L’argent est un aspect important du cadre thérapeutique. Freud avait proposé certaines règles quant à son usage dans la cure-type. Ces éléments restent valables pour les thérapies psychanalytiques de couple et de famille. L’aspect invariant du cadre permet de mieux analyser le sens des changements que l’argent peut révéler. La thérapie familiale se pratique davantage en institution. Les exemples donnés ici concernent plus spécifiquement les modalités de paiement en thérapie de couple.

Aujourd’hui, le thérapeute psychanalytique de couple ( tpc ) ne se réfère que rarement dans sa pratique au sexuel et à la sexualité. L’auteur étudie cette évolution en proposant deux hypothèses. Les orientations théoriques les plus répandues parmi les tpc auraient-elles une influence sur la difficulté à intégrer le sexuel et les troubles sexuels du couple dans l’analyse des cas? La spécificité de ce cadre, un couple/un analyste, n’y joue-t-elle pas un certain rôle? L’auteur rappelle le (...) travail d’auto-analyse du thérapeute en soulignant que pour comprendre les dynamismes en jeu on doit entendre le cadre comme développant un espace psychique inédit, un chaudron néogroupal. Trois exemples cliniques illustrent ces idées. (shrink)

Dans cet article l’auteur définit sa notion de spaciogramme comme une représentation projective groupale de l’espace familial vécu. C’est une médiation thérapeutique favorisant un travail psychique de figurabilité. Il donne accès par un effet « squiggle » à une interfantasmatisation en thérapie psychanalytique. Le spaciogramme est décrit en analogie isomorphe avec l’image projective du génogramme, avec les contenants généalogiques, et avec l’image inconsciente du corps psychique groupal familial (le corps généalogique). Il traduit dans le transfert et la régression, (...) une représentation des mécanismes de défense groupaux, du maillage des liens de filiation et d’affiliation, de la transmission généalogique de l’héritage psychique de la famille. (shrink)

Dans cet article l’auteur définit sa notion de spaciogramme comme une représentation projective groupale de l’espace familial vécu. C’est une médiation thérapeutique favorisant un travail psychique de figurabilité. Il donne accès par un effet « squiggle » à une interfantasmatisation en thérapie psychanalytique. Le spaciogramme est décrit en analogie isomorphe avec l’image projective du génogramme, avec les contenants généalogiques, et avec l’image inconsciente du corps psychique groupal familial (le corps généalogique). Il traduit dans le transfert et la régression, (...) une représentation des mécanismes de défense groupaux, du maillage des liens de filiation et d’affiliation, de la transmission généalogique de l’héritage psychique de la famille. (shrink)

Nombreux couples arrivent en thérapie avec une demande d’amélioration de leur communication. Or les mots semblent dangereux, investis d’un pouvoir sur l’autre. Quel danger représente le fait de dire? L’exposition de la situation d’un couple recomposé permet d’évoquer différentes dimensions de la thérapie psychanalytique en couple dont celle du discours. Contradictions et paradoxes mettent en lumière les conflits identitaires d’appartenance constitutifs du lien du couple. L’usage du verbe et ses effets fâcheux montrent combien au (...) nom du discours s’organisent les résistances en groupe. C’est au thérapeute que revient la tâche de rendre possible le passage par le verbe, en travaillant les interactions et projections inconscientes dans l’interrelation, de cette difficulté à dire pour chacun. (shrink)

Cet article décrit le développement de l’approche psychanalytique de la thérapie de couple au Tavistock Centre for Couple Relationships (auparavant Tavistock Marital Studies Institute). Il donne un aperçu de quelques concepts théoriques clés et de la pratique consistant à recevoir les couples en co-thérapie. La notion de « faits cliniques » est utilisée en lien avec un fragment de recherche clinique pour éclairer différentes perspectives de cette thérapie psychanalytique.

