Les disciplines philosophiques et scientifiques, les doctrines de la culture en arrivent au moment où certaines mises au point, certaines réflexions s'avèrent nécessaires. Elles s'interrogent volontiers sur leurs démarches et leurs méthodes. Un examen...

Vers la fin du XIVe siècle se fait jour une théorie du signe et de la signification qui, par une réélaboration des principaux concepts sémantiques, renouvelle toute l’analyse logique du langage.Partant de Guillaume d’Ockham, dont l’œuvre est ici décisive, cet ouvrage suit le développement d’une logique fondée sur des éléments de sémiologie, à travers différents auteurs du XIVe siècle tels que Gauthier Burley, Jean Buridan, Albert de Saxe, Marsile d’Inghen, Pierre d’Ailly...Une telle « logique du signe » prend place dans (...) toute une mutation du savoir, en ce siècle où la crise profonde du monde médiéval appelle une autre conception des rapports entre l’homme, les choses extérieures et le langage. (shrink)

Les absents jouent un rôle considérable dans la création des signes qui servent, dans toute société, à désigner, nommer, et même instituer les places des présents et celles des absents tout en mettant du sens dans leurs relations. La sémiotique conçoit ainsi le processus d'humanisation à travers la création des signes alors que la psychanalyse a permis, à sa manière, de voir combien le monde des absents participe à la construction psychique du sujet. La fonction de l'absence perceptive (...) chez le bébé est également étudiée dans cet ouvrage dans sa contribution à la transformation des signes gestuels binaires en signes ternaires qui intègrent du sens. Ces transformations sémiotiques sont aussi éclairées par le regard des poètes et des philosophes présents dans cet ouvrage. (shrink)

Examen de la philosophie de l'analyse structurale, analysant terme à terme les rapports entre la forme et le sens et débouchant sur une réflexion concernant les concepts annexes d'expression, de signal, de signe, de symbole, de langage et de discours.

This volume focuses on Berkeley's doctrine of signs. The 'doctrine of signs' refers to the use that Berkeley makes of a phenomenon that is central to a great deal of everyday discourse: one whereby certain perceivable entities are made to stand in for (as 'signs' of) something else. Things signified might be other perceivable entities or they might also be unperceivable notions - such as the meanings of words. From his earliest published work, A New Theory of Vision in 1710, (...) to those works written towards the end of life, including Alciphron in 1732, Berkeley is at pains to emphasise the crucial role that sign-usage, particularly (but not only) in language, plays in human life. Berkeley also connects sign-usage to our (human) relationship with God: an issue that was right of the heart of his philosophical project. The contributions in this volume explore the myriad ways that Berkeley built on such insights to better understand a range of philosophical issues - issues of epistemology, language, perception, mental representation, mathematics, science, and theology. The aim of this volume is to establish that the doctrine of signs can be seen as one of the unifying themes of Berkeley's philosophy. What's more, this theme is one which spans his whole philosophical corpus; not just his best-known works like the Principles and the Three Dialogues, but also his works on science, mathematics, and theology. (shrink)

En insistant sur l'opposition entre signe et symbole, signification et symbolisation, Todorov propose de faire de la sémiologie une étude de la symbolique plutôt que des signes en général.Des raisons qu'il avance pour opérer cette réduction, aucune n'est probante, et l'on montre qu'elle comporte des inconvénients tant théoriques que pratiques.

This work was awarded the John Templeton Award for Theological Promise 2009.

