During the afternoon of December 21, 1989, in Bucharest, a mass of demonstrators gather in a public square at the request of Nicolae Ceausescu, then president of Romania. In the previous days, students had shaken the country by taking to the streets in protest in the city of Timisoara. These mass protests had been preceded that year by a wave of other social movements that took place in Poland, Hungary, East Germany, Bulgaria, and Czechoslovakia. Now in a broadcast from the (...) balcony of the square, Ceausescu tries to reassure the population while making distressed appeals to preserve the unity of the political regime in the country. In the front row of the assembled crowd... (shrink)

Depuis longtemps, la recherche met en relief les influences françaises et allemandes de la pensée de Georges Gurvitch. De récents travaux ouvrent désormais la voie à l’étude de ses sources russes. Cet article vise à poser les bases de l’étude des sources russes de la pensée de Gurvitch. Pour ce faire, il recourt à onze articles publiés par Gurvitch, entre 1924 et 1931, dans la revue russe de l’émigration Annales contemporaines, dont il dégage une propension marquée à l’endroit des totalités (...) sociales. L’article comprend, en outre, une brève étude du parcours russe de Gurvitch ainsi qu’une traduction intégrale de la dernière partie de l’article « Éthique et religion ». (shrink)

In recent decades, scholarship in the history of science has explored the emergence and development of sciences in which fields serve as privileged sites of knowledge production. Much of this work has focused on the field sciences’ formative period from the late nineteenth century to the mid-twentieth century, and it is the definitions of the field, fieldwork, and field science emerging from the study of this period that have come to dominate the historical literature. Those definitions cannot, however, account for (...) transformations that have taken place across many field sciences since the mid-twentieth century. Examining a diverse set of disciplines and contexts, the contributions to this Focus section reveal the specific conceptual and material contours of fields, fieldwork, and field sciences during this more recent period and suggest a number of unanswered questions and topics for future research. -/- . (shrink)

To what extent could Max Weber's ethic of responsibility serve as a model for us today? An adequate answer to this question could only be given on the basis of a satisfactory interpretation and thorough assessment of his ethic of responsibility. In this monograph Etienne de Villiers sets himself the task of doing just that. He establishes that, in spite of serious shortcomings, Weber's ethic points to the contemporary need for an ethic of responsibility as a second-level normative ethical (...) approach that would address the undermining effect of modernisation on ethical living. Such a contemporary ethic of responsibility would provide guidelines on how ethical living could be responsibly enhanced in our time. The author also presents a brief proposal on how a contemporary ethic of responsibility might be designed. (shrink)

La tension problématique du concept de Gestalt dans la première pensée de l’art de Heidegger indique une autre provenance que celle, implicitement reconnue par Heidegger, de Nietzsche. La première interprétation du schématisme kantien programme le dépassement phénoménologique de sa dissimulation comme « art caché ». Cette phénoménologie de la temporalité originaire, formulée en termes de « schèmes horizontaux », révèle l’échec de ce dépassement, lié à celui de la Seinsfrage. La collusion entre le problème de la liberté et celui du (...) schématisme se résout, au-delà du phénoménologique, dans le motif de la figure, nous conduisant à voir dans le retrait du schématisme un « impensé » de Heidegger, auquel il aura répondu par une surdétermination « onto-typologique » de la finitude du figural.The problematical tenseness of the concept of Gestalt in Heidegger’s first philosophy of art indicates another source than Nietzsche’s influence, which was implicitly recognized by Heidegger. The first interpretation of Kant’s schematism programs a phenomenological overstepping of its dissimulation as « hidden art ». Such a phenomenology of original temporality, formulated in terms of « horizontal schemas », shows the stumble of this overstepping, related to that of « the question of being ». The connexion between the problematics of freedom and of schematism finds a resolution, beyond phenomenology, in the motif of the figure, leading us to see the withdrawal of schematism as an « unthought », to which Heidegger responded by « onto-typological » overdetermination of the finitude of figurality. (shrink)

A growing number of consumer technology companies are aiming to convince older people that humanoid robots make helpful tools to support aging-in-place. As hybrid devices, socially assistive robots (SARs) are situated between health monitoring tools, familiar digital assistants, security aids, and more advanced AI-powered devices. Consequently, they implicate older people’s privacy in complex ways. Such devices are marketed to perform functions common to smart speakers (e.g., Amazon Echo) and smart home platforms (e.g., Google Home), while other functions are more specific (...) to older people, including health and safety monitoring and serving as companions to mitigate loneliness. Privacy is a key value central to debates about the ethics of using SARs in aged care, yet there has been very little interchange between these debates and the robust theoretical discussion in the legal literature about the future of privacy and AI governance. Drawing on two qualitative studies of older people’s views on consumer SARs, the paper contributes novel findings about older people’s thinking on privacy and data governance at the intersection of their experiences with present day digital technologies and projections for future AI systems, and places their views in dialogue with debates about the future of privacy protection and AI governance. (shrink)

