Plus de trente ans après le lancement d’Internet, l’utopie démocratique que défendaient ses créateurs semble bien mise à mal par les grandes entreprises du numérique. Pourtant, aux marges des espaces virtuels, activistes et simples utilisateurs déploient tout un répertoire de tactiques pour opérer des détournements politiques des plateformes de ces entreprises. À travers spams, canulars, ou en s’organisant en communautés en ligne, ils parviennent temporairement à se visibiliser et à se réapproprier une capacité d’action. Voici une revue de leurs (...) tactiques, posée à la fois comme source d’inspiration et comme source de questionnement sur l’état de l’utopie des réseaux. (shrink)

Le campus virtuel de la filière TIC de Limoges propose depuis 1998, via Internet, des formations diplômantes pour les TIC et par les TIC. Les 600 étudiants sont organisés en communautés virtuelles d'apprentissage. Les communautés virtuelles sont une forme de socialisation propre à Internet. Le travail de groupe évite le sentiment d'isolement et facilite les apprentissages. Les étudiants et les enseignants échangent et partagent au niveau de la communauté globale, au niveau des communautés de promotion et d'unité d'enseignement qui sont (...) des communautés de pratique. Ils pratiquent le travail collaboratif au niveau des communautés de travail, c'est-à-dire qu'ils mutualisent leurs compétences et coordonnent leurs actions pour mener à bien les apprentissages. Pour réussir ce travail collaboratif il ya des règles et une « nétiquette » à respecter. L'intelligence collective naît du travail en commun des étudiants en réseau.The virtual campus of the ICT sector offers Limoges since 1998, via the Internet, diploma courses for ICT and ICT. 600 students are organized in virtual learning communities. Virtual communities are a form of socialization own Internet. Group work prevents isolation and facilitates learning. Students and teachers exchange and share in the global community, community-level promotion and teaching unit which are communities of practice. They practice in collaborative working communities, that is to say, they pool their expertise and coordinate their actions to carry out learning. To achieve this collaboration there are rules and "netiquette" to follow. Collective intelligence born of students working together in a network. (shrink)

L'article se propose d'étudier le rôle important que Bergson fait jouer à la notion de « virtuel » dans la théorie de la « perception pure » exposée dans le premier chapitre de Matière et mémoire. Cette théorie fait en effet intervenir successivement les concepts de « perception virtuelle », d'« action virtuelle », d' « image virtuelle ». Malgré les similarités qui apparaissent entre les mécanismes de la perception et de la mémoire qui s'ordonnent toutes (...) deux autour de la sélection, décrite comme une actualisation, d'éléments préalablement donnés (images ou souvenirs), la fonction du virtuel apparaît différente ; il faut donc conclure qu'il ne constitue pas un concept unifié et cohérent, d'autant plus que Bergson emploie également ce terme pour caractériser des systèmes philosophiques ou scientifiques dont il cherche à se démarquer. (shrink)

Cet article montre comment Ricœur a constitué une théorie de la causalité adaptée à sa philosophie pratique. D’abord, on étudie la définition alternative (« non-humienne ») de la causalité qu’élabore Ricœur pour les sciences historiques, caractérisée par la conditionnalité, la processualité et la singularité. Ensuite, on souligne l’effort de justification objective de cette nouvelle catégorie causale par une démarche logico-transcendantale, qui lie les conditions de possibilité d’une connaissance objective de l’action non pas à une subjectivité fondatrice, mais à des (...) dimensions (sémantique, pragmatique, narrative) du discours. D’un point de vue épistémologique, la causalité fait l’objet d’un jugement d’imputation singulier, qui joue un rôle intermédiaire entre l’explication structurale (ou « nomologique ») et l’explication narrative. D’un point de vue métaphysique, elle permet d’établir un gradient d’abstraction dans l’événementialité, puisqu’elle sert tout particulièrement à expliquer non pas des événement génériques ou virtuels, mais singuliers et propres, qui sont, de ce fait, inscrits dans un contexte riche ; elle dessine ainsi la forme d’un monde d’événements non impersonnels et non atomiques. (shrink)