Chaque fois que nous "donnons forme" à quelque chose, cette représentation nous figure, par signes, l'objet évoqué, mais nous confirme également qu'il ne s'agit que d'un simulacre. D'où le besoin, à chaque époque, de créer du vivant pour pallier cette déception : tel est le sens du mythe de Pygmalion. Ce livre s'organise donc autour de deux pôles : d'un côté la nécessité de figurer, et de figurer l'acte même de la perception (voir le chapitre "Un oeil immense artificiel") (...) ; de l'autre, l'impératif de dépasser le signe. Il s'agit d'un défi radical, qui concerne l'avenir même des arts. C'est la raison de ce titre, A vif, qui témoigne d'un "coup d'oeil" : un regard et une incision pratiquée à vif dans l'objet, un désir de définitif qui ne caresse plus la forme, mais qui pénètre, met à nu, éviscère dans les paroles et dans les actes. Dedans et derrière l'oeil, comme dans l'un des plus impassibles traités d'anatomie du Cinquecento. Aujourd'hui, est-il encore vif notre oeil qui cherche le vivant? N'est-il pas lui-même défiguré par l'informe qui s'est logé en nous? Où est la pupilla viva qui illumine le Paradis et qui, de Dante à Baudelaire, a animé, de longs siècles durant, tant de quête mentale? Il faut remonter à ces origines, parcourir les espaces séculaires et sidéraux dans lesquels le cosmos était ordre, beauté, compréhension ; où, justement, il était nécessaire de "captiver les yeux pour avoir l'âme". Cet essai se voudrait une parabole déployée au fil de l'ardente soif humaine d'"exorbiter", de brûler la distance du point de vue, pour accéder, maintenant et à jamais, au vivant. (shrink)

