La Généalogie de la Morale appartient aux oeuvres de la maturité de Friedrich Nietzsche, puisqu'elle a été publiée en 1887, après Ainsi parlait Zarathoustra. Dans cet essai, le penseur allemand traite de philosophie morale, cherchant à retracer l'origine de nos conceptions morales: selon lui, les valeurs prennent leur source dans la morale chrétienne, qu'il tient pour une morale du ressentiment, une morale d'esclave, dont il faut se libérer: la morale du surhomme sera ainsi une morale de la libération. Le livre (...) est structuré en trois essais, ce qui le rend un peu plus accessible que certains oeuvres écrites en aphorismes et déliées, comme le Gai Savoir. (shrink)

Si le concept husserlien de passivité a fasciné toute une génération de philosophes (Merleau-Ponty, Landgrebe, Levinas, Henry), il a rarement fait l'objet d'une étude qui adopte la perspective du fondateur de la phénoménologie. Sa célébrité a comme masqué sa spécificité, créant une sorte de doctrine officielle de la passivité qui a, en fin de compte, peu de choses à voir avec la pensée et les intentions de Husserl. En effet, là où les phénoménologues contemporains voient dans la passivité la zone (...) d'ombre où le programme d'une phénoménologie transcendantale et subjective s'effondrerait, Husserl considère, de son côté, qu'elle appartient sans reste à la sphère de la constitution et qu'elle consolide par conséquent son transcendantalisme. Loin d'être un domaine de sens irréductible à la rationalité, elle représente même le fondement des opérations de la pensée catégoriale. C'est en son sein que doivent être cherchées les « sources » des formes supérieures de la logique. Toute passive et préconsciente qu'elle soit, l'expérience antéprédicative appartient sans reste pour Husserl au sujet transcendantal et ne le destitue donc pas de sa position centrale et primordiale. Ce travail s'attache ainsi à suivre cette genèse du catégorial à partir de l'expérience passive et à montrer qu'elle entre dans le projet général, qui a été toujours celui de Husserl, d'asseoir la phénoménologie transcendantale sur le socle originaire de l'expérience du monde. Remerciements Avant-propos Remarques Chapitre premier. Le sens phénoménologique de la passivité Chapitre II. La refondation méthodologique de la phénoménologie Chapitre premier. La formation du concept husserlien de « synthèse passive » Chapitre II. La constitution passive de l'expérience dans les Analysen zur passiven Synthesis Chapitre III. Le rôle de l'affection dans la formation de l'unité sensible Chapitre IV. La phénoménologie de l'inconscient Chapitre premier. Les présupposés fondamentaux de la généalogie de la logique Chapitre II. L'analyse généalogique du jugement prédicatif Chapitre III. L'origine de l'erreur dans la passivité Conclusion.Le conflit des fondements Bibliographie Index nominum. (shrink)

Journal Name: Philologus Issue: Ahead of print.