Cet article montre comment Ricœur a constitué une théorie de la causalité adaptée à sa philosophie pratique. D’abord, on étudie la définition alternative de la causalité qu’élabore Ricœur pour les sciences historiques, caractérisée par la conditionnalité, la processualité et la singularité. Ensuite, on souligne l’effort de justification objective de cette nouvelle catégorie causale par une démarche logico-transcendantale, qui lie les conditions de possibilité d’une connaissance objective de l’action non pas à une subjectivité fondatrice, mais à des dimensions du discours. (...) D’un point de vue épistémologique, la causalité fait l’objet d’un jugement d’imputation singulier, qui joue un rôle intermédiaire entre l’explication structurale et l’explication narrative. D’un point de vue métaphysique, elle permet d’établir un gradient d’abstraction dans l’événementialité, puisqu’elle sert tout particulièrement à expliquer non pas des événement génériques ou virtuels, mais singuliers et propres, qui sont, de ce fait, inscrits dans un contexte riche ; elle dessine ainsi la forme d’un monde d’événements non impersonnels et non atomiques. (shrink)

Ce livre part du différend qui a opposé Frege et Husserl à propos du psychologisme. Comment ces deux pensées tournées vers une réflexion sur l'arithmétique ont-elles pu parvenir à deux conceptions si différentes de la logique? Il est apparu qu'il s'agissait d'évaluer l'idée de représentation qui est au coeur du problème. L'un et l'autre la conçoivent de manière différente : Frege pense qu'il s'agit d'une faculté psychologique indispensable à l'être humain pour agir. La pensée commence lorsque le lien avec la (...) nature est rompu : le langage naturel et les langages artificiels permettent de s'affranchir du rapport de la représentation à l'action. Husserl ne croit pas que le recours aux symboles et aux signes soit nécessaire pour s'affranchir du rapport à la sensibilité et penser. Il suffit que la représentation se réfléchisse en représentation de la représentation. Le désaccord vient donc d'une conception différente de la représentation et des symboles pour penser. Faut-il (se) représenter pour penser ou y a-t-il place pour une pensée symbolique et aveugle? Toute une métaphysique sous-jacente apparaît qui, à partir de la distinction transcendantal-symbolique, pose le problème du temps à l'intemporel, de la liberté à la loi, de l'idéal au virtuel... (shrink)

Un temps de crise grave peut devenir un moment de grande espérance. Nous savons aujourd'hui que la civilisation du logos sous laquelle l'Occident vit depuis près de trois mille ans, dans une dialectique constante entre philosophie et christianisme, arrive à un point à la fois d'accomplissement et d'épuisement. Elle avait d'abord donné sa confiance à des explications englobantes. Celles-ci ont trouvé, dans l'Antiquité, leur forme quasi idéale : le logos avait pris alors un tour mystique et débouchait vers un Au-delà (...) de tout, qui n'a laissé indifférent ni l'islam ni le christianisme. Dans la modernité, il s'était organisé de manière parfaitement immanente ou soigneusement historique. A présent, il continue son chemin, mais devant l'épuisement des idées et des constructions qui lui donnaient corps et sens, il ne conserve que son armature essentiellement mathématique, dépouillée de toute réalité, sinon celle du nombre - ce que, dans notre langage actuel, nous appelons le " virtuel ". Nous pouvons recueillir aujourd'hui l'efficacité de ces pensées et pratiques pénétrées de la dynamique du Tout et du Rien. Mais, au point où nous en sommes actuellement, il y a une vraie menace que le Tout bascule vraiment dans le Rien et que nous allions à la catastrophe éthique, humaine, cosmique. Il a manqué sans doute à cette civilisation le respect du Quelque chose : ni tout, ni rien, mais substance, action, relation. Ici Aristote, dans l'Antiquité, et Thomas d'Aquin, au seuil de la modernité, peuvent venir à notre secours et nous aider à retrouver notre épaisseur d'homme, à ne pas fuir le jeu étrange en nous de la matière pénétrée de ce que nous appelons esprit, qui à la fois lui est immanent et la dépasse, à restituer par là un humanisme et une approche non aliénante du divin. Il y a sans doute là un motif d'espérance. Mais ce grand motif d'espérance réside surtout dans le tournant anthropologique contemporain : nous comprenons aujourd'hui que l'homme n'existe pas en réalité sans son frère qui lui parle. A la lumière de cette conversation essentielle, on doit pouvoir définir un humanisme et une politique ; une perspective s'ouvre aussi pour réinterpréter la religion et particulièrement le christianisme. À l'horizon apparaissent le symbole, la relation, la mort et la résurrection, l'amour. (shrink)