Les thérapies psychanalytiques auprès des couples apportent un bénéfice thérapeutique personnel à chacun des patients et, souvent, à leur lien douloureux ambivalent, comme en témoigne une méta-analyse comparative des approches thérapeutiques anciennes ou contemporaines. Une compréhension psychanalytique plus groupale s’impose aujourd’hui pour mieux saisir les problématiques identitaires mises en jeu par les processus inconscients qui structurent tout groupe humain, mais aussi la spécificité groupale transgénérationnelle des familles et des couples, laquelle donne à leur vie émotionnelle et affective une si (...) grande intensité. (shrink)

Les thérapies psychanalytiques auprès des couples apportent un bénéfice thérapeutique personnel à chacun des patients et, souvent, à leur lien douloureux ambivalent, comme en témoigne une méta-analyse comparative des approches thérapeutiques anciennes ou contemporaines. Une compréhension psychanalytique plus groupale s’impose aujourd’hui pour mieux saisir les problématiques identitaires mises en jeu par les processus inconscients qui structurent tout groupe humain, mais aussi la spécificité groupale transgénérationnelle des familles et des couples, laquelle donne à leur vie émotionnelle et affective une si (...) grande intensité. (shrink)

Le texte décrit l’intérêt et les limites de la thérapie familiale psychanalytique dans la mise au travail de liens de couple souffrants et particulièrement infectés par des éléments de la transmission transgénérationnelle. Le cadre de la thérapie familiale permet la restauration d’une sécurité de base autorisant la régression, dont la présence réelle des enfants est un puissant activateur. L’auteur, thérapeute familiale psychanalytique, illustre différentes problématiques de couple, à travers des vignettes cliniques, en pointant les (...) limites du travail possible dans ce dispositif : vigilance dans les interventions qui doivent rester groupales-familiales et protection des enfants contre des débordements à caractère exhibitionniste, sexuel ou pervers. À ces conditions, le couple parental, suffisamment dégagé des scories d’un transgénérationnel encombrant, peut éventuellement s’engager en parallèle ou ultérieurement dans un authentique travail de couple. (shrink)

Dans cet article, l’auteur reprécise les critères analytiques de la psychothérapie de couple telle qu’elle est enseignée et transmise au sein de l’AFCCC. Ysont présentés le dispositif, le cadre et le processus analytiques, puis la formation du psychothérapeute de couple. L’ensemble de cette présentation est encadré par de multiples citations de psychanalystes appartenant à divers es sociétés membres de l’API (Association psychanalytique internationale).

La thérapie psychanalytique en couple est l’analyse du lien que les partenaires ont construit entre eux. Dès les entretiens préliminaires, des interventions globales sur le fonctionnement du couple et des partenaires doivent permettre une restauration narcissique et proposer à chacun des conjoints un étayage pour « penser le couple ». La thérapie passe par l’élaboration des collusions du couple ; les conjoints l’un par l’autre, l’un avec l’autre, retravaillent dans le cadre thérapeutique leurs (...) deux histoires personnelles qu’ils ont mises en commun dans le secret de leurs collusions inconscientes. Ils passent de la projection de l’objet interne à la reconnaissance de l’objet externe et découvrent la richesse de l’altérité, celle de la fécondité psychique. (shrink)

L’analyse des relations d’argent dans les cures psychanalytiques en couple reste souvent trop superficielle. La double fonction à la fois réelle et symbolique de l’argent suscite de faciles résistances coalisées entre les deux partenaires avec parfois une complicité du thérapeute. L’usage nécessaire de l’argent dans la réalité sert à masquer son rôle prépondérant dans les jeux de relation et notamment de pouvoir. Dépasser ces résistances implique d’analyser l’argent dans sa fonction de signifiant fondamental du lien de couple et (...) en particulier le croisement inconscient des représentations que s’en font les deux partenaires, quitte à exploiter des dispositifs adaptés. (shrink)

Pour présenter la thérapie familiale psychanalytique, l’auteure en évoque la genèse en France, en explicite les visées, puis s’attache à en décrire le processus. En appui sur le cas clinique d’une famille suivie, sont mis en évidence les points délicats depuis la demande de la famille jusqu’à l’arrêt de la thérapie. La technique est décrite ainsi que les différentes étapes qui tentent d’amener chacun à gagner en individuation. L’auteure insiste sur les prérequis nécessaires de la formation dispensée (...) aux thérapeutes qui s’engagent dans cette pratique. (shrink)

Dans sa clinique, l’auteur, psychothérapeute, a souvent eu l’impression que les récits de rêves étayaient le travail. Dans une thérapie de couple, le récit de rêve constitue déjà un début d’élaboration, et le groupe thérapeutique accompagne et transforme ce travail pour l’articuler à la problématique du couple.

