Die traditionelle Interpretation des deutschen Idealismus geht von einer geradlinigen Entwicklung von Kant über Fichte und den frühen Schelling bis zur Vollendung im System von Hegel aus. In seinem klassischen Werk, das nun in der deutschen Übersetzung von Hans-Dieter Gondek vorliegt, schlägt Vetö eine andere Perspektive vor. Ausgehend von Kant, folgt er dem Denken auf zwei Wegen. Die erste Lesart, entlang einer Rationalität, die immer vollkommener wird, entspricht der traditionellen Interpretation. Die zweite will von der Endlichkeit her verstanden sein, (...) wie sie der späte Fichte begründete, und die ihre endgültige Ausformulierung in Schellings „Spätphilosophie“ erhielt. Dieses monumentale Werk zum deutschen Idealismus gewichtet und interpretiert in drei Teilen die vier Hauptphilosophen des Deutschen Idealismus. Berücksichtigt werden dabei alle Schriften, wobei ein Schwerpunkt auf den Problemstellungen der Metaphysik, der Moral und der Religionsphilosophie liegt. (shrink)

Gabriel Marcel a été l'un des plus grands penseurs du XXe siècle. Antérieurement et parallèlement à la Phénoménologie, il a élaboré une philosophie concrète où il traite avec une grande rigueur conceptuelle des notions que la métaphysique de l'Occident n'a pas su ou voulu thématiser. Opposant être et avoir, problème et mystère, dénonçant les erreurs et les travers de l'objectivation, il pense et repense, grâce à une seconde réflexion, la philosophie morale aussi bien que l'univers de l'intersubjectivité. Il soumet à (...) un nouvel éclairage la fidélité, la trahison, le don. Il analyse avec profondeur la famille, le mariage, la paternité. Contre l'arrière-fond des totalitarismes de son temps, il énonce inlassablement la pertinence et la validité des vertus de l'individu. Penseur chrétien, il présente des méditations d'une nouveauté inentamée sur la foi, sur l'immortalité, sur Dieu comme le Toi absolu. Dans les quatre décennies qui ont suivi sa disparition, la grande figure de Gabriel Marcel a subi une éclipse, voire un quasi-oubli. Or tout récemment, cette pensée riche et profonde recommence à attirer. Après l'édition d'une partie de sa correspondance, la parution des actes d'un colloque et d'un important recueil d'études sur sa philosophie, le livre de Miklos Vetö se veut une introduction systématique aux thèmes majeurs de ce socratisme chrétien. (shrink)

Dans l’Introduction de son édition critique des Conférences de Stuttgart (2è édition, 2009), Miklos Vëto présente les sources et les grands thèmes de l’écrit schellingien. Il explique ici que les germes et les prémisses de la Spätphilosophie sont déjà contenus dans les Conférences. Ces leçons ont surtout été étudiées comme un exposé par excellence de l’anthropologie schellingienne. Or on peut montrer qu’elles sont aussi un moment privilégié du cheminement de Schelling vers la monstration de la transcendance de Dieu.

The culmination of a lifetime’s preoccupation with crucial human concerns too often curiously marginalized by the history of philosophy, The Expansion of Metaphysics sheds new light on freedom and the will by making the phenomenon of novelty philosophically intelligible. The a priori synthesis of Kant is joined to Judeo-Christian themes (the kenosis of Christ in the incarnation and the tzimtzum of God in the creation) in order to develop a doctrine of “superabundance” (freedom and love) and “singularity” (with the Work (...) of Art and the Child as paradigms). Space and time are reanalyzed as structural forms of human existence as Vető guides the reader into the depths and heights of reality, climaxing in a metaphysics of good and evil. (shrink)

La question de la fondation n’a cessé de hanter la métaphysique. Elle a reçu trois formulations majeures dans l’Idéalisme Allemand. Chez Kant la subjectivité a priori est montrée comme la base de la validité de la connaissance humaine. Dans la spéculation hégélienne, les notions mêmes de substrat ou fondement cèdent le pas à l’unité de la forme et de la matière, de l’historique et du conceptuel, c’est-à-dire à la transparence du réel tout entier. Finalement, chez Schelling l’idée de Dieu est (...) repensée pour réunir l’intelligibilité de l’essence et la factualité de l’existence. (shrink)

Beaucoup de livres ont été écrits sur la vie héroïque de Simone Weil et de nombreuses études consacrées à sa pensée religieuse et sociale. Cet ouvrage, traduit en américain, en italien, en hongrois et en japonais, dont nous donnons ici la troisième édition reste à ce jour le seul qui reconstitue les grands moments de l'oeuvre weilienne tout entière à partir d'un point de vue proprement philosophique.