Pour prouver que l'Instinct est une réalité scientifiquement établie, l'auteur procéde comme suit. Répondant à ceux qui prétendent qu'il n'a jamais été possible d'en donner une définition satisfaisante, il cite trois formules qui décrivent avec toute la clarté désirable les conditions observables de certains comportements nettement innés et spécifiques, instinctifs donc; Il réfute les raisonnements d'auteurs qui, dissimulant l'action de l'Instinct derriére le rôle rempli par des facultés auxiliaires, mémoire, intelligence, ont cru par cet artifice pouvoir prétendre que „l'Instinct (...) n'est rien“. Il analyse des raisonnements qui ont été élaborés pour démontrer que certains Instincts, considérés comme degrés inférieurs et transitoires, sont pratiquement aussi savants, aussi parfaits que ceux acceptés comme tels! Il cite des faits qui montrent que des Insectes vivant à l'état larvaire dans des troncs d'arbres, prévoient, au moment de se chrysalider, quelles seront leur forme et leurs aptitudes, et agissent en conséquence, bien que rien n'ait pu les éclairer à cet égard; Il montre que l'Instinct n'est pas un simple réflexe, qu'il ne dépend pas des sécrétions hormonales et, par l'exemple des Canaris et des Castors du Rhône; il fait voir qu'il est indélébilement inscrit dans la mentalité de l'espéce, et peut se réactiver aprés avoir été inutilisé par des centaines de générations. Il établit enfin que, pour agir comme ils le font, les Animaux doivent être dotés d'une science innée, que rien dans leur passé individuel ne leur enseigne et que l'Instinct est donc, dans sa nature intime, la connaissance héréditaire, virtuelle peut-être, d'un plan de vie spécifique.To prove that instinct is a scientifically established fact, the author proceeds as follows. Replying to the argument that it has never been possible to give a satisfactory definition of instinct, he quotes three formulae stating clearly the observable conditions of modes of behaviour which are incontestably innate and specific and therefore instinctive. He refutes the captious arguments of authors who, concealing the action of instinct behind the part played by auxiliary faculties , try to demonstrate by this artifice that “instinct is nothing” . He criticizes the arguments adduced to demonstrate that certain instincts, considered to be inferior and transitory stages of development are practically as adequate and as skilful as those considered perfect. He quotes facts showing that larvae living in trunks of trees at pupation, act in accordance with their future shape and aptitudes — as if they could foresee these — though nothing could have instructed them in this matter. He demonstrates that instinct is not a simple physiological reflex, that it does not depend on hormonal secretions and, by the example of the Canary-birds and the Beaver , he shows that instinct is ineffaceably stamped in the species mentality, and can reappear after a period of inactivity of several hundreds of generations. Finally he demonstrates that, to be able to act as they do, the animals must be endowed with an innate knowledge which nothing in their individual past can have taught them, and that instinct essentially is: the hereditary knowledge of a specific mode of life.Zum Beweis, dass der Instinkt ein wissenschaftlich begründeter Begriff ist, geht der Autor in folgender Weise vor. Antwortlich des Argumentes, dass es niemals gelungen ist eine befriedigende Definition des Instinktbegriffes anzugeben, gibt der Autor drei Zitate, woraus ganz deutlich die wahrnehmbaren Verhaltensumstände hervorgehen, welche unstreitig angeboren und spezifisch und deshalb instinktiv sind. Er lehnt die Auseinandersetzungen ab von Autoren, welche unter Zurücksetzung der Instinktsaktivität hinter der Funktion der nebensächlichen Aktivitäten wie Gedächtnis und Intelligenz, mittels dieser Manipulation zu beweisen versuchen dass der Instinkt nichts ist. . Er kritisiert die Argumente aufgeführt zum Beweis, dass gewisse Instinkte, betrachtet als subordinierte und vorübergehende Entwicklungstufen, genau so geeignet und fähig sind wie die als perfekt betrachteten Instinkte. Er führt Tatsachen auf, welche zeigen, dass Larven welche sich in Baumstrünken aufhalten sich bei der Verpuppung benehmen in Übereinstimmung mit ihrer künftigen Erscheinungsform und Lebensweise, alsob sie es vorhersehen könnten — obwohl gar keine Instruierung stattgefunden haben könnte. Er zeigt, dass der Instinkt nicht ein einfacher physiologischer Reflex ist, dass er unabhängig ist von Hormonalregulierungen, und mit den Kanarienvögeln und Bibern , als Beispiele zeigt er, dass der Instinkt unauslöschlich eingeprägt ist in der Mentalität der Art, und wieder erscheinen kann nach einer Periode von Inaktivierung von verschiedenen Hunderten von Generationen. Schliesslich konstatiert er, dass die Tiere, dank der Zielstrebigkeit der Handlungen, ausgestattet sind mit einer angeborenen Kenntnis, welche Kenntnis nicht in ihrem vorübergegangenen individuellen Leben angelehrt sein kann, und dass der Instinkt wesentlich ist: die erblich determinierte Kenntnis eines speziellen Lebensplants. (shrink)

