Abstract
Dans cet article, j’examine la conception platonicienne du λόγος, en Sophiste 261d-262e, en tant que succession (συνέχεια) « signifiante » de ὄνομα et ῥῆμα, par un commentaire du passage cité du dialogue. Je discute particulièrement les points suivants : 1. Pourquoi « les termes prononcés », dans les cas d’une succession de noms ou d’une succession de verbes, n’indiquent aucune action ni aucune inaction (οὐδεμίαν... πρᾶξιν οὐδ᾽ ἀπραξίαν), aucune réalité qui est ni aucune réalité qui n’est pas (οὐδὲ οὐσίαν ὅντος οὐδὲ μὴ ὄντος, 262c2-4)? 2. Quelle est la différence entre « nommer » (ὀνομάζειν) et « dire» (λέγειν), en 262d4-6? 3. Quelle est la différence des constructions : λόγος περὶ + génitif et λόγος + génitif, en 262e-263a? 4. Plus généralement : est-ce que le critère de vérité du discours établi en 263b-d est valide, rétrospectivement, pour toute forme de σημαίνειν, y compris le ὀνομάζειν?