Starting from the classical distinctions proposed by Thomas Aquinas, we examine how the discovery of the New World and the Spanish Conquest led Francisco de...

Les sources augustiniennes du cogito cartésien – voilà assurément une question qui n’aura jamais sérieusement préoccupé Martin Heidegger! Nous voudrions cependant suggérer, dans notre étude, que les différentes lectures critiques que Heidegger entreprend de la métaphysique cartésienne, dès les années du premier enseignement de Fribourg, à travers le premier cours donné à Marburg notamment, et jusqu’à Sein und Zeit, sont singulièrement aimantées par une question augustinienne : la question que je suis devenu pour moi-même précisément, et que c’est d’abord à (...) partir de cette question et de la problématisation du mode d’être du sum et de l’ego qu’elle commande, que Heidegger déploie son débat ou son différend avec l’instauration cartésienne d’une métaphysique de la subjectivité.Les méditations cartésiennes de Martin HeideggerAuf den ersten Blick könnte man den Eindruck gewinnen, Heidegger habe den augustinischen Wurzeln des cartesianischen « cogito » nie ernsthafte Beachtung geschenkt. Diese weithin verbreitete Auffassung versucht der folgende Artikel durch eine eingehende Analyse bestimmter Kerntexte aus Heideggers früher Schaffensperiode zu revidieren, die von einer kritischen Auseinandersetzung mit der cartesianischen Metaphysik geprägt sind. Bei genauerer Betrachtung wird deutlich, da dieser wiederholte Rückgang auf Descartes – angefangen von den Jahren der ersten Freiburger Lehrtätigkeit über die Marburger Vorlesung Einführung in die phänomenologische Forschung bis hin zu Sein und Zeit – von einer eminent augustinischen Fragestellung motiviert ist, nämlich der Frage, zu der ich mir selbst geworden bin. Vor diesem Hintergrund erschliet sich erst die Art und Weise, in der Heidegger der Frage nach der Seinsart des « sum » und des « ego » nachgeht, um von diesem Ansatz her die cartesianische Begründung einer Metaphysik der Subjektivität einer eingehenden Kritik zu unterziehen. (shrink)

Derrida aura souvent souligné la dimension aporétique en laquelle vient s’inscrire « la » déconstruction, dont les déterminations sont prises dans la logique de la double négation : ni..., ni... On interroge ici cette dimension aporétique en suivant le fil conducteur de la traduction : qu’est-ce qui de la Destruktion heideggérienne se traduit dans la « déconstruction »? Devant quoi la « déconstruction » est-elle traduite? et quels sont les effets de cette traduction?

Before anything else, I would like to specify the meaning of my title. To speak of Heidegger’s “Logical Investigations” does not mean returning to Heidegger’s interpretation or interpretations of Husserl’s Logische Untersuchungen, from the Marburg lecture course of 1925 to the last seminar at Zähringen in 1973. As we know, Heidegger’s reading here is always charitable, and we also know that his reading always displays a positive assessment of the central role of the doctrine of categorial intuition, the doctrine with (...) which Husserl came closest to the question of being. (shrink)

Grand Prix de Philosophie de l'Academie francaise 2013 La trame logique de l'etre l'expression peut sembler paradoxale s'agissant d'un auteur bien connu pour sa critique radicale de l'ontologie. La these avancee dans le present ouvrage entend pourtant questionner cette remise en question de l'ontologie ou mieux de la difference ontico-ontologique. La radicalite de la critique engage en effet quelque chose comme une contre-ontologie, comme une nouvelle ontologie fondamentale, indexee aux questions suivantes: Sur quel etant exemplaire lire le sens de l'etre? (...) Comment definir la relation de l'existant a l'etre et a l'etant, aux etants, au monde, a Dieu? Les premiers chapitres de l'ouvrage s'efforcent de prendre au serieux cette hypothese d'une autre ontologie, de l'idee d'une autre phenomenologie materielle ou encore de l'amorce du motif de la trace et de la diachronie. La seconde partie de l'ouvrage qui n'a aucune pretention synthetique ou systematique, et qui procede davantage par coups de sonde ne quitte pas tout a fait l'oeuvre de Levinas. D'abord parce qu'elle prend le risque d'une exploration de la dimension theologique et politique de cette pensee, ensuite parce que, alors meme qu'elle se tourne vers Schelling, Rosenzweig, ou Benjamin, ce sont encore des themes directement lies a la temporalite et a ses strates, a la profondeur d'un passe immemorial, a la meditation d'une autre histoire, ou a la parole qui toujours aimantent le propos. (shrink)