Vous menez depuis plusieurs années des enquêtes sur le personnel politique en France, avec l’ambition de reconsidérer la notion de « professionnel » de la politique et par extension les ressorts d’une « professionnalisation » de la vie politique en France. Un point de départ, semble-t-il, de votre réflexion porte sur le fait que ces termes servent souvent (à l’instar du vocable péjoratif de « politicien » auquel ils se substituent souvent) à dévaloriser le personnel politique. Ils avaient pourtant été (...) conçus par les sciences sociales pour mettre à distance tout jugement de valeur à propos des élus. On pense bien sûr à Max Weber, mais aussi aux travaux fondateurs de Daniel Gaxie ou Jacques Lagroye, notamment. Comment vos propres travaux se situent-ils par rapport à la dimension normative inévitablement attachée à cet objet qu’est le « métier » de député? Il est vrai que je mène une critique des « professionnels de la politique », mais pas tout à fait dans le sens de celle qui domine... (shrink)

Western European liberal democracies have recently enacted laws that prohibit the diffusion of fake news on social media. Yet, many consider that such laws are incompatible with freedom of expression. In this paper, I argue that democratic governments have strong pro tanto reasons to prohibit fake news, and that doing so is compatible with free speech. First, I show that fake news disrupts a mutually beneficial form of epistemic dependence in which members of the public are engaged with journalists. Second, (...) I contend that laws against fake news enhance rather than thwart personal autonomy. If these suggestions are plausible, then the same considerations about truth and autonomy that underpin the value of free speech give us reasons to prohibit fake news. (shrink)

Quel rapport entre l'existence d'une oeuvre d'art et celle d'un être vivant? Entre l'existence de l'atome et celle d'une valeur comme la solidarité? Ces questions sont les nôtres à chaque fois qu'une réalité est instaurée, prend consistance et vient à compter dans nos vies, qu'il s'agisse d'un morceau de musique, d'un amour ou de Dieu en personne. Comme James ou Deleuze, Souriau défend méthodiquement la thèse d'un pluralisme existentiel. Il y a, en effet, différentes manières d'exister, et même différents degrés (...) ou intensités d'existence : des purs phénomènes aux choses objectivées, en passant par le virtuel et le " sur-existant " dont témoignent les œuvres de l'esprit ou de l'art, tout comme le fait même de la morale. L'existence est polyphonique, et le monde s'en trouve considérablement enrichi et élargi. Outre ce qui existe au sens ordinaire du terme, il faut compter avec toutes sortes d'états virtuels ou fugaces, de domaines transitionnels, de réalités ébauchées, en devenir, qui sont autant d'" intermondes ". Servi par une érudition stupéfiante qui lui permet de traverser d'un pas allègre toute l'histoire de la philosophie, Souriau donne les éléments d'une grammaire de l'existence. Mais son enquête se veut aussi une introduction à " la pratique de l'art d'exister ". A quoi nous attachons-nous précisément lorsque nous aimons un être? A quoi nous engageons-nous lorsque nous nous identifions à un personnage de roman, lorsque nous valorisons une institution ou adhérons à une théorie? Et finalement, quel(s) mode(s) d'existence(s) sommes-nous capables d'envisager et d'expérimenter pour nous-mêmes? Questions métaphysiques, questions vitales. Cette nouvelle édition est précédée d'une présentation d'Isabelle Stengers et Bruno Latour intitulée " Le sphinx de l'œuvre ". Elle inclut également un article d'Étienne Souriau, " Du mode d'existence de l'œuvre à faire " (1956). (shrink)

Attempts to influence people’s beliefs through misinformation have a long history. In the age of social media, however, there is a growing fear that the circulation of false or misleading claims will be more impactful than ever now that sophisticated technological means are available to those who desire to spread them. Should democratic societies worry about misinformation? If so, is it possible and desirable for them to control its spread by regulating it? This chapter offers an answer to these questions. (...) First, I propose a definition of misinformation and explain how it proliferates in online contexts. Second, I consider four reasons to worry about misinformation by discussing its likely impact on people’s political opinions, emotions, physical safety and personal autonomy. Third, I assess three strategies for regulating misinformation—individual self-regulation, platform-based innovations and governmental action—and suggest that the most effective ones are those that spare human agents from having to successively review individual pieces of content. (shrink)

