Abstract
L’article propose de cerner quelques rationalités temporelles entourant des pratiques revendicatives à Moscou. Il est issu d’une enquête de terrain en partie filmique sur des coalitions protestataires qui se sont formées à la charnière des années 2000 et 2010 autour d’événements saillants. L’objectif est double : l’article décrit, tout d’abord, les contraintes pragmatiques et normatives variées qui pèsent sur les activités protestataires, envisagées dans leur ancrage spatial et leur épaisseur temporelle. Dans un second temps, il retrace la pluralité des façons des collectifs militants de maîtriser leur temps. Il pose la question de la possibilité de ces collectifs d’accéder, malgré les contraintes, à des temps choisis