Die Streitschrift "Zur Genealogie der Moral" wurde 1887 dem letztveröffentlichten "Jenseits von Gut und Böse" zur Ergänzung und Verdeutlichung beigegeben; sie schließt den Bogen der neuen Akzentuierung seiner wertkritischen philosophischen Schriften im Rahmen der Neuen Ausgabe von 1886/87. In der "Götzen-Dämmerung" gibt Nietzsche dann noch einmal ein Resümee seiner Kritik der überkommenen Werte._1885 faßte Friedrich Nietzsche den Entschluß, eine Neue Ausgabe seiner Schriften erscheinen zu lassen, die »das Eigene und Unvergleichliche in diesen Werken« herausstellen sollte. Diesem Konzept folgt auch (...) die von Claus-Artur Scheier neu herausgegebene Ausgabe der philosophischen Werke in sechs in Bänden.BAND 1 Jenseits von Gut und Böse Die Geburt der Tragödie X, 414 SeitenBAND 2 Menschliches, Allzumenschliches 1 VI, 358 SeitenBAND 3 Menschliches, Allzumenschliches 2 VI, 330 SeitenBAND 4 Morgenröthe VI, 330 SeitenBAND 5 Die fröhliche Wissenschaft / Wir Furchtlosen VI, 338 SeitenBAND 6 Zur Genealogie der Moral Götzen-Dämmerung VI, 314 SeitenDiese erste Ausgabe der philosophischen Werke Friedrich Nietzsches in der »Philosophischen Bibliothek« folgt dem 1885 von Nietzsche selbst gefaßten und begründeten Konzept einer Neuen Ausgabe seiner im eigentlichen Sinne »philosophischen« Schriften und bietet den Text nach den Originalausgaben von 1886/1887, ergänzt um die 1889 erschienene Götzen-Dämmerung.Eine »vollständige Ausgabe letzter Hand« nach dem Vorbild Goethes hat Friedrich Nietzsche nicht vorlegen können, denn am Ende war er nicht mehr Herr seiner Sinne. Doch gibt das wirklich Grund zur Klage? Oder anders gefragt: Hätte Nietzsche eine solche Ausgabe, die einfach alles versammelt, was er geschrieben hat, überhaupt gewollt und gutgeheißen? Die Frage muß offen bleiben. Doch es gibt gewiß Gründe, Nietzsche nicht mit jenen gleichzustellen, denen es auf diese Weise nur darum zu tun war, ihren Nachruhm zu sichern und nach eigenen Vorstellungen zu steuern. Denn es gibt sie ja, die von Nietzsche selbst gewollte und kritisch kommentierte Ausgabe ganz eigener Art: nämlich die durch Jenseits von Gut und Böse und die Genealogie der Moral eingerahmte Neue Ausgabe von 1886/87, die die vor dem Zarathustra veröffentlichten, mit neuen Vorreden versehenen philosophischen Schriften enthält, von denen der Autor selber sagte: »Sie werden bemerken, daß Menschliches, Allzumenschliches, die Morgenröte, die fröhliche Wissenschaft einer Vorrede ermangeln: es hatte gute Gründe, daß ich damals, als diese Werke entstanden, mir ein Stillschweigen auferlegte – ich stand noch zu nahe, noch zu sehr ›drin‹ und wußte kaum, was mit mir geschehen war. Jetzt, wo ich selber am besten und genauesten sagen kann, was das Eigene und Unvergleichliche in diesen Werken ist und inwiefern sie eine für Deutschland neue Literatur inaugurieren , würde ich mich zu solchen zurückblickenden und nachträglichen Vorreden gerne entschließen. Meine Schriften stellen eine fortlaufende Entwicklung dar, welche nicht nur mein persönliches Erlebnis und Schicksal sein wird: – ich bin nur der Erste, eine heraufkommende Generation wird das, was ich erlebt habe, von sich aus verstehn und eine feine Zunge für meine Bücher haben. Die Vorreden könnten das Notwendige im Gange einer solchen Entwicklung deutlich machen.« Mit der 1990 unter dem Titel ›Friedrich Nietzsche: Ecce auctor‹ vorgelegten Edition der Vorreden von 1886 hatte Claus-Artur Scheier zum ersten Mal darauf aufmerksam gemacht, daß Nietzsche die für die Neue Ausgabe seiner im eigentlichen Sinne »philosophischen« Schriften verfaßten Vorreden als in sich geschlossenen, genealogisch angelegten Versuch einer selbstkritischen Neubewertung und Einordnung seines Werkes ansah: »Von der Vorrede zur Geburt der Tragödie bis zur Vorrede des letztgenannten Buchs [der ›Genealogie der Moral‹] – das gibt eine Art ›Entwicklungsgeschichte‹« . Jetzt sah sich Nietzsche im Zenit seiner Schaffenskraft, und die Neue Ausgabe sollte den Mitte 1885 gefaßten Plan vorantreiben, »eine große Schul-Tätigkeit als Philosoph auszuüben […]. Die Bücher heraus aus diesem Winkel!!! Es sind meine Angelhaken; wenn sie mir keine Menschen fangen, so haben sie keinen Sinn!«. (shrink)