Dans un texte désormais célèbre, Ferdinand de Saussure insiste sur l’arbitraire du signe dont il vante les qualités. Toutefois il s’avère que le symbole, signe non arbitraire, dans la mesure où il existe un rapport entre ce qui représente et ce qui est représenté, joue un rôle fondamental dans la plupart des activités humaines, qu’elles soient scientifiques, artistiques ou religieuses. C’est cette dimension symbolique, sa portée, son fonctionnement et sa signification dans des domaines aussi variés que la chimie, la théologie, (...) les mathématiques, le code de la route et bien d’autres qui est l’objet du livre La Pointure du symbole. -/- Jean-Yves Béziau, franco-suisse, est docteur en logique mathématique et docteur en philosophie. Il a poursuivi des recherches en France, au Brésil, en Suisse, aux États-Unis (UCLA et Stanford), en Pologne et développé la logique universelle. Éditeur-en-chef de la revue Logica Universalis et de la collection Studies in Universal Logic (Springer), il est actuellement professeur à l’Université Fédérale de Rio de Janeiro et membre de l’Académie brésilienne de Philosophie. SOMMAIRE -/- PRÉFACE L’arbitraire du signe face à la puissance du symbole Jean-Yves BÉZIAU La logique et la théorie de la notation (sémiotique) de Peirce (Traduit de l’anglais par Jean-Marie Chevalier) Irving H. ANELLIS Langage symbolique de Genèse 2-3 Lytta BASSET -/- Mécanique quantique : quelle réalité derrière les symboles ? Hans BECK -/- Quels langages et images pour représenter le corps humain ? Sarah CARVALLO Des jeux symboliques aux rituels collectifs. Quelques apports de la psychologie du développement à l’étude du symbolisme Fabrice CLÉMENT Les panneaux de signalisation (Traduit de l’anglais par Fabien Shang) Robert DEWAR Remarques sur l’émergence des activités symboliques Jean LASSÈGUE Les illustrations du "Songe de Poliphile" (1499). Notule sur les hiéroglyphes de Francesca Colonna Pierre-Alain MARIAUX Signes de vie Jeremy NARBY Visualising relations in society and economics. Otto Neuraths Isotype-method against the background of his economic thought Elisabeth NEMETH Algèbre et logique symboliques : arbitraire du signe et langage formel Marie-José DURAND – Amirouche MOKTEFI Les symboles mathématiques, signes du Ciel Jean-Claude PONT La mathématique : un langage mathématique ? Alain M. ROBERT. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:LANGUAGE, COMMUNICATION, AND REPRESENTATION IN THE SEMIOTIC OF JOHN POINSOT1 }AMES BERNARD MURPHY Dartmouth College Hanover, New Hampshire 1) Language and the Semiotic of John Poinsot HE SEMIOTIC of John Poinsot is to the study of gns what physics is to the study of nature. Physics is oth the most fundamental and the most general science of nature. All natural processes, from the motion of planets to the division (...) of cells, are governed by, but not only by, laws of physics. Similarly, the semiotic of John Poinsot (traditionally known by his Dominican name, John of St. Thomas) is the most fundamental and general science of signs. The actions of all signs -from natural signs such as footprints and symptoms of disease, to signs of communication, such as logical operators and linguistic signs, to signs in cognition, such as concepts and percepts -are governed by, but not only by, the fundamental relational logic of semiosis set forth in his Ars Logica [1632]. If C. S. Peirce can be said to give us a chemistry of sixty-six signcompounds, John Poinsot, suitably revised, gives us the basic physical laws of motion that bring sign, object, and mind into relation.2 i The author would like to acknowledge gratefully the fellowships received from the American Council of Learned Societies and from Dartmouth College supporting the research of this article. I also wish to acknowledge the help of my research assistant, Daniel Glazer, in hunting down many essential books and articles. John Deely assisted by correcting my discussion of some of the finer points of Poinsot's theory as well as by providing many other helpful suggestions for revision. 2 The first modern author to point this out was Jacques Maritain, especially in "Signe et symbole," Revue Thomiste 44 (April 1938), pp. 299-300 and 569 570 JAMES BERNARD MURPHY What I wish to explore here is the question: To what extent does the semiotic of John Poinsot account for the meaning of linguistic signs? In one sense, we cannot expect such a fundamental and general theory of the action of signs to tell us much about language. Language is a surpassingly complex and, in many ways, a unique sign-system. Expecting a general theory of signs to capture the meaning of the linguistic sign is like expecting physics to explain reproductive biology. In another sense, though, we ought to expect his semiotic to illuminate that preeminent system of signs, human language. For in addition to "Le Langage et la theorie du signe," Anne.:re au chapitre II of Quatre essais sur!'esprit dans sa condition charnelle (Nouvelle edition revue et augmentee; Paris: Alsatia, 1956), pp. 113-124. This latter essay appears in a modestly amplified English version, " Language and the Theory of Sign," from Language : An Enquiry into Its Meaning and Function, edited by Ruth Nanda Anshen (New York: Harper and Brothers, 1957), pp. 86-101; and, fully annotated in relation to Poinsot's Tractatus de Signis, it has been reprinted in Frontiers in Semiotics, edited by John Deely, Brooke Williams, and Felicia Kruse (Bloomington, IN: Indiana University Press, 1986), pp. 51-62. Following Maritain, a number of authors have attempted to apply Poinsot's semiotic to contemporary debates. I note the principal ones in chronological order: John A. Oesterle, " Another Approach to the Problem of Meaning," The Thomist 7 (1944), pp. 233-263; John Wild, "An Introduction to the Phenomenology of Signs," Philosophy and Phenomenological Research 8 (December 1947), pp. 217-244; Henry B. Veatch, Intentional Logic (New Haven: Yale University Press, 1952). Poinsot's Treatise on Signs was originally published in 1632 as a small part of volume 2 in the original five volumes (Alcala, Spain: 1631-1635) of his philosophical writings. These five volumes have been published as three volumes under the title Cursus Philosophicus Thomisticus in the modern edition by Beatus Reiser (Turin: Marietti, 1930, 1933, 1937). The first independent presentation of Poinsot's complete Tractatus de Signis was prepared by John Deely in consultation with Ralph A. Powell and published in bilingual critical edition (Berkeley: University of California Press, 1985). Since the publication of this edition of the Tractatus, two major critiques and reconstructions of Poinsot's analysis... (shrink)

Le sens du toucher s'étend au corps entier qui, en chacune de ses parties, éprouve la sensation de présence ou de résistance ; mais c'est évidemment la main, avec ses doigts flexibles, qui montre l'aptitude supérieure à lier le tact et la prise, à agir en puissance ou en délicatesse. 'Cette main est philosophe,' notait Valéry, 'ce qu'elle touche est réel.' La main vaque au plaisir, comme elle teste la réalité qui nous entoure, conjuguant sans les confondre les deux principes (...) de la vie psychique. Tantôt elle loue la positivité de l'existence des objets qu'elle perçoit, tantôt elle tire jouissance d'être touchée en touchant, de profiter d'une espèce d'alliance énigmatique, éprouvée en partenariat avec un autre être, entre altérité et intimité. Le présent livre propose une phénoménologie du toucher, prolongée par l'examen des destins de la touche, selon qu'elle agit dans le dessin, la peinture et l'écriture, dont sont ici retracées les évolutions matérielles et technologiques."--Page 4 of cover. (shrink)