Miklos Vetö | Résumé : La philosophie occidentale, depuis ses origines helléniques jusqu’aux grands systèmes postcartésiens, n’a jamais su donner sa place au particulier, au singulier. L’intelligibilité du singulier ne pouvait être exposée en concept qu’à partir de la réhabilitation du temps et de l’image par la philosophie critique. Kant présente le singulier à travers le grand philosophème esthétique du Génie. Chez Hegel le singulier se trouve « déduit » dans la Philosophie du droit à travers la figure du (...) Prince. Et le second Schelling rapatrie quasiment la notion en philosophie théologique avec la monstration de Dieu qui affirme sa personnalité dans l’abandon kénotique de son propre être en faveur de l’être du Monde. |: Western metaphysics, from its Greek origins till the great post-Cartesian systems, has never been able to do justice to the particular, the singular. The intelligibility of the singular could be conceptualized only through the rehabilitation of time and image in the Critical philosophy. It is in the great esthetical philosopheme of Genius that the singular appears in Kant. Hegel “deduces” it in his Philosophy of Law in the guise of the Prince. And the second Schelling brings the notion back into philosophical theology via the manifestation of God affirming his personality by renouncing his own being in favour of the being of the world. (shrink)

L'élargissement de la métaphysique est un exposé systématique de la philosophie qui se donne la tâche de repenser la métaphysique classique de l'Occident selon les deux registres de l'existence et de l'essence. Les catégories de l'existence seront réarticulées par une double inspiration kantienne et chrétienne. La synthèse a priori et la kénose du Christ permettront le descellement de l'immanence de la nature et de la justice en direction de l'ouverture et de la surabondance de l'amour créateur, principe de tout don (...) : c'est l'amour qui guide l'orientation du concept vers le singulier, qui en sous-tend la transfiguration en œuvre d'art et qui en parfait l'accomplissement ultime dans l'Enfant. Quant au domaine de l'essence, il sera ressourcé par l'inspiration phénoménologique permettant son renouvellement en une eidétique, de l'espace et du temps, où s'inscrivent les potentialités et les richesses inépuisables de la finitude. Et c'est une eidétique de la volonté qui conduira vers l'achèvement de la philosophie en tant que métaphysique du bien et du mal. (shrink)

Boehme a été lu avec enthousiasme par les Romantiques et les Idéalistes allemands et sa mystique spéculative a marqué le développement de la pensée postkantienne. L'article explore l'influence de Boehme sur Hegel et Schelling à travers les grands thèmes de la révélation-manifestation, du devenir et du temps, du mal. Il a également l'ambition de mettre en lumière la pertinence philosophique sui generis de la problématique boehmienne. Jacob Boehme's speculative mysticism was studied intensely by the Romantics and the German Idealists and (...) it played an important role in the development of Postkantian thought. The article describes and analyses the influence of Boehme on Hegel and Schelling, especially through the notion of revelation-manifestation, becoming, time and evil. It also tries to show the general philosophical relevance of Boehme's system. (shrink)

Contrairement à la plupart des grands philosophes modernes, Merleau-Ponty s’intéresse davantage à l’espace qu’au temps. Au lieu de l’espace géométrique, euclidien, ce phénoménologue étudie l’espace subjectif, fondé et déterminé par le corps propre. Le spatial n’est guère une catégorie quantitative, il est fonction de la perception, il possède un véritable système d’intentionnalité propre qui se déploie dans et par une eidétique des dimensions et des directions. L’eidos spatial central est la profondeur, entrevue à partir de la notion du volumineux.Unlike most (...) modern philosophers, Merleau-Ponty’s philosophical interest is centered around space, not time. Strongly criticising the traditional concept of abstract, geometrical space, this great phenomenologist is studying « subjective space », grounded and determined by the person’s own body. Spatiality is by no means a quantative category, it is based upon perception, it does have a system of intentionality of its own, unfolding through an eidetics of directions and dimensions. The principal spatial eidos is depth, best understood via the notion of ‘voluminous’. (shrink)

