Translator's introduction: The germinal structure of Derrida's thought -- Translator's note -- Introduction -- Sign and signs -- The reduction of indication -- Meaning as soliloquy -- Meaning and representation -- The sign and the blink of an eye -- The voice that keeps silent -- The originative supplement.

APARTHEID—may that remain the name from now on, the unique appellation for the ultimate racism in the world, the last of many.May it thus remain, but may a day come when it will only be for the memory of man.A memory in advance: that, perhaps, is the time given for this exhibition. At once urgent and untimely, it exposes itself and takes a chance with time, it wagers and affirms beyond the wager. Without counting on any present moment, it offers (...) only a foresight in painting, very close to silence, and the rearview vision of a future for which apartheid will be the name of something finally abolished. Confined and abandoned then to this silence of memory, the name will resonate all by itself. Reduced to the state of a term in disuse. The thing it names today will no longer be.But hasn’t apartheid always been the archival record of the unnameable?The exhibition, therefore, is not a presentation. Nothing is delivered here in the present, nothing that would be presentable—only, in tomorrow’s rearview mirror, the late, ultimate racism, the last of many. Jacques Derrida, professor of philosophy at the Ecole des hauts etudes en sciences socials in Paris, is the author of, among other works, Of Grammatology, Writing and Difference, Margins of Philosophy, and Dissemination. His most recent contribution to Critical Inquiry, “The Linguistic Circle of Geneva,” appeared in the Summer 1982 issue. Peggy Kamuf teaches French at Miami University, Ohio. She is the author of Fiction of Feminine Desire. (shrink)

" De quoi demain sera-t-il fait? " interroge Victor Hugo. Un philosophe, une historienne répondent au long d'un dialogue serré, exigeant. Pourquoi ont-ils choisi de faire ce livre ensemble? En raison d'une longue amitié, au nom d'une histoire commune, en vertu de la qualité d'un débat qui n'a jamais cessé entre eux depuis qu'à la fin des années soixante la jeune étudiante découvrit l'importance de ce penseur de quinze ans son aîné qui, avec d'autres, réveillait l'esprit critique de toute une (...) génération. Si les points de vue sont différents, l'héritage intellectuel est commun. Et c'est cet héritage qu'ils s'attachent à inventorier avant de circonscrire des enjeux majeurs de notre temps : comment penser la différence dans l'universel? La famille a-t-elle encore un avenir? La liberté se réduira-t-elle demain pour l'homme à l'intelligibilité des contraintes qui pèsent sur lui, ou le désir et l'imprévisible auront-ils encore leur place? Que nous dit la souffrance des animaux que nous massacrons? La page de la révolution est-elle définitivement tournée après l'échec du communisme? Est-il envisageable d'en finir une fois pour toutes avec la peine de mort? Quelles seront demain les formes nouvelles de l'antisémitisme et comment les combattre? L'échange s'achève sur un éloge de la psychanalyse, référence commune tout au long du dialogue. (shrink)

The people's theatre : a long drawn-out affair -- The cultural historic compromise -- The philosopher's tale : intellectuals and the trajectory of Gauchisme -- Joan of Arc in the Gulag -- The inconceivable revolution -- Factory nostalgia (notes on an article and various books) -- The ethics of sociology.

1. Descartes continue d’ordonner Yopus philosophicum à Yesse. Mais conçoit l’intelligence elle-même d’une façon platonicienne, comme ordonnée aux seules essences. 2. De là la nécessité pour lui de compenser — sans arriver à l’équilibre — une tendance idéaliste par une tendance volontariste. Contrastes qui s’ensuivent. 3. De là aussi la nécessité de procéder à des « coups de force existentiels ». Il semble que l’idéalisme moderne ne puisse pas se passer de coups de force de cette nature.