Research in archaeology and anthropology on the evolution of modern patterns of human behavior often makes use of general theories of signs, usually derived from semiotics. Recent work generalizing David Lewis’ 1969 model of signaling provides a better theory of signs than those currently in use. This approach is based on the coevolution of behaviors of sign production and sign interpretation. I discuss these models and then look at applications to human prehistoric behavior, focusing on body ornamentation, tools, and other (...) artifacts. (shrink)

In this paper, Dominique Pradelle focuses on the act of symbolic institution that establishes the alphabet of signs: Is it a matter of the free establishment of an operative meaning or is it governed by necessary laws? In the latter case, where did they come from? The author shows that these laws come from the upper layers of meaning and ideal objects—which has the essential consequence, in transcendental phenomenology, of removing the Husserlian concept of transcendental constitution from the paradigm of (...) a free production of the meaning and of the objects. (shrink)

Lue et appréciée par Schelling et Hegel, mais férocement critiquée par Lobeck et les cercles philologiques rationalistes, la Symbolik de Creuzer ne manqua pas d'exercer son influence sur Bachofen et le jeune Nietzsche, jusqu'à Klages, Frobenius, W. Fr. Otto et Kerényi. Point de repère incontournable de toute recherche historique et philologique sensible aux racines mystériques, dionysiaques et orientales de la grécité, la Symbolik a eu le mérite de conjuguer l'érudition typique du XVIII e siècle et une vision métaphysique et religieuse (...) de l'histoire de l'antiquité et de son immense patrimoine symbolique et mythologique. (shrink)

Partant d'une reconstruction des transformations paradigmatiques qui ont lieu dans les sciences sociales et humaines au début du 20e siècle, l'ouvrage explore les oeuvres de Simmel, Freud et Saussure. Il met en évidence le changement qu'elles initient dans l'ordre de l'ontologie et l'impulsion donnée par leurs théorisations de la valeur et de son échange. Prenant le relais de la théorie saussurienne de l'articulation verbale, le travail ouvre des perspectives inédites sur l'ensemble des phénomènes articulatoires. Il ébauche une théorie générale de (...) la médialité conçue à partir du phénomène de la résonance du sens. Le sens apparaît ici comme l'effet de la déstabilisation d'un fond par des événements qui ont lieu sur sa surface et qui prennent la forme d'articulations exprimant l'être-affecté d'un être-dans-le-monde. (shrink)

Ce texte est la suite d'une réflexion présentée ici. Diderot manifeste une très forte attention à la question du langage. Il bénéficie sur ce plan de la réflexion de Locke, de Maupertuis et de Condillac, mais aussi, ce qui est probablement aussi important nous allons le voir, de ses propres expériences et réflexions d'écrivain. On sait que Locke a engagé, dans le livre III de son Essai sur l'entendement humain (1690), ce que certains spécialistes ont appelé une « révolution sémiotique (...) ». Pour Locke, (...) - Philosophie – Nouvel article. (shrink)