La psychanalyse de famille et de couple prend en compte le corporel pulsionnel, les ressentis, le sensoriel, les comportements, dans le champ transféro-contretransférentiel et intertransférentiel. Dans la rencontre intersubjective, patients et thérapeutes sont dans la co-émotionalité. La médiation, fréquemment utilisée en séance familiale ou de couple, vise à mobiliser dans l’ici et maintenant des affects, des sensations, pour aller vers l’émotion partagée. Elle permet de passer de l’indicible, innommable, impensable, à la figuration, l’imaginaire, puis à l’ordre symbolique grâce (...) au récit. (shrink)

Intervenant depuis 1987 dans un Point Rencontre AFCCC à Bordeaux puis à Pau (structures appelées officiellement aujourd’hui Espaces Rencontre pour le Maintien des Relations Enfants-Parents), mais également psychothérapeute psychanalytique de couple et médiateur familial, l’auteur tente, par la confrontation de ces approches cliniques différentes, d’éclairer d’un regard nouveau la question du conflit conjugal qui, pour lui aujourd’hui, n’est plus la cause de ces situations de crise et de ruptures extrêmes mais l’expression du symptôme d’une problématique relationnelle entre parent (...) et enfant. De même, partant de son approche psychanalytique du couple et de la famille, il insiste ici sur le fait que ces différentes démarches (thérapie, médiation et Espace rencontre) ne s’adressent pas aux mêmes personnes ou tout du moins pas au même stade de leur crise et sur la nécessité d’en cerner le mieux possible les limites dans leurs champs d’action respectifs. Enfin, interpellé sur la question des relations entre parent et enfants placés, il décrit comment ces situations spécifiques sont abordées dans les Espaces Rencontre. (shrink)

En famille, on joue avec son corps, avec des objets, avec des mots, individuellement ou à plusieurs. Cette activité naturelle et universelle participe à la fonction mythopoïétique de la famille et aux processus de transformation que nécessite la transmission de la vie psychique. Lorsque ces fonctions font défaut, la famille est en souffrance. Cas pratiques à l’appui, l’article montre que la thérapie familiale psychanalytique offre alors un néo-groupe pour (ré)apprendre à jouer, où objets bruts, objets de relation, peuvent (...) être des embrayeurs ou des médiateurs des différents moments du processus thérapeutique. (shrink)

Ce texte reprend une conférence faite par H.-J. Wirth à Washington (États-Unis) en octobre 2005. Ces réflexions pourraient facilement se transposer sur la relation entre le thérapeute et le patient ; de la même façon, elle se caractérise par des positions de pouvoir différentes. Jurg Willy, se référant à Dicks et à son concept de collusion dans le cadre de la thérapie de couple, en a élargi la formulation dans la mesure où il a placé les attentes inconscientes, (...) réciproques et le jeu inconscient des deux partenaires, au centre de sa réflexion. (shrink)

L’auteur situe l’apparition de la thérapie familiale en Espagne dans son contexte politico-social marqué en particulier par des années de régime franquiste. Pendant longtemps la psychothérapie, dans une perspective psychanalytique, a eu du mal à se développer. Par ailleurs, le groupe était peu pris en compte et encore moins la famille. Celle-ci, pendant tout un temps, pouvait difficilement être remise en question. Dans ces circonstances la Théorie Générale des Systèmes proposée en particulier par l’École de Palo Alto a (...) pris une place prépondérante. Dans cet article, l’auteur fait part de sa très grande réserve quant à la possibilité d’effectuer des thérapies familiales dans une perspective psychanalytique. Il pense cependant qu’un dialogue est possible entre la Psychanalyse et la Théorie Générale des Systèmes. (shrink)