In his effort to explain the hostility between the two Spartan kings Demaratus and Kleomenes, which dated back to their ancestors, Herodotus makes a digression concer­ning their genealogy, their privileges and the genealogy of Demaratus. From this digression, an exploitation of the genealogy emerges both on the political and the narrative level. On the first level, it is implied that Demaratus has a hereditary right to the throne, which is greater than that of Kleomenes, because of his relationship with the (...) supernatural element. This supernatural element appears in his genealogy a) through the intervention of Helen, a fact which brought about the love of Ariston, king of Sparta, for the mother of Demaratus; b) through a double paternity, since she ignored the fact that he was the offspring of either Ariston, a mortal, or of the hero Astrabakus. In this way, in the figure of Demaratus, the two capacities, the religious and the political, converge. His enemies exploit the ambiguity of this genealogy in order to achieve his dethronement. On the narrative level, Herodotus exploits the genealogy of Demaratus in order to present him as a victim of an impious conspiracy. Therefore, he justifies him politically, while, morally he has already been justified by tisis for which, according to Herodotus, his adversaries paid by their atrocious death.Afin d’expliquer l’hostilité des deux rois de Sparte Démarate et Cléomène, remontant à leurs ancêtres, Hérodote fait une digression concernant leur généalogie, leurs privilèges ainsi que la généalogie de Démarate. Cette digression permet l’exploitation de la généalogie tant sur le plan politique que sur le plan narratif. Au premier plan apparaît d’une manière sous-jacente l’idée que Démarate possède un droit héréditaire sur le trône supérieur à celui de Cléomène, à cause de son rapport aux éléments surnaturels présents dans sa généalogie : a) à travers l’intervention d’Hélène, qui a provoqué l’amour d’Ariston, roi de Sparte, pour la mère de Démarate; b) à travers une double paternité, parce qu’elle ignorait s’il était fils d’Ariston, un mortel, ou du héros Astrabakos. Ainsi, en la personne de Démarate convergent les deux pouvoirs, religieux et politique. L’ambiguïté de cette généa­logie a été exploitée par ses ennemis afin d’obtenir son expulsion. Sur le plan narratif, Hérodote exploite la généalogie de Démarate pour le présenter comme une victime d’une intrigue impie. L’historien justifie l’action de Démarate sur le plan politique, tandis que sur le plan moral celle-ci a été déjà justifiée par leτίσιςque, selon Hérodote, ses adversaires ont payé par leur mort atroce. (shrink)