Many secret signs and symbols area associated with the Yoruba as we have it amongst many tribes in Nigeria. Some of these signs and symbols have deep meanings and have connotations amongst the tribe. They form the everyday language of the people and a thorough understanding of them is key in their relationship with one another as a people. The objective of this study is to express the cultural connotations of selected symbols in relation to the Yoruba people of Nigeria. (...) The study hinges on the theories of Mimesis, Structural Formalism and Semiotics. This was validated through ethnographic study of symbols such as art, architecture, clothing, body marks and decorations among others to discover deep and hidden information about cultural beliefs and assumptions among the people under study. Pertinent literatures were reviewed, interviews were conducted, information was sourced from the internet and personal experience was explored. The study points out to the fact that a lot of deep and secret meanings are attached to the selected signs and symbols. The paper concludes that meanings expressed are generally accepted by a host of the Yoruba people; however, there could be slight differences in belief system from one locality to another. The paper had contributed to the pool of knowledge by bringing unknown and hidden meanings of selected signs and symbols of the Yoruba people to limelight. The paper recommends that signs and symbols commonly used in communication among the Yoruba people of Nigeria should incorporated into the curricula of schools; especially Yoruba as a subject and taught to preserve the tradition from extinction. It is also recommended that folklores, mythology and oral tradition be encouraged among younger generation so as to preserve cultural values. (shrink)

This text provides a lively introduction to the developments in philosophy of language in this century, and to the way these have impinged upon religious language. Included is the relevance of analytical philosophy of language, but the text also covers important historical debates about religious language that have had increasing impact upon biblical studies and theology.

This paper attempts to illustrate a process of analysis that will hopefully open a path to more complete and useful definitions of sign and symbol. It applies a form-content analysis to the metaphysical properties of these two concepts. The objective is to locate criteria necessary and sufficient to derive formal definitions for these terms. Wittgenstein’s concept of “forms of representation” is analyzed and applied to the topic. Criteria are outlined that determine the appropriateness of the sign and symbol to be (...) applied as labels. Criteria of definition are then developed using gesture, metaphor, and several other example types to illustrate the use of the criteria in distinguishing between sign and symbol. The structural organization of these two concepts proved to be especially complex and led to what some readers may find somewhat obscure. It is not our intention to be purposefully obscure. (shrink)

Les langages humains et animaux diffèrent-ils réellement? Quel est le statut des gestes face aux autres signes linguistiques? L'importance de la voix? Si l'individu éprouve un tel besoin de communiquer, on peut se demander si les définitions les plus répandues du langage permettent de comprendre ce phénomène dans sa complexité et son fonctionnement au sein des interactions.

Il n’y a pas d’âge pour se poser des questions philosophiques et, très tôt, face à l’étonnement devant le monde, les enfants s’interrogent sur la vie, la mort et les relations humaines. L’enfant serait par excellence celui qui, selon l’expression de G. Deleuze, fait « l’idiot » et pose la question du pourquoi et de l’essence des choses en toute naïveté et intensité. La pratique de « la philosophie avec les enfants « se développe ainsi en Europe depuis une (...) vingtaine d'années. Cette pratique répond au besoin de démocratisation d’une discipline jugée trop souvent comme hermétique et élitiste. Dans le même temps, la littérature de jeunesse semble avoir pris en compte ces interrogations métaphysiques. Les programmes de littérature à l‘école primaire insistent d’ailleurs sur cette dimension des œuvres et incitent à des débats réflexifs. C’est dans cette brèche que tous ceux qui souhaitent une initiation précoce à la philosophie ont pu s’engouffrer pour mettre en place des séances dans les classes. Le monde de l‘enfance pourrait ainsi être aujourd’hui le pont qui permettrait de réconcilier deux disciplines dont l’histoire s’est trop longtemps écrite sous les signes de la concurrence et de la méfiance réciproques. Elles pourraient ainsi retrouver leur alliance originelle : au-delà des formes spécifiques qu’elles entretiennent avec le langage, elles sont toutes les deux des discours qui visent à donner sens et intelligibilité à notre existence. Disciplines trop longtemps conflictuelles, la littérature et la philosophie ne trouveraient-elles pas ainsi une nouvelle complémentarité grâce au développement conjoint de leur didactique avec les enfants? (shrink)

Ce texte est la suite d'une réflexion présentée ici. Diderot manifeste une très forte attention à la question du langage. Il bénéficie sur ce plan de la réflexion de Locke, de Maupertuis et de Condillac, mais aussi, ce qui est probablement aussi important nous allons le voir, de ses propres expériences et réflexions d'écrivain. On sait que Locke a engagé, dans le livre III de son Essai sur l'entendement humain (1690), ce que certains spécialistes ont appelé une « révolution sémiotique (...) ». Pour Locke, (...) - Philosophie – Nouvel article. (shrink)

