" De quoi demain sera-t-il fait? " interroge Victor Hugo. Un philosophe, une historienne répondent au long d'un dialogue serré, exigeant. Pourquoi ont-ils choisi de faire ce livre ensemble? En raison d'une longue amitié, au nom d'une histoire commune, en vertu de la qualité d'un débat qui n'a jamais cessé entre eux depuis qu'à la fin des années soixante la jeune étudiante découvrit l'importance de ce penseur de quinze ans son aîné qui, avec d'autres, réveillait l'esprit critique de toute une (...) génération. Si les points de vue sont différents, l'héritage intellectuel est commun. Et c'est cet héritage qu'ils s'attachent à inventorier avant de circonscrire des enjeux majeurs de notre temps : comment penser la différence dans l'universel? La famille a-t-elle encore un avenir? La liberté se réduira-t-elle demain pour l'homme à l'intelligibilité des contraintes qui pèsent sur lui, ou le désir et l'imprévisible auront-ils encore leur place? Que nous dit la souffrance des animaux que nous massacrons? La page de la révolution est-elle définitivement tournée après l'échec du communisme? Est-il envisageable d'en finir une fois pour toutes avec la peine de mort? Quelles seront demain les formes nouvelles de l'antisémitisme et comment les combattre? L'échange s'achève sur un éloge de la psychanalyse, référence commune tout au long du dialogue. (shrink)

Ceci n’a rien d’un texte référencé, documenté par de multiples citations et connaissances littéraires ou mythologiques accumulées : ce n’est que l’expression de relations humaines, pathétiques ou tragiques dérivant au gré du besoin de l’enfant... à tout prix.Fabriquer une vie, transmettre un peu de soi – en duplication de deux unités – dépasse toutes les..

The head and the stomach January 1996 -- Borges in Sarajevo March 1996 -- Fin de siècle and new millenarium May 1996 -- Cold racism July 1996 -- The last enemy November 1996 -- The grounded plane January 1997 -- Dialectic in the dialectic August 1997 -- Voyage to the country of the last sociologists November 1997 -- Justice in the past April 1998 -- The crisis of art or a crisis of thought July 1998 -- Is cinema to blame (...) March 1999? -- The nameless war May 1999 -- One image right can sweep away another October 1999 -- The syllogism of corruption October 2000 -- Voici/voila : the destiny of images January 2001 -- From facts to interpretations : the new quarrel over the holocaust April 2001 -- From one torture to another June 2001 -- The filmmaker, the people and the government August 2001 -- Time, words, war November 2001 -- Philosophy in the bathroom January 2002 -- Prisoners of the infinite march 2002 -- From one month of May to another June 2002 -- Victor Hugo : the ambiguities of a bicentenary August 2002 -- The machine and the foetus January 2003 -- Death of the author or all too living artist April 2003 -- Logic of amnesia June 2003 -- The principle of insecurity September 2003 -- The new fictions of evil November 2003 -- Criminal democracy March 2004 -- The difficult heritage of Michel Foucault June 2004 -- The new reasons for the lie A\august 2004 -- Beyond art October 2004 -- The politics of images February 2005 -- Democracy and its doctors May 2005. (shrink)

Comment passer d’une demande de résolution à une demande de sens? Comment intervenir à l’intérieur des différents contrats thérapeutiques de résolution et d’information? De façon interprétative, non interprétative? De façon active, non directive? Quel type d’abstinence observer à l’intérieur du contrat spécifiquement analytique? En d’autres termes, quelle référence analytique retenir? Les réponses proposées dans cet article ne convaincront pas nécessairement le lecteur. Mais si ces questions posées lui permettent de se repérer dans la jungle des pratiques thérapeutiques, cet article n’aura (...) pas été inutile. (shrink)

In spite of alleged differences in purpose, descriptive and computational linguistics share many problems, due to the fact that any precise study on language needs some form of knowledge representation. This constraint is mostly apparent when interpretation of sentences takes into account elements of the so-called “context”. The parametrization of context, i.e. the explicit listing of features relevant to some intepretation task, is difficult because it requires flexible formal structures for understanding or simulating inferential behaviour, as well as a large (...) amount of information about conventional structures in the given language. This paper aims at illustrating major difficulties in these two fields, in relation with the necessity of a contextual approach. It offers a (clearly partial) enumeration of open problems inthe reperesentation of commonsense knowledge and languages-dependent structures, with some attempt to delineate future solutions. (shrink)

Unlike him who said: “Man is something that must be gone beyond,” I shall have the temerity to say: “Man is something that must be opened out.” But this opening out presupposes a statutory plurality of the person, society and the world. It is because it ignored this plurality and broke away from it that the industrial era is experiencing what have been called contradictions.

Le retour au jugement de vérité qui est proposé ici entend libérer l'esprit de son enchaînement autistique à un consensus aveugle. On ne guérit de cette possession pragmatique qu'en se pliant à la loi de vérité qui règle l'usage du langage. En effet, la raison critique inhérente à cet usage s'accorde toujours déjà à l'amour de la sagesse : elle se révèle ainsi proprement philosophique.

