understood in light of writings of two other arts masters, John Buridan and Nicole Oresme, rather than in the context of debates among his contemporaries in the theology faculty. [End Page 119]These initial interpretive decisions shape the overall structure of Grellard's book, which moves, in three parts, from a deft analysis of Nicholas's theory of evidence and probability to his account of the objects of cognition and, finally, to a comparison of Nicholas's and Buridan's epistemological theories. Unlike so many prior studies that begin with Nicholas's famous critique of a fellow theologian's cognitive theories, thereby framing Nicholas's project in terms of theological debates concerning the intuitive cognition of non-existents and God's ability to cause false visions, Grellard begins with Nicholas's positive theory of knowledge. This effectively sidesteps the entire question of Nicholas's skepticism, a question Nicholas himself explicitly tried to avoid. Nicholas comes across as a philosopher keenly aware of the limits of human cognition, yet eager to develop a viable and wholly rational epistemology within those limits. Those limits, Grellard makes clear, have everything to do with appearances, with what we can rationally and legitimately infer about the world based upon what we see... (shrink)

La publication de The Anatomy of Melancoly de Robert Burton en 1621 marque un tournant dans l’histoire de cette célèbre maladie, déjà analysée dans le Problème XXX du corpus aristotélicien. Burton, en effet, ne se contentait pas de construire une sorte d’encyclopédie du savoir philosophique et médical sur la mélancolie, qu’il considérait comme la quintessence de toutes les maladies ; il en proposait aussi de nouvelles interprétations, notamment en abordant la mélancolie sous l’angle de ses co..

À la question de savoir si la pensée de Hume peut encore représenter un enjeu pour le philosophe des sciences de ce XXe siècle finissant, il faudra répondre oui, et produire l’ouvrage de Fred Wilson comme pièce à conviction. À la question de savoir si le.

This is the first study to unite hume's philosophical writings with his long- neglected historical works. Hume emerges from this comprehensive reading as a philosopher whose main doctrines of knowledge and existence are structured by "historical", "narrative" categories making his empiricism unique. By reference to these categories, hume's entire philosophical enterprise takes on new meaning and his conceptions of causality, perception, imagination, reason, utility, and skepticism appear in a different light. MODERN; HISTORY; CAUSAL EXPLANATION; IDEA; NARRATIVE; DIALECTIC; LANGUAGE; CULTURE; MORAL (...) HUME , Philosophie, anlgais, histoire, narration, dialectique causalité cause, morale, connaissance, empirisme, naturalisme scépticisme. (shrink)

L’explication de la morale que nous propose Hume dans le Traité de la nature humaine est originale et paradoxale : elle repose exclusivement sur l’expérience pour éclairer ce qui paraît transcender notre vie et elle le fait dans une perspective qui se veut scientifique. Excluant toute raison a priori, elle s’appuie sur l’idée d’un « sens moral », mais nourri de « passions » naturelles comme la sympathie ou l’intérêt. Reste à savoir si on peut rendre compte de l’universalité morale (...) sur le terrain des faits. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:72. HAS HUME A THEORY OF SOCIAL JUSTICE? Toward the end of An Enquiry concerning the Principles of Morals, Hume asserts in a footnote that: In short, we must ever distinguish between the necessity of a separation and constancy in men's possession, and the rules, which assign particular objects to particular persons. The first necessity is obvious, strong, and invincible : the latter may depend on a public utility (...) more light and frivolous, on the sentiment of private humanity and aversion to private hardship, on positive laws, on precedents, analogies, and very fine connexions and. turns of the imagination. For one who draws the connection between the ideas of justice and possession as closely as he does, Hume's ambivalence here concerning the rules or principles governing the distribution of objects to be possessed is more than slightly surprising. In fact, for admirers of Hume interested in theories of social (or distributive) justice, his failure to state a preference among these various 'principles of distribution' is downright depressing. Is this all Hume has to say on the subject of how possessions are to be distributed within society? Does it not matter to him what the principles are upon which this distribution is accomplished — as long as it is accomplished? These are the questions with which this essay is concerned, questions which essentially reduce to that of whether Hume has a theoiy of social or distributive justice at all. To be sure;, the amount of space Hume devotes to the discussion of justice would seem to indicate that he is working from a particular theory of social justice, and authors such as Miller, Day, and Ardal ascribe one to him, yet Hume's apparent lack of concern for principles of distribution disputes this ascript- 73. 2 ion. For at the center of all such theories — from Aristotle to Rawls — lies a preference for a certain principle or set of principles which dictates how advantages (goods, wealth, benefits, etc.) should be distributed. In order to evaluate Hume's status as a theorist of social justice, two approaches recommend themselves. First, it is necessary to discover and examine in Hume's major works possible criteria which might dictate how possessions should be distributed in society. Three such criteria will be dealt with here: the principle of utility as Hume construes it, the formal principle of correct application of law, and the principles Hume entitles the laws of nature". If none of these emerge, singly or in combination, as the principle underlying a Humean theory of social justice, a second avenue for analyzing Hume's views of social justice will be explored. Here some of the critical psychological and moral characteristics which Hume attributes to human nature will be examined to determine whether Hume, though he seems to accept no specific principle of distribution, might arrive at a coherent theory of justice in a negative fashion; that is, through rejecting certain criteria of distribution, particularly merit and need. II. The half-heartedness of Hume's commitment to the principle of utility as either a standard of personal morality, a measure of the justness of particular actions, or as 4 an explanatory principle has been frequently documented, and, although the main purpose of this essay is to examine Hume's theory of social rather than personal justice, a few comments on the latter will form a useful preface for the subsequent argument that Hume is equally as luke-warm toward utilitarianism as an adequate basis of social justice. Three considerations indicate Hume's non-utilitarian approach to personal morality. First, unlike all advocates of utilitarianism, Hume is not a consequentialist on matters 74. of personal ethics. That is to say, when Hume speaks of what makes persons or their actions virtuous, he insists that the major criterion for such an evaluation is the motive upon which the agent acts. In the Treatise he states that a virtuous motive is requisite to render an action virtuous ; (T478), and maintains this view in the Enquiry as well. Hume therefore violates the consequentialist stance implicit in the utilitarian construal of personal morality, but just as seriously, is also left rather cold by the later utilitarian contention of Mill... (shrink)