This article deals with the relationship between the creator of psychoanalysis, Sigmund Freud, and the Latvian-born Chilean professor of physiology – and endocrinologist and anthropologist – Alejandro (or Alexander) Lipschütz. Up till now, the historiography of psychoanalysis in Chile has ignored the existence of this relationship, that is to say, the fact that there exists an interesting exchange of correspondence as well as references to Lipschütz in some important works published by Freud and in Freud’s correspondence with the Hungarian psychoanalyst (...) Sándor Ferenczi. There are also references to works on psychoanalysis carried out by Lipschütz in Chile. The Freud–Lipschütz relationship allows us to examine two interesting topics in contemporary historiographical approaches to psychoanalysis. First, it permits us to reflect on the connections that Freud and Ferenczi sought to establish between psychoanalysis and biology (endocrinology in particular) as a strategy to address criticism of the scientific foundations of psychoanalysis and, therefore, to help legitimize psychoanalysis in the field of science. Second, the relationship between Freud, working in a culturally influential city such as Vienna, and Lipschütz, working in a ‘peripheral’ country such as Chile, paves the way to reflect on the consequences of a history of psychoanalysis written from the perspective of the ‘margins’. This is a history that focuses not on regions where early industrialization and modernization processes, along with an important academic and scientific tradition, help explain the interest in and reception of psychoanalysis, but on regions where different sets of conditions have to be examined to explain appropriation and dissemination processes. (shrink)

Simone Weil is one of the major religious writers of the twentieth century. Hers is a unique blend of spiritual experience, social concern, and philosophical theory. She had marvelous command of the Western philosophical tradition, yet she also had profound insights into Oriental philosophies. Since its publication in France, Veto's book has been considered by most scholars as the standard work on Simone Weil. Now this important book is available in English. It is the only available reconstruction of the entire (...) philosophy of Simone Weil. It operates out of the perspective of the spiritual concerns of her maturity, yet it never fails to return to the issues and the positions of the early texts. It carries out the reconstruction according to some major philosophical themes, but gives its due share to the French thinkers' social and political preoccupations as well. The book is erudite, yet simple, written in a clear, concise and yet often eloquent language. (shrink)

Balthasar est connu pour sa vision radicale et controversée du descensus Christi, qui présente un Christ passif et souffrant, partageant jusqu’à la poena damni des réprouvés, pour sauver non pas seulement les justes de l’Ancienne Alliance mais tous les hommes. Le présent article se propose d’évaluer cette position. Pour ce faire, après une présentation synthétique de la thèse de Balthasar et de son cadre christologique et trinitaire, il opte pour une clef de compréhension sotériologique, qui seule peut rendre raison de (...) la conception balthasarienne du Samedi saint. De fait, si le Christ nous sauve par représentation vicaire et si les enfers sont avant tout le « lieu » de la mort, le Sauveur doit assumer cette condition et le faire pour tous, par delà les limites de la temporalité de l’histoire. Cependant la sotériologie met aussi en lumière la contradiction interne que constituerait un partage du refus définitif de Dieu des réprouvés, car la représentation vicaire signifie au contraire obéissance et ouverture à Dieu pro nobis. À condition de le dégager de ce dernier aspect, l’enseignement de Balthasar peut constituer un apport appréciable à une compréhension plénière du descensus. (shrink)

Le Pere Xavier Tilliette est l'un des plus grands historiens contemporains de la philosophie. Il est l'auteur d'une monumentale etude en deux volumes sur Schelling... qui il avait d'ailleurs consacre plusieurs autres ouvrages. Il a egalement ecrit d'excellents livres sur d'autres grandes figures de la philosophie occidentale notamment Fichte, Merleau-Ponty, Lequier. Il est aussi et surtout le representant le plus connu d'un genre unique de la philosophie de la religion, celui qui traite des grands themes de la theologie chretienne selon (...) leurs dimensions proprement philosophiques. Rappelons simplement plusieurs travaux tres novateurs sur le Christ et la philosophie, mais aussi sur la philosophie et l'Eglise ou encore la philosophie et l'Eucharistie. Toutefois, Xavier Tilliette n'est pas seulement philosophe, il est aussi un grand erudit de l'histoire litteraire francaise, notamment de l'oeuvre de Paul Claudel. Apres deux Festschrift anterieures parues respectivement en Allemagne et en Italie, ce troisieme recueil publie en l'honneur du Pere Tilliette est edite en Belgique. Il contient trente contributions, plus de la moitie consacrees... l'histoire de la philosophie, avec un nombre eleve de textes sur Schelling. Les autres etudes, tres variees, tres originales, relevent de la philosophie de la religion, de la theologie philosophique et de l'histoire de la litterature. Ces travaux dont les auteurs, en provenance de huit pays et de trois continents, vont de jeunes erudits... peine trentenaires jusqu'aux contemporains de l'illustre jesuite, sont rediges en Francais, en Italien, en Allemand et en Anglais. Ils manifestent et illustrent la fecondite de l'oeuvre de ce disciple fervent des Peres de Lubac et Danielou, son rayonnement extraordinaire, les richesses multivalentes de ses deux-mille publications. (shrink)