L’auteur situe dans une perspective historique les apports d’E. Pichon Rivière à la psychanalyse. Les liens et leurs aires d’expression, les groupes internes, le porte-voix, la question du dépôt et celle de la transmission seront pour cet auteur les bases permettant de définir la famille. La famille comme groupe se structure à travers des liens inconscients. Les représentations inconscientes prennent forme dans les habitudes et croyances familiales qui correspondent au groupe d’appartenance d’origine.

Dans le cadre d’une psychothérapie précoce mère-enfant et d’un dispositif thérapeutique particulier, nous avons pu constater des modifications du schéma d’attachement d’un jeune enfant. Ces transformations notables se sont produites grâce à la constitution chez cet enfant d’un monde interne et représentationnel fiable et différencié de celui de sa mère.

Les auteurs, thérapeutes familiaux, rapportent un travail avec une famille pour laquelle la relation d’emprise est le mode singulier et privilégié d’interaction entre les membres. À travers des éléments cliniques, les auteurs montrent comment la relation d’emprise côtoie l’indifférenciation des membres du groupe familial, celle des générations ainsi que la violence qui en découle. Enfin cet écrit montre comment, en utilisant la vulnérabilité des analystes, elle devient vecteur de l’efficacité thérapeutique à travers le transfert et le contre-transfert.

À partir d’une situation de couple dans lequel la communication semble bloquée par un trop plein de souffrance, due en partie à des traumatismes dans les liens de filiation de part et d’autre, l’auteure, grâce à un groupe de recherche, expérimente la nécessité d’un nouvel espace pour réguler un transfert massif. Le groupe de recherche prend en quelque sorte le relais de l’appareil psychique du thérapeute et met en scène les émotions et les représentations qui sont à l’œuvre au (...) sein du groupe thérapeutique. Il devient un lieu de dépôt et de mentalisation des émotions qui circulent dans le transfert, et se fait le porte-voix des souffrances traumatiques enfermées dans les incorporats, ces ratés de l’introjection. (shrink)

La supervision individuelle ou en groupe permet à tout thérapeute formé selon les concepts théoriques et l’approche clinique de la psychanalyse de forger ses propres outils. Dans un groupe de supervision, chacun apporte les difficultés sur lesquelles il bute dans la mise en place et le déroulement d’une thérapie. Le groupe réfléchit, dans tous les sens du terme, ce qui permet au thérapeute de percevoir ce qui jusque là lui échappait – qu’il s’agisse du fonctionnement symptomatique des patients entre (...) eux ou de ce qui se passe entre eux et lui lorsque s’éclairent les mouvements du transfert. Le groupe est à la fois environnement sécurisant, structure et appareil de liaison, la groupalité étant une dimension du sujet. Tout se passe comme si l’appareil psychique groupal reprenait à son compte le travail d’élaboration psychique du thérapeute, qui, pour le moment, se plaint de ne plus avoir la capacité de penser. Le superviseur est garant du cadre. De lui dépend également la spontanéité et la qualité des échanges ainsi que le climat de confiance indispensable au plaisir de travailler ensemble dans un rapport de parité. (shrink)

Dans cet article, les auteurs présentent une séance en thérapie de couple riche en matériel psychique inconscient. Se référant à la théorie psychanalytique groupale et familiale, elles montrent que la cothérapie, loin d’être un dispositif défensif, peut se concevoir comme la création d’une enveloppe psychique, chrysalide qui contribue à l’accès à l’altérité et à l’individuation pour des couples fondés sur une collusion narcissique où prédomine l’angoisse d’abandon.