Boettke and Butkevich argue that a vibrant society is an entrepreneurial society. Entrepreneur- ial effectiveness is a function of the free movement of economic actions – their alertness to opportunities for mutual gain, and their sense of when and where to enter and exit a market. Boettke and Butkevich focus not so much on the behavior of entrepreneurship, but the institutional conditions within which entrepreneurship takes place. They argue that policies which hinder the above ground legitimate expression of entrepreneurial discovery (...) must be eliminated for the further development of the Russian economy towards a market system and away from the current “virtual economy”. Institutions of governance must be established which reduce political uncertainty and encourage individuals to be willing to bet on their ideas and find the financing to bring those bets to life.Boettke et Butkevich suggèrent que l’activité entrepreneuriale est la force motrice d’une société. L’efficacité de l’activité entrepreneuriale dépend de la libre circulation des acteurs économiques – leur vigilance à l’égard des opportunités de gains mutuels, et leur jugement concernant les moment et lieu opportuns pour entrer sur un marché ou en sortir. Les auteurs mettent l’accent, pas tant sur le comportement des entrepreneurs, que sur les aménagements institutionnels à l’intérieur desquels l’activité entrepreneuriale a lieu. Ils considèrent que les politiques qui font obstacle aux manifestations légitimes de découverte entrepreneuriale doivent être éliminées pour accompagner le développement de l’économie russe vers une économie de marché, distincte de l’actuelle “économie virtuelle”. Des institutions de gouvernance qui réduisent l’incertitude politique doivent être établies. Ces institutions devraient aussi encourager les individus à parier sur leurs idées et à trouver des sources de financement pour instaurer ces idées. (shrink)

La communication politique peut être entendue comme action sémiologique collective qui se réalise dans le contexte de l’acte de gouverner une société et aussi bien comme acte d’exercice du pouvoir politique en ne faisant recours qu’aux signes. Actuellement la communication politique apparaît surtout sous la forme spécialisée du marketing politique et elle est centrée sur le but de gagner les élections. La “nouvelle” communication politique soulève quelques questions épineuses: (a) la carrière de l’homme politique dépend dans une trop grande (...) mesure de son équipe de consultants; (b) les médias exercent une influence déterminante sur la vie politique; (c) l’activité politique este devenue extrêmement coûteuse; (d) l’image politique est plus importante que l’homme politique réel; (e) les électeurs sont devenus versatiles et sujets à des goûts changeants; (f) presque tous les hommes politiques pratiquent la démagogie. Quelle que soit l’idéologie professé, les politiciens composent et transmettent des messages qui laissent voir une pensée partisane, collective, dissimulée, rationnelle et mise en service du pouvoir. Ces cinq traits dominants peuvent être reconnus aussi dans le cas des messages d’auto-présentation (nom, logo, statut et programme politique), que dans le cas des messages persuasifs (audience accordée à la population, discours prononcé aux réunions du parti, discours électoral, slogan, affiche politique, réclame politique, communiqué politique, interview, conférence de presse et débat télévisé). En faisant usage des messages politiques en tant qu’instruments pour gagner et gérer le pouvoir, les participants à la communication politique accomplissent, dans une mesure plus ou moins large, les actions suivantes: (a) la connaissance du contexte politique (qui contient les règles du jeu politique, les adversaires et les alliés actuels et potentiels, l’état de l’électorat ‒ surtout l’électorat-cible ‒ et les canaux de transmission virtuelle des propres messages politiques), (b) l’octroi d’une image politique convenable (qui réunisse au moins trois qualités majeures: la crédibilité, l’attractivité et la puissance), (c) la sélection des thèmes et des catégories de messages capables de les incarner), (d) la “modalisation” de la campagne de communication (“de notoriété” versus “persuasive”), (e) la transmission des messages politiques (visant le niveau le plus haut des standards d’adéquation et d’efficience) et (f) le monitorage des résultats de la communication politique. Dans la mesure où toutes ces actions sémiologiques sont accomplies à un niveau satisfaisant, la communication politique (qui les englobe) mène à une compétition au pouvoir bienfaisante pour la société toute entière. Une telle compétition ne divise pas la classe politique en vainqueurs et vaincus, mais en rivaux, chacun apportant sa pierre à la construction et la sauvegarde du bien commun. (shrink)