Malgré la popularité du concept d’assimilation en sciences sociales, on connaît finalement peu de chose sur son origine intellectuelle. Cet article vise à faire la généalogie de ce concept dans une perspective franco-britannique. Sa traduction du latin vers le français et l’anglais conserve la signification de « similitude » mais le concept se sécularise, d’une part, à travers le langage des sciences naturelles dont l’influence favorise une réappropriation pour décrire les relations humaines et, d’autre part, le discours historique anglais et (...) le discours politique colonial français. Dans le contexte britannique, l’assimilation devient une qualité collective attribuée à tout un peuple, puis utilisée en naturalisant les différences entre les peuples pour les rendre irréductibles et enfin s’enrichit d’une acception administrative. En France, la politisation du concept d’assimilation dans les discours et réglementations coloniaux provoque un bouleversement sémantique qui l’associe au concept d’égalité. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Reviewed by:Généalogie de la liberté by Olivier BoulnoisKristell TregoOlivier Boulnois. Généalogie de la liberté. Paris: Seuil, 2021. Pp. 496. Paperback, €24.00.The author starts from an apparently simple question: are we free? But such a question is not as simple as it seems. This book shows that it is neither eternal nor universally asked; rather, it is a question linked to a specific culture (the West), and it has a (...) history. This is why the author intends to draw up its genealogy.In order to draw up a genealogy of the concept of freedom, we must leave aside the standard theoretical framework that assumes freedom as a given. Rather, we should ask: Does [End Page 152] freedom exist? What is its nature? Should it be described as the absence of compulsion or as the power of choice? We must also be wary of any systematic approach to these questions, such as those that have opposed partisans of freedom to determinists or intellectualists to voluntarists throughout the ages. If we want to draw up a genealogy of freedom, we should rather think about the theoretical conditions that made possible the birth and the development of this theoretical "artifact," as Boulnois calls it (23). Contemporary discussions about freedom tend to debate its nature without wondering why such a concept was forged in the first place. By contrast, Boulnois takes a step back and tries to discover the nature of freedom by turning to the moment of its birth.Boulnois has adopted a genealogical approach in his previous books. He used it in his Être et représentation, whose subtitle is une généalogie de la métaphysique moderne à l'époque de Duns Scot (Paris: PUF, 1999). He also mentioned it in the title of a collection of edited essays, where he preferred to talk of "genealogies" in the plural in order to accommodate the diversity of approaches adopted by the authors of the contributions to that volume (Olivier Boulnois, ed., Généalogies du sujet: de saint Anselme à Malebranche [Paris: Vrin, 2007]). In his new book, Boulnois explains his choice of the genealogical method as an attempt to give a history of freedom that might reconcile the so-called continental and analytic approaches (18). Instead of giving a simple description of theories of freedom, by his genealogical method Boulnois intends to show how the Western approach to freedom has resulted in an aporia—the very aporia that Kant diagnosed as an insoluble problem in his Critique of Pure Reason. Boulnois's genealogy should be distinguished from the so-called archeology as heralded by the French scholar of the Middle Ages Alain de Libera. Although both the genealogical and the archeological methods originate in the writings of Michel Foucault, and as such are undeniably connected to each other, the genealogical enterprise is intended to "deconstruct" past philosophers' claims not in order to leave them behind and reject them (as the archeological method intends to do), but rather to become fully aware of those philosophers' theoretical choices and commitments (see Boulnois, Être et representation, 16). Genealogy is thus supposed to "liberate" our thought by making apparent the framework in which we think.To deconstruct the problem of freedom, Boulnois proceeds in four main steps. First, he shows how the problem of freedom is constructed by examining a cluster of related concepts (free will, will, power, and action) and discovering the aporia of free will, which appears to be both indubitable and impossible to conceptualize. Second, Boulnois turns to Aristotle's ethics and theory of action, which conceives of human choices without appealing to the idea of freedom. Third, he considers the "invention of freedom," or better of free will (in Latin, liberum arbitrium voluntatis), by highlighting three main moments: the Stoics' assent to the order of the world; Alexander of Aphrodisias's cogitations, which make room for free will in an Aristotelian framework, even without ever naming it; and finally, Augustine's reorganization of ethics around the very concept of free will. Fourth and finally, Boulnois focuses on the medieval debates concerning freedom and the way they contributed to contrasting human beings with the... (shrink)

Anlässlich des 65. Geburtstages von Ingeborg Schüßler haben ihre Kollegen, Freunde und ehemaligen Schüler beschlossen, ihr eine Festschrift zu widmen. Das Buch umfasst 25 Beiträge in Deutsch und Französisch. Der Titel des Bandes, Genealogie des neuzeitlichen Denkens bezeichnet die leitende Perspektive der Beiträge: unter verschiedenen Beleuchtungen geht es jedesmal darum, wie das Denken der Moderne und der Gegenwart die philosophischen Erbschaften, von denen es herkommt, aufnimmt und neu bearbeitet. A l'occasion du soixante-cinquième anniversaire de Madame Ingeborg Schüßler, ses collègues, (...) aims et anciens élèves ont décidé de lui offrir un volume d'hommages, rassemblant vingt-cinq contributions en français et en allemand. Le titre du volume, Généalogie de la pensée moderne, indique l'optique commune aux études réunies : sous diverses perspectives, il s'agit à chaque fois de se demander comment la pensée de la modernité reprend et retravaille les héritages philosophiques dont elle est tributaire. Contributions de / Beiträge von Emil Angehrn, Rudolf Bernet, Raphae͏̈l Célis, Pascal David, Felix Duque, Michael Esfeld, Jean Ferrari, Karen Gloy, Gérard Guest, Michel Herren, Friedrich-Wilhelm von Herrmann, Helmuth Holzhey, Wolfgang Janke, Emmanuel Mejia, Ada Neschke, Thérèse Pentzopoulos-Valalas, Mario Ruggenini, John Sallis, Alexandre Schild, Gerhard Seel, Tiziana Suarez-Nani, Rainer Thurnher, Jean-Marc Tétaz, Ivan Urbancic, Franco Volpi. (shrink)