La physique et la philosophie sont-elles deux genres de pensée différents? Oui, mais... Est-il si certain que la physique et la philosophie ne se percutent jamais? Elles partagent en tout cas une même ambition, celle d'augmenter et de perfectionner, chacune à sa façon, la "connaissance" au sens large. Cela ne suffit-il pas pour qu'elles aient matière à conversations? Dès lors qu'on la prend au sérieux, la physique nous écarte de nos pensées les plus ordinaires, secoue nos idées pourtant les plus (...) évidentes et inquiète nos certitudes. Certains de ses résultats modifient même les termes en lesquels certaines questions philosophiques se posent, par exemple à propos du temps, du vide, de la causalité, de la matière, du statut du réel. Dans cet essai de "philo-physique", Etienne Klein nous entraîne dans une aventure intellectuelle qui invite à "reconstruire la raison". (shrink)

Le réalisme méthodique expose les fondements d'une philosophie qui se veut "réaliste", par opposition à la tradition kantienne et à toute philosophie "idéaliste". Étienne Gilson défend ici la cause du réalisme contre les représentants de la néo-scolastique thomiste qui se reconnaissent dans la démarche critique qui cherche les conditions a priori de toute connaissance. Ou ceux, qui comme Maritain, continue à nommer "critique" l'examen a posteriori d'une connaissance dont l'évidence est constatée, que Gilson préfère appeler "réalisme méthodique".Étienne Gilson fut professeur (...) à la Sorbonne, à l'École Pratique des Hautes Études, à Havard, à Toronto, puis au Collège de France. Élu à l'Académie Française en 1946, il est l'auteur d'une oeuvre qui fait toujours autorité et qui a notamment renouvelé l'étude de la métaphysique de saint Thomas. Il apparaît comme l'une des grandes figures françaises de l'histoire de la philosophie médiévale, de la philosophie chrétienne et du thomisme du XXe siècle. (shrink)

Si l'histoire de la pensee medievale inclut celle de ses influences, comme l'histoire de la pensee moderne celle de ses sources, il est alors doublement legitime de se demander ce que peut nous apprendre sur la pensee cartesienne sa confrontation historique avec la pensee medievale, au contact de laquelle elle s'est formee, et a l'encontre de laquelle elle s'est developpee. Prenant la suite de travaux anterieurs, cet ouvrage d'Etienne Gilson envisage tout d'abord la confrontation dans une perspective genetique (en (...) cherchant dans certaines doctrines medievales les sources de theses cartesiennes comme l'inneisme, l'etude des meteores ou de la circulation sanguine), avant de considerer plus precisement le rapport de la metaphysique cartesienne et de la metaphysique medievale a travers l'examen de certains points de doctrine particulierement delicats. C'est ici notamment que sont rencontres et eclaircis les problemes de la critique cartesienne des formes substantielles, du dialogue de Descartes avec saint Augustin a l'occasion du cogito, avec saint Thomas dans la preuve de l'existence de Dieu par la causalite de l'idee, et avec saint Anselme dans la preuve dite ontologique. Le caractere novateur de la pensee cartesienne se trouve ainsi etabli avec une acuite inedite. (shrink)

étienne Balibar has been one of Europe's most important philosophical and political thinkers since the 1960s. His work has been vastly influential on both sides of the Atlantic throughout the humanities and the social sciences. In We, the People of Europe?, he expands on themes raised in his previous works to offer a trenchant and eloquently written analysis of "transnational citizenship" from the perspective of contemporary Europe. Balibar moves deftly from state theory, national sovereignty, and debates on multiculturalism and European (...) racism, toward imagining a more democratic and less state-centered European citizenship. Although European unification has progressively divorced the concepts of citizenship and nationhood, this process has met with formidable obstacles. While Balibar seeks a deep understanding of this critical conjuncture, he goes beyond theoretical issues. For example, he examines the emergence, alongside the formal aspects of European citizenship, of a "European apartheid," or the reduplication of external borders in the form of "internal borders" nurtured by dubious notions of national and racial identity. He argues for the democratization of how immigrants and minorities in general are treated by the modern democratic state, and the need to reinvent what it means to be a citizen in an increasingly multicultural, diversified world. A major new work by a renowned theorist, We, the People of Europe? offers a far-reaching alternative to the usual framing of multicultural debates in the United States while also engaging with these debates. (shrink)