À l’instar d’Humpty Dumpty, le personnage de Lewis Carroll qui fête son non-anniversaire 364 jours par an, Bergson semble inscrire la discontinuité de l’événement dans la continuité de la durée. Il invite son lecteur à concevoir la nouveauté comme la trame du réel. Rien ne se répète jamais à l’identique, chaque événement est singulier et s’inscrit dans un temps irréversible. Pourtant, l’intelligence ne perçoit pas toujours cette « création continue d’imprévisible nouveauté » car elle immobilise et spatialise le réel en (...) le rendant homogène. Mais dès lors que l’esprit retrouve le caractère temporel de la réalité, le présent apparaît comme toujours inédit. Vu sous cet angle, la définition bergsonienne de l’événement semble donner au banal les caractéristiques de l’exceptionnel. Les non-anniversaires possèderaient la même consistance ontologique que les anniversaires sans pour autant disparaître dans l’homogénéité de la répétition quotidienne. L’événement serait à la fois une aspérité surgissant dans le flux de la durée et en même temps l’expression de la plus pure continuité. Pour résoudre cette apparente contradiction il faut alors se demander : comment Bergson réussit-il à concilier la nouveauté de l’événement avec la continuité de la durée? Pour répondre à cette question, nous montrerons comment Bergson introduit des différences qualitatives au sein de la continuité du devenir. Ces différences s’expriment à travers plusieurs niveaux de réalité que l’article étudie successivement. Nous partons de la métaphysique bergsonienne de la durée, capable de donner à l’événement un contenu réel et pas seulement représentatif. Grâce à l’épaisseur du devenir, l’événement se relie à la continuité spirituelle de la durée tout en conservant son caractère inédit et imprévisible. Son hétérogénéité le distingue de la pure discontinuité du fiat lux et de l’homogénéité mécaniste. La causalité des événements se révèle différente du simple mécanisme. Dans la seconde partie de l’article nous tirons les conséquences de cette métaphysique pour les appliquer à l’événement étudié sous l’angle de l’histoire. Partant d’un réexamen des apories du possible, nous examinons la valeur de l’uchronie pour ensuite décrire la manière dont Bergson théorise la connaissance historique et l’action des grands hommes. (shrink)

Global challenge-led research seeks to contribute to solution-generation for complex problems. Multicultural, multidisciplinary, and multisectoral teams must be capable of operating in highly demanding contexts. This brings with it a swathe of ethical conflicts that require quick and effective solutions that respect both international conventions and cultural diversity. The objective of this article is to describe the process of creating a toolkit designed to support global researchers in navigating these ethical challenges. The process of creating the toolkit embodied the model (...) of ethical research practice that it advocates. Specifically, at the heart of ethical decision-making is consideration of the following: Place, solutions must be relevant to the context in which they are to be used; People, those impacted by the outcomes must be partners in co-creation; Principles, ethical projects must be guided by clear values; and Precedent, the existing evidence-base should guide the project and, in turn, the project should extend the evidence-base. It is the thesis underlying the toolkit that consideration of these 4Ps provides a strong basis for understanding ethical conflicts and allows for the generation of potential solutions. This toolkit has been designed in two phases of collaborative work. More than 200 researchers participated from more than 30 countries and more than 60 different disciplines. This allowed us to develop a model for contextual, dynamic analysis of ethical conflicts in global research that is complementary to traditional codes of ethics. It emphasizes the need to consider ethical analysis as an iterative, reflective, process relevant at all stages of the research journey, including, ultimately, in evaluating the legacy of a project. The toolkit is presented as an open access website to promote universal access. A downloadable “pocket guide” version is also now available in 11 languages. (shrink)