Dans son auto-compréhension, la philosophie allemande prend conscience d’elle-même, dans l’après-Kant, comme d’une philosophie « germanique et provinciale », revendiquant ainsi, contre l’universalité prétendue de la langue française et des « philosophes », sa particularité qui devient bientôt « nationale ». Ce sont les effets paradoxaux de ce renversement, lié à la réception française de Kant, puis de l’idéalisme allemand, qu’envisage la présente contribution, au fil conducteur des réflexions de Schelling et de sa correspondance avec Victor Cousin.

La doctrine de l'analogie de l'être (analogia entis) doit-elle être considérée comme la tentative, la plus fidèle à l'esprit aristotélicien, pour ordonner unitairement la polysémie de l'être et parer au risque de dissémination du ...

Les quinze essais qui composent ce volume -distribues en trois sections: Phenomenologie et histoire de l'etre, Husserl et Heidegger, l'etre et l'autre -s'attachent tous, directement ou par quelque biais, a l'etude du debat que Heidegger engage, des la premiere elaboration d'Etre et Temps, dans les annees de Marbourg, avec la phenomenologie transcendantale de Husserl. Ce debat continu avec Husserl sert ici de fil conducteur priviligie a la fois pour tenter d'eclairer les lois, les enjeux, mais aussi sans doute les impasses (...) de l'hermeneutique heideggerienne de la grande tradition classique, expliciter le sens du retour a l'instauration platonico-aristotelicienne de la metaphysique, et situer, thematiquement, quelques-unes des analyses les plus discutees (l'intersubjectivite, la voix, l'appel, le dialogue). (shrink)

Exercices, voire " leçons de méthode ", les études ici réunies ne prétendent pas contribuer au déchiffrement de quelque " histoire de l'être ", mais elles entendent plus simplement et modestement éclairer - soit par coups de sonde, soit en procédant à de plus larges coupes, et sur la longue durée - l'élaboration, dans le pluriel des langues, du vocabulaire de l'être et de la problématique catégoriale : essence, substance, sujet, substrat, quiddité, existence... C'est dire aussi que ce qui constitue (...) le véritable centre de gravité d'un propos apparemment divers - et qu'il s'agisse d'Aristote ou de ses commentateurs grecs néoplatoniciens, de Cicéron, de Sénèque, de Quintilien, de Jean Scot Erigène..., ou de Schelling et jusqu'à Heidegger confronté à la doctrine de l'analogie de l'être, c'est toujours la question de la traduction et de la traditionnalité, à travers lesquelles s'inscrivent et se sédimentent, mais aussi se redéfinissent et se réorganisent, en des constellations problématiques chaque fois singulières, quelques questions ontologiques, tenues pour fondamentales. (shrink)

El propósito del articulo es comprender las razones y procedimientos empleados por F. W. Schelling en su reapropiación de Platón y Aristóteles, y extraer de ello la temática auténticamente ontológica. Realiza un recorrido a través de los escritos tardíos y cartas de Schelling, para construir una mir..

In order to introduce the question of tbe « given » and of its elaboration with respect to the motifs of reduction, construction and destruction, we take as a point of departure the first courses of Heidegger at the University of Freiburg in the years 1919-1920. Framed by a sustained debate with the different figures of Neokantianism that occupied the forefront of the philosophical scene in Germany, Heidegger’s aim is to take up and to radicalize Husserl’s phenomenological enterprise indexed to (...) intuition of an ultimate givenness, through the question : « Was heißt “gegeben”, “Gegebenheit” — dieses Zauberwort der Phänomenologie und der “Stein des Anstoßes” bei den anderen ? » This project of taking Husserl’s phenomenlogy will lead Heidegger to reopen the ongoing debate between Husserl and Natorp about the method of reconstruction vs. reduction. So we could venture the hypothesis, according to which the Heideggerian theme of Destruktion “destruction” or “deconstruction,” if it does inherit a sense from the Husserlian Abbau , from the de-sedimentation of accumulated strata that have come to obstruct the grasp of insight , this theme could all the same be understood as the taking up again — in a practical reversal — Rekonstruktion, Natorpian reconstruction. (shrink)

O artigo destina-se a sugerir que a pergunta "o que é a lógica?", antes de ser extrínseca à questão fundamental da filosofia heideggeriana, é, ao contrário, indissoluvelkmente entrelaça à Seinsfrage. A ponto de a própria "questão do ser" correr o risco de permanecer opaca e inteligível se não a reconduzirmos à questão da lógica.