Dans la clinique psychanalytique des « pathologies de contenant généalogique », le processus narratif en thérapie familiale psychanalytique permet l’émergence d’un néocontenant narratif. Dans cet article, l’auteur part d’une séquence de thérapie familiale psychanalytique pour présenter les notions de remaillage narratif des contenants familiaux effractés. Le néo-contenant narratif a une fonction thérapeutique d’étayage et de reprise du contenant généalogique démaillé, troué ou déchiré. C’est l’expression, au niveau topique du préconscient groupal, d’une corêverie groupale famille-thérapeutes. Cette (...) approche témoigne d’une créativité alternative par rapport à la clinique du refoulement et de l’interprétation. Elle suppose une nouvelle posture psychanalytique, celle de l’accueil et de l’étayage. L’auteur l’illustre avec un exemple mobilisant un objet médiateur narratif. (shrink)

Voir ce qu’on ne devrait pas découvrir semble associé dans notre culture à une malédiction qui frappe celui qui outrepasse l’interdit. Les thérapies psychanalytiques de groupe réintroduisent ce que la psychanalyse, conçue comme une relation spécifique à deux, avait écarté : la pluralité, le face-à-face et le regard. Dans les thérapies analytiques de groupe peut-on perdre de vue que se met en scène et se théâtralise la problématique du lien? Ce qui ne nous regarde pas, c’est littéralement ce qui nous (...) tourne le dos et donc oblige à regarder à côté pour adopter un regard oblique et découvrir ce que révèle ici un regard sur les anamorphoses. (shrink)

La régression est un concept connoté de façon souvent négative et elle est souvent uniquement perçue dans sa valeur descriptive et phénoménologique. Dans cet article sur la thérapie de couple, l’auteur distingue les états régressés, sur lesquels s’ancre en partie la constitution du couple, et le processus régressif, qui a lieu au cours de la thérapie. Le thérapeute de couple doit être sensible à ce processus tant dans la compréhension qu’il aura des étapes de la (...) thérapie que dans sa propre position psychique interne. (shrink)

Croire ne peut s’appréhender sans son corollaire, douter. Le doute revêt des formes diverses que l’on retrouve en particulier chez les couples en thérapie. Dans ce cadre, pour tenter d’en approcher l’origine et la nature, l’auteur s’appuie sur les concepts d’identification projective, intrusive, adhésive, et de contenance développés par Meltzer. Dans cette perspective, un lien peut être fait entre la relation de couple et celle du bébé à son premier objet. La thérapie de couple est envisagée (...) comme une tentative pour chacun de passer du doute destructeur au doute positif, constructeur, permettant un véritable croire en l’autre et au couple. (shrink)

La période périnatale suscite un bouleversement psychique de la famille où le passé, le présent et le futur s’entremêlent. Quand des traumatismes ont affecté des générations en amont, il est possible qu’un passé non élaboré resurgisse à la naissance d’un enfant. Des organisations défensives délétères se transmettent sans transformation. Une confusion des temps peut s’installer, entre passé et présent, obturant le futur, plongeant la nouvelle famille dans de la désorganisation, faisant apparaître des symptômes. Les autrices proposent un éclairage théorique, puis (...) des vignettes cliniques dont un accompagnement de thérapie familiale psychanalytique périnatale pour permettre à la nouvelle famille de se différencier et de construire un avenir détoxifié et « déconfusionné ». Le développement favorable de l’enfant et une parentalité plus harmonieuse peuvent en découler au bénéfice de tous. (shrink)

Cet article propose une réflexion sur les liens fraternels dans le cadre d’une thérapie familiale à partir des conceptions théoriques sur le fraternel de R. Kaës, sur l’illusion groupale de D. Anzieu et sur les notions de transgénérationnel dans une famille. L’objectif est de montrer la pertinence d’une approche de thérapie familiale psychanalytique à partir d’un cas d’une fratrie de quatre garçons dont l’aîné est le porteur des traumatismes parentaux et considéré comme le « bouc émissaire » (...) de la famille. Plusieurs hypothèses sont proposées qui permettent de comprendre l’importance du traumatisme en fonction de la place qu’occupe chacun des enfants de la fratrie, un « pacte dénégatif » pouvant s’être instauré comme organisateur des liens entre les frères. La thérapie familiale souligne la nécessité du travail de métabolisation de la famille et de différenciation entre les frères, au prix dans le cas présenté, d’une autonomisation réelle d’un des membres de la fratrie. (shrink)