'Working Memory, Thought, and Action' is the magnum opus of one of the most influential cognitive psychologists of the past 50 years. This new volume on the model he created discusses the developments that have occurred within the model in the past twenty years, and places it within a broader context.

Topics in Cognitive Science, Volume 13, Issue 1, Page 63-78, January 2021.

This book is a study of the role of intellect in human action as described by Thomas Aquinas. One of its primary aims is to compare the interpretation of Aristotle by Aquinas with the lines of interpretation offered in contemporary Aristotelian scholarship. The book seeks to clarify the problems involved in the appropriation of Aristotle's theory by a Christian theologian, including such topics as the practical syllogism and the problems of akrasia. Westberg argues that Aquinas was much closer to (...) Aristotle than is often recognized, and he puts forward important new interpretations of the relation of intellect and will in the stages of intention, deliberation, decision, and execution. In the concluding section of the book, he shows how this new interpretation yields fruitful insights on a range of theological topics, including sin, law, love, and the moral virtues. (shrink)

The pull to coordinate with other individuals is fundamental, serving as the basis for our social connectedness to others. Discussed is a dynamical and ecological perspective to joint action, an approach that embeds the individual’s mind in a body and the body in a niche, a physical and social environment. Research on uninstructed coordination of simple incidental rhythmic movement, along with research on goal‐directed, embodied cooperation, is reviewed. Finally, recent research is discussed that extends the coordination and cooperation studies, (...) examining how synchronizing with another, and how emergent social units of perceiving and acting are reflected in people’s feelings of connection to others. (shrink)

Gideon Yaffe presents a ground-breaking work which demonstrates the importance of philosophy of action for the law. Many people are serving sentences not for completing crimes, but for trying to. Yaffe's clear account of what it is to try to do something promises to resolve the difficulties courts face in the adjudication of attempted crimes.

This paper begins with a discussion of two features of the everyday task environment. First, the everyday task environment is designed, and an important part of the design is the provision of explicit information to guide the individual in the adaptation of his activity. Second, some task environments are semi‐permanent. These two features of the task environment reveal some important characteristics in the psychology of the individual. When novelty occurs, expansion in the range of behavior of the individual is guided (...) by a process of internalization of information provided in the task environment by another. Because of the semi‐permanence of home task environments, there is pay‐off in organizing behavior in terms of the particulars of those environments. The body of this paper examines these ideas from the perspective of FLOABN. FLOABN is a computational cognitive model of an individual acquiring skill at using household and office devices. (shrink)

For the first time, Robert Audi presents in Action, Intention, and Reason a full version of his theory of the nature, explanation, freedom, and rationality of human action. Ove the years Audi has set out in journal articles different aspects of a unified theory of action. This volume offers the unity of a single, seamless book with thirteen self-contained chapters, two of them previously unpublished, and a new overview of action theory and the book's contribution to (...) it. The book is divided into four parts, each addressing a major problem area. The chapters in Part One describe the motivational grounds of action, explicate desire, belief, intention, and volition, and give a distinctive account of their interconnections. In the second part, Audi sets out a theory of the explanation of action and argues that actions can be both law-governed and performed for reasons. The third part provides an account of free action and its relation to causation and responsibility. Chapters in the fourth and final part construct an account of rational action and its connections with practical reasoning, self-deception, and weakness of will. (shrink)