Qu'appelons-nous " modernité "? Cette question est travaillée selon une triple orientation philologique, épistémologique et historique, en prenant pour fils conducteurs l'auto-énonciation du sujet, la constitution du " nous " communautaire, l'aporie de l'institution judiciaire. L'interprétation défendue pose que les processus opposés du devenir-citoyen du sujet et du devenir-sujet du citoyen en viennent à se recouvrir. C'est aussi le moment où le rapport du commun à l'universel devient un écart politique au sein de l'universel lui-même. Le " jugement des autres (...) " doit être rapporté à un " jugement de soi-même " attestant pour chacun sa propre normalité. Dès lors, l'humain ne peut coïncider avec l'institution du politique qu'à la condition de se retrancher de soi-même, dans la forme des " différences anthropologiques ". Le citoyen-sujet ne peut se comprendre indépendamment de son envers, qui le conteste et le défie. (shrink)

First published in French in 2010, _Equaliberty_ brings together essays by Étienne Balibar, one of the preeminent political theorists of our time. The book is organized around _equaliberty_, a term coined by Balibar to connote the tension between the two ideals of modern democracy: equality and liberty. He finds the tension between these different kinds of rights to be ingrained in the constitution of the modern nation-state and the contemporary welfare state. At the same time, he seeks to keep rights (...) discourse open, eschewing natural entitlements in favor of a deterritorialized citizenship that could be expanded and invented anew in the age of globalization. Deeply engaged with other thinkers, including Arendt, Rancière, and Laclau, he posits a theory of the polity based on social relations. In _Equaliberty_ Balibar brings both the continental and analytic philosophical traditions to bear on the conflicted relations between humanity and citizenship. (shrink)

In this final edition of his classic study of St. Thomas Aquinas, Etienne Gilson presents the sweeping range and organic unity of Thomistic philosophical thought. The philosophical thinking of Aquinas is the result of reason being challenged to relate to many theological conceptions of the Christian tradition. Gilson carefully reviews how Aquinas grapples with the relation itself of faith and reason and continuing through the existence and nature of God and His creation, the world and its creatures, especially human (...) beings with their power of intellect, will, and moral life. He concludes this study by discussing the life of people in society, along with their purpose and final destiny. Gilson demonstrates that Aquinas drew from a wide spectrum of sources in the development of his thought-from the speculations of the ancient Greeks such as Aristotle, to the Arabic and Jewish philosophers of his time, as well as from Christian writers and scripture. The Christian Philosophy of St. Thomas Aquinas offers students of philosophy and medieval studies an insightful introduction to the thought of Aquinas and the Scholastic philosophy of the Middles Ages, insights that are still revelant for today. (shrink)

Toujours, les révolutions s'inversent en terreur, la libération fait naître la domination, le pouvoir abuse, ment, échoue... Pourquoi continue-t-on pourtant à croire que le gouvernement des hommes a pour but de transformer la société alors qu'il se réduit souvent à une gestion de la situation? C'est cette question qui résonne singulièrement en ces temps de changement de gouvernance que lance ici Etienne Tassin, se reposant sur une formule de Merleau-Ponty : "On veut oublier un problème que l'Europe soupçonne depuis (...) les Grecs : n'y a-t-il pas un maléfice de la vie à plusieurs?" Les Grecs seront donc nos guides pour éclairer notre démocratie contemporaine, Oreste pour appréhender la question de la justice, Oedipe celle du maléfice, Antigone la dissidence, Socrate l'utopie, Caton les révolutions, Gygès les oubliés du régime libéral, Achille le courage, Diogène la question des migrants... Ils nous aideront à affronter cette idée tragique : il n'y a pas de bonne solution, la politique n'est pas une affaire de réussite ou d'échec mais de risque, celui de vivre à plusieurs. Elle est la condition humaine. (shrink)

This article aims to explore the origins of Charles W. Morris’ semiotic anthropology through an analysis of his “symbolism,” a theory of mind wherein the latter is completely identified with the production and use of symbols. Developed in the late 1920s, this theory consists in transforming the behaviorist approach by means of a semantic or referential emphasis, i.e. by underlining the importance of the symbol’s object rather than studying only the responses that it elicits. Considering, however, that the experience of (...) reference is of a private or “self-inclusive” nature, Morris’ conception of the symbol entails a number of significant consequences, not only with respect to classical behaviorist views, but also to Mead’s. By founding his conception of the symbol on a self-inclusive basis, Morris questioned the linguistic and social criteria that governed the outlook of his mentor in Mind, Self, and Society. This critical reading thus implies a rehabilitation of animal symbolism, against a number of remarks by Mead indicating his refusal of the existence of symbolization, and so of mind, in the non-human world. Insofar as Morris’ line of thought was heavily influenced by contemporary research in comparative psychology, it is possible to consider that he anticipated recent discussions of Mead’s alleged “anthropocentrism,” and suggested an evolutionary and continuous view of mind through a generalized symbolism that refuses any difference of nature between human and animal mentalities. (shrink)

CHAPTER I LOGICISM AND PHILOSOPHY In the preface to his Phenomenology of Mind, Hegel rightly remarks that knowing a philosophical system is something more ...

