Dès son introduction, J.-M. Salamito, professeur d’histoire du christianisme à la Sorbonne, inscrit sa réflexion dans le sillage des « intuitions lumineuses » de G. de Plinval, P. Brown et Ch. Pietri concernant la signification sociale des positions pélagiennes. Pour en présenter les enjeux, décisifs pour le christianisme au début du Ve siècle, et définir ce qui oppose si radicalement Augustin à Pélage et ses disciples, l’A. déploie sa connaissance des sources - on peut se réjouir que les tex..

Dans son ouvrage Décadence, Michel Onfray s'en prend avec virulence au christianisme antique et à son héritage. Selon le philosophe, la personne de Jésus n'est qu'un mythe sans consistance historique et la religion chrétienne se trouve à l'origine des violences et de l'intolérance qui obscurcissent, jusqu'à nos jours, le devenir de l'Occident, à travers son lien étroit au pouvoir politique. Il revient ici à Jean-Marie Salamito de répondre point par point à ces affirmations aussi définitives que contestables : non, (...) le christianisme n'est pas un obscurantisme bon à jeter aux poubelles de l'histoire. L'existence et le message de Jésus sont bel et bien attestés. Saint Paul n'est pas l'inventeur d'une religion obscurantiste qui manie le glaive. Et l'on ne peut réduire la relation Eglise/politique au seul épisode de Constantin. Et si le christianisme décrit par Michel Onfray n'était, au fond, qu'un mythe, une vision réinventée et caricaturée, sans plus de réalité que les personnages fantasques de Lewis Carroll? (shrink)

Cet article comprend deux parties nettement distinctes. La première retrace l’histoire, de 1925 à 1955, de ce que Henri-Xavier Arquillière a cru bon d’appeler l’« augustinisme politique ». Cette théorie ne prolonge nullement les travaux de Pierre Mandonnet et d’Étienne Gilson ; elle est tissée de nombreuses contradictions ; elle procède d’une erreur sur les idées augustiniennes de nature et de justice. Comme l’avait déjà montré Henri de Lubac en 1984, le prétendu « augustinisme politique » n’est qu’un mythe. La (...) seconde partie relit la façon dont Augustin a critiqué la définition cicéronienne du populus et la définition qu’il en a proposée à son tour : une définition neutre, libérée des connotations religieuses, en pleine cohérence avec son idée de la concorde possible entre les deux cités. Augustin n’est donc pas seulement libre de toute tendance théocratique ; il se situe même aux antipodes de ce que l’on n’aurait jamais dû appeler « augustinisme politique ». (shrink)

J.S. Mill's plural voting proposal in Considerations on Representative Government presents political theorists with a puzzle: the elitist proposal that some individuals deserve a greater voice than others seems at odds with Mill's repeated arguments for the value of full participation in government. This essay looks at Mill's arguments for plural voting, arguing that, far from being motivated solely by elitism, Mill's account is actually driven by a commitment to both competence and participation. It goes on to argue that, for (...) Mill, much of the value of political participation lies in its unique ability to educate the participants. That ability to educate is not, however, a product of participation alone; rather, for Mill, the true educative benefits of participation obtain only when competence and participation work together in the political sphere. Plural voting, then, is a mechanism for allowing Mill to take advantage of the educative benefits that arise from the intersection of competence and participation. (shrink)

J M Tarrant; J. Wilson and B. Cowell on the Democratic Myth, Journal of Philosophy of Education, Volume 18, Issue 1, 30 May 2006, Pages 123–127, https://doi.org.

Thomas J.J. Altizer is one of the most important theologians of the twentieth and early twenty-first centuries, and all radical theology must pass through and be conversant with his work and the historical significance of his earlier contributions. This chapter presents Altizer’s essential ideas in a straightforward and accessible manner and provides a guide for the beginning reader.

The texts collected in this volume, which was originally published in 1969, contain Herder's most original and stimulating ideas on politics, history and language. They had for the most part not been previously available in English. In his introduction, Professor Barnard analyses the basic premises of Herder's political thought against the background of the Enlightenment. He examines Herder's concepts of language, community and culture, his theory of historical interaction, and his approach to the problem of change and progress. Finally, he (...) provides a brief comparative analysis of traditionalist thought following the French Revolution, showing how substantive writers like Burke differed from Herder despite the close similarity of political vocabulary. (shrink)