It might seem paradoxical to present Schelling's thought by emphasizing the practical dimension of his work when so many commentators are challenging the reality of this practical dimension. When one considers Schelling's position within modern European philosophy, or when one attempts to underline the importance and the contemporary nature of his thought, several themes repeatedly come to the fore: the existence of freedom (which asserts itself in the face of the system and of closure), positivity and factuality (which are irreducible (...) to the self‐movement of thought), and, lastly, creative temporality, the system of time, the organic nature of which is destined to make possible and thinkable the new beginnings that stem from an initial decision. I wish to propose that the problem of freedom – that is the freedom to do good and evil, as well as the metaphysics of evil which is introduced by this problem – constitutes the crux of Schelling's thought, capable of opening up a line of thought in classical German philosophy which deserves to be pursued again today, even if it is muddled by the theo‐cosmological speculations of the later Schelling. (shrink)

English summary: Schelling's Die Weltalter was frequently announced as ready for publication, but little of the book was ever written. Schelling planned Die Weltalter as a volume in three parts, describing the past, present, and future of the world; however, he began only the first part, rewriting it several times and at last keeping it unpublished. The other two parts were left only in planning. French text.French description: « Commencé seulement les Ages du monde ». Cette note que Schelling consigne (...) dans son Tagebuch à la date du 27 décembre 1810 donne le coup d'envoi d'un des projets les plus grandioses qu'un philosophe se soit proposé, retracer sur la base de concepts philosophiques les étapes de la vie divine et de la création. S'il est vrai, comme le disait Novalis, que « vouloir écrire une Bible est un penchant à la folie que tout homme doit avoir pour être complet », cette grande fresque cosmique et théologique représente la tentative la plus magistrale qu'ait menée l'idéalisme allemand pour rendre compte de la totalité de la manifestation divine et en proposer une présentation effective et complète. Or, dans la dernière version de l'ouvrage, celle-là même que Schelling fit introduire dans ses Sammtliche Werke et dont nous donnons ici une nouvelle traduction dans la continuité de celle des brouillons de 1811 et 1813, le récit et la construction spéculative cherchent encore à atteindre un point d'équilibre. Un double effort pour implanter la succession au coeur même de l'Absolu tout en équilibrant en Dieu les rapports de l'idéal et du réel prépare l'avènement d'une philosophie historique sans ue l'on débouche jamais tout à fait sur une hétérogénéité radicale de l'être et du penser. Ainsi, à travers cette description du passé le plus archaïque, Schelling met pour la première fois effectivement la philosophie en possession de ce qu'elle recherche depuis toujours : « la science, c'est-à-dire l'histoire ». (shrink)

Une étude de l’apport de l’œuvre de Francisco Suarez (1548-1617) à la métaphysique. Rééxaminant notamment les Disputationes metaphysicae (1597), Jean-François Courtine définit le « moment Suarez » dans l’histoire de la métaphysique et son impact sur la philosophie moderne.

Despite its title, Jean-François Courtine’s Archéo-Logique. Husserl, Heidegger,Patočka (henceforth AL), is mostly—if not exclusively—a book devoted to Heidegger. This is readily apparent in the table of contents: seven (chapters II-VIII) of the nine studies gathered in this volume deal entirely with Heidegger; one (chapter I) works through Heidegger’s notion of “Destruktion” with reference to Natorp’s “Rekonstruktion”; and only the concluding essay (chapter IX) focuses on Patočka’s a-subjective phenomenology and its criticism of Husserl. As for the “Introduction”, the only (...) name mentioned is, again, Heidegger’s. And when it comes to the historical context covered in the book, the author summarizes: “From the Natorp–Bericht to the Gespräch von der Sprache, these are the two extreme boundaries within which the following studies are included” (p. 9).Yet such an explicit restriction to Heidegger does not do full justice to the actual scope of this book. In fact, one of the most important co. (shrink)