Abstract
L’auteur présente les résultats d’une recherche sur les violences conjugales menée auprès de cent femmes algériennes résidant dans une petite ville de l’intérieur du pays. L’objectif de la recherche est de cerner le vécu psychologique de ces femmes, leurs réactions, les conséquences des violences qu’elles subissent (psychiques et somatiques), le support dont elles peuvent bénéficier de la part de leur famille... et, ce faisant, de proposer des hypothèses visant à comprendre les raisons pour lesquelles des femmes ayant subi des violences pendant de longues années demeurent toujours avec leur agresseur. Il semblerait que ces femmes soient aux prises d’une « guerre de basse intensité », celle menée contre les populations civiles faite de désinformation, de contrôle et de répression.