The head and the stomach January 1996 -- Borges in Sarajevo March 1996 -- Fin de siècle and new millenarium May 1996 -- Cold racism July 1996 -- The last enemy November 1996 -- The grounded plane January 1997 -- Dialectic in the dialectic August 1997 -- Voyage to the country of the last sociologists November 1997 -- Justice in the past April 1998 -- The crisis of art or a crisis of thought July 1998 -- Is cinema to blame (...) March 1999? -- The nameless war May 1999 -- One image right can sweep away another October 1999 -- The syllogism of corruption October 2000 -- Voici/voila : the destiny of images January 2001 -- From facts to interpretations : the new quarrel over the holocaust April 2001 -- From one torture to another June 2001 -- The filmmaker, the people and the government August 2001 -- Time, words, war November 2001 -- Philosophy in the bathroom January 2002 -- Prisoners of the infinite march 2002 -- From one month of May to another June 2002 -- Victor Hugo : the ambiguities of a bicentenary August 2002 -- The machine and the foetus January 2003 -- Death of the author or all too living artist April 2003 -- Logic of amnesia June 2003 -- The principle of insecurity September 2003 -- The new fictions of evil November 2003 -- Criminal democracy March 2004 -- The difficult heritage of Michel Foucault June 2004 -- The new reasons for the lie A\august 2004 -- Beyond art October 2004 -- The politics of images February 2005 -- Democracy and its doctors May 2005. (shrink)

Traiter de la figure du Christ revient à interroger Dieu. Cette démarche peut réunir théologiens et littéraires autour du même objet ; la création romanesque, libre par essence si on se réfère à la théorie des genres, ne peut toutefois s’écarter des fondements du message évangélique sous peine de n’être prise au sérieux par personne. À travers l’analyse de quatre romans contemporains – que Jésus parle lui-même, se révèle dans la contemplation par autrui ou provoque les interrogations fondamentales autour de (...) sa résurrection –, apparaît l’image de Celui qui toujours se révèle de manière indirecte, dans le questionnement des hommes de bonne volonté. (shrink)

Le temps réel nous afflige, inaugurant traumatiquement le tragique de la perte irréversible de la présence. La philosophie, jusqu'à J. Derrida inclus, en a su quelque chose, mais a occulté ce savoir en remettant dans le sujet, comme intentionnalité et auto-affection, ce qui vient du dehors l'arracher à lui-même. Freud en a su quelque chose, mais a relégué ce savoir dans la sphère des pensées privées, se laissant par ailleurs fasciner par la monstrueuse et merveilleuse atemporalité que lui présentait son (...) objet, l'inconscient. Ce que Lacan a confirmé, l'identifiant à la structure du signifiant. Sa pratique clinique lui a pourtant aussi inspiré, à de rares mais précieux moments, une écoute psychanalytique du temps sur laquelle on a ici mis l'accent. Restait alors à marquer la juste place de la préoccupation ontologique dans un champ psychique commandé d'abord par la pulsion et le narcissisme. Pulsion, narcissisme, souci de l'être et du néant : c'est ce nœud qui fait sens, ce que confortent deux études cliniques : celle de la mise en œuvre du temps continu androgynique chez Wagner, et celle de la philosophie du devenir créateur chez Nietzsche. (shrink)

Le retour au jugement de vérité qui est proposé ici entend libérer l'esprit de son enchaînement autistique à un consensus aveugle. On ne guérit de cette possession pragmatique qu'en se pliant à la loi de vérité qui règle l'usage du langage. En effet, la raison critique inhérente à cet usage s'accorde toujours déjà à l'amour de la sagesse : elle se révèle ainsi proprement philosophique.

Comment travailler avec un « couple-limite»? La nature d’une demande étant intimement liée à la nature des défenses utilisées, il suffit d’accompagner cette demande sans la redéfinir. Tout recentrage intempestif exacerbe en effet la résistance transférentielle au dispositif prescrit. Il faut ensuite mettre en cohérence la méthode avec l’objectif contractualisé. Si la demande n’est pas une demande de sens, il faut renoncer à une pratique qui véhicule en elle un projet réintrojectif.