La réflexion philosophique qui se déploie dans cet essai porte sur la question de savoir si l'empirisme de Hume fait vraiment le deuil du sujet de la connaissance. Dans le cas contraire, quelle peut être la nature du rapport du sujet humien aux sujets cartésien et kantien? D'après l'auteur de cet essai, l'empirisme de Hume ne sonne pas totalement le glas du sujet de la connaissance, car si le sujet y brille d'abord par sa passivité, il finit par donner la (...) preuve de son dynamisme cognitif lorsqu'il fait valoir sa spontanéité, à travers l'exercice de son pouvoir d'anticiper le futur, d'élaborer des idées complexes, générales ou abstraites, et de construire des relations là où l'expérience ne donne que des perceptions atomisées et fluctuantes. (shrink)

RÉSUMÉ : Afin de circonscrire lescepticisme qui lui paraît miner l'entreprise métaphysique des Lumières, il est apparu nécessaire au Kant de la période critique de répondre à trois formes de scepticisme : au scepticisme baylien, qui s'interroge sur la capacité de la raison à parvenir à définir une vérité en rapport avec les idées de cette même raison; au scepticisme humien, ce qui le conduit à distinguer la question soulevée par Hume de son scepticisme pour parvenir à dégager la possibilité (...) de jugements synthétiques a priori; et au scepticisme cartésien, qui met en jeu le lien entre concepts empiriques et choses du monde extérieur. L,'analyse du traitement qu'il en propose montre que le scepticisme joue un rôle fondamental au sein de l'entreprise critique si bien qu'il peut être considéré comme un allié possible afin de rabattre les prétentions du dogmatisme idéaliste.ABSTRACT: In his critical period, Kant thought that scepticism was a threat to the metaphysical enterprise of Enlightenment. He consequently tried to tackle three of its species: Baylean scepticism, which doubts that reason could establish any truth concerning its ideas; Humean scepticism, which must be distinguished from Hume's formulation of the problem if we want to show that synthetic a priori judgements are possible; and Cartesian scepticism, which puts in doubt the reference of empirical concepts to things in the external world. Kant's treatment reveals the fundamental role played by scepticism in his critical enterprise not only as a tripIe challenge to the critical project, but also as an ally against idealist dogmatism. (shrink)

Dallas G. Denery - Croire et savoir: Les principes de la connaissance selon Nicolas d'Autrecourt - Journal of the History of Philosophy 44:1 Journal of the History of Philosophy 44.1 119-120 Christophe Grellard. Croire et savoir: Les principes de la connaissance selon Nicolas d'Autrécourt. Paris: J. Vrin, 2005. Pp. 313. Paper, €38,00. Nicholas of Autrecourt has often seemed to be one of those philosophers doomed to be best known for everything but their own ideas. Famously, if inaccurately, dubbed "the Medieval (...) Hume" by one of his first modern critics, the threat or fear of skepticism has in one way or another shaped most subsequent studies of Nicholas's work. While understandable, this really is unfortunate. Nicholas himself clearly states that his philosophical goal was to avoid the skeptical consequences that he believed were latent in the writings of his scholastic peers. In this excellent new work, the first monograph-length study devoted to Nicholas's thought in nearly 60 years, Christophe Grellard goes a... (shrink)