Cet ouvrage se veut une réhabilitation du "langage ordinaire" cherchant à dévoiler ses "virtualités" et à "jeter un pont entre ce langage et celui de la philosophie" pour leur mutuelle sauvegarde. Il s'agit d'une entreprise phénoménologique qui, malheureusement, repose sur des soi-disant "évidences", sur une sorte de terrorisme argumentait opposant le bien (ce qui est vivant, spontané, dynamique, etc.) au mal (ce qui est inerte, mort, pétrifié, etc.), et sur la simple affirmation de ce que les "gens ordinaires" sont (...) censés éprouver. La quête du "langage ordinaire" devient ainsi quelque chose d'assez extraordinaire! (shrink)

English summary: This volume reflects on the importance of two Austrian philosophers, Ludwig Wittgenstein and Edmund Husserl, and the Austro-German philosophy they inspired. French text. French description: La philosophie contemporaine doit beaucoup a deux philosophes autrichiens--Edmund Husserl et Ludwig Wittgenstein. Les problemes philosophiques que ce dernier a mis au centre de la philosophie analytique sont souvent des problemes nouveaux par rapport aux questions soulevees par les peres de cette tradition, Frege, Moore, Russell et Ramsey. Ils etaient pourtant au (...) centre des traditions, autrichiennes puis austro-allemandes, qui remontent a Bolzano et a Brentano : la psychologie descriptive des eleves de Brentano, la phenomenologie de Husserl et de ses premiers eleves et les differentes ecoles de la psychologie de la Gestalt. Ces problemes appartiennent a la philosophie de l'esprit et du langage : qu'est-ce que vouloir dire quelque chose, vouloir, vouloir faire, eprouver, compter sur une certitude primitive? Y-a-t-il des objets psychologiques ou mentaux prives? Je designet- il? Quel rapport y a-t-il entre le non-sens, la signification et les regles? Entre les regles et les signaux qui nous guident et les symboles qui representent? Les mentalismes, platonismes et essentialismes qui caracterisent souvent la philosophie austro-allemande tranchent avec le rejet systematique de tels ismes chez Wittgenstein. Il est cependant manifeste que ce dernier, comme ses predecesseurs et contemporains austro-allemands, met la description de l'esprit et du langage au coeur de ses reflexions. D'ou la question a laquelle repond cet ouvrage : les descriptions de Wittgenstein sont-elles meilleures que celles donnees par les heritiers de Bolzano et de Brentano? (shrink)

In our research and teaching we explore the value and the place of rhetoric in education. From a theoretical perspective we situate our work in different disciplines, inspired by major ‘turns’: linguistic, cultural, anthropological/ethnographic, interpretive, semiotic, narrative, literary, rhetorical etc. In this article we engage in the discussion about what all these turns might entail for education by elaborating on what it implies to read the world as a ‘text'—as is central in a semiotic approach—and by introducing new rhetoric in (...) general, and the work of the literary critic and rhetorician Kenneth Burke in particular, as a possible theoretical and methodological resource. We illustrate its application in the analysis of a fictional narrative. Our aim is to explore how an understanding of education as rhetoric can be integrated into the teacher education curriculum. (shrink)

Résumé L’œuvre déjà abondante d’Alain Juranville se consacre à la réaffirmation de la philosophie contre les deux apories qui en grèvent l’accomplissement historique comme position de la justice : le refus métaphysique de l’existence au nom d’une autonomie pure sans altérité, et le refus existentiel du savoir au nom d’une hétéronomie absolue sans identité. Elle se présente alors comme système du savoir de l’existence, fondé sur une méthode « métaphorique » qui signe l’incorporation philosophique du concept d’inconscient.

Comment repenser la sexualité et le « genre »? Relire la Genèse et le Prologue de l'évangile de Jean à partir de prémisses féministes donne une idée très vive de la chape idéologique et conceptuelle qui a été coulée sur l’inconscient collectif par les monothéismes, finalement assistés par les catégories philosophiques platoniciennes.