Comment travailler avec un « couple-limite»? La nature d’une demande étant intimement liée à la nature des défenses utilisées, il suffit d’accompagner cette demande sans la redéfinir. Tout recentrage intempestif exacerbe en effet la résistance transférentielle au dispositif prescrit. Il faut ensuite mettre en cohérence la méthode avec l’objectif contractualisé. Si la demande n’est pas une demande de sens, il faut renoncer à une pratique qui véhicule en elle un projet réintrojectif.

Twelve essays exploring aspects of literacy and art criticism, retrospective sociology and the effects of relativism on moral behavior.

Telos is in vogue in biosemiotic researches, which present the teleological solution as anti-Darwinian, while it is more often, for biologists, only ante-Darwinian. The assimilation of structuring contents to a “function”, and of the function to a “goal”, in an irreversible temporality, is the most frequent basis of this methodological creepage. The teleology is based on a projective and ascending epistemic orientation, to which we can oppose a retrojective, descending and achronic one, including modal and sensitive interactional semiotics. For semiotics, (...) the challenge lies in the nature of its relationships with other disciplines, particularly biology. Indeed, we see that the temptation is great for semioticians to dwell precisely in the shadows and shams of other disciplines, and to call “sign” or “semiosis” what other sciences seem to have still some trouble to explain, with the risk of only confronting problems that will soon be obsolete. We propose here the theoretical and methodological principles of structural biosemiotics, and precisely attentive to the problems that biologists face, solve and renew. (shrink)

L’article part d’une constatation inattendue : la pensée naît renversée!... Je veux dire que la pensée naît “renversée” dans la mesure où elle doit se soumettre à d’innombrables idées reçues pour pouvoir accéder à sa propre originalité – et y parvient, en effet, entre l’enfance et l’adolescence. Mais pas toujours, hélas! Le conflit est donc immédiat entre la censure imposée par l’Ordre établi d’une génération, et les penseurs suivants – en fait, actuellement, tous les êtres humains – qui, au nom (...) de la démocratie, opposent sans cesse aux élus ou aux experts une remise en question de l’indiscutabilité de leurs Lois ou Vérités prétendues absolues. En art comme en science, en religion comme en philosophie. Inversement, la soif d’Absolu des rébellions, dès l’adolescence, aboutit, à gauche, à la même “justification” de la Terreur et des totalitarismes, à droite, à la dictature fascisante des soi-disant libéralismes les plus dévastateurs et, dans les deux cas, à la guerre et à la répression “justifiée” au nom de l’Unité de tous ; redoutable paradoxe! (c’est celui de la morale de l’ambiguïté héritée de Robespierre, dont les contradictions encombrent les réseaux sociaux). Ainsi, selon qu’on s’interdit ou que l’on justifie rationnellement d’anéantir l’être ou la pensée des autres, penser fait vivre ou penser tue… Mais il existe encore une perspective épistémologique autre : la modification du monde par l’actualisation de nos connaissances comme réalisation de la pensée. Ce que j’invite à nommer une diathèse. (shrink)

The bulk of Bastiat’s scientific work is contained in Economic Harmonies, a work generally overlooked or underestimated. Thsi paper would contribute to its comprehensive rehabilitation by re-examining and reappraising Bastiat’s theory of value.Bastiat defined value as “the relationship existing between two services that have been exchanged.” He respected the principle of objective or intrinsic value, of materiality or durability, utility, scarcity. “Products” have no value if not traded, and the exchange is not between two products but two services mutually produced, (...) traded and subjectively compared by two persons. The origin of the value is the “effort”, which transforms the gifts of nature, and consists in providing services to others in return for services desired.Bastiat’s criticism of Smith and Say anticipated recent developments in contemporary economics. By stressing the importance of services rather that of products, he laid the groundwork for a new approach to consumer theory. By abandoning the reference to production and concentrating on exchange, he has been joined by some Austrian Economists.However, Bastiat in his eagerness to blunt the socialist criticism of private property, was on a wrong fast in making the prediction that the area of property and value will decrease with the progress in civilization, since the efforts will be smaller and smaller, and the action of Nature will play a larger and larger role. Errare humanum Le talent scientifique de Bastiat s’exprime et s’apprécie dans Les Harmonjes Economiques, oeuvre posthume et injustement méconnue.En 1850, sa théorie de la valeur est d’avant garde. Bastiat réfute les conceptions courantes à l’époque qui rattachent la valeur aux caractéristiques d’un produit, qu’elles soient le travail requis, ou l’utilité ou la rareté. Pour lui la valeur naît de la comparaison subjective entre services échangés par deux individus. “Les services s’échangent contre des services”. L’échange est luimême le résultat d’un “effort”, c’est-àdire d’une action humaine tendant à rapprocher besoins à satisfaire et moyens de les satisfaire. Ainsi Bastiat annonce-t-il à la fois les nouvelles approches de la rationalité du consommateur et la théorie de la création entrepreneuriale et de la subjectivité des Autrichiens.Bastiat a été moins heureux dans sa prospective : pour répondre aux socialistes révoltés par la propriété privée, il diagnostique que le progrès de la civilisation, grâce au génie de l’homme, nous conduira vers moins d’efforts et d’échanges, donc moins de propriété, et plus de dons gratuits offerts par la nature, plus de communauté. Il se jugeait lui-même : Errare humanum... (shrink)