Cette monumentale etude d'Olivier Brunet reste assurement la reference majeure concernant la philosophie esthetique de David Hume (1711-1776). Les questions et les problemes relatifs au "beau", au "jugement de gout" ne se presentent pas, dans l'oeuvre du penseur ecossais, de maniere detachee, isolee du reste de sa philosophie. C'est l'un des merites d'Olivier Brunet d'avoir montre que les reflexions de Hume sur l'esthetique sont inseparables de ses concepts essentiels. Ainsi, lorsque l'on recherche les racines conceptuelles de la definition du "jugement (...) de gout" chez Hume, on retrouve les memes jalons qui structurent son ethique. En morale comme en esthetique, les "passions" jouent un role central et sont liees - chacune a leur facon - a l'"utile"; celui-ci participe a la cause du "plaisir esthetique" qui est lui-meme etroitement lie a la fameuse "sympathie", sentiment desinteresse reglant le comportement moral tel que definit par Hume. La boucle est-elle bouclee? Loin de la, car l'esthetique humienne serait encore impossible a saisir, sans y considerer l'usage que le fondateur de l'empirisme moderne fait de ses concepts-phares : la croyance, le scepticisme, l'experience, l'habitude. Olivier Brunet, enfin, ne borne pas son etude a la philosophie esthetique de Hume. De tres belles pages sont consacrees a la relation personnelle que ce dernier entretenait avec l'art, ainsi qu'aux vertus sociales, psychologiques et morales que l'auteur du Traite de la nature humaine deduisait de la contemplation du Beau. (shrink)

Het antieke sceptische oeuvre van Sextus Empiricus werd in de tijd van het humanisme herontdekt en verder ontwikkeld. De Engelse denken Hume nam de draad op in de achttiende eeuw en sindsdien is het scepticisme in het Europese denken een rol blijven spelen. Wittgenstein heeft dit rationalistisch scepticisme van richting doen veranderen en het de weg van postmoderne pluraliteit opgedreven.

La philosophie de David Hume entend rompre avec une théorie classique des facultés, redessinant la place que l'imagination joue dans notre vie psychique et déployant ainsi une géographie mentale inédite. Instrument privilégié de son scepticisme philosophique, cette théorie de l'imagination pose cependant autant de questions qu'elle n'en résout, du fait même qu'associant imagination et conception, elle se voit chargée de rendre compte de tendances contradictoires au sein de l'esprit humain. Une clarification terminologique et conceptuelle permet alors, faute de résoudre ces (...) tensions, d'éclairer les nouveaux enjeux proposés par une telle approche. (shrink)

Les points d’accord entre Rawls et Hume vont au-delà du seul repérage des « circonstances de la justice ». Même si Hume se trouve attaché à la théorie utilitariste de l’impartialité que Rawls rejette, Hume n’est pas, selon Rawls, « à proprement parler » utilitariste : il a su reconnaître l’idée selon laquelle les institutions doivent fonctionner dans l’intérêt de chacun. L’idée d’une coopération sociale en vue de l’avantage mutuel est donc commune à ces deux auteurs. Ils partagent, en outre, (...) une attitude similaire face au « problème de la confiance » en lien avec la stabilité de la justice : l’un et l’autre ajoutent ainsi à la solution extérieure qu’est l’institution étatique, un facteur intrinsèque de stabilité, à savoir, le sens de la justice. L’idée de « justice procédurale » et le rejet, corrélatif, d’un critère indépendant du juste, les relie également ; d’où, enfin, une certaine analogie des critiques respectivement adressées à ces deux auteurs. (shrink)

Ce livre naît de la conviction qu'il est impossible de saisir le sens de la philosophie de Pierre Bayle sans la mettre en contexte dans les grands débats du siècle. Dans cette perspective, le scepticisme n'était pas pour lui incompatible avec le rationalisme, si l'on entend le premier comme raison critique exigeante et le second comme recherche qui fait éclater tout dogmatisme. C'est la notion et la méthode d'hypothèse qui gagnent du terrain, en fondant la tolérance et annonçant la polémique (...) contre l'esprit de système. David Hume est l'un des lecteurs majeurs de Bayle : de la phase pyrrhonienne du Treatise à celle, académique, de la First Enquiry, du refus des hypothèses aux conjectures de plus en plus audacieuses dans l'étude des rapports body-mind et dans la critique du théisme expérimental avancée dans les Dialogues. On découvre ainsi des côtés radicaux dans la pensée tant de Bayle que de Hume, sans les ramener simplement l'un au scepticisme, l'autre à l'empirisme."--Page 4 of cover. (shrink)