Článek představuje renesanční pohled na původ vědění. Renesanční doba totiž oživila starou představu pocházející z antiky, že pravda byla zjevena na počátku lidských dějin bohem či bohy. Tato idea dávné moudrosti (prisca sap.) přetrvávala během středověku, ale novou brizanci získala po koncilu ve Ferraře a Florencii. Tam se totiž objevil byzantský filosof Pléthón, který se domníval, že nejstarším mudrcem byl Zoroaster. Další genealogie mudrců najdeme u největších představitelů renesančního platonismu – M. Ficina a Pica della Mirandola. Ficino preferoval nejdříve (...) posloupnost, v níž byl prvním Hermés, pak se přiklonil k variantě, kde byl první Zoroaster. Podobné úvahy se objevují i u Pica a dalších autorů. Vždy jde ale o to, že současný stav společnosti a vědění je špatný a pro pravou pravdu je nutné obrátit se do dávné minulosti lidského rodu. (shrink)

This article takes the scientific study of conspiracy theories itself as an object of inquiry. It looks at the three main frameworks to look at conspiracy theories: a psychological, epistemological and a sociological approach. These different approaches exist somewhat separately and often do not get along. The central claim that follows from a genealogy of these research programs is that the conflicts between these different approaches should be understood not merely as disagreements about how the world works, but as a (...) fundamental disagreement about the underlying diagnosis of what is at stake in conspiracy theories. In other words, the conflicts stem in part from political differences, not merely empirical ones. The purpose of this article is to bring these different diagnoses back into dialogue with each other and to point out that despite their differences, they also have something in common: a concern about the state of contemporary democratic institutions. Depending on which project one subscribes to, conspiracy thinking will appear either as the cause or the solution of these democratic concerns. (shrink)

Zusammenfassung In diesem Artikel geht es darum, die Genealogie im Anschluss an Michel Foucault für die Religionswissenschaft fruchtbar zu machen und ihr Programm zu schärfen. Dazu hebe ich zuerst einige wesentliche Aspekte hervor, welche die Genealogie ausmachen. Im Folgenden untersuche ich den Artikel „Umkämpfte Historisierung“ von Michael Bergunder als ein aktuelles Beispiel für die Anwendung der Genealogie in der Religionswissenschaft. Diesem stelle ich im letzten Teil des Artikels meine eigene Genealogie von Religion gegenüber. Ich zeige, wie (...) sich die Konstitution eines spezifisch religiösen Bereichs und die nominalistische Auffassung seiner Zeichen innerhalb des Ritenstreits im Kontext von Mission in Asien seit dem 16. Jh. vollzogen hat. Wie Religion verstanden wurde, hing dabei unmittelbar davon ab, welche kolonialen Interessen durchgesetzt werden sollten. Die Verstrickung von Religion in den Zusammenhang von Macht-Subjekt-Wissen muss deshalb zukünftig konsequenter auch durch die Religionswissenschaft untersucht werden. Religion ist keine unschuldige Kategorie der Beobachtung, sondern über sie wurden und werden Kämpfe um Macht und gesellschaftlichen Einfluss ausgetragen. (shrink)

En 1951, l’Europe politique naît communautaire. Pendant une dizaine d’années, de nombreux projets d’associations sont évoqués, qui partagent tous la même inclination pour l’idée communautaire. Citons pêle-mêle la Communauté européenne du charbon et de l’acier, la Communauté européenne de défense, la Communauté politique européenne, la Communauté économique européenne, et la Politique agricole commune. Si l’Union européenne succède à l’ancienne Communauté au début des années 1990, il convient d’interroger les motifs qui ont mené à cette rupture sémantique. L’une des approches explicatives (...) consiste à retracer la pré-histoire du concept de communauté afin de mesurer et de caractériser la manière dont celui-ci a pesé sur le processus d’intégration européenne. Cette pré-histoire correspond au moment « français » de la construction européenne et apparaît au travers de la relecture, par les intellectuels « non-conformistes » des années 1930, des « néo-romantiques » allemands. À partir de cette approche généalogique, nous aborderons les enjeux spécifiques que pose une approche communautaire de l’Europe, au travers notamment de son rapport à la démocratie. (shrink)

Postcolonial thinking is a critical epistemology which could be described as radical. It is founded on a colonial civilizing mission, matrix and legacy. Contrary to the misleading prefix postcolonial, this reflection is not limited the analysis chronological facts subsequent to the colonial period. The reason for postcolonial criticism is a great rationalist narrative, linear and secular issued by the Enlightenment, behind which is a unilateral and linear vision of a historical process that is actually identical and valid for each nation. (...) In spite of its Universalist pretentions, the Enlightenment fails - it seems - to transcend its principles: it tends to be more a tendancy to perceive the world through a occidental lense than a proper philosophy. (shrink)

review of R de Calan's book Généalogie de la sensation, on Fernel, Locke et al.