This is an important new book about human motivation, about the reasons people have for their actions. What is distinctively new about it is its focus on how people see or understand their situations, options, and prospects. By taking account of people's understandings, Professor Schick is able to expand the current theory of decision and action. The author provides a perspective on the topic by outlining its history. He defends his new theory against criticism, considers its formal structure, and (...) shows at length how it resolves many currently debated problems: the problems of conflict and weakness of will, Allais' problem, Kahneman and Tversky's problems, Newcomb's problem, and others. The book will be of special interest to philosophers, psychologists, and economists. (shrink)

An action-oriented perspective changes the role of an individual from a passive observer to an actively engaged agent interacting in a closed loop with the world as well as with others. Cognition exists to serve action within a landscape that contains both. This chapter surveys this landscape and addresses the status of the pragmatic turn. Its potential influence on science and the study of cognition are considered (including perception, social cognition, social interaction, sensorimotor entrainment, and language acquisition) and (...) its impact on how neuroscience is studied is also investigated (with the notion that brains do not passively build models, but instead support the guidance of action). A review of its implications in robotics and engineering includes a discussion of the application of enactive control principles to couple action and perception in robotics as well as the conceptualization of system design in a more holistic, less modular manner. Practical applications that can impact the human condition are reviewed (e.g., educational applications, treatment possibilities for developmental and psychopathological disorders, the development of neural prostheses). All of this foreshadows the potential societal implications of the pragmatic turn. The chapter concludes that an action-oriented approach emphasizes a continuum of interaction between technical aspects of cognitive systems and robotics, biology, psychology, the social sciences, and the humanities, where the individual is part of a grounded cultural system. (shrink)

It is often said that there are three great traditions of normative ethics: consequentialism, deontology and virtue ethics. Each is based around a compelling intuition about the nature of ethics: that what is ultimately important is that we produce the best possible outcome, that ethics is a system of rules which govern our behaviour, and that ethics is about living a life that instantiates the virtues, such as honesty, compassion and loyalty. This essay is about how best to interpret consequentialism. (...) I show that if we take consequentialism beyond the assessment of acts, using a consequentialist criterion to assess decision making, motivation, and character, then the resulting theory can also capture many of the intuitions about systems of moral rules and excellences of character that lead people to deontology and virtue ethics. I begin by considering the argument that consequentialism is self-defeating because its adoption would produce bad outcomes. I take up the response offered by the classical utilitarians: when properly construed, consequentialism does not require us to make our decisions by a form of naïve calculation, or to be motivated purely by universal benevolence. Instead it requires us to use the decision procedure that will produce the best outcome and to have the motives that lead to the best outcome. I take this idea as my starting point, and spend the thesis developing it and considering its implications. I demonstrate that neither act-consequentialism nor rule-consequentialism has the resources to adequately assess decision making and motivation. I therefore turn to the idea of global consequentialism, which assesses everything in terms of its consequences. I then spend the greater part of the essay exploring how best to set up such a theory and how best to apply it to decision making and motivation. I overcome some important objections to the approach, and conclude by showing how the resulting approach to consequentialism helps to bridge the divide between the three traditions. (shrink)

Context: The dominant approach to the study of perception is representational/computational, with an emphasis on the achievements of the brain and the nervous system, which are taken to construct internal models of the world. Alternatives include ecological, embedded, embodied, and enactivist approaches, all of which emphasize the centrality of action in understanding perception. Problem: Despite sharing many theoretical commitments that lead to a rejection of the classical approach, the alternatives are characterized by important contrasts and points of divergence. Here (...) we focus on the enactive and ecological approaches, in particular, on how they construe the status of the environment and the content of perception. Method: We begin with a review of James Gibson’s ecological psychology, highlighting it as a psychology for all organisms not just humans. Against this backdrop, we consider enactivist arguments against direct perception - a central assertion of the ecological approach - and in favor of interpreting the activity of perceptual agents as a kind of construction of a perceptually meaningful world. Results: We assess the merits of this interpretation and we conclude that it cannot be grounded on fundamental principles such as thermodynamics and organism-environment mutuality. Implications: As a consequence, enactivism remains close to representationalism and entails a form of dualism. Constructivist content: We advance a criticism of the constructivist foundations of the enactive approach to perception. Perception-action mutuality at the heart of enactivism does not require mental construction; indeed, perception-action mutuality obviates construction. (shrink)