Abstract
Envisager sa toute fin de vie chez soi implique souvent la mise en place d’organisations de soins coordonnés telles que les hospitalisations à domicile ( had ) ainsi que l’implication des conjoints. Le couple s’est imposé comme un thème central dans la recherche doctorale des auteurs sur le chez-soi en situation de fin de vie au domicile, inscrite dans le champ de la psychologie clinique psychanalytique. L’analyse thématique de treize entretiens a mis en lumière combien le couple, comme entité structurante des habitus et des identités, demeure un territoire investi pour le malade et son conjoint. Cette ultime crise liée à la fin de vie conduit à de multiples mouvements pulsionnels paradoxaux témoignant de réajustements entre les époux. La nature et la pluralité des liens entre ces derniers invitent à penser le couple comme un espace topologique, comme un lieu psychique et relationnel qu’il importe de préserver face à la mort inéluctable.