On doit à l’économiste américain d’origine allemande, Richard A. Musgrave, la formulation des critères d’Équité Horizontale (ÉH) et d’Équité Verticale (ÉV). Étant donnée une base fiscale, l’ÉH veut que les égaux soient traités également, alors que l’ÉV exige que les inégaux soient traités inégalement (par exemple que les plus riches payent proportionnellement plus d’impôts). Musgrave opère en 1959 une redescription créative de considérations d’équité qui ont une longue histoire de Hobbes à Buchanan, en passant notamment par la fameuse maxime de (...) Adam Smith. La reconstruction généalogique montre que l’ÉV et l’ÉH relèvent de la justice distributive au sens aristotélicien du terme. Un critère purement formel, l’équité en matière d’impôt signifie l’égalité proportionnelle dans la répartition des charges communes à tous les individus membres d’une communauté politique. À défaut d’un consensus théorique sur la manière de conceptualiser les contribuables, l’ÉH conserve tout de même une valeur de principe régulateur dans le cadre non idéal de débats de réforme fiscale.Codes JEL : H20, B11, B12, B20, B40, D63. (shrink)

The interpretation of Christian religion and theology is a very important aspect of Michel Foucault's work. But in theology Foucault is predominantly noticed as the thinker of the “death of the subject”, less as an thoughtful and original interpreter of Christianity. This essay presents an outline of Foucault's statements on Christianity from his early works to his later books and lectures. It especially focuses on his interpretation of the Reformation and Protestantism. The central thesis is, that reading these texts it (...) becomes clear, that Foucault's interest is not the “death” of the subject, but the concept of the individual and its conduct of life in the modern world. Furthermore it is shown, that Reformation and Protestantism are key factors in this concept. (shrink)

Philosopher Friedrich Nietzsche and sociologist Norbert Elias are both famous for their influential interpretations of modern European culture as a whole. Nietzsche s On the Genealogy of Morals and Elias The Civilizing Process crossed disciplinary boundaries with respect to both content and method, and both books are still of great contemporary interest. This volume brings international specialists together for the first time to explore the connections between these two works. ".

"Le concept d'inconscient a fait son apparition dans la culture moderne en même temps que celui de conscience et comme son exacte conséquence : dès que l'essence originelle de la phénoménalité, révélée et occultée à la fois par Descartes dans le cogito, a été réduite à la représentation. Pour autant que Freud emprunte explicitement son concept de conscience à cette tradition philosophique, l'affirmation que le Fond de la Psyché échappe à la phénoménalité ainsi entendue revêt une portée immense : elle (...) pose, après Schopenhauer et Nietzsche, que la vie ne s'exhibe jamais dans l'Ek-stase où la pensée, depuis la Grèce, la cherche. Et si, faute de moyens appropriés, le freudisme fut contraint de rejeter dans un arrière-monde les formes élémentaires de l'expérience, si l'affect fut ramené à la pulsion, et la pulsion à un système énergétique conforme aux schémas scientifiques de l'époque, il reste possible de reconnaître, derrière ces constructions spéculatives, à travers ces emboîtements d'hypothèses à l'infini, la figure même de cette vie - la nôtre" - M. Henry. (shrink)

Que le sage ou le poète intervienne dans les affaires politiques est une vieille histoire qui débute bien avant l’invention du mot « intellectuel ». Apparu à la fin du xixe siècle dans le contexte de l’Affaire Dreyfus, il ne cessera d’être l’enjeu de luttes de classement en France : organique ou universel, chien de garde ou démocratique, médiatique ou expert. L’élaboration par Michel Foucault de la notion d’intellectuel spécifique entre bien sûr dans ce jeu, mais, à condition de ne (...) pas la prendre trop au sérieux, il convient de la reprendre à une époque de forte démonétisation de la posture. En la liant à une politique de la subjectivité, Foucault invite en effet à ne pas renoncer à l’exercice d’une fonction critique qui établit un rapport au vrai nécessaire à la vie démocratique. (shrink)