1975 is the bicentenary of Schelling’s birth. The first volume of the long-awaited Gesamtausgabe and the third volume of the Correspondance should have appeared by the time this review has been printed. Meanwhile, however, a highly interesting Italian publishing venture - directed so competently and devotedly by Luigi Pareyson - has yielded new fruit. After the textual editions of the Begrundung der positiven Philosophie and of the Stuttgarter Privatvorlesungen, we now have been offered a huge, beautifully printed volume of texts (...) on Schelling. It is the result of the immense labor and incomparable scholarship of X. Tilliette. (shrink)

"Publication posthume, le Court traité sur l'amour est en quelque sorte la clef d'une vie consacrée à la philosophie. Il développe une philosophie de l'amour, cette réalité la plus importante, la plus puissante, la plus admirable de la condition humaine. L'amour y est articulé selon deux principes fondamentaux, son mouvement ("comment dois-je aimer?") et son objet intentionnel ("qui dois-je aimer?"). Ainsi, il est sortie de soi vers l'autre et, en tant que telle, déploiement de la spontanéité et de la liberté. (...) De même, il vise un autre, saisi et reconnu dans son altérité et son unicité. Ces dimensions seront déclinées selon différentes modalités. Le fondement et le paradigme sont l'amour en Dieu, de Dieu et pour Dieu. L'amour humain est toutefois le véritable sujet du traité : amour du prochain et amour fraternel, ainsi que les deux sommets complémentaires que sont l'amour conjugal et l'amour paternel et filial. Or, à la fin, si l'amour existe bien selon ces différents modes, dans la mesure même où il est liberté qui vise un être dans son altérité, chaque amour se révèle comme à chaque fois unique et singulier."--Page 4 de la couverture. (shrink)

La Doctrine de la Science professée à l'Université de Berlin en 1812 est imprimée dans le volume 2 des Nachgelassene Werke qu'on désigne habituellement comme le tome X des Oeuvres. C'est la dernière version de la Doctrine de la Science que l'auteur a pu compléter et elle peut être considérée comme l'exposé final de sa spéculation. Sans doute, la Wissenschaftslehre de 1813 restée fragment contient maintes formulations percutantes, auparavant inconnues et les Tatsachen des Bewußtseins de 1813 présentent selon un autre (...) ordre -- et d'une manière bien plus agréable, plus lisible -- la plupart des grands thèmes du cours de 1812. Toutefois, ce texte demeure l'ultime formulation autorisée de l'idéalisme fichtéen, un ouvrage de grande maturité, qui expose avec fermeté et brio le processus du savoir transcendantal. Ici aussi le philosophe dit et redit avoir accédé à une clarté jusqu'alors inconnue dans l'exposé, mais en ce qui concerne le sujet de cet exposé, il reste le même. Fichte croit dire la même chose depuis 1794 même s'il pense le dire mieux chaque année. Or l'historiographie reste plus que sceptique à l'égard des prétentions de l'auteur et elle ne voudrait pas lui concéder la continuité des thèmes et des thèses à travers le fil des ans. On lui reproche une espèce de rupture avec le projet transcendantal de ses commencements, on le prend pour le représentant d'un idéalisme théiste, d'une mystique spéculative. Il se serait engagé comme Schelling -- et d'une manière peut-être encore plus désespérée que lui -- sur une voie sans issue de la spéculation qui l'aurait conduit à la ruine. (shrink)

Les historiens de la philosophie divisent l'œuvre de Schelling en plusieurs périodes successives et très différentes les unes des autres. Le dessein de cet ouvrage est d'exposer, grâce à l'idée du Fondement, que c'est plutôt la continuité et l'unité de la philosophie schellingienne qui sont à retenir. La notion fait son apparition comme non-moi, se métamorphose en nature et temps, pour finir par se généraliser comme raison-possibilité. Et dans chacune de ces manifestations le Fondement est prêt à virer du négatif (...) en mal. Opposé au Fondement est l'Existant qui est d'abord le moi, devient plus tard liberté et générosité, pour s'assumer et s'accomplir par la suite comme le bien lui-même. Ce couple de concepts primordiaux et universels est à la base du dernier grand système métaphysique qu'a connu le XIXe siècle. (shrink)