Cet article aborde la question du deuil et plus particulièrement du deuil d’un enfant dans une famille. Ce deuil traumatique vient bouleverser l’ordre générationnel. Il confronte l’ensemble du groupe familial à un impensable. Comment peut-on accompagner au mieux une famille frappée par un tel drame? Est-il pertinent de prendre en charge l’ensemble de la famille? La plupart des auteurs qui ont travaillé ces questions sont d’orientation systémique. Les auteures, psychologues et thérapeutes familiales psychanalytiques, se proposent ici d’aborder cette thématique sous (...) l’angle de la théorie psychanalytique individuelle et groupale. Elles illustrent leurs propos au travers d’une situation clinique afin de montrer l’évolution du travail de deuil au sein d’une famille confrontée à la perte d’un enfant. (shrink)

Lorsque des consultants parlent de sexualité en thérapie de couple, ils s’expriment selon des modalités très variées, du registre romantique au registre technique, via des expressions parfois crues. Derrière cette diversité le thérapeute peut percevoir des souffrances ou des défenses qui donnent une indication sur la problématique du couple. Car, au-delà de la sexualité désignant des comportements, c’est du sexuel, entendu comme un fondement existentiel de l’humain, qu’il s’agit. Il arrive que des couples n’en parlent pas du (...) tout, l’absence de parole laissant transparaître des imagos maternelles ou paternelles angoissantes qui s’entrecroisent entre les conjoints. L’article s’interroge enfin sur la dimension transféro-contretransférentielle en jeu ici. Quelques vignettes cliniques illustrent la façon dont le thérapeute recueille les paroles entendues selon son imaginaire et sa fantasmatique propre. (shrink)

Parole et sexualité sont à la fois modes d’expression et actes, avec des dimensions individuelles et plurielles. Leurs lointaines origines biopsychologiques les enracinent dans les fondements inconscients du psychisme humain, d’où elles émergent en constituant et le Moi individuel de la conscience humaine et la perception moins consciente d’une appartenance groupale, base narcissique d’un Nous, dont la résurgence est sensible au sein de tous les ensembles groupaux, familiaux, sociaux, et bien sûr dans la vie conjugale et sexuelle. Une thérapie (...) approfondie en couple impose à l’analyste cette compréhension psychanalytique double, individuelle et duelle, pour saisir l’intrication des deux dimensions dans tous leurs conflits, notamment à travers l’expression sexuelle. (shrink)

L’intervention que reprend cet article porte sur un cadre-dispositif singulier de thérapie familiale basé sur l’épistémologie psychanalytique groupale. Ce cadre est singulier dans la mesure où il a été tenté d’articuler un travail entre groupe de thérapeutes et néo-groupe. La réflexion développée ici s’origine dans la clinique des auteurs : lorsqu’ils parlent en groupe d’une famille, la règle d’association libre les amène fréquemment à évoquer une autre famille rencontrée précédemment en séance. Quelle est la nature et la fonction (...) de cette résonance? L’article pose l’hypothèse d’un nouveau contre-transfert : le contre-transfert transfamilial. Une vignette clinique permet d’illustrer le cheminement qui a conduit les auteurs à y aboutir. (shrink)

L’auteur s’appuie sur le travail de F. André, L’enfant insuffisamment bon (1985), pour explorer l’idée que le handicap et la souffrance qu’il procure à son contact met en question l’identification humaine sur un plan familial et sociétal et entraîne des mécanismes d’indifférenciation entre l’humain et le non-humain, le vivant et le non vivant. Situés dans un mouvement protecteur au départ, ces mécanismes aggravent ensuite les effets du handicap au sein des familles ou des établissements spécialisés en empêchant le développement de (...) la sub-jectivité de chacun. Pour le comprendre, l’auteur expose deux exemples de thérapies familiales psychanalytiques, l’un dans le cas d’une enfant gravement handicapée (atteinte neurologique et psychose symbiotique), et l’autre dans le cas d’un enfant dont le handicap se trouve majoré par les éléments trans-générationnels réactivés à sa naissance et dont il va se retrouver porteur. (shrink)