L’article part d’une constatation inattendue : la pensée naît renversée!... Je veux dire que la pensée naît “renversée” dans la mesure où elle doit se soumettre à d’innombrables idées reçues pour pouvoir accéder à sa propre originalité – et y parvient, en effet, entre l’enfance et l’adolescence. Mais pas toujours, hélas! Le conflit est donc immédiat entre la censure imposée par l’Ordre établi d’une génération, et les penseurs suivants – en fait, actuellement, tous les êtres humains – qui, au nom (...) de la démocratie, opposent sans cesse aux élus ou aux experts une remise en question de l’indiscutabilité de leurs Lois ou Vérités prétendues absolues. En art comme en science, en religion comme en philosophie. Inversement, la soif d’Absolu des rébellions, dès l’adolescence, aboutit, à gauche, à la même “justification” de la Terreur et des totalitarismes, à droite, à la dictature fascisante des soi-disant libéralismes les plus dévastateurs et, dans les deux cas, à la guerre et à la répression “justifiée” au nom de l’Unité de tous ; redoutable paradoxe! (c’est celui de la morale de l’ambiguïté héritée de Robespierre, dont les contradictions encombrent les réseaux sociaux). Ainsi, selon qu’on s’interdit ou que l’on justifie rationnellement d’anéantir l’être ou la pensée des autres, penser fait vivre ou penser tue… Mais il existe encore une perspective épistémologique autre : la modification du monde par l’actualisation de nos connaissances comme réalisation de la pensée. Ce que j’invite à nommer une diathèse. (shrink)

Twelve essays exploring aspects of literacy and art criticism, retrospective sociology and the effects of relativism on moral behavior.

Albert Einstein et Pierre Teilhard de Chardin ne se sont jamais rencontrés, même par hasard. Dommage, car il aurait été passionnant de les entendre parler de Dieu... Cet essai ne cherche pas à imaginer une telle rencontre? il aborde la question de Dieu en prenant ces deux penseurs et savants du XXe siècle pour compagnons, pour inspirateurs. Le théologien peut en effet tirer leçon des sujets auxquels ils ont réfléchi, autant que des postures intellectuelles et spirituelles qui ont été les (...) leurs. La question du hasard (Dieu joue-t-il aux dés?) sert de fil conducteur à cette réflexion qui traite aussi du rôle de la théologie et de la place de la mystique, de l'attitude humaine face au réel et du défi de la mort. A l'école de ces deux hommes libres, cet essai ne prétend pas répondre définitivement aux sempiternelles questions : où est Dieu? qui est Dieu?, mais offrir et partager le témoignage d'un théologien qui doit tant à ceux qui ont consacré leur vie à la science et osé parler de Dieu. (shrink)

Der Beitrag diskutiert die Entwicklung des Konzepts der »Nachträglichkeit« vom Beginn bei Freud über seine Wiederentdeckung durch Lacan und Laplanche bis heute. Ausgehend von einer Befragung seines Schicksals in der Übersetzung in und zwischen den Sprachen wird nach dem Ort des Konzepts in der psychoanalytischen Behandlung gefragt.

Jacques Bouveresse rélinscrit l'œuvre de Bolzano dans le contexte de l'histoire de la philosophie autrichienne. Il montre comment le fameux problème des « représentations sans objet », dont l'école de Brentano s'est tant occupée, trouve sa source dans l'œuvre du philosophe tchèque. Il compare le traitement bolzanien du problème et les traitements variés essayés dans l'école de Brentano. En définitive, il met en lumière l'originalité de la position wittgensteinienne sur cette question: comme Bolzano (mais contre Brentano), Wittgenstein rejette une (...) interprétation psychologique du problème; mais il refuse aussi (comme Brentano) l'objectivisme sémantique de Bolzano. Jacques Bouveresse places Bolzano's work within the framework of the history of Austrian philosophy. He shows how the famous problem of « objectless presentations », which the Brentanian school has much dealt with, originates in the work of the Czech philosopher. He compares the Bolzanian treatment of the problem and the various ones which were attempted among members of the Brentanian school. Eventually, he sheds a light on the specificity of Wittgenstein's position on this question: like Bolzano (but against Brentano), Wittgenstein rejects a psychological interpretation of the problem, but he refuses too (as Brentano does) Bolzano's semantical objectivism. (shrink)

This book asks the question, how could we convince or compel modern business to apply ethical standards and is it essential to the success of economy? In order to answer the question, this book examines the evolution of the activist business ethics in business, in democracies, Christianity, Judaism, Islam, Buddhism, in philosophy, psychology and psychoanalysis. The book examines international aspects, the personification of stakeholders, the predominance of values and ethics for CEOs and the inefficient safeguards of the stakeholders’ interests.

A group of essays prepared for publication by Maritain in the year before his death. The first series of articles consists of 10 philosophical essays, while second is made up of mainly theological articles. A meditation closes the volume.