Die Behauptung, dass Verantwortung eine Subjektform sowie die Technik zu ihrer Herstellung bezeichnet, wird kaum Erstaunen auslösen. Wozu wären all die auf Verantwortung sich stützenden ethisch-moralischen Normen auch gut, wenn sie nicht unsere Subjektivität formen könnten? Dieses Selbstverständnis als verantwortliche Subjekte ist Nietzsches zentralen Angriffspunkt in der zweiten Abhandlung von "Zur Genealogie der Moral". Doch sein Verständnis von Verantwortung als Subjektivierungstechnik und Subjektform war im Kontext des philosophischen Diskurses, in dem er sich selbst verortet, alles andere als eine Selbstverständlichkeit. (...) Der junge Begriff »Verantwortung« war noch zu eng am Recht orientiert, um ein Selbstverhältnis zu besitzen, und wurde von der Philosophie nur in der metaphysischen Schlacht um die Willensfreiheit gebraucht. (shrink)

Zusammenfassung In der soziologischen Diskussion spielen Begriff und Konzept der Inklusion – verstanden als umfassende Teilhabe aller Gesellschaftsmitglieder – aktuell eine große Rolle. Gleichzeitig gibt es eine entsprechende Konjunktur in den politischen, medialen und pädagogischen Diskursen. Über das Bildungssystem hinaus, wo Inklusion vor allem mit Blick auf die schulische Erziehung behinderter Kinder diskutiert wird, ist der Inklusionsgedanke auch in anderen Lebensbereichen, etwa im Sport oder Arbeitsleben, von Bedeutung. Insgesamt fällt auf, dass die soziologische Theorie und die gesellschaftliche Diskussion zwar lose (...) aufeinander verweisen, bisher jedoch kaum systematisch verbunden sind. Dabei ist von komplexen Wechselwirkungen zwischen den verschiedenen Diskursen auszugehen. In einem ersten Zugriff rekonstruiert der Beitrag den Inklusionsbegriff in genealogischer Perspektive, um dessen Umformungen und Umcodierungen sichtbar zu machen. Im zweiten Teil wird ein dispositivanalytischer Ansatz entwickelt, mit dessen Hilfe die Rationalitäten, Technologien, Institutionen und Subjektivierungen untersucht werden können, die Inklusion als ein hegemoniales Leitkonzept der Gegenwart formieren. (shrink)

L’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro au Brésil a eu lieu dans l’affirmation d’un nouveau warfare : une guerre diffuse où la distinction entre l’ami et l’ennemi devient floue. C’est un double dispositif qui s’est mis en place. D’une part, le retour aux affaires de l’armée brésilienne dans le cadre des missions de paix menées pendant les gouvernements de la gauche, en Haïti et dans les favelas de Rio de Janeiro. D’autre part, la polarisation par Lula et la gauche a (...) préparé la mobilisation d’une nouvelle extrême droite. Avec la crise du Covid, grâce à la mise en place d’un revenu de base, le « lulismo » se transmute en « bolsonarismo ». (shrink)

Name der Zeitschrift: Paragrana Jahrgang: 23 Heft: 2 Seiten: 185-193.

À la fin de Surveiller et Punir, Foucault indique qu’il faudrait étudier les débats révolutionnaires sur le droit des parents à faire enfermer leurs enfants, pour prolonger son analyse de la discipline comme « forme de société ». Cet article se propose d’étudier ces débats, en retraçant la manière dont l’autorité familiale a été constituée comme forme de pouvoir et objet de savoir, entre la fin du xviii e siècle et le début du xix e siècle français. L’analyse des discours (...) juridiques, pédagogiques et politiques sur l’autorité familiale permet de retracer l’émergence d’une forme inédite de gouvernementalité, dont la spécificité ne peut être appréhendée qu’à la condition de passer d’une approche généalogique à une perspective sociohistorique sur les rapports entre les groupes qui s’affrontent au sein de la société. À la lumière de ce constat, le problème du rapport entre la méthode de la « pratique historico-philosophique » et la méthode de l’enquête sociohistorique peut être réexaminé. (shrink)