Parole et sexualité sont à la fois modes d’expression et actes, avec des dimensions individuelles et plurielles. Leurs lointaines origines biopsychologiques les enracinent dans les fondements inconscients du psychisme humain, d’où elles émergent en constituant et le Moi individuel de la conscience humaine et la perception moins consciente d’une appartenance groupale, base narcissique d’un Nous, dont la résurgence est sensible au sein de tous les ensembles groupaux, familiaux, sociaux, et bien sûr dans la vie conjugale et sexuelle. Une thérapie (...) approfondie en couple impose à l’analyste cette compréhension psychanalytique double, individuelle et duelle, pour saisir l’intrication des deux dimensions dans tous leurs conflits, notamment à travers l’expression sexuelle. (shrink)

Cet article se propose d’éclairer les processus inconscients mobilisés dans la thérapie analytique du couple. Ceux-ci se centrent autour de deux axes : le pôle narcissique du lien et le pôle objectal du lien. Dans chacun de ces axes, la réflexion de l’auteur s’oriente sur les effets dans le couple des difficultés de séparation, de différenciation, de subjectivation et s’alimente de vignettes cliniques. La compréhension des difficultés de séparation psychique explique l’altération dans la rencontre de l’autre. L’article (...) propose un éclairage sur le dispositif de thérapie en couple et son bénéfice. (shrink)

Videoconferencing is an emerging medium through which psychological therapy, including relationship interventions for couples, can be delivered. Understanding clients’ expectations and experiences of receiving therapy through this medium is important for optimizing future delivery. This study used a qualitative methodology to explore the expectations and experiences of couples throughout the process of the Couple CARE program, which was delivered through videoconferencing. Fifteen couples participated in semi-structured interviews during the first and last sessions of the intervention. The interviews were conducted (...) using the iChat program, with the therapist conducting the first interview and an external interviewer conducting the second. Thematic analysis was used to identify themes from the interview transcripts. Five themes were identified from the pre-therapy interviews, reflecting couples’ initial impressions and expectations: new experience, comparison, practical aspects, connection and dynamics, and distance and space. Couples’ experiences were explored in the eight themes from the post-therapy interviews: technicalities, the idea of “distance,” satisfaction and comfort, confidentiality, comparisons, new experience, expectations change, and working alliance. Overall, the present study found that couples experienced a positive shift in expectations. Despite some initial concerns regarding the therapist’s ability to empathize over a screen and the potential for the technology to break down, many clients noted that videoconferencing allowed them to become fully immersed in the therapeutic process. In fact, many couples felt that videoconferencing created an element of ‘distance’ from the therapist that allowed them to feel a greater sense of control and comfort. Couples consistently described being able to effectively connect with the therapist, and that the video actually enhanced the therapeutic alliance, due to a greater perceived focus on therapy processes. Overall, despite some initial concerns, the majority of couples found the videoconferencing experience to be beneficial and positive. (shrink)

La demande en thérapie de couple revêt souvent la forme d’une plainte. Lorsque l’on s’attache à travailler les éléments conscients et inconscients qui structurent le transfert, on mesure à quel point cette plainte est séductrice. Elle exerce sur le thérapeute une emprise directe qui peut modifier son écoute et paralyser le processus thérapeutique, car elle a le pouvoir de s’introduire au cœur de son monde interne.