L'ouvrage se propose d'introduire à la philosophie de Spinoza - conçue comme une ontologie et une éthique de la communication - à partir du rapport intrinsèque qu'elle entretient avec la politique. Après une mise en situation de Spinoza dans les conflits de son temps et de son pays, qui claire les multiples dimensions de son projet intellectuel, les trois grandes oeuvres (Traité théologico-politique, Traité politique, Ethique) sont successivement discutées. Une attention particulière est apportée aux thèmes de la démocratie, de la (...) religion, de l'institution et du rapport entre la raison et l'imagination, qui font l'actualité du spinozisme. L'ouvrage s'adresse à la fois à un public d'étudiants, d'enseignants et d'intellectuels pluridisciplinaires. (shrink)

This paper presents the main directions of a new research project that centres on the paradox of the enunciation of the universal. Historical experience and the history of philosophy have made us highly sceptical towards the very possibility of enunciating the universal, yet the universal can be said to have become a fact of contemporary life, and the attempt at enunciating the universal remains an inescapable demand, in politics and notably in practice. Not to enunciate the universal is impossible, but (...) to enunciate it is untenable. Three directions of questioning emerge from this paradox. First, a rereading of Hegel helps us to study the conflict of universalities. Second, with Marx, we can revisit the problem of ideology, the relation between the enunciation of the universal and the idea of domination. And thirdly, by rereading texts by Freud on identification and ideality, we can revisit the relation of the universal to the idea of community, and the aporia of its deconstruction. (shrink)

The Aristotelian Society of Marquette University each year invites a scholar to speak on the Philosophy of St. Thomas Aquinas. Those lectures have come to be called the Aquinas Lectures and are customarily delivered on the Sunday nearest March 7, the feast day of the Society's patron saint.

"As one of Louis Althusser's most brilliant students in the 1960s, Etienne Balibar contributed to the theoretical collective masterpiece of Reading Capital. Since then he has established himself amongst the most subtle philosophical and political thinkers in France. In Politics and the Other Scene Balibar deepens and extends the work he first developed with Immanuel Wallerstein in Race, Nation, Class. Exploring the theme of universalism and difference, he addresses questions such as "European racism, " the notion of the border, (...) whether a European citizenship is possible or desirable, violence and politics, identity and emancipation"--provided by publisher. (shrink)

Quel rapport entre l'existence d'une oeuvre d'art et celle d'un être vivant? Entre l'existence de l'atome et celle d'une valeur comme la solidarité? Ces questions sont les nôtres à chaque fois qu'une réalité est instaurée, prend consistance et vient à compter dans nos vies, qu'il s'agisse d'un morceau de musique, d'un amour ou de Dieu en personne. Comme James ou Deleuze, Souriau défend méthodiquement la thèse d'un pluralisme existentiel. Il y a, en effet, différentes manières d'exister, et même différents degrés (...) ou intensités d'existence : des purs phénomènes aux choses objectivées, en passant par le virtuel et le " sur-existant " dont témoignent les œuvres de l'esprit ou de l'art, tout comme le fait même de la morale. L'existence est polyphonique, et le monde s'en trouve considérablement enrichi et élargi. Outre ce qui existe au sens ordinaire du terme, il faut compter avec toutes sortes d'états virtuels ou fugaces, de domaines transitionnels, de réalités ébauchées, en devenir, qui sont autant d'" intermondes ". Servi par une érudition stupéfiante qui lui permet de traverser d'un pas allègre toute l'histoire de la philosophie, Souriau donne les éléments d'une grammaire de l'existence. Mais son enquête se veut aussi une introduction à " la pratique de l'art d'exister ". A quoi nous attachons-nous précisément lorsque nous aimons un être? A quoi nous engageons-nous lorsque nous nous identifions à un personnage de roman, lorsque nous valorisons une institution ou adhérons à une théorie? Et finalement, quel(s) mode(s) d'existence(s) sommes-nous capables d'envisager et d'expérimenter pour nous-mêmes? Questions métaphysiques, questions vitales. Cette nouvelle édition est précédée d'une présentation d'Isabelle Stengers et Bruno Latour intitulée " Le sphinx de l'œuvre ". Elle inclut également un article d'Étienne Souriau, " Du mode d'existence de l'œuvre à faire " (1956). (shrink)