Les violences sexuelles peuvent durer des années dans un couple avant que la femme victime n’en parle. Comment comprendre ce silence? Une analyse critique de deux discours courants est faite à partir de la clinique analytique individuelle et de couple. Les éléments essentiels sont alors situés dans le lien intersubjectif du couple. Sont étudiés les effets de réel de la violence sur la parole et ceux de la honte que le clinicien peut saisir au moyen du transfert (...) pour en favoriser la nomination. Constats et hypothèses cliniques sur l’amour ou la passion de ces femmes, leur masochisme et leur besoin de punition permettent d’aborder d’autres motifs de silence. Dans la dynamique du lien, le rôle des pulsions de mort chez la victime apparaît central. La violence subie masque une violence interne liée à un sentiment d’existence menacé dans le lien à la mère, à des traumas de l’enfance, à la honte et à un défaut d’investissement narcissique. (shrink)

Changing technology, and the pervasive demand created by a greater need in the population for access to mental health interventions, has led to the development of technologies that are shifting the traditional way in which therapy is provided. This study investigated the efficacy of a behavioral couples therapy program conducted via videoconferencing, as compared to face-to-face. There were 60 participants, in couples, ranging in age from 21 to 69 years old. Couples had been in a relationship for between 1 to (...) 49 years. The 30 couples were randomly allocated to the face-to-face or videoconferencing group. They all took part in Couple CARE—a couples behavioral education program which promotes self-change in order to increase relationship satisfaction. The six session manualized intervention was offered in an identical manner to all clients, in each condition. Data analysis was based on several questionnaires completed by each couple at pre, post and 3-months follow-up. Results showed that therapeutic alliance ratings did not differ between groups, but increased significantly over time for both groups. Additionally, the results indicated improvements in relationship satisfaction, mental health, and all other outcome scores over time, which did not differ based on condition. This study uniquely contributes to the literature exploring the use of technology to provide therapy. Specifically, the study provides evidence for couples therapy via videoconferencing as a viable alternative to face-to-face interventions, especially for those couples who may not have access to the treatment they require. It is anticipated that the results of this study will contribute to the field of online therapy, and add to fostering confidence in agencies to allow expansion of services conducted via videoconferencing. (shrink)

Après une évocation des travaux de quelques cliniciens qui se servent du génogramme comme médiation, l’article s’attache à présenter cet outil dans le cadre de la formation des thérapeutes familiaux de l’association psyfa (Psychanalyse et Famille). Sont envisagés en particulier sa finalité et les modalités de son utilisation. Le but de cet exercice en groupe est de permettre à chacun de réfléchir à la place qu’il occupe dans sa famille actuelle, de repérer les legs des générations précédentes, de s’intéresser aux (...) phénomènes de répétition qui impactent les différents membres du groupe familial ainsi que les relations traduites en termes d’alliances. Les particularités de la situation groupale sont aussi évoquées, comme les nécessités du cadre contenant, les résonances induites chez les participants et la créativité du goupe qui s’exprime. Les témoignages de thérapeutes en formation jalonnent cet écrit et illustrent les propos. (shrink)

L’intime est, par essence, une cocréation avec « de l’autre », dans une dialectique d’accueil, de rejet, de don, de rencontre et de malentendu. Il éclot dans le rapport que le sujet entretient avec le monde et qui ne peut advenir que si l’altérité est reconnue dans sa dimension d’énigme et d’autre. La direction d’une cure psychanalytique familiale engage à cette reconnaissance souvent mise à mal dans les souffrances familiales. Lors d’une thérapie familiale, le changement de cadre, à (...) savoir le départ du fils, a permis au couple parental de reconquérir sa dimension conjugale grâce à une réappropriation de ses espaces psychiques intimes. (shrink)

Au confluent de la narratologie et de la psychologie, le concept de narrativité est un outil thérapeutique primordial. Dans le cadre de thérapies post-traumatiques, le thérapeute est l’interlocuteur dont l’écoute soutient les fonctions de l’enveloppe narrative du patient : cette élaboration qui transforme les éléments bruts d’un réel effractant en éléments pensables puise dans la vie fantasmatique qui préexistait à l’événement traumatique. Ces « mythèmes » organisateurs sont venus nourrir la structuration de ces contes à usage privé qui se construisent (...) dans le cadre de la thérapie. Mais ce travail engage un jeu particulier où les identités du témoin, de la victime et du coupable sont floues. Patient et thérapeute se retrouvent au coeur d’une valse-hésitation d’identifications projectives qu’il est nécessaire